Lutte contre les fake news : L’importance des techniques de veille

Il y a quatre ans, la pandémie de Covid-19 a déclenché une vague massive de désinformation sur les réseaux sociaux. Ce phénomène persiste encore en 2024, comme l’illustre une étude récente d’Ipsos concernant la désinformation pendant la campagne électorale européenne.

Bien que 74 % des sondés se disent capables de distinguer le vrai du faux, 66 % croient néanmoins à au moins une fake news. Face à cette réalité, comment les citoyens peuvent-ils se protéger contre la désinformation, surtout à l’ère de l’IA générative capable de produire des contenus très réalistes ?

Les techniques utilisées par les experts en veille stratégique peuvent être particulièrement utiles. Voici 3 points essentiels à retenir.

Aborder l’information avec un esprit Critique

Un expert en veille traite chaque information avec un esprit critique. Comme on examine un fruit avant de le manger, il évalue l’apparence, la forme et les détails de l’information. Cette approche permet de détecter que des informations provenant de réseaux sociaux comme X (anciennement Twitter), Instagram ou TikTok sont souvent sujettes à la propagande.

Les sujets sensibles tels que les conflits (Ukraine, Israël-Hamas) ou le climat sont particulièrement ciblés par la désinformation. De plus, les titres accrocheurs et sensationnalistes sont souvent un signe de fausses informations. En somme, un regard critique est essentiel avant de prendre pour acquis toute information.

Vérifier les sources de l’information

La vérification des sources est une tâche clé pour un expert en veille. Il s’agit de vérifier l’auteur, le site de publication et le moment de diffusion de l’information. Par exemple, pour un article écrit par un prétendu expert, il est crucial de vérifier l’identité de l’auteur, ses affiliations et la reconnaissance de ses publications par des agences officielles.

Rechercher des informations sur l’institution à laquelle l’auteur est associé peut également aider à évaluer la crédibilité de la source. Si la source initiale de l’information n’est pas mentionnée, une recherche en ligne peut permettre de la retrouver, ou de découvrir qu’il s’agit d’une rumeur.

Gérer ses émotions et ses biais cognitifs

Les émotions jouent souvent un rôle central dans la croyance et la diffusion des fake news. Peur, colère face à une injustice perçue, espoir… ces sentiments sont des catalyseurs puissants, surtout lorsqu’ils renforcent nos propres convictions. Le biais de confirmation, qui nous pousse à croire ce qui conforte nos préjugés, est un piège courant. Il est important de reconnaître l’existence de ces mécanismes cognitifs et d’en être conscient pour mieux les maîtriser.

Notre monde en pleine transformation génère des incertitudes qui facilitent l’émergence de théories diverses, parfois fausses, par ignorance, par propagande ou pour des motifs politiques. Il est crucial de considérer l’information comme un bien commun à protéger. L’éducation aux médias, dès l’école et jusqu’à l’enseignement supérieur, est essentielle pour maintenir une société stable et informée.

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Face aux fake news, les techniques de veille peuvent vous aider !

Les fake news n’ont de cesse de se développer : selon un récent sondage, 2/3 des Français y seraient sensibles. Face à ce phénomène, les techniques propres à la veille stratégique peuvent servir de grille d’analyse.

Il y a quatre ans, l’immersion de la pandémie de Covid-19 s’est caractérisée par un vaste mouvement de désinformation sur les réseaux sociaux. Loin d’avoir disparu, celui-ci perdure en 2024, comme l’indique notamment l’étude récemment réalisée par Ipsos sur la désinformation qui touche actuellement la campagne électorale européenne. Selon cette dernière, 74 % des personnes interrogées estiment être capables de réaliser un tri entre vraies et fausses informations. Dans le même temps, 2/3 des personnes interrogées (66%) adhèrent à au moins l’une des fake news qui leur ont été présentées…

 

Comment les Françaises et les Français peuvent-ils s’armer face aux phénomènes de désinformation qui frappent notre société, surtout au moment où l’IA générative est en capacité de générer des sons et des images semblant réels ? Sans doute en adoptant certaines des techniques que la communauté des veilleurs stratégiques applique au quotidien.
Trois éléments sont ici à avoir en tête.

1. Posez un regard critique sur toute information

Un veilleur qui prend connaissance d’une information la considère avec distance. À l’image d’un fruit dans lequel il s’apprête à croquer, il pose préalablement un regard critique dessus, considère son enveloppe, sa forme, ses aspérités… Cette approche distanciée lui permet de considérer par exemple qu’une « information » émise sur un réseau social tel que X (anciennement Twitter), Instagram ou Tik Tok est très largement susceptible de s’apparenter à de la propagande. Il sait également que certains sujets sont sur-investis par la désinformation. C’est le cas des guerres et des conflits (Ukraine, Israël-Hamas…) ou du climat, thèmes éminemment sensibles. Le veilleur a également conscience du fait qu’un titre racoleur, sans nuance, peut être un signe de fausse information. Bref, il se méfie de la forme de l’information avant même de l’avoir « consommée ».

