Naviguer sur des mers imprévisibles : un conte pour la veille

Pour les organisations, alors que l’époque est à l’imprévu, il est de plus en plus difficile de piloter un développement en se passant de certains outils. La veille est l’un d’entre eux, comme le rappelle cette petite fable à l’occasion de la journée mondiale du conte…

Il était une fois, dans un pays lointain mais toutefois pas si différent du nôtre, un navigateur et son équipage. Le travail de ce navigateur consistait à acheminer, dans les nombreuses îles avoisinantes qui composaient l’archipel où il vivait, des denrées diverses telles que des vivres, du matériel de construction, des objets électroménagers, et même parfois des voitures. Ce travail était la raison d’être de notre navigateur. Afin de s’en acquitter, il devait traverser une mer parfois capricieuse, avec ses courants, ses tempêtes et ses coups de vents.


« La période de transition »


Naviguer sur cette mer n’était vraiment pas chose aisée. Parfois, au petit matin, alors que le navire de notre commandant de bord quittait son port d’attache, il devait traverser un épais brouillard qui l’empêchait de faire usage de son sextant. À d’autres moments, des courants malicieux venaient déporter le navire vers les côtes. Sans compter que d’épais nuages noirs pouvaient venir se former au-dessus des têtes du navigateur et de ses hommes et ses femmes d’équipage, bouchant l’horizon et empêchant toute orientation.

De telles mésaventures étaient relativement nouvelles. Longtemps, l’archipel avait été considéré comme calme, sa météo clémente, et la navigation assez aisée. Mais force était de constater que les choses avaient progressivement changé ces derniers temps : les experts appelaient cela « la période de transition ». Celle-ci avait un impact plus ou moins prononcé sur les différents habitants de l’archipel. Pour le navigateur ainsi que pour l’ensemble des personnes qui, comme lui, avaient pour tâche d’acheminer des produits à des clients, les conséquences étaient importantes. Relier le port à l’ensemble des îles de l’archipel était progressivement devenu difficile, et nombreuses étaient les embarcations à chavirer, parfois même à couler.


« Le veilleur » : une importance stratégique

Face à cette « période de transition » (que certains experts allaient même jusqu’à qualifier de « grande transition »), le navigateur dont on parle ici s’était interrogé. Comment parvenir à naviguer, avec son seul sextant, sur une mer devenue imprévisible ? Comment arriver à faire son travail, à livrer ses clients, à être payé et ainsi à faire vivre son équipage et sa famille ? Après en avoir parlé autour de lui, le navigateur se rendit compte qu’un outil pouvait lui permettre de mieux affronter cet ensemble d’inconnues. Cet outil ne coûtait pas très cher. Il se composait de deux tubes reliés entre eux, et que l’on plaçait devant ses yeux. Cet outil avait un nom : jumelles.

Notre navigateur se procura une paire de ces jumelles dont on lui avait dit beaucoup de bien. Il la confia à un homme de son équipage, qu’il fit monter au sommet du mât principal de son bateau et qu’il appela « le veilleur ». Grâce aux jumelles, le veilleur pouvait voir loin, jusqu’à la ligne d’horizon. Il était capable de repérer un banc de nuages noirs menaçants, des endroits où la mer était plus remuante que d’autres, des coups de vent et même des nappes de brouillard opaque. Dès qu’il apercevait cela, le veilleur avertissait son capitaine, lequel réunissait ses adjoints dans sa cabine et revoyait la route à suivre. Il était les yeux de l’ensemble de l’équipage, une véritable aide à la prise de décision. Grâce à son travail d’observation, le veilleur participait de la réussite de chaque voyage. Son importance était stratégique.


Une paire de « jumelles augmentées »

Mais les éléments n’avaient pas dit leur dernier mot. La mer était décidément de plus en plus capricieuse au sein de notre archipel, pour ne pas dire dangereuse. Parfois, alors que rien ne le laissait entendre, elle se déchaînait, plongeant le navire dans une situation très périlleuse. Elle générait également des coups de vent puissants, qui là encore mettaient en péril l’équipage et sa cargaison. Il arrivait même qu’un épais brouillard tombe sur le navire, parfois au beau milieu d’une journée calme, comme ça, sans crier gare…

Le navigateur parla de ces phénomènes de plus en plus violents et inattendus autour de lui. Les experts lui apprirent que la « période de transition » s’était accélérée, et qu’il fallait faire très attention désormais. En échangeant avec certains de ses autres collègues navigateurs, il apprit qu’un outil existait afin de déceler les tendances des phénomènes météo et naturels à venir. Cet outil se présentait comme une paire de jumelles, mais une paire de jumelles que l’on appelait « augmentée ». En regardant à l’intérieur, on pouvait non seulement repérer un élément dissonant, mais également prévoir la direction que cet élément allait prendre. Ainsi, avec ces jumelles augmentées (on les disait même dotées d’une « intelligence artificielle »), une tempête repérée à l’Ouest pouvait être percée à jour dans sa dynamique. On pouvait notamment prédire si elle allait continuer de se développer à l’Ouest, ou évoluer à l’Est, au Nord ou au Sud… La vie du navigateur venait de changer, même si bien sûr il lui restait l’essentiel : prendre les bonnes décisions, au bon moment.

