Veille environnementale : deux piliers pour une question stratégique

À l’occasion de la Journée nationale de l’agriculture, la veille environnementale prend une importance particulière. Elle vise à évaluer à la fois le cadre réglementaire et les initiatives innovantes susceptibles de transformer les pratiques du secteur agricole.

Sommes-nous dans une période de rupture ou de continuité ? Dans quelle mesure les transitions actuelles – écologiques, énergétiques, technologiques… – annoncent-elles des changements majeurs ? Ces questions sont essentielles pour le secteur agricole, qui traverse régulièrement des mutations de fond. Il est crucial aujourd’hui d’être extrêmement vigilant face à l’évolution de l’environnement.


Premier pilier : la veille réglementaire

Dans ce champ, la veille implique une observation attentive et continue. Elle est généralement définie comme la collecte d’informations variées concernant l’environnement du secteur d’activité. Cette veille couvre de multiples dynamiques, qui concernent les grands exploitants agricoles ainsi que l’agro-industrie dans son ensemble : informations, innovations, statistiques, données de santé, éléments environnementaux, réglementation, ainsi que les tendances et perspectives émergentes dans nos écosystèmes, dont l’impact n’est pas toujours immédiatement mesurable.

Pour simplifier, on pourrait diviser cette veille en deux axes principaux pour le secteur agro-industriel : le premier est réglementaire, et le second axé sur les initiatives et l’innovation. Le volet réglementaire est une veille approfondie, spécialisée et technique. Il s’agit de surveiller des domaines spécifiques comme la pollution de l’air intérieur, des sols, les rejets atmosphériques, le traitement des déchets ou encore celui des eaux. Pour ces sujets, des experts sont mobilisés pour analyser minutieusement les textes législatifs en discussion, ainsi que les lois adoptées – à l’échelle nationale mais également européenne.

Ces experts examinent chaque phrase, chaque mot, en évaluant leurs conséquences pour les agro-industriels, tous secteurs confondus. Leur objectif est d’extraire des lois et règlements les informations les plus pertinentes pour permettre aux professionnels de rester conformes au cadre environnemental et écologique tout en étant opérationnels. Ils interviennent également lorsque les textes réglementaires modifient certains seuils, nécessitant des investissements.


Second pilier : la veille de l’innovation et des initiatives

Ce premier axe de la veille environnementale doit être complété par une action centrée sur l’observation de l’innovation et des initiatives dans le secteur de l’agriculture et du développement durable. Cette veille est l’apanage des veilleurs, et les solutions techniques à leur disposition sont précieuses. Leur action se concentre en grande partie sur les mouvements des laboratoires et des incubateurs. Grâce à l’intelligence artificielle (IA) et au Machine Learning, il s’agit de repérer les initiatives, inventions et trouvailles, y compris les plus inattendues.

Quelles sont les tendances et inventions permettant de réduire l’empreinte carbone ? Telle est souvent la problématique observée, dans un contexte réglementaire exigeant des efforts et des résultats environnementaux. Les veilleurs surveillent également tout ce qui concerne l’utilisation et la gestion de l’eau, un sujet appelé à être réglementé plus strictement à l’avenir.

On comprend ici que la veille environnementale repose véritablement sur deux piliers : l’un est technique, l’autre lié à l’innovation. Dans un contexte aussi changeant que le nôtre, cet aspect est particulièrement important à observer et analyser. D’autant plus dans un secteur – l’agro-industrie – qui se situe à la croisée des problématiques environnementales et de santé publique, avec des enjeux territoriaux et identitaires majeurs dans notre pays.

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Veille dans le secteur du luxe et des cosmétiques : une forte exigence

Pas question de rater une tendance, une innovation ou une nouvelle règlementation : la veille qui est déployée dans le secteur de la beauté se caractérise par la grande rigueur des équipes qui lui sont dédiées. 