2. Qui me parle ? La question de la source

L’action majeure que réalise un veilleur consiste à vérifier la source de l’information qui lui est donnée et dont il vient de prendre connaissance. Il effectue souvent une recherche sur trois points essentiels : qui est l’auteur (du texte, du post, du podcast, de la vidéo…) ? Sur quel site l’information est-elle donnée ? À quel moment est-elle promue ? Prenons le cas d’un article rédigé par un éminent spécialiste, c’est-à-dire par une personne qui se présente comme un expert. Il convient d’en savoir plus sur lui, de taper son nom sur un moteur de recherches, d’identifier le laboratoire ou l’entreprise auquel il est rattaché, de vérifier si les publications de cet auteur sont reconnues par des agences d’Etat. Vous pouvez également effectuer des recherches rapides sur l’établissement auquel se réfère cet auteur. Celui-ci est-il véritablement sérieux, c’est-à-dire reconnu par des institutions ? Tout élément faisant figure d’autorité doit être ainsi soupesé. Il est également important de remonter à la source originelle de l’information relayée. Si aucune source n’est donnée, là encore votre moteur de recherche pourra vous être utile. En copiant-collant le contenu de l’information, vous trouverez cette source… voire aurez la confirmation du fait qu’il s’agit d’une rumeur.

3. Observez et maîtrisez vos émotions ainsi que vos propres biais

Dans la plupart des cas, la croyance ou la propagation d’une fake news sont encouragées par des personnes qui se trouvent saisies par leurs propres émotions. Peur, colère, sentiment d’injustice, espoir… Ces éléments constituent des leviers puissants, surtout lorsqu’ils croisent nos propres convictions. Ici, gare à ce que l’on appelle le « biais de confirmation », cette tendance naturelle que nous avons tous à croire des informations qui confortent nos propres préjugés, nos hypothèses ou nos idées. Il convient toujours d’avoir à l’esprit que ces mécanismes cognitifs existent, et que nous en sommes nous-mêmes porteurs…

 

Le monde dans lequel nous vivons actuellement est en proie à des transitions multiples qui, synonymes d’incertitudes, permettent à de nombreuses théories d’être avancées. Celles-ci peuvent s’avérer fausses, soit par méconnaissance du sujet abordé, soit par volonté de propagande marketing, soit parce que certains acteurs ont un intérêt plus politique à déstabiliser les opinions publiques. Face à de tels phénomènes, nous devons tous comprendre que l’information est un bien commun à préserver. L’éducation aux médias se révèle ici d’une nécessité absolue et mérite d’être consolidée à l’école, au collège, dans les lycées, et même au sein des établissements d’enseignement supérieur. Elle constitue un prérequis si nous souhaitons continuer de vivre dans une société stable.

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Du Nice to have au Must have : comment l’IA générative évolue au sein de la communauté des veilleurs

Si l’intelligence artificielle apparaît encore limitée sur certains aspects, elle offre des avancées que les veilleurs ont identifiées pour leur création de valeur. Ainsi sommes-nous en train de passer à une nouvelle étape : celle du Must have.

De l’ordinateur au smartphone, les innovations technologiques majeures suivent en général un chemin en trois étapes. Au commencement, la technologie est Nice to have : il est agréable de l’adopter, pour des raisons de représentation comme d’usage. Vient ensuite le temps du Must have, c’est-à-dire celui où la technologie crée de la valeur. Enfin, il y a le Only to have, le temps où l’objet est un prérequis.  

L’IA Générative : encore quelques limites

L’Intelligence artificielle générative (IA Gen) s’inscrit à l’évidence dans cette dynamique. L’observation du marché de la veille stratégique montre que de nombreuses entreprises oscillent actuellement entre le Nice to have et le Must have. Cet entre-deux procède d’une vision fluctuant entre limites et avancées de l’IA générative. Commençons par les premières. Les quantités d’informations ingérées et traitées par l’IA embarquée dans les outils de veille demeurent circonscrites. La technologie déployée interroge également dans la mesure où elle n’est ni française, ni européenne. Quid des données collectées ? Voilà un sujet que les Codir prennent au sérieux lorsque l’IA est utilisée avec une API et est non intégrée aux architectures internes. Un dernier bémol est enfin visible, lié aux étapes de vérification déployées actuellement par les organisations : confrontées à l’IA Gen, les entreprises mettent en place des process afin de valider les résultats obtenus. Ici, l’être humain manifeste encore le besoin d’être rassuré, ce qui au passage peut parfois se révéler très chronophage.  

Des atouts majeurs, à commencer par le gain de temps

Pour autant, l’IA générative séduit la communauté des veilleurs, qui a vite compris combien celle-ci générait de la valeur et constituait ainsi un Must have : une technologie à utiliser. Les gains observés sont pluriels. L’IA Gen répond tout d’abord à des questions précises, sur des sujets pointus. Elle permet d’effectuer des résumés et des rapports de synthèse de manière automatisée, et aussi de réaliser des traductions fiables et de haut niveau.