Ce petit conte est là pour nous rappeler combien la veille est importante. En des temps où l’incertitude devient notre quotidien, l’intelligence économique constitue plus que jamais l’un des murs porteurs des décisions stratégiques des entreprises. Des grands groupes aux PME, voire aux TPE, chaque « équipage », chaque équipe de direction peut être guidée par une solution personnalisée, adaptée et ajustée à chaque cas. Automatisé, l’outil de veille bénéficie de l’intelligence artificielle et permet de « crawler » de nombreuses sources – y-compris les sources audio et vidéo –, ce qui permet aux « hommes métier » de parvenir à la bonne information, loin du bruit et des fake news.

Une évidence qu’il convient de rappeler aujourd’hui, alors que l’imprévu et l’inattendu nous entraînent parfois loin des rives de la décision la plus juste, pour ne pas dire la plus rationnelle.

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CP « Gérez de multiples thématiques de veille grâce à KB Suite »

Le développement du web pousse KB Crawl à faire évoluer ses solutions pour toujours être en adéquation avec les besoins des veilleurs.  Parmi ces besoins, une problématique prime : la démultiplication des thématiques de veille.

Paris, France – KB Crawl, l’un des leaders français dans les solutions et services de veille pour les entreprises, approfondit les fonctionnalités de sa solution KB Suite pour répondre aux nouveaux besoins. Au sein des organisations, la veille est une composante essentielle pour la prise de décisions éclairées. Dans cette optique, l’éditeur français KB Crawl propose des outils de veille et une technologie de pointe via sa solution KB Suite.


La problématique des thématiques de veille

Dans la mise en place d’un projet de veille, un sujet majeur est souvent au cœur des préoccupations des veilleurs : la combinaison de différentes thématiques de veille. Depuis des années, la transversalité est à l’honneur. Pour le veilleur, le but est de partager vis-à-vis du plus grand nombre des informations de veille de manière à acculturer autant que possible les collaborateurs. Et si celle-ci reste d’actualité dans beaucoup d’entreprises, dans certains cas, il peut être nécessaire de développer un projet qui va fonctionner en mode « silo » et cloisonner les espaces de veille. C’est notamment le cas dans le domaine bancaire ou dans le secteur assurantiel, où la diversité des métiers et des fonctions crée de facto des dynamiques de veille verticales.


Une nouvelle fonctionnalité au sein de KB Suite

Il est désormais possible de mener de telles actions tout en articulant différents projets au sein d’une même plateforme : la fonction « thématique de veille » déployée par KB Crawl le garantit. La solution KB Suite va ainsi amener les professionnels à adresser les bonnes informations aux bonnes personnes et sur un espace qui leur est entièrement dédié. Ce module va permettre de trier les informations par thématiques en fonction des sujets d’intérêt pour les veilleurs et pour les lecteurs.


Un cloisonnement judicieux de l’information

Les veilleurs vont ainsi pouvoir accéder aux seules données qui les concernent, ainsi qu’à un plan de classement relatif au périmètre de veille dont ils ont la charge. De même, les clients de la solution de veille (les lecteurs) n’auront accès qu’aux informations pour lesquelles ils ont des droits de lecture et qui correspondent à leurs centres d’intérêt. Avec cette nouvelle fonction, KB Crawl permet à ses utilisateurs de thématiser le plan de classement de l’information, les articles et les newsletters. Les groupes d’utilisateurs et le design des plateformes peuvent également être personnalisés en fonction de la thématique à laquelle cette donnée se réfère.

Grâce à cette nouvelle fonctionnalité offerte par KB Suite, la séparation des espaces de veille par thématiques permettra à chaque service de veille de travailler sur son propre périmètre. Et aux lecteurs de ne voir uniquement des informations fléchées, sur les sujets qui les intéressent.


À propos de KB Crawl SAS :

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veilles pour les entreprises. Créée en 2002 et basée en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde. KB Crawl SAS aide ses clients à améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes afin de mener les actions adéquates pour la mise en œuvre de leur stratégie. www.kbcrawl.com

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Fake news, mauvaises données : quand le « bruit » s’en mêle…

Nos systèmes d’information se caractérisent par la production exponentielle d’actualités, lesquelles dépassent les capacités d’analyse des organisations. Confronté à un tel « bruit », le veilleur peut aider… même s’il n’aura jamais réponse à tout.