Malgré la conjoncture actuelle, le marché du luxe et des cosmétiques se porte bien. Selon le dernier rapport publié par McKinsey sur le sujet, le secteur de la beauté (qui regroupe les soins de la peau, le maquillage, les parfums et les soins capillaires) aura généré en 2023 quelque 430 milliards de dollars de revenus (soit 392 milliards d’euros). La croissance du segment de la beauté grand public est forte de 5 % par an. Celle du segment prestige l’est davantage encore, avec 8% d’augmentation. Les consommateurs dépensent de plus en plus dans des articles haut de gamme. Et cela, les marques l’ont bien compris…

Une veille opérée sur un large éventail

De telles dynamiques sont à la fois de nature structurelle et conjoncturelle. Les acteurs clés du secteur luxe et cosmétique sont en alerte quotidienne afin de saisir la moindre tendance, la moindre évolution, voire la moindre innovation. De Louis Vuitton à Chanel, de Hermès à Yves Saint-Laurent, les cellules de veille spécialisées qui officient sont à l’affût de toutes les informations accessibles. Ainsi, la veille qu’elles déploient joue sur un éventail large et comprend :

  • La veille marché : que font mes concurrents ? Quelle est la nature de leur activité ? Quels sont leurs nouveaux produits ?
  • La veille règlementaire : quelles sont les restrictions, les limites posées par les législations nationales et européennes ?
  • L’observation des tendances de consommation : qui sont les influenceurs à suivre ?
  • La e-réputation (image de la marque véhiculée sur Internet et les réseaux sociaux), des produits mis sur le marché ainsi que des dirigeants ;
  • La veille R&D : quelles sont les innovations présentes ? Celles à venir ?

Cette dernière veille concerne l’état du marché bien sûr, mais va encore au-delà. Elle englobe la R&D du secteur de production (les spécificités moléculaires par exemple) et la R&D propre à l’image. L’habillage d’un produit fait ainsi l’objet d’une attention toute spécifique, que ce soit dans son design ou dans sa composition.

Des équipes de veilleurs professionnalisées et exigeantes

Déployée sur un large prisme, cette veille est assurée dans une majeure partie des cas par des équipes de professionnels de la veille strictement dédiées. Au sein des principaux grands groupes, ces équipes sont spécifiques et à part dans la mesure où pour elles l’enjeu est stratégique, directement corrélé au ROI (retour sur investissement) de la marque. Ne pas rater une innovation, saisir – voire anticiper – une tendance, comprendre une évolution du cadre juridique… Ces spécialistes de la veille sont en permanence habités par une forme d’exigence et un souci du détail.

 

Il en va ainsi du packaging des produits, dont on peut dire qu’il concentre une grande partie de l’attention. Afin de structurer une veille propre à cet objet, les équipes de veille peuvent aller jusqu’à s’inspirer d’autres secteurs, et notamment du secteur alimentaire. Saviez-vous que certains couverts sont actuellement conçus pour être consommables par le client lui-même ? Ces couverts comestibles, porteurs d’une aspiration écologique, pourraient éventuellement inspirer les rouges à lèvres du futur… Voici le type d’interrogation que peuvent poser certaines lettres d’information rédigées par les équipes de veille de nos grands groupes.

 

Particulièrement professionnelle, la veille qui est réalisée dans le secteur du luxe et des cosmétiques se caractérise par des informations précises, délivrées via des newsletters dont la mise en page et le design graphique sont très chiadés. Elle se signale également par la recherche poussée de la plateforme de veille qui répondra le plus aux exigences de la marque. Sur ce point, la sélection amont est précise, la mise en concurrence impérative, les perspectives d’amélioration du produit nécessaires. Un réel partenariat existe ainsi entre les équipes de l’entreprise et celles de l’éditeur de solution de veille. Un travail au long cours qui repose sur une capacité permanente à aller de l’avant.

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Veille sur les transports publics : un champ en forte mutation

La veille relative aux transports publics se caractérise par la diversité de ses dimensions, que celles-ci soient sociétales, politiques, écologiques… Elle oblige ainsi à une veille structurée autour de cinq dimensions.

Va-ton bientôt disposer, en France, d’un « pass rail » à 49€ mensuels permettant aux Français d’utiliser tous les transports en commun (trains, bus, métros…) sur l’intégralité du territoire ? Esquissée lors de l’entretien que le chef de l’Etat a récemment accordé à Hugo Travers (« Hugo Décrypte »), cette solution inspirée de l’Allemagne pourrait très prochainement rebattre une fois encore les cartes de l’écosystème des transports publics.