 

Mais c’est surtout sur le gain de temps que les professionnels de la veille insistent. La technologie permet par exemple d’effectuer la synthèse d’un texte A4 en quelques secondes, alors qu’il faut au veilleur entre 15 et 20 minutes pour effectuer cette tâche… Des heures précieuses se trouvent ainsi libérées, que les professionnels de la veille peuvent capitaliser en se consacrant à des actions de réflexion stratégiques.

 

Nous avons tous été surpris –parfois désarçonnés – par l’émergence de l’IA Gen. Des veilleurs aux éditeurs de logiciels, il a fallu prendre la mesure de la rupture technologique qui se présente. Dans la phase où nous sommes actuellement (du Nice to have au Must have), la prise de connaissance et la pédagogie sont des actions nécessaires. Il convient de s’éduquer et de s’acculturer collectivement, que ce soit par rapport aux risques que l’IA Gen nous fait courir ou aux gains qu’elle propose.

 

Dans cette réflexion, une dimension est acquise, qui ne l’était pas, il y a de cela encore quelques mois : nous ne sommes pas face à une problématique de remplacement de l’homme par la machine, mais face à une avancée qui est en passe d’être adoptée par une grande partie de la communauté professionnelle des veilleurs. Pour les organisations, le temps de l’adaptation est bel et bien engagé. Il sera passionnant, dans les mois à venir, de continuer d’observer de quelle manière l’ère du « must have » se déploie.

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La veille stratégique confrontée à l’IA générative : au-delà des craintes

L’IA générative qui se déploie actuellement dans le secteur de la veille stratégique suscite certaines craintes. Celles-ci peuvent être dépassées en effectuant de la pédagogie auprès des professionnels.

 

Après avoir défrayé la chronique et connu une large couverture médiatique au début de l’année 2023, l’Intelligence Artificielle (IA) générative continue à bas bruit de nourrir certaines inquiétudes au sein de plusieurs professions. Le secteur de la veille n’échappe pas aux craintes qui s’expriment, aiguillonné qu’il est par l’actualité récente. Au mois de septembre dernier, une entreprise spécialisée dans la veille, les médias et les relations presse a en effet annoncé le licenciement de plus de 200 de ses collaborateurs, soit 50% de sa masse salariale. Il n’en a pas fallu plus pour que certains observateurs déploient l’image d’un remplacement de la machine par l’homme. Au-delà de l’émotion légitime qui peut s’exprimer ici, il convient peut-être de prendre du recul. Dans quelle mesure l’IA générative est-elle précisément en train de faire évoluer le travail des veilleurs ?

L’IA : une technologie déjà déployée… mais qui franchit un nouveau cap

Avant d’entrer dans les détails des dynamiques nouvelles qui sont à l’œuvre, il semble important de rappeler que l’IA fait d’ores et déjà partie des leviers mis à la disposition des professionnels de la veille. Exploration pertinente des sources d’information via le Smart Crawling, analyse automatique des formats audio et vidéo grâce au Speech-to-Text, reconnaissance visuelle, filtres permettant d’ajuster la pertinence des informations pléthoriques auxquelles les organisations privées et publiques sont soumises… L’Intelligence Artificielle est désormais parfaitement intégrée aux solutions de veille qui se trouvent sur le marché.

 

Avec une IA de plus en plus générative, les outils de veille sont toutefois en train de franchir une nouvelle étape dans leur développement. La valeur ajoutée permise par la création de textes nouveaux, mais aussi d’images élaborées de toutes pièces, fait pénétrer le travail de veille dans une nouvelle dimension. Le cas de la synthèse de documents est ici emblématique : alors que ce digest mobilise souvent les professionnels de la veille pendant plusieurs heures, il peut être désormais absorbé par la machine en quelques instants à peine. Pour les veilleurs, le gain de temps est substantiel… Ce qui n’empêche nullement ceux-ci de manifester leur inquiétude.

Une pédagogie nécessaire auprès des veilleurs

Les craintes actuellement exprimées au sein des organisations semblent assez largement répandues. Interrogés sur ce que suscite l’IA générative pour eux, certains professionnels de la veille font état de certaines préoccupations. Pour y répondre, certains éditeurs de solutions de veille ont organisé des webinaires où les plateformes de veille augmentées par l’IA générative étaient présentées. Ce sont ces échanges qui ont permis de constater empiriquement combien les questionnements étaient présents chez les veilleurs. Ces rencontres ont également permis de voir que ces mêmes veilleurs étaient assez curieux de découvrir les possibilités permises par l’IA générative… Ce qui au final a permis de désamorcer la dimension émotionnelle suscitée par celle-ci.

 

C’est en effet à force d’explications et de démonstrations que nous avons pu voir combien la crainte des professionnels s’atténuait. Plus les veilleurs ont eu à connaître les capacités nouvelles qui s’offraient à eux, plus ils ont repris confiance dans les perspectives inhérentes à leur métier. Gains de temps majeurs sur des tâches répétitives (synthèses et résumés de documents principalement), possibilités plus larges laissées au travail d’animation et à l’intelligence collective : il existe bel et bien un avenir pour le travail de veille. Les veilleurs avec lesquels nous avons pu échanger l’ont clairement exprimé, évoquant au passage une transformation de leur métier et non pas une disparition de celui-ci.