Saviez-vous qu’en France 75% des malades du COVID étaient vaccinés ? Que la France importe de l’uranium de Russie ? Que plus de la moitié des demandeurs d’emplois de l’hexagone ne sont pas indemnisés ? Voici quelques exemples, plus ou moins récents, de fake news, des informations au sujet desquelles la vérification (et le démenti !) s’impose clairement.


Séparer le grain de l’ivraie grâce au veilleur

Certes, face à des informations aussi grossières que celles-ci, nous pouvons estimer que les organisations ont globalement la capacité à séparer le grain de l’ivraie : les équipes de veille sont là pour ça. Confronté au phénomène de la fake news, un professionnel de la veille se posera par exemple des questions liées à l’émetteur de l’information. Qui est-il ? Quels liens entretient cet auteur avec le sujet traité ? Quels intérêts potentiels a-t-il à soutenir une théorie plutôt qu’une autre ? Il accordera également une attention spécifique aux petits indices : date de l’article, style et qualité de la nouvelle… Il croisera encore les informations, et effectuera en cas de doute des recherches sur des sources additionnelles. Il écartera ainsi les sites à caractère commercial, accordera du crédit aux plateformes institutionnelles, et mobilisera en cas de doute son raisonnement pratique. L’objectif ultime étant de définir et de parvenir à isoler ce que l’on appelle la « bonne information », celle qui ne peut être remise en cause dans ses fondements.


Informations : plusieurs vers sont dans le fruit

Mais les fake news ne sont pas les seules informations douteuses auxquelles les organisations sont exposées au quotidien. En réalité, plusieurs vers sont désormais dans le fruit de l’écosystème informationnel : fausses informations bien sûr, mais également rumeurs relayées puissamment – particulièrement par les réseaux sociaux – et nouvelles erronées. Un groupe aéronautique annonce la vente de plusieurs de ses avions à une puissance étrangère ? La « machine à produire du bruit » se met en route instantanément. Elle charriera des informations aussi diverses que la médiatisation de son dirigeant principal, l’histoire de l’entreprise pendant la Seconde Guerre mondiale, l’engagement politique d’un membre de la famille dirigeant le groupe, voire les errances de tel ou tel dirigeant de la société, intervenues il y a parfois plus de 10 ans…

Face à un tel patchwork, une organisation intéressée par l’information première (la vente d’avions à un pays tiers) doit poser un regard rigoureux. Pour ce faire, le veilleur ou l’« homme métier » agira en accordant par exemple une importance toute particulière aux sources à mobiliser, mais aussi à la consolidation des données collectées. Comme pour les fake news, il croisera plusieurs éléments et se fera peu ou prou une opinion, qu’il pourra par la suite partager au sein de sa propre organisation.

Lié à la dynamique puissante d’infobésité, le « bruit » est peu à peu devenu un écran qui -éloigne les organisations d’une vision claire sur leur environnement. Il agit en cela directement sur le pilotage de l’entreprise, et donc sur sa stratégie de développement. C’est ici que le veilleur comme l’« homme métier » sont d’une aide précieuse. Ils bénéficient dans leur quête de plateformes de veille efficaces, conçues pour remonter les informations les plus consolidées possibles (y-compris issues de podcasts ou de vidéos). Sans pour autant être infaillible, le veilleur permettra ainsi aux dirigeants de l’entreprise de mieux prendre la mesure des enjeux qui sont les leurs, et de mieux distinguer la route à suivre.

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Souveraineté des données : bon sens et pragmatisme avant tout

La souveraineté des données est une question centrale pour les entreprises, notamment dans le cadre de la structuration d’une cellule de veille. En l’espèce, si certaines certifications peuvent se révéler opportunes, c’est en étant pragmatique que l’on peut efficacement se prémunir contre une fuite.

Au regard du contexte international et des évolutions récentes des équilibres géostratégiques, on aurait tendance à penser que la souveraineté de la donnée est un point particulièrement visé par les entreprises en quête d’une solution de veille : il n’en est rien. Cette souveraineté est en effet un point qui a toujours été essentiel pour les organisations, quel que soit leur secteur d’appartenance ou leur taille.