Transports publics : des mutations permanentes

Aussi hypothétique qu’elle soit, une telle annonce nous démontre combien le champ des transports publics se trouve traversé par des évolutions fortes, voire parfois par des ruptures. Le secteur connaît en permanence des mutations, et pour cause : la mobilité touche à de très nombreux aspects de la vie quotidienne des Français. Trajets domicile-travail, isolement territorial, habitudes de consommation, alternatives à la hausse des coûts des carburants, logistique, scolarité… Les transports publics constituent l’un des sujets de prédilection – et parfois d’inquiétude – des ménages, ce qui explique notamment la régularité avec laquelle les enquêtes d’opinion sont effectuées sur le sujet. Nous y découvrons des attentes multiples (sur le cadencement, les coûts, la sécurité…), une sensibilité de plus en plus forte à la question environnementale, une appétence pour de prix plus modiques et globalement une forte corrélation entre qualité des transports en commun et qualité de vie (voir notamment ici). En réalité, le thème des transports publics comporte de multiples faces : sociale avec la nécessaire égalité des territoires entre eux, c’est-à-dire des Français ; industrielle et technologique avec l’usage de l’Intelligence Artificielle au sein des véhicules autonomes ; politique avec la hausse des coûts des carburants ; liée aux usages avec la multimodalité (trottinettes, vélo…) ou encore avec les modes alternatifs de déplacements (autopartage, covoiturage…).


Cinq thématiques à veiller particulièrement

Cette pluralité rend le thème des transports publics essentiel pour nombre d’entreprises et d’organismes publics et parapublics. Par nature transverse, la thématique intéresse la quasi-totalité des organisations (financières, industrielles, technologiques, assurantielles…) et celles-ci doivent impérativement structurer leur veille dans ce domaine.

En l’espèce, cinq thématiques sont particulièrement à surveiller.

  • Le marché et les tendances de consommation : quels sont les besoins nouveaux ? Quelles sont les nouvelles habitudes, liées notamment aux aspirations environnementalistes ou au fort essor du télétravail par exemple ? Quelle est la gestion du dernier kilomètre, particulièrement pour le transport des marchandises ?
  • La veille règlementaire : quels sont les derniers textes de loi, les nouvelles règlementations parues ? Ici, il est impératif d’articuler les échelles européennes, française et territoriale.
  • La veille technologique : quelles sont les propositions émergentes ? Comment se développent les « bus propres » ? Quels déploiements pour le bioéthanol par exemple, pour le gaz, pour l’électrique ?
  • La veille réputationnelle : comment les réseaux sociaux réagissent-ils à telle annonce, à telle tendance, à tel texte de loi ?
  • La veille RSE : de quelle manière ce périmètre évolue-t-il ? Quelles sont les « bonnes pratiques » ?

Ces différents aspects militent pour une surveillance particulière des signaux faibles ainsi que pour ce que l’on pourrait appeler la « granularité de la veille ». En l’espèce, il convient d’aller au fond de certains sujets, de compléter l’approche règlementaire avec l’approche de terrain. Cette dernière peut parfois être porteuse de certaines surprises, à l’image de la règlementation sur les « dos d’ânes » : bien qu’interdits sur les routes empruntées par les transports en commun, ils sont toutefois bien présents sur ces voies de circulation…

Usagers, salariés, équipes dirigeantes d’entreprises, élus locaux, techniciens des organisations publiques ou des agences spécialisées de l’État : de multiples acteurs sont concernés par la veille relative aux transports publics. Si celle-ci concerne les agglomérations, elle n’est pas à écarter sur les territoires périurbains et ruraux, où de fortes mutations sont également perceptibles. Elle est également à inclure dans le registre de la veille stratégique, en lien par exemple avec le renouvellement et l’achat des véhicules.

Une veille permanente donc, qui doit impérativement s’inscrire dans un suivi quotidien : c’est ainsi que nous saurons ce qu’il adviendra prochainement du « pass rail » à 49€ mensuels évoqué récemment

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Veille règlementaire : n’oubliez pas de passer la seconde !

La veille règlementaire semble a priori bien bornée : il s’agirait de se concentrer sur un bouquet de sources connues et peu nombreuses. C’est sans compter sur la nécessité, pour les organisations, d’anticiper des mouvements en visualisant les tendances à venir.

Soyons attentifs à la sémantique : l’usage veut que l’on parle de veille règlementaire et juridique d’un seul tenant, en englobant tout à la fois des informations de nature législative, jurisprudentielles ou doctrinales et des informations strictement liées aux règlements. Avec la veille juridique, il s’agit surtout de visualiser la manière dont est rendue la justice, étant entendu que nul n’est censé ignorer la loi – surtout pas les entreprises. Avec la veille règlementaire, le prisme est différent et concerne les règlementations nationales et internationales susceptibles d’avoir une incidence sur l’organisation.

Ces dernières années, cette dimension est devenue d’autant plus importante que les directives européennes (notamment) se sont démultipliées, avec un impact avéré sur toutes les catégories d’entreprises, depuis le grand groupe jusqu’à la PME.