 

Le processus qui se trouve actuellement à l’œuvre au sein des métiers de la veille confrontés à l’IA générative est donc bien celui d’une évolution à l’œuvre. À l’image de ce qui s’est passé au mois de septembre dernier, certaines équipes de direction pourraient en profiter pour déployer une stratégie de Cost Killing, dont nous savons par ailleurs qu’elle peut parfois s’exercer au détriment de la croissance d’une organisation. D’autres s’attacheront plus pragmatiquement à faire évoluer les missions des veilleurs, de la même manière qu’elles se sont adaptées à l’apparition du World Wide Web il y a près de 30 ans. Ce sont donc bien les modalités de la veille qui, dans un avenir proche, pourraient de nouveau évoluer.

 

Sans pour autant venir transfigurer l’ADN même du métier de veilleur, plus que jamais nécessaire dans un monde en situation de transition.

 

Arnaud Marquant

Directeur des opérations

KB Crawl SAS

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Transversalité de la veille stratégique : un pilier majeur pour les entreprises

La veille stratégique se déploie de plus en plus horizontalement au sein des organisations. Les outils mis à leur disposition accompagnent ce mouvement de transversalité, qui est aussi un mouvement de fond.

Qu’elles soient publiques ou privées, les organisations réalisent chaque jour des veilles plurielles. Marketing, juridique, innovation, communication… De nombreuses entités internes sont concernées. Pour les entreprises, la veille se conjugue ainsi au pluriel, témoignant d’une forme d’atomisation de cette fonction. Dans l’immense majorité des cas, les projets se mettent en place de manière fragmentée, par service, parfois par direction.


L’information transverse : une nécessité

Pour autant, c’est bel et bien l’acculturation générale qui donne une valeur supplémentaire à la veille. Une information destinée au marketing est en effet susceptible d’intéresser également la R&D, le service juridique ou encore la communication. Car lorsque l’on pense au déploiement d’un produit ou d’un service sur le marché, il est nécessaire d’analyser aussi les questions juridiques qui y sont attachées, d’étudier les débouchés, d’identifier les concurrents et leurs éléments différenciants. Dans de telles conditions, le décloisonnement et la transversalité de la veille constituent des enjeux qui permettent de mieux faire circuler l’information, et qui obligent parfois les veilleurs à créer des communautés dédiées, à la fois verticales et horizontales. Cette information est devenue une matière éminemment vive : rapide, changeante, mouvante, elle doit être captée en temps réel et rediffusée aux bonnes personnes.


Des solutions de veille désormais collaboratives

Les solutions de veille qui sont désormais à notre disposition rendent possible cette transversalité. Les plus abouties d’entre elles comportent de nouvelles fonctionnalités. Les modules collaboratifs permettent, par exemple, aux utilisateurs de travailler au sein de différents groupes, autour d’un projet commun. La présence d’un module de chat, dans la mesure où celui-ci favorise l’analyse partagée, permet également l’échange d’idées, en un mot l’intelligence collective. Ajoutons à ces éléments la présence de l’annuaire, qui permet notamment de voir qui est connecté, qui ne l’est pas, et surtout d’identifier des personnes que l’on croise parfois dans les couloirs sans avoir l’opportunité de leur parler. Il faut encore ajouter à cela une notion importante, inhérente à tout projet de veille : celle de la contribution. Cette dernière offre aux utilisateurs la possibilité de remonter une information, ce qui va là encore dans le sens de l’intelligence collective.


L’information : un pouvoir collectif

De telles évolutions techniques, voire technologiques, sont là pour témoigner des changements culturels de fond qui touchent la veille. Longtemps, l’information a pu être considérée comme le moyen de conserver par devers soi une forme de pouvoir au sein de l’organisation. Or, avec le temps ces mêmes organisations ont pris conscience du fait que les notions d’audience et de partage étaient primordiales. C’est notamment le cas dans certains grands groupes des secteurs bancaire, automobile ou de l’énergie, particulièrement dans une perspective internationale. Pour ces multinationales, partager l’information avec leurs divisions étrangères est devenu une nécessité de développement. Lorsqu’un fabricant automobile sort un nouveau modèle par exemple, il doit au préalable avoir veillé et partagé un ensemble de sujets liés au juridique, aux pratiques multimodales, aux évolutions culturelles, etc.

Désormais, les solutions de veille permettent le partage et la transversalité, et les organisations sont aujourd’hui mûres pour cela. L’information s’est ouverte, étendue, et peut être adressée à des publics très divers. L’expérience montre toutefois que des enjeux nouveaux apparaissent. L’un des signaux faibles observé vient de ce que l’information largement partagée ne concerne pas toujours des cibles précises. Gare à « l’effet vide-poches ». Par exemple, chez un constructeur automobile, la division qui s’occupe des moteurs électriques n’a que faire d’une veille relative aux moteurs thermiques, et inversement. En revanche, toutes deux seront intéressées par une information sur les moteurs hybrides… Ce qui pose la question du resserrement de l’information, de son ciblage, voire de son cloisonnement.