Assurer son espace de stockage

La souveraineté de la donnée fait écho à un ensemble d’éléments. Elle est intimement liée à l’origine de la data ainsi qu’à ses modalités de stockage. La donnée doit appartenir à l’entreprise qui la génère, et ne doit subir aucune fuite de l’espace où elle se trouve stockée. C’est un premier niveau de compréhension du sujet, qui s’articule à un second : la localisation exacte de l’espace qui contient cette data. Où se situe celle-ci : en France ? Au sein de l’Union Européenne ? Hors Union Européenne ? On comprend ici que les organisations préfèreront que leurs données soient stockées au sein de l’Hexagone, avec quelques assurances complémentaires. Ainsi, afin de sécuriser au maximum l’intégrité de la donnée, il peut être important de la stocker sur deux serveurs distincts. Si l’un d’entre eux est attaqué, altéré ou détruit, l’autre joue en quelque sorte le rôle de coffre-fort supplémentaire. Pour synthétiser sur ce point, l’on pourrait dire que les organisations sont en recherche de maîtrise et de sécurité.


Des actes simples

En France, cette maîtrise et cette sécurité s’inscrivent dans le cadre d’une politique publique dont la vitrine est l’Anssi, l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Celle-ci prend de plus en plus de poids en matière de souveraineté des données. Pour elle, en toute logique, la lutte contre le cyberterrorisme et la cybercriminalité passe par la protection des intérêts des entreprises qui constituent le patrimoine économique français. À cet effet, l’agence de l’Etat développe des réponses évolutives, mais également tout un ensemble de process qui, parfois, peuvent se révéler lourds. C’est le cas par exemple de la certification Opérateur de sécurité du Cloud, qui est appliquée aux éditeurs de solutions alors même que les entreprises clientes elles-mêmes ne demandent pas une telle assurance. Gare ici à l’excès de procédures, dont la portée n’est pas toujours évidente à comprendre dans un marché mondialisé…
En réalité, la souveraineté de la donnée s’effectue surtout par des actes simples, le plus souvent méconnus du grand public et donc des hackeurs potentiels. Pour vivre heureux, vivons cachés ! Et soyons également très pragmatiques.

En matière de veille, c’est sur la notion d’enrichissement qu’une attention doit être spécifiquement portée. En diffusant certaines informations au cœur de leur organisation, nombre de veilleurs commentent et analysent l’information. Ils peuvent se révéler très précis, notamment lorsqu’ils s’adressent à des publics particuliers, internes à l’entreprise. Il n’est pas rare alors qu’ils joignent à l’information transmise un rapport confidentiel, une note stratégique, voire une étude ou une enquête qui n’a pas vocation à être largement diffusée. Gare à ce que de tels documents, éminemment sensibles, ne fuitent pas ! Car avec eux, c’est un peu du savoir et de la stratégie de l’entreprise qui peut se retrouver sur la place publique…

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Entreprises, comment poursuivre votre veille au cours de l’été ?

Le processus de veille qui s’engage au cours de l’été a ceci de spécifique qu’il s’avère nécessaire alors même que les équipes de veilleurs fonctionnent au ralenti. Comment anticiper cette période estivale ? Voici trois conseils à suivre.

Tout processus de veille digne de ce nom se caractérise par sa récurrence. Pour le dire autrement, une stratégie de veille s’inscrit nécessairement à la fois dans la durée et dans la quotidienneté. Pas un jour sans que des informations ne soient collectées ! Il en va de la bonne assistance aux équipes de l’organisation, à commencer par l’équipe de direction.

En cela, la période estivale que nous abordons actuellement comporte des particularités auxquelles il convient d’apporter des réponses circonstanciées. Car si les collaborateurs – et tout particulièrement les veilleurs – partent en congés, l’actualité poursuit pour sa part la dynamique effrénée qu’on lui connaît – avec tout ce que cela peut comporter d’imprévus, de nouveautés, voire de crises à gérer. Ci-après, trois conseils à suivre pour les veilleurs


Conseil n°1 : anticiper en interne… et aussi en externe

En période estivale, le veilleur se trouve potentiellement confronté à un « effet ciseaux » : esseulé pendant que ses collègues sont partis se reposer. Le voici « aux manettes » face à une déferlante de données et d’informations. Que faire, alors ? Comment s’organiser ? Il convient d’abord et avant tout d’anticiper ces deux mois de juillet et d’août si particuliers, afin de prendre la mesure des demandes internes auxquelles il va s’agir répondre. Le tout premier conseil à adresser aux professionnels de la veille est donc celui-ci : soyez à l’écoute de votre propre organisation. Quels vont-être les besoins de vos collègues des autres directions ? Certaines branches de l’entreprise vont-elles fonctionner de manière ralentie ou être fermées (comme les usines de production, dans le secteur de l’industrie par exemple) ? Voici pour la partie interne. En externe, les veilleurs pourraient consulter les statistiques des années précédentes. Où sont les audiences les plus marquées ? Quels sont les pics ? Ceci afin de mieux s’y préparer.