Un travail préliminaire d’identification

Comment structurer une veille règlementaire digne de ce nom ? A priori, l’affaire semble simple et relativement bien entendue. Les sources de référence paraissent aisées à repérer, relativement connues et peu nombreuses. Mais il s’agit bel et bien là d’une idée reçue… Car si certains sites sont évidents à identifier (à commencer par celui de Legifrance), d’autres sont plus difficiles à débusquer. En effet, la veille règlementaire ne s’appuie pas uniquement sur des textes publics. Elle repose également sur des normes, c’est-à-dire sur des textes de droit privé. Particularité de ces derniers : leur accès est payant, ce qui nécessite de la part de toute entreprise un certain investissement – car la plupart des éditeurs de normes vendent chèrement leurs données.

L’autre élément à avoir en tête lorsque l’on se lance dans une démarche de veille règlementaire consiste à bien définir le champ d’application de celle-ci. Sur quels sujets, quels thèmes, quels champs veiller ? Pour cela, il faut se poser certaines questions préliminaires, notamment liées au secteur dans lequel votre organisation se déploie, le type d’industrie qui est le vôtre, les produits et services que vous commercialisez, etc. Cette étape est importante dans la mesure où elle vous permettra d’éliminer tout ce qui ne vous concerne pas. Dans une règlementation qui paraît, tout ne vous concerne pas ! L’art de la veille consiste à savoir repérer le bon chapitre, le bon paragraphe, et même parfois la bonne phrase… À ce stade, c’est bel et bien une étude qu’il faut réaliser, en se posant les bonnes questions.


Allez jusqu’à anticiper les tendances

Une fois ces éléments stabilisés, vous pensez en avoir terminé… Au contraire, c’est maintenant que la veille règlementaire prend tout son sens. Vers quoi le législateur se dirige-t-il ? Quelles sont les tendances ? Voici les questions ultimes, les questions de fond que pose nécessairement toute veille règlementaire. Car la finalité de celle-ci est l’anticipation, par votre organisation, de toute règlementation appelée à impacter en profondeur l’activité ainsi que la stratégie. Admettons par exemple que votre entreprise fabrique des meubles, et qu’un règlement national ou international est en passe d’interdire un type de colle en particulier. Dans ce cas, vous allez devoir probablement changer de marque de produit, de sous-traitant, de distribution, voire de fabrication. On comprend ici que c’est potentiellement toute votre organisation qui se trouve impactée, et avec elle votre modèle économique…

Comment aller débusquer les tendances à venir ? En surveillant des blogs, des forums spécialisés, des sites règlementaires mais également des sites privés. Il vous faudra identifier ici certains experts, certains spécialistes, certains influenceurs de textes législatifs et règlementaires, mais aussi certains acteurs politiques particulièrement engagés dans des combats visant à faire avancer ou modifier la règlementation. Comme souvent, il faut ici être en capacité de repérer certains signaux forts, mais aussi d’aller débusquer des signaux faibles. Et il faut, bien entendu, le faire dans la durée…

Le propre de la veille règlementaire est qu’elle touche tout type de sujets, et qu’elle intervient à tous les niveaux de l’organisation de votre entreprise. Éminemment stratégique, elle est directement reliée à la survie de votre business : une évolution règlementaire peu ou mal anticipée et c’est le résultat annuel de votre organisation qui sera potentiellement impacté. Une raison suffisante pour que l’ensemble des entreprises s’y intéressent, depuis les grands groupes aux PME, TPE ou encore aux start-ups.

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Un jour un métier

Arnaud MARQUANT, 50 ans travaille chez KB Crawl depuis 2018 au poste de Directeur des opérations.


Quel est votre parcours scolaire  ?

Mon parcours a été celui d’un jeune homme qui au départ ne voulait pas faire de longues études. Après le collège, je me suis orienté en lycée technique dans la filière électro-technique, j’ai obtenu mon Bac et mon BTS. Je n’avais pas envie de continuer les études alors j’ai cherché du travail mais à l’époque le service militaire m’a rattrapé. J’ai ensuite travaillé en bureau d’études mais j’ai très vite compris que je n’étais pas à ma place et je ne me voyais pas faire cela toute ma vie. J’ai donc cherché des cursus par apprentissage et je suis rentré sur concours dans le CFA Ingénieurs2000 où j’ai obtenu trois ans plus tard mon diplôme d’ingénieur en génie électrique avec le CNAM.


Quelle a été votre expérience avant KB Crawl et comment avez-vous connu la veille chez KB  Crawl ?