Mais ceci est une autre histoire…

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Veille pharmaceutique : une approche très structurée et … chirurgicale

À l’échelle mondiale comme au niveau national, l’industrie pharmaceutique nécessite un très fort investissement en termes de structuration de la veille. Ce secteur s’est beaucoup structuré depuis 20 ans. Il devrait, dans les années à venir, connaître de nouvelles évolutions.

Il s’agit d’un des marchés les plus importants au niveau mondial, et l’on aura bien évidemment compris pourquoi si l’on considère la conjoncture actuelle : l’industrie pharmaceutique génère actuellement au niveau mondial plus de 1 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit environ 987 milliards d’euros. En 2020 – derniers chiffres connus – le secteur a connu une croissance de plus de 8% par rapport à l’année précédente. Cette tendance se retrouve en France, où l’industrie pharmaceutique constitue l’un des secteurs clé avec 62 milliards d’euros de CA (dont 50 % à l’exportation) et près de 100 000 salariés.


Une information à 360°

La concurrence qui a lieu dans ce secteur est majeure, ce qui explique en partie pourquoi les veilleurs y sont nombreux. La veille a commencé à se structurer fortement au sein des entreprises pharmaceutiques, il y a une vingtaine d’années. Elle s’est d’emblée caractérisée par une forte tendance à la veille concurrentielle. Dépôts de brevets, mises de médicaments sur le marché, état de la demande publique… Les champs à surveiller au jour le jour sont nombreux et tous aussi stratégiques les uns que les autres. Il s’agit également de se tenir informé quotidiennement des avancés législatives en prévision, en débat ou en voie de finalisation au Parlement. Où en est-on sur tel ou tel texte de loi ? Mon entreprise est-elle en retard par rapport à ses concurrents ? Assiste-t-on à des avancées sur telle ou telle molécule ? Quelles sont les mises sur le marché imminentes ? Certaines molécules passent-elles actuellement dans le domaine public ? Cette veille, on le voit, s’effectue à 360°. Mise en place dès le début des années 2000, elle l’a historiquement été par des documentalistes, particulièrement au sein des grands groupes français. Ces derniers ont mis en place des équipes de veille complètes, disposant d’outils techniquement poussés.


Grands laboratoires : très structurés sur la veille

Parmi les entreprises actives du secteur, les grands laboratoires sont actuellement très structurés. Nous pouvons l’observer en fréquentant semaine après semaine leurs services. Là, les équipes sont véritablement dédiées à l’action de veille stratégique, concurrentielle et économique. La plupart des personnes qui y travaillent disposent de formations issues de la documentation, bien qu’il soit de moins en moins rare d’y trouver des professionnels aux profils « business ». Au sein de ces grands groupes, le fonctionnement est classique mais imparable. Les veilleurs sont souvent de très grands consommateurs de ressources. Il est parfois arrivé que ces équipes de veille remontent jusqu’à 80 000 documents par jour – notamment en 2020, lorsque la crise sanitaire s’est déclenchée, pendant le premier confinement. Ce type de mobilisation sous-tend un nombre incalculable de sources, d’informations, de plateformes à sonder. Dans ces cas, un peu « extra-ordinaires » au sens littéral du terme, certains laboratoires génèrent jusqu’à 30 newsletters quotidiennes ! Cela montre tout à la fois la dimension éminemment stratégique de cette action, mais aussi l’ampleur des champs à curer. Dans ces situations, le jeu politique est très important à surveiller. Nous l’avons constaté, là encore lors du premier confinement : quelles étaient les décisions politiques en gestation ? Quels laboratoires étaient mobilisés ? Quels types de vaccins ? Il s’agissait de se tenir informés de manière la plus large possible.


Des services de veille spécialisés et externalisés

Si les grands groupes sont extrêmement bien structurés, nous constatons toutefois que les petites structures des biotechs sont également attentives à l’action de veille. Pour elles aussi la dimension des brevets, l’approche législative, le benchmark centré sur les innovations constituent des actions majeures. Plus légères, ces organisations ont toutefois une approche « mainstream », pour ne pas dire généraliste. Elles peuvent également avoir recours à des services externes de veille – à l’image d’ailleurs de certains grands acteurs du marché, qui le font déjà. Dans un cas comme dans l’autre, les missions sur mesure pourraient être appelées à se déployer de plus en plus dans un proche avenir, d’autant que les équipes historiques de veilleurs-documentalistes sont en train de partir à la retraite et que, de leur côté, les startups n’ont pas toujours les moyens de dégager du temps de veille. 

Nous pouvons ainsi pressentir que dans un futur proche, les services externalisés de veille pourront se développer au sein de l’industrie pharmaceutique, tant au sein des grands groupes que des entreprises de niche. Nous le verrons d’autant plus que les domaines à surveiller sont de plus en plus larges, et vont désormais bien au-delà de la chimie pure et des aspects moléculaires. Les matériels de santé sont de plus en plus connectés et miniaturisés, à l’image des pompes à insuline ou des cœurs artificiels par exemple. Ces nouvelles technologies, à l’heure de la digitalisation de la santé, sont évidemment à surveiller de près. Un champ de plus à veiller…

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Les universités font confiance à la solution KB Crawl

Plusieurs universités ont opté pour la solution de veille KB Crawl afin d’enseigner aux étudiants les arcanes de la veille. Parmi elles, celles de Lille et de Strasbourg, auprès d’étudiants formés tout à la fois à des postes généralistes et spécialisés. Témoignages. 