Conseil n°2 : tirer profit des moments de calme pour se réorganiser

Le second conseil à donner aux veilleurs concerne la structuration de leurs journées. En période estivale, il n’est pas rare que certains jours, voire certaines semaines, soient plus calmes qu’à l’accoutumée. Profitez de ces moments de creux afin de réaliser des travaux de fond. Vous avez ici la possibilité de consolider certains thèmes qui sont chers à votre entreprise et à votre service, de creuser certaines questions demeurées en suspens pendant l’année faute de temps, voire de vous procurer une documentation qui, lorsque la dynamique de travail sera revenue, se révèlera précieuse. 

Au cours de ces journées plus calmes, vous pouvez également engager et mener à son terme un travail de nettoyage de vos bases de données qui, là aussi, vous fera gagner du temps au moment de la reprise d’activité. Vous avez encore la possibilité de vous pencher sur la communication des contenus que vous faites parvenir aux directions et services de votre organisation, en revoyant par exemple la maquette de votre newsletter ou de votre plateforme, la structuration de ses contenus, le rubricage, etc. Chaque année, de nombreuses entreprises profitent de l’été pour revoir leurs outils de communication.


Conseil n°3 : pensez à l’externalisation 

Le troisième et dernier conseil qu’il convient de formuler à l’attention des veilleurs concerne l’externalisation de l’action de veille. Celle-ci peut intervenir dès lors que le roulement au sein de l’organisation se révèle impraticable. Si elle est faite sur la moyenne et la longue durée, cette externalisation peut aussi être réalisée sur une période courte – deux mois par exemple – mais à certaines conditions toutefois. Là encore, l’anticipation est une clé qui permettra de préparer le plus en amont possible cette externalisation. Chaque entreprise dispose de sa culture propre, de ses outils spécifiques, de ses modalités de veille. Dans ce cadre, le prestataire extérieur de veille se doit de se couler dans les moules préexistants. Reprendre une veille complète nécessitera par exemple un minimum de deux jours de cadrage au cours desquels le prestataire s’acculturera avec l’organisation, découvrira de quelle manière les sources sont structurées, comprendra pour quelle raison certains mots clé sont mobilisés. C’est ici le « pourquoi du comment » que le prestataire va s’attacher à découvrir, étant entendu qu’il n’est pas le spécialiste de la fusion des polymères, des propulseurs à propergol solide ni encore de la purification de l’eau… Ceci pour indiquer que tout prestataire extérieur digne de ce nom sera rapidement en mesure, grâce aux échanges avec l’organisation, de saisir les principaux enjeux de tout type d’activité. Les réunions de cadrage sont là pour ajuster les contours de tous les enjeux, mais aussi pour engager une période de « tuilage » au cours de laquelle un travail partagé sera réalisé entre le sous-traitant et l’entreprise donneuse d’ordre. À ce stade, rien ne se fait sans la validation expresse du client.

On l’aura compris, la période estivale peut être riche en consolidation, en réorganisation, en classement, voire en externalisation. Dans tous les cas, le maitre mot qu’il convient de conserver à l’esprit est celui de l’anticipation. Pour le veilleur, celle-ci est l’une des clés qui pourra permette de transformer cette période particulière qu’est l’été en atout pour l’avenir.

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8 bonnes pratiques pour un projet de veille réussi

Si mettre en place un projet de veille semble toujours être une bonne idée pour la productivité de votre entreprise, cela peut vite devenir contre-productif si vous n’êtes pas parfaitement préparés à l’exercice. Pour une cellule de veille efficace, découvrez les huit éléments incontournables dans l’élaboration d’un projet de veille réussi…


Faites-vous connaître

Faites la promotion de votre équipe de veilleurs et de votre discipline dans votre organisation en dehors de votre département d’appartenance. Il est nécessaire que chacun de vos collaborateurs comprenne l’intérêt du projet de veille.


Définissez les enjeux

Rien ne sert de mettre en place un projet de veille si nous n’en maîtrisons pas les tenants et les aboutissants. Ce n’est qu’en définissant vos objectifs et vos besoins derrière la mise en place du projet de veille que vous pourrez mettre en place des KPI pertinents.


Transmettez efficacement les informations

Il est primordial de synthétiser l’information collectée pour transmettre le message stratégique de manière rapide et concise. Le contraire risquerait de provoquer un délaissement des travaux de veille de la part de vos collaborateurs. 

Les commentaires du veilleur sont également primordiaux, ils permettent d’apporter une valeur ajoutée à l’information en la confrontant avec celles préalablement analysées.


Choisissez vos supports de diffusion

Newsletter, plateforme collaborative, notification sur application mobile ou alerte par mail : il est important pour vous de choisir le bon support de diffusion parmi ceux à votre disposition, selon celui qui correspondra en tout point aux habitudes de lectures de vos destinataires.