Après mon diplôme d’ingénieur j’ai commencé par enseigner la physique et l’électrotechnique à des étudiants en baccalauréat technique et BTS. C’était un premier emploi pour gagner ma vie et me donner le temps de chercher mieux. J’ai ensuite intégré Bureau Veritas où j’ai passé plus de dix-neuf ans. J’ai commencé comme inspecteur en installations électriques puis j’ai gravi les échelons pour terminer au siège de la société, à la direction de la performance du métier de l’inspection des bâtiments & infrastructures. Durant toutes ces années j’ai parcouru le monde à la rencontre des collaborateurs du groupe et des clients, une expérience incroyable et très enrichissante.


Pourquoi KB Crawl ? 

Ma précédente expérience m’a amené à monter des projets informatiques pour aider les pays dans leurs missions. Pour contrôler un bâtiment il faut connaitre la réglementation en vigueur donc faire de la veille ! C’est ainsi que j’ai connu la société KB Crawl et son fondateur Bruno Etienne. J’avais monté un projet de veille réglementaire des inspections des bâtiments dans plusieurs pays et nous avions choisi les outils de KB Crawl. De fil en aiguille, Bruno et moi avons sympathisé. Un jour, il m’a proposé de le rejoindre et j’ai fini par accepter.


Quelles sont vos fonctions en tant que Directeur des opérations ? 

Mes fonctions sont très variées au sein de KB Crawl car j’officie en tant qu’adjoint du directeur général. Toutes les fonctions me reportent : commerce, finance, technique et accompagnement clients. Je dois veiller à la bonne marche de l’entreprise mais surtout je dois m’assurer que l’ensemble des clients soit satisfait dans l’utilisation de nos solutions et dans la réalisation de nos prestations.


Quelles sont les missions qui vous plaisent le plus dans le poste de Directeur des opérations ? 

Sans hésiter je dirais que c’est la gestion des clients. J’aime les rencontrer et parler de leur métier, de leurs difficultés afin de trouver des solutions avec eux. Chaque projet est différent et nécessite une approche particulière. J’y apporte une attention de chaque instant et je sais que l’ensemble de l’équipe KB Crawl a ce soucis de répondre à leurs attentes.


Pouvez-vous décrire une journée « type » d’un Directeur des opérations ?

Il n’y a pas une vraie journée type mais il existe un rythme dans l’année avec les points trimestriels que nous organisons avec les clients et le travail en interne avec les équipes KB Crawl. Nous nous rencontrons régulièrement pour faire le point sur les dossiers en cours et les actions à entreprendre. La dynamique et l’esprit d’équipe sont très important.


Quels sont les qualités d’un Directeur des opérations ?

Selon moi les principales qualités sont la rigueur et l’écoute. Il ne fait rien seul et s’appuie sur ses équipes. Bien sûr il donne le cap, organise le travail et fait appliquer la stratégie dans le respect des délais mais il doit également savoir écouter ses clients et ses équipes pour améliorer en continu la qualité du service rendu.

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Secteur agroalimentaire : une veille nécessaire à 360°

La veille dans le secteur agroalimentaire répond à des problématiques spécifiques. Règlementation, innovations, tendances du marché, géopolitique… Il s’agit de conserver un œil averti sur un ensemble de fronts. Explications.

S’il est un champ spécifique et à surveiller de manière insistante, c’est sans doute celui-ci : l’agroalimentaire constitue le tout premier secteur industriel français. En 2020, on y dénombre 15 479 entreprises et quelque 434 000 personnes réparties sur l’ensemble du territoire national. Dans l’ensemble, l’agroalimentaire présente un chiffre d’affaires qui frise les 200 milliards d’euros, réalisés à la fois par les entreprises du secteur dit primaire (producteurs d’aliments via les exploitations agricoles) et par celles du secteur industriel (dit secondaire), en charge de la transformation en produits.


Un prérequis : la veille règlementaire

Riche et varié, composé de petites entreprises, de PME, d’ETI mais également de grands groupes internationaux, le secteur agroalimentaire se caractérise par le fort dynamisme de la veille qui y est opérée. Nous sommes ici sur un marché spécifique, soumis à de nombreuses contraintes.