Deux universités, deux diplômes différents dans leurs contenus pédagogiques mais un point commun : une utilisation régulière de la solution de veille KB Crawl, enseignée dans les deux cas aux futurs diplômés. À Lille et à Strasbourg, l’outil de veille KB Crawl est mobilisé par les responsables pédagogiques pour leurs enseignements. Avec toutefois quelques nuances.


Des informations à vérifier absolument

« Notre master 2 dépend de la Faculté des langues, et les étudiants qui viennent chez nous ambitionnent de travailler à l’international. C’est dans ce cadre que nous leur faisons découvrir ce qu’est la veille stratégique et économique », explique Ophélie Olivier-Garnier, responsable pédagogique du Master 2 en Intelligence Économique et Gestion du Développement International de l’université de Strasbourg. À Lille, l’approche est légèrement différente. Et pour cause : le Master 2 SID (Sciences de l’Information et du Document) fait la part belle à l’information stratégique, placée au cœur de l’enseignement qui s’y trouve prodigué. « La veille a longtemps été l’apanage de professionnels de la documentation et de l’information, avant de devenir un enjeu stratégique : les réseaux sociaux, avec leurs lots d’informations à vérifier absolument, sont passés par là. Il est fondamental de former nos étudiants dans un tel contexte », indique de son côté Stéphane Chaudiron, professeur des universités en sciences de l’Information et de la Communication et directeur du master.


Avec KB Crawl, effectuer un travail de veille approfondi

À chaque type de veille son outil. Dans ses cours, Stéphane Chaudiron utilise notamment la solution de veille KB Crawl. « Je mobilise avec mes étudiants un ensemble de plateformes et connais très bien KB Crawl depuis plus de 10 ans. Cette solution nécessite certes un investissement en termes de coût et de technicité, laquelle me permet d’enseigner aux étudiants comment effectuer un travail approfondi de veille », explique-t-il. Qui des éditeurs de contenus qui offrent des outils d’alerte et parfois de curation de données ? Pour le professeur des universités et chercheur, de telles ressources peuvent répondre à un certain nombre de tâches… mais pas à toutes. « Je souhaite que les étudiants aient une vision la plus large possible des méthodes qui permettent de réaliser de la veille. Nous passons bien sûr en revue des outils généralistes, avant de nous concentrer sur KB Crawl et son outil de veille complet. Cela me permet d’aborder toutes les situations avec les étudiants : la veille se décline de manières diverses selon que l’on travaille dans une salle de rédaction, chez Total ou à la SNCF, dans un environnement marketing, de veille image, de veille scientifique ou technique. »


« Je souhaite que les étudiants voient ce qu’est un vrai outil de veille professionnel »


Autre cas de figure à Strasbourg, où les étudiants n’ont pas réellement vocation à devenir des veilleurs professionnels. Pour autant, l’un des objectifs poursuivis par le M2 en Intelligence Économique et Gestion du Développement International consiste à leur faire prendre conscience combien la veille relève d’une matière stratégique. « Je souhaite que nos étudiants exploitent l’information, qu’ils la mettent au service de la stratégie de leur organisation et de la conquête de nouveaux marchés », témoigne Ophélie Olivier-Garnier. « C’est pour cette raison que j’ai opté pour KB Crawl : je veux que les futurs professionnels voient ce qu’est vraiment un outil de veille professionnel, efficace et qui fonctionne très bien. »

Une solution que la responsable pédagogique du M2 de Strasbourg a demandé à plusieurs de ces étudiants de mobiliser dans le cadre d’une recherche de stage destinée aux étudiants de LEA (langues étrangères appliquées). Plusieurs mois durant, après avoir appris les bases de la solution KB Crawl, un groupe d’étudiants a œuvré afin d’identifier pour leurs camarades des stages disponibles à l’international – en Irlande, en Espagne, en Allemagne et en Italie notamment. « Nous avons beaucoup appris au cours de cet exercice », expliquent Claire Carreno et Geoffrey Krau, deux d’entre eux. « Nous ne connaissions pas vraiment la puissance d’un travail de veille, et cet exercice a réellement permis de mettre en pratique nos cours théoriques. Même s’il faut s’investir afin de bien maîtriser la puissance de l’outil, le résultat est là ». Même son de cloche chez Theo Krau, qui n’a pas fait partie du groupe mais dont l’alternance est à 100% centrée sur la veille. « La solution KB Crawl nécessite de s’accrocher, notamment via les tutos disponibles. Mais au final cela vaut le coup. »

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Comment la veille influence le domaine de l’énergie ?

Dans un domaine en pleine mutation, la veille vient au secours des acteurs du secteur de l’énergie pour sécuriser et pérenniser l’avenir de notre société.