Recrutez un veilleur au profil adapté

Si le stagiaire ou l’alternant n’a pas un poids suffisant pour promouvoir la veille dans votre entreprise, trouvez un collègue plus expérimenté pour l’épauler et jouer l’ambassadeur du projet. Ce dernier devra accompagner le projet en faisant du lobbying en interne pour promouvoir la veille. Si cet ambassadeur participe au comité de direction, il peut également valoriser le projet et ses résultats.


Promouvez le projet de veille en interne

Animer et gérer une communauté de l’Intelligence Économique et de la veille dans votre entreprise permet de mettre en valeur son travail et de promouvoir l’intelligence collective dans l’organisation, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’aboutissement de votre projet.


Suivez l’information collectée

La création de plans d’exécution opérationnels permet de suivre l’information dans le temps. L’envoi de ces plans d’actions aux différentes entités permet de transformer l’information en véritable valeur ajoutée pour l’entreprise.


Incluez un suivi de projet

Lors du départ d’un de vos collaborateurs par exemple à la fin d’une période de stage ou d’un contrat d’alternance, il est fondamental de créer des directives, des guidelines grâce à des outils ou des process afin d’assurer le transfert complet des compétences auprès de son futur remplaçant et ainsi assurer la survie du projet de veille.

Si vous suivez ce guide et ces 8 bonnes pratiques, vous pourrez mettre en place une cellule de veille efficace et efficiente, ce qui ne pourra qu’être bénéfique pour votre entreprise. La préparation en amont est toujours la clef d’un projet réussi.

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L’intelligence artificielle dans la veille : bonne ou mauvaise innovation ?

Ces dernières années, l’Intelligence Artificielle a bouleversé le domaine de la veille. Réelle opportunité ou fausse bonne idée ?

L’innovation est souvent une source d’enthousiasme en entreprise : gain de temps, simplification des process ou qualité améliorée d’un service. Chaque nouveauté apporte son lot de satisfactions au sein des équipes. Malheureusement, elles peuvent aussi compliquer des missions jusqu’alors maîtrisées ou, pire, apporter des dangers ou des imprécisions qui n’existaient pas jusqu’à présent. Qu’en est-il alors de l’arrivée de l’intelligence artificielle dans le domaine de la veille ?


L’IA : une automatisation à toute épreuve

L’Intelligence artificielle, capable de reconnaitre automatiquement un logo ou de trier les sources sur un sujet précis, apporte sans conteste une fluidité dans le traitement des données. Tout est ainsi automatisé et il semble difficile que des informations lui échappent. Nous évitons ainsi les oublis et les erreurs qui peuvent émaner d’une veille réalisée par une équipe de veilleurs purement humains. En outre, l’Intelligence Artificielle ne souffre pas des problèmes d’agenda ou du manque de temps d’une équipe débordée. La veille est la priorité de l’IA et produira des rapports précis quel que soit le contexte de l’entreprise. Mais il faut prendre conscience que les atouts de l’IA en matière de surveillance, de détection et d’analyse ne résident que dans la qualité des algorithmes qui la composent et procèdent surtout d’un usage régulier. L’intelligence artificielle demande donc de la patience avant de voir son efficacité optimisée.


Le veilleur : une souplesse inégalée

À première vue, l’Intelligence artificielle offre donc une solution rapide, efficace et pertinente. Mais son automatisation apporte tout autant d’atouts qu’un réel manque de souplesse. Nulle Intelligence Artificielle n’est encore capable de remplacer l’esprit critique d’un veilleur expérimenté. Ce dernier est capable de faire des choix qui sortent des limites fixées par l’algorithme. Le travail de veille amène régulièrement des situations que nous n’avions pas envisagées jusqu’à présent et demande une souplesse dans la prise de ces décisions. Le cerveau humain reste encore l’ordinateur le plus puissant jamais créé et est capable d’une réflexion complexe. L’erreur est humaine tout comme la capacité d’adaptation.


Tout est question d’usages

L’intelligence artificielle ne représente pas à elle seule une bonne ou une mauvaise innovation pour l’entreprise engagée dans le domaine de la veille. Tout réside donc dans la manière de l’utiliser dans sa stratégie de veille. Comme le dit l’adage, « il ne faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier ». Utiliser l’Intelligence Artificielle pour simplifier les tâches répétitives et être informé le plus tôt possible sans risque d’oubli ou d’erreurs est un choix judicieux. Cependant, avoir un garde-fou grâce à des veilleurs expérimentés complète au mieux le processus de veille.

En conclusion, l’IA permet d’accompagner l’évolution du métier de veilleur. Savoir jongler entre le savoir-faire humain (avec ses prises de décisions complexes) et l’analyse automatisée et pertinente de l’Intelligence Artificielle est aujourd’hui fondamental.  Et cette complémentarité se doit d’être adaptée à la structure et à l’environnement de l’entreprise.

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Projet de la veille : maintenir le rêve, éviter le cauchemar !