Les premières qu’il convient de signaler sont d’ordre sanitaire. Car l’hygiène est soumise à des règles agroalimentaires très strictes. De nombreuses normes encadrent la production, à l’image de la norme ISO 22000, qui concerne la gestion de la sécurité des denrées et impose à l’ensemble de la filière d’utiliser la méthode HACCP (Hazard Analysis, Critical Control Point). Ces normes évoluent régulièrement, et il convient non seulement de les identifier, mais aussi, si possible, de les anticiper. Dans un même ordre d’idée, il est important de suivre les leaders d’opinion du secteur ainsi que les « sachants », les experts et les influenceurs qui jouent un rôle actif sur l’élaboration des textes règlementaires. Quels sont les changements à venir ? L’entreprise peut-elle les anticiper ? Cette veille-ci est quotidienne et primordiale.


Veiller les innovations et les tendances consommateurs

À la dimension règlementaire s’ajoutent d’autres actions de veille, liées directement aux innovations. Les veilleurs sont là guidés par les tendances des consommateurs, les comportements les plus porteurs, les attentes : il s’agit d’être aux aguets. C’est le cas par exemple de la surgélation, une tendance de fond de plus en plus plébiscitée par des consommateurs par ailleurs attentifs à la qualité ainsi qu’au maintien des valeurs nutritionnelles intrinsèques des aliments. Afin de demeurer innovants dans ce secteur de l’alimentation surgelée, les industriels doivent sans cesse déployer des solutions qualitatives, traçables, respectueuses des législations nationales mais également des normes de sécurité. 

Autre exemple : le tourisme industriel. Celui-ci est un moyen de montrer aux consommateurs que les industriels ont la capacité de fabriquer des produits de qualité mais aussi de se faire de la publicité à moindres frais. Ainsi, la veille des innovations a ceci de particulier qu’elle concerne toutes les strates de l’agroalimentaire : les matières premières, leur transformation, les circuits de distribution, le packaging, etc. 


Veille marché et influence de la géopolitique

Outre ces deux spectres de veille que sont la règlementation et l’innovation, l’agroalimentaire se doit aussi de déployer une veille du marché plus traditionnelle. Que font les concurrents ? Où se développent-ils ? De quelle manière agissent, également, les partenaires ? Il convient de demeurer à l’écoute des tendances, des signaux faibles, des évolutions, dans un contexte où la géopolitique joue un rôle primordial. L’exemple le plus récent est la pénurie de moutarde qui touche la France depuis le début de l’année. Due à la guerre en Ukraine mais aussi à un déficit de graines en provenance de l’étranger et dont l’acheminement est devenu difficile, celle-ci impacte l’ensemble du secteur et mobilise certains acteurs nationaux, intéressés par l’opportunité de relancer la filière française. Nous observons au passage combien les crises et leur gestion constituent l’une des principales caractéristiques du secteur agroalimentaire. Il n’est en effet pas rare que des lots doivent être rappelés, voire que certains aliments présents se révèlent nocifs. En l’espèce, il peut s’avérer opportun d’observer de quelle manière certains acteurs réalisent leur communication de crise – l’objectif étant de s’inspirer des méthodes qui fonctionnent et d’éviter tout ce qui peut ternir un peu plus encore l’image de l’entreprise.

Le secteur agroalimentaire se caractérise tout à la fois par la diversité de ses acteurs et par celle des thématiques à veiller. Tendances, consommation, innovations… Il s’agit de déployer une veille à 360°, y-compris au niveau du champ politique. Ce dernier aspect ne doit surtout pas être délaissé, tant les changements qui s’opèrent font l’objet, à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, de débats pour le moins porteurs. Être à l’écoute du politique permet en outre de croiser les sujets, de repérer certaines tendances, voire d’anticiper de nouvelles règlementations. Pour toute entreprise du secteur, l’objectif ultime consiste à être le mieux à même de répondre aux problématiques de demain, l’anticipation étant l’une des clés d’un développement basé sur les retours sur investissements.

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Le blog professionnel : un outil à intégrer à sa veille ?

Éclairants, non anonymes et rédigés par des « sachants », les blogs professionnels constituent des outils qu’il convient absolument de prendre en compte dans le cadre d’une action de veille.

Longtemps, les blogs ont eu pour mission de donner la parole à ceux qui désiraient la prendre. Créés il y a 33 ans, c’est-à-dire bien avant l’apparition des réseaux sociaux, ils ont incarné – et incarnent encore en partie – la liberté d’expression sur la toile. Il en va de même des blogs professionnels. En 2022, ces derniers demeurent largement utilisés par des experts et des spécialistes de tous horizons : c’est en cela que les blogs se révèlent particulièrement intéressants à veiller.