Le domaine de l’énergie a récemment été bouleversé par le récent Rapport 2022 du GIEC destiné à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Ce rapport alarmant sur les aspects énergétiques et de pollution confirme pour les entreprises du domaine le besoin d’informations en temps réel qui émane du secteur. Pour rester informé quotidiennement, il est ainsi primordial d’entamer un vrai travail de veille.


Le conseil scientifique

Que ce soit pour les entreprises privées ou les acteurs publics du secteur de l’énergie, il est indispensable de parfaitement maîtriser les différents rapports scientifiques publiés quotidiennement, ainsi que les recommandations des différents conseils scientifiques, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) ou encore les associations telles que Équilibre des Énergies présidée par l’ancien ministre de l’écologie, Brice Lalonde. L’information est la clef de l’évolution. Dans un secteur en pleine mutation tel que l’énergie, il est alors essentiel d’accompagner les transformations constantes dans les entreprises par un projet de veille solide.


Suivi de la règlementation

Les enjeux du domaine de l’énergie sont colossaux pour notre avenir, la décarbonisation devient progressivement la priorité de l’ensemble des populations. Les règlementations évoluent à une vitesse exponentielle pour contrer les effets néfastes de l’activité humaine et les prédictions dramatiques évoqués dans les rapports scientifiques. Ces règlementations visent à pérenniser l’utilisation des énergies fossiles et renouvelables. Il est donc indispensable pour les entreprises de toujours connaître les dernières règlementations en vigueur et à venir. La veille règlementaire vient alors simplifier ce travail de recherches juridiques pour les entreprises en référençant chaque projet de loi, règlementations à l’échelle locale, nationale, européenne et mondiale.


La veille : une source d’innovation 

Le domaine de l’énergie innove à vitesse grand-V ces dernières années et fait face aux enjeux environnementaux et climatiques. La recherche de modèles de production durables dans un monde aux ressources limitées s’accélère avec toute la complexité que cela implique. Entre écologie et croissance, il est nécessaire de trouver un équilibre. Puisqu’aucune solution viable sur le long terme ou à grande échelle n’a encore été adoptée, les entreprises du domaine sont amenées à innover sans cesse. Cette innovation constante est particulièrement rapide et chaque acteur du domaine a besoin d’en connaitre les tenants et les aboutissants de manière quasi-automatique. Pour les structures impliquées dans l’énergie avoir une solution de veille de l’innovation est donc primordial. Nul ne peut innover sans connaitre les évolutions actuelles de son secteur.

En 2022, aucune économie ne peut fonctionner sans énergie, la croissance et l’élévation du niveau de vie ne cessent d’en augmenter la consommation. Les acteurs de l’énergie doivent ainsi être accompagnés dans leur démarche de veille, d’intelligence économique et de prospective pour élaborer une stratégie de veille solide et gagner en performance et en agilité dans ce contexte de mutation du secteur.

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Un jour un métier

Alireza TADBIR, 34 ans travaille chez KB Crawl depuis 2016 en tant qu’Ingénieur Développeur.


Quel est votre parcours scolaire ? 

« Après avoir obtenu ma Licence d’informatique, j’ai continué mes études à l’école supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV) en ingénieure informatique Big Data à La Défense. »


Quelle est a été votre expérience avant KB Crawl et comment avez-vous connu la veille chez KB Crawl ? 

« Durant mes études, j’ai effectué plusieurs stages en informatique dans différents domaines en utilisant diverses technologies. Par exemple, j’ai créé une application Windows interne (.net WPF) pour pouvoir gérer le stockage des matériaux d’un société d’accompagnement pour des conférenciers et plusieurs d’autres projets.  
Après mon stage de fin d’études, j’ai posé ma candidature chez KB Crawl. Le sujet de ce stage était très intéressant, c’est pour cela que j’ai souhaité continuer dans cet univers. »


Pourquoi KB Crawl ?

« Comme je vous le disais auparavant, j’ai fait mon stage de 6 mois chez KB Crawl et à la suite de cette expérience, j’ai décidé de rester dans cette société. Il y a plusieurs éléments qui m’ont motivé à commencer ma vie professionnelle au sein de cette entreprise, l’équipe de développement est performante, le cadre de travail, la connaissance sur les technologies utilisées et plusieurs autres facteurs. »  


Quelles sont vos fonctions en tant qu’Ingénieur Développeur ? 

« En tant qu’Ingénieur Développeur, je dois recueillir, analyser et modéliser les besoins ou les demandes sur les produits, puis synthétiser ces informations afin de proposer une architecture idéale pour la création du module attendu par les différentes parties, tout en sachant que l’équipe de développement à sa propre méthode de programmation et il faut être coordonné avec le groupe. »


Quelles sont les missions qui vous plaisent le plus dans le poste d’Ingénieur Développeur ?  

« L’application mobile était l’un des projets très intéressant pour moi. D’ailleurs, je suis très passionné par les nouveaux modules (modèle de mail ou module collaboratif) qui demandent une vision différente sur les produits. »  


Pouvez-vous décrire une journée « type » d’un Ingénieur Développeur ?   

« Il n’y a pas de journée type pour un développeur. Chaque jour est conditionné par l’avancement des projets, les demandes des utilisateurs, les urgences, les priorités de marché et bien évidemment, les nouveautés de technologies. »  


Quels sont les qualités d’un Ingénieur Développeur chez KB Crawl ? 