Quelles sont les erreurs à ne pas commettre lors de la mise en place d’une cellule de veille dans leur nouvelle organisation ? Ci-après, quelques points incontournables.

Si mettre en place un projet de veille semble toujours être une bonne idée pour la productivité de votre entreprise, cela peut vite devenir contre-productif si vous n’êtes pas parfaitement préparés à l’exercice. Pour une cellule de veille efficace, découvrez les huit erreurs à ne pas faire dans l’élaboration d’un projet de veille :

1. Oublier de se faire connaître

Faites la promotion de votre équipe de veilleurs et de votre discipline dans votre organisation en dehors de votre département d’appartenance. Il est nécessaire que chacun de vos collaborateurs comprenne l’intérêt du projet de veille.

2. Ne pas définir les enjeux 

Rien ne sert de mettre en place un projet de veille si nous n’en maîtrisons pas les tenants et les aboutissants. Ce n’est qu’en définissant vos objectifs et vos besoins derrière la mise en place du projet de veille que vous pourrez mettre en place des KPI pertinents.

3. Transmettre l’information telle qu’elle est présentée sur la source d’origine

Il est primordial de synthétiser l’information collectée pour transmettre le message stratégique de manière rapide et concise. Le contraire risquerait de provoquer un délaissement des travaux de veille de la part de vos collaborateurs. Les commentaires du veilleur sont également primordiaux. Ne les négligez pas : ils permettent d’apporter une valeur ajoutée à l’information en la confrontant avec celles préalablement analysées.

4. Envoyer l’information sur tous les supports de diffusion

Newsletter, plateforme collaborative, notification sur application mobile ou alerte par mail : il est important pour vous de choisir le bon support de diffusion parmi ceux à votre disposition, selon celui qui correspondra en tout point aux habitudes de lectures de vos destinataires.

5. Choisir un veilleur au profil inadapté

Par exemple, un stagiaire ou un alternant n’aura pas un poids suffisant pour promouvoir la veille dans votre entreprise. Il sera donc nécessaire de trouver un collègue plus expérimenté pour jouer l’ambassadeur du projet. Ce dernier devra accompagner le projet en faisant du lobbying en interne pour promouvoir la veille. Si cet ambassadeur participe au comité de direction, il peut également valoriser le projet et ses résultats.

6. Ne pas promouvoir le projet de veille en interne

Animer et gérer une communauté de l’Intelligence Économique et de la veille dans votre entreprise permet de mettre en valeur son travail et de promouvoir l’intelligence collective dans l’organisation, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’aboutissement de votre projet.

7. Ne pas suivre l’information collectée

La création de plans d’exécution opérationnels permet de suivre l’information dans le temps. L’envoi de ces plans d’actions aux différentes entités permet de transformer l’information en véritable valeur ajoutée pour l’entreprise.

8. Ne pas inclure un suivi de projet

Lors du départ d’un de vos collaborateurs par exemple à la fin d’une période de stage ou d’un contrat d’alternance, il est fondamental de créer des directives, des guidelines grâce à des outils ou des process afin d’assurer le transfert complet des compétences auprès de son futur remplaçant et ainsi assurer la survie du projet de veille.

Si vous faites attention à ne pas commettre ces 8 erreurs, vous pourrez mettre en place une cellule de veille efficace et efficiente, ce qui ne pourra qu’être bénéfique pour votre entreprise. La préparation en amont est toujours la clef d’un projet réussi.

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Newsletter mars 2022

EDITO

En ce mois de mars qui voit revenir le printemps, l’incertitude revient également pour tout un chacun. Qu’il s’agisse d’une élection ou d’un conflit armé, l’information revêt une importance stratégique et les cellules de « fact checking » fleurissent comme les jonquilles dans les jardins.
Mais pour les organisations grandes, petites, publiques, privées qui ont su se doter d’une cellule de veille, il est temps de mettre en avant le travail de ces personnes qui dans l’ombre sourcent, détectent, analysent, interprètent, diffusent les informations capitales pour une meilleure prise de décision car il faut intégrer rapidement l’Information et réagir en optimisant ses pratiques.
Dans un environnement en constante mutation, la mondialisation des échanges crée des flux permanents de marchandises et de données. La multiplication des sources fragmente l’audience mais surtout apporte chaque jour de plus en plus d’informations jusqu’à saturation.
Le rôle des veilleurs est alors primordial. Aujourd’hui aucune machine, aucun robot ne sait faire ce que l’être humain peut faire. D’énormes progrès ont bien sûr été réalisés et nous avons mis à la disposition des équipes de veille, tout un tas d’outils leur permettant de gagner du temps dans leurs tâches quotidiennes.
Le choix d’un article plutôt qu’un autre, la qualité d’une rédaction ou la clarté des données exposées vont notamment être des critères de diffusion. L’information n’est pas seulement une suite de mots ou d’images. La véracité d’un article, d’un témoignage, d’un reportage se juge également par comparaison de nos mémoires mais également avec un élément que les robots n’ont pas : la subjectivité humaine. Notre monde est ainsi fait et l’actualité nous le rappelle : le jugement d’un seul peut parfois tout changer.