Suivre les analyses des « sachants »

De manière empirique, nous avons pu observer que le secteur de la veille avait commencé à systématiser son observation des blogs professionnels il y a six ou sept ans. Le développement du monde des influenceurs n’est pas étranger à ces nouvelles pratiques… Après avoir pensé que l’essentiel de l’information se trouvait dans la presse et sur des sites Internet, les équipes de veille en entreprise se sont aperçu que des journalistes, des scientifiques, et plus largement des « sachants » exprimaient des points de vue complémentaires. Car ce sont bien des analyses un peu différentes de la voie institutionnelle que l’on trouve chez un bloggeur professionnel. Pour le dire rapidement, le blog est à la communication institutionnelle ce que l’éditorial est à l’article de presse : un point de vue d’autant plus intéressant qu’il est tranché et souvent étayé. Le signataire avance des idées, les appuie sur des faits, voire sur des documents, et se prête au jeu du débat contradictoire. Nous sommes ici très loin des réseaux sociaux, où peuvent s’exprimer certaines opinions de manière rapide, parfois à l’emporte-pièce. Avec le blog professionnel, nous avons régulièrement affaire à un regard nouveau, problématisé, argumenté et parfois décalé. Dans la plupart des cas, ce blog génère ainsi du contenu, c’est-à-dire de l’information de qualité. Les veilleurs viennent chercher à son contact certaines intuitions, les prémisses d’une situation appelée à se concrétiser, autant de signaux faibles qui viennent nourrir leur propre réflexion métier.


Observer les signaux faibles

Si tous les secteurs sont concernés, le blog professionnel a surtout pignon sur rue dans le secteur tertiaire, et particulièrement dans le domaine high-tech. Cet outil permet par exemple de réaliser des comparaisons entre produits. Cosmétique, mode, automobile… Les bloggeurs réalisent des analyses qui apportent souvent des pistes de réflexion. Ils peuvent également être porteurs de tendances appelées à devenir lourdes. Par exemple, le débat sur la surconsommation a d’abord été visible sur les blogs. Les veilleurs ont pu se rendre compte de son impact en observant que ce thème attirait de nombreux lecteurs, et suscitait de plus en plus de commentaires. Nous avons également pu noter, à une certaine époque, l’explosion du blog de voyage. Les particuliers s’y sont d’abord mis, avant que les spécialistes ne les rejoignent. Inutile de préciser que les professionnels du secteur ont rapidement saisi tout l’intérêt qu’il y avait à veiller ce type de propos, à la fois pour surveiller leur réputation et pour anticiper des demandes des voyageurs à venir. Il est d’ailleurs tout à fait intéressant de constater combien les professionnels se sont progressivement tournés vers le blog pour partager leurs contenus, tous secteurs confondus. Celui-ci leur offre un type de communication différente, à l’image des blogs tenus par des journalistes. Loin du format classique de l’article, ces derniers exposent des points de vue non officiels, qui annoncent certaines tendances tout en s’engageant à titre personnel et non au nom de la rédaction de leur journal. Dans la plupart des cas, ces professionnels sont très bien renseignés… d’où l’intérêt de les suivre de près.

Les blogs professionnels se révèlent dignes d’intérêt pour les équipes de veille. S’ils ne représentent pas l’essentiel de la veille (moins de 10%), ils n’en apportent pas moins des éléments différents et complémentaires de la veille institutionnelle ou règlementaire, souvent en lien avec la notion de réputation. Leur lecture permet ainsi d’affiner des analyses, et de contribuer à une meilleure compréhension des phénomènes complexes.

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Comment la veille influence le domaine de l’énergie ?

Dans un domaine en pleine mutation, la veille vient au secours des acteurs du secteur de l’énergie pour sécuriser et pérenniser l’avenir de notre société.

Le domaine de l’énergie a récemment été bouleversé par le récent Rapport 2022 du GIEC destiné à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Ce rapport alarmant sur les aspects énergétiques et de pollution confirme pour les entreprises du domaine le besoin d’informations en temps réel qui émane du secteur. Pour rester informé quotidiennement, il est ainsi primordial d’entamer un vrai travail de veille.


Le conseil scientifique

Que ce soit pour les entreprises privées ou les acteurs publics du secteur de l’énergie, il est indispensable de parfaitement maîtriser les différents rapports scientifiques publiés quotidiennement, ainsi que les recommandations des différents conseils scientifiques, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) ou encore les associations telles que Équilibre des Énergies présidée par l’ancien ministre de l’écologie, Brice Lalonde. L’information est la clef de l’évolution. Dans un secteur en pleine mutation tel que l’énergie, il est alors essentiel d’accompagner les transformations constantes dans les entreprises par un projet de veille solide.


Suivi de la règlementation

Les enjeux du domaine de l’énergie sont colossaux pour notre avenir, la décarbonisation devient progressivement la priorité de l’ensemble des populations. Les règlementations évoluent à une vitesse exponentielle pour contrer les effets néfastes de l’activité humaine et les prédictions dramatiques évoqués dans les rapports scientifiques. Ces règlementations visent à pérenniser l’utilisation des énergies fossiles et renouvelables. Il est donc indispensable pour les entreprises de toujours connaître les dernières règlementations en vigueur et à venir. La veille règlementaire vient alors simplifier ce travail de recherches juridiques pour les entreprises en référençant chaque projet de loi, règlementations à l’échelle locale, nationale, européenne et mondiale.


La veille : une source d’innovation 

Le domaine de l’énergie innove à vitesse grand-V ces dernières années et fait face aux enjeux environnementaux et climatiques. La recherche de modèles de production durables dans un monde aux ressources limitées s’accélère avec toute la complexité que cela implique. Entre écologie et croissance, il est nécessaire de trouver un équilibre. Puisqu’aucune solution viable sur le long terme ou à grande échelle n’a encore été adoptée, les entreprises du domaine sont amenées à innover sans cesse. Cette innovation constante est particulièrement rapide et chaque acteur du domaine a besoin d’en connaitre les tenants et les aboutissants de manière quasi-automatique. Pour les structures impliquées dans l’énergie avoir une solution de veille de l’innovation est donc primordial. Nul ne peut innover sans connaitre les évolutions actuelles de son secteur.

En 2022, aucune économie ne peut fonctionner sans énergie, la croissance et l’élévation du niveau de vie ne cessent d’en augmenter la consommation. Les acteurs de l’énergie doivent ainsi être accompagnés dans leur démarche de veille, d’intelligence économique et de prospective pour élaborer une stratégie de veille solide et gagner en performance et en agilité dans ce contexte de mutation du secteur.

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Pourquoi il est devenu primordial pour les collectivités de s’investir dans la veille territoriale

La veille territoriale permet d’améliorer l’attractivité locale et d’accompagner les politiques publiques d’aménagement du territoire. Elle constitue un précieux recours pour les collectivités et agences publiques : Régions, Départements, CCI, agences de développement…

Longtemps minorée, la veille territoriale menée par les collectivités locales et les agences de développement publiques ou para-publiques prend aujourd’hui une place prépondérante dans la mise en place de la stratégie territoriale que les élus y déploient. Cette veille joue un rôle fondamental dans la redynamisation de l’attractivité locale et permet notamment d’accompagner les entreprises du tissu économique des territoires – depuis le grand groupe jusqu’aux commerçants locaux.

Très concrètement, cette veille a pour vocation d’aider les structures publiques (intercommunalités, départements, agences de développement ou d’urbanisme, offices du Tourisme, Chambres de commerce et d’industrie…) à valoriser leur territoire grâce à la surveillance des acteurs locaux, des initiatives économiques et sociales qui sont menées. Elle est souvent perçue comme l’équivalent de la veille stratégique pour les acteurs publics et vient consolider d’autres veilles : veille usagers, veille juridique et réglementaire, veille sectorielle, etc.

Un tel besoin d’information est essentiel au sein des collectivités. Il permet de mieux accompagner les agents dans la bonne conduite de leur métier, de les aider dans le cadre du déploiement d’une nouvelle politique publique ou d’une réforme par exemple. Une veille territoriale efficace permet de proposer des flux d’information thématiques, lesquels pourront par la suite être partagés par les collectivités elles-mêmes auprès de leurs partenaires naturels : agences d’Etat, monde associatif notamment.  


La marche à suivre pour une veille efficace

Les sources à surveiller lors d’une veille territoriale sont multiples. Les structures publiques doivent sélectionner un panel complet des canaux à leur disposition, à commencer par la presse locale et spécialisée. Mais ce n’est pas tout. Elles doivent rester aux aguets en ce qui concerne l’ensemble des entreprises présentes sur leur territoire, ainsi que le tissu associatif qui y vit. Il est aussi nécessaire de consulter fréquemment les sites web des acteurs institutionnels (INSEE,  structures spécialisées telles qu’Airparif en Ile-de-France), les bases de données juridiques, les forums et les sites web d’avis centrés sur le bassin de vie et le bassin d’emploi.