« Chez KB Crawl, il est très important d’être à l’écoute des besoins des utilisateurs et de pouvoir proposer des solutions simples et en même temps efficaces. De plus, nous sommes obligés de nous tenir régulièrement à jour des nouveautés technologiques. » 

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Newsletter juin 2022

EDITO

Veille stratégique et prise de décisions.
Si la connaissance de l’existence de la veille au sein de l’entreprise est un bon début, le lien entre veille et prise de décision est parfois méconnu, même parmi les lecteurs de la veille ou parmi les veilleurs eux-mêmes. Certains ne réalisent pas que la veille est un outil d’aide à la décision, même s’ils ont personnellement expérimenté le fait de réagir à une information de veille. Et s’ils réalisent que la veille peut aider, il leur est difficile de savoir en quoi et comment. Il est donc nécessaire d’intégrer la veille stratégique au processus de prise de décision dans les organisations. La preuve en est, à la question « comment prendre une bonne décision ? », de nombreuses personnes citent spontanément la veille et la collecte d’informations de manière générale. Formaliser le lien entre veille stratégique et prise de décision est essentiel afin de passer d’une simple veille documentaire à une véritable veille décisionnelle, pour prendre les meilleures décisions stratégiques.

Arnaud MARQUANT


ZOOM SUR…

  • Le mois de juillet :

🚴‍♂️ 1 juillet : Tour de France (jusqu’au 24/07)

⛱ 6 juillet : Vacances d’été 

🎓 5 juillet : Résultats du Bac

🎆 14 juillet : Fête Nationale 

👯‍♀️ 30 juillet : Journée internationale de l’amitié

 

  • Regarder dès maintenant notre replay sur “La veille dans un contexte de transition mondiale : une nécessité pour les PME grâce KB Access” :

L’ASTUCE DU VEILLEUR

Initier une veille

Avant de débuter une veille, il est primordial de définir ses objectifs et ses axes de veilles pour capter au mieux les informations pertinentes à vos yeux. Il est alors important de bien choisir les thèmes que l’on souhaite surveiller. Sur KB Access, vous pouvez, grâce aux thématiques, délimiter vos sujets de surveillance qui réfèrent à vos projets de veille. Ces thématiques vont vous permettre de classer vos informations et ainsi d’avoir une veille efficace.

L.C


TEMOIGNAGE

La veille : un enseignement de plus en plus présent à l’université

Alors que, les procédures d’orientation battent leur plein, nous observons que la veille stratégique et concurrentielle est de plus en plus intégrée au sein des enseignements universitaires. Qu’il s’agisse de masters spécialisés ou de formations plus générales, cette compétence est en voie d’être reconnue comme étant un prérequis dans le monde professionnel. L’objectif demeurant que les étudiants trouvent  leur place sur le marché du travail.

Il n’est pas toujours aisé de définir de manière synthétique et complète ce que recouvrent exactement les termes de veille stratégique ou concurrentielle. Dans l’ensemble, les définitions auxquelles nous avons affaire sont assez – voire trop – générales. Le plus souvent, la veille renvoie à une action de collecte permanente d’informations sur les avancées ainsi que sur les orientations stratégiques de la concurrence en matière de produits, de techniques de production, de modalités de commercialisation, voire de marketing et de communication. En réalité, la veille relève d’un processus multiforme, voire protéiforme, qui a connu des évolutions notables ces dernières années. Pour s’en convaincre, il suffit de se tourner vers la manière dont cette veille est enseignée dans certaines formations universitaires de troisième cycle.

L’irruption de la e-réputation comme rupture

À l’université de Lille, le Master 2 SID (Sciences de l’Information et du Document) fait la part belle à l’information stratégique, placée au cœur de l’enseignement. Dirigé par Stéphane Chaudiron, professeur des universités en sciences de l’Information et de la Communication, ce M2 lie de manière très nette les métiers de l’information (pour ne pas dire de la documentation) et les métiers de la communication. Lorsque l’on interroge Stéphane Chaudiron sur les évolutions récentes que la veille a connues, celui-ci évoque spontanément l’irruption de la e-réputation. « C’est bien sûr aux réseaux sociaux que l’on doit la nécessité de surveiller au jour le jour l’information qui circule dans les médias », explique-t-il. « C’est à partir de 2009, avec l’apparition de Twitter sur la scène professionnelle, que les journalistes ont commencé à utiliser ce nouveau vecteur comme une source d’information. Avec le Web 2.0, tout le monde est, en effet, devenu producteur d’information, avec des effets désormais bien connus sur le fait que ces contenus ne sont pas maîtrisés. »

Découvrez la suite sur notre blog : À chaque type de veille son outil.

Découvrez le point de vu des étudiants : Que pensez-vous des formations que vous suivez en veille stratégique et économique ? Cette question a été posée à cinq étudiants en Master au sein des universités de Lille et de Strasbourg. Une intéressante manière de voir comment la veille est perçue, intégrée et appliquée lors des stages et formations en alternance.

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