Arnaud MARQUANT

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📅 Jeudi 24 mars 2022 

 

⏰ 10h00 à 11h00 AM

 

👉 “L’automatisation par l’IA du cycle de la veille grâce à KB Suite”

 

👥 Intervenants : Eric BERTOLETTI, responsable business développement chez KB Crawl SAS et avec Martin RENGARD, consultant-formateur en Intelligence Economique chez KB Crawl SAS 🌐

 

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L’accès à l’information est aussi un enjeu pour les veilleurs !

La journée contre la censure sur internet est l’occasion de faire toute la lumière sur la nécessité de bénéficier d’une information de qualité, hors de toute propagande d’Etat. Dans les pays démocratiques, elle est aussi là pour attirer notre attention sur l’importance de l’accès à l’information pour les veilleurs. Les stratégies des entreprises en dépendent.

La journée internationale pour la liberté d’expression sur Internet qui se déroule ce samedi 12 mars 2022 entre en résonance avec le contexte international. Depuis quelques jours, le conflit armé majeur qui se déroule aux portes de l’Union Européenne focalise notamment l’attention sur la véracité des informations dont nous disposons. 


La qualité de l’information : un prérequis démocratique

Comment y voir clair dans cette guerre qui a vu la Russie envahir l’Ukraine dans la nuit du 23 au 24 février ? Qui croire ? On comprend bien ici que l’information qui nous est délivrée peut être plus ou moins verrouillée en fonction des pays et des médias, voire des intérêts des uns et des autres. Nous observons également de quelle manière la qualité de l’information est à corréler au régime politique du pays dont elle émane. Il n’est un secret pour personne que les temps de crises sont aussi ceux de toutes les propagandes…

La période que nous vivons nous le rappelle avec insistance : bénéficier d’une information de qualité est un enjeu politique et démocratique. Cette nécessité informationnelle est bien entendu connue, et a été théorisée depuis longtemps. De John Stuart Mill à Jürgen Habermas, sans oublier Robert Dahl et son ouvrage Qui gouverne ? paru en 1961, les analystes et théoriciens de la démocratie ont depuis longtemps fait la démonstration selon laquelle la connaissance et l’information étaient indispensables au bon déroulement de la vie démocratique.


L’accès à l’information : une nécessité pour les veilleurs

Mais si l’information est nécessaire au bon exercice de la vie politique, sociale et citoyenne, elle l’est tout autant du point de vue des entreprises et plus largement des organisations privées ou publiques. Car la période actuelle n’est pas tant une époque de conflits armés qu’une ère de transitions qu’il convient de conjuguer au pluriel. Crise sanitaire, crise environnementale, crise économique, crise sociale… Nous percevons de plus en plus – et la guerre en Ukraine est là pour achever de nous en convaincre – que nous vivons dans un monde happé par des mutations profondes. 

Dans un tel contexte, la veille informationnelle revêt une importance plus capitale que jamais. Le veilleur et les outils dont il dispose (particulièrement ceux qui reposent sur l’intelligence artificielle) représentent de véritables boussoles pour les équipes de direction, qu’il s’agisse de celles en charge du marketing, des finances ou plus globalement de la stratégie de l’entreprise. Comment parvenir à effectuer convenablement ce travail alors que l’information est devenue un enjeu de pouvoir, voire un enjeu économique ? C’est ici que, selon moi, le bât blesse plus largement encore que l’on pourrait le penser. Car l’information n’est pas seulement muselée par le pouvoir, surtout dans notre pays où la démocratie est une réalité : elle est surtout l’objet d’un protectionnisme à visée financière, qui n’a eu de cesse de progresser ces derniers temps. Aujourd’hui, nombre de veilleurs ne sont plus en mesure de surveiller certains sites afin d’avoir de l’information. Certains médias, certains éditeurs, certaines plateformes se renferment en conservant l’information pour leurs seuls abonnés. Parce qu’il est payant, l’accès à celle-ci s’en trouve empêché, rendant difficile tout travail de veille digne de ce nom.

Dans de telles conditions, il serait sans doute opportun de permettre aux professionnels que sont nos veilleurs d’avoir accès à une information la plus large possible. Dans le contexte de transitions actuel, les intérêts des organisations privées et publiques en seraient mieux défendus, et leur capacité à engager les stratégies les plus adaptées certainement plus aisée.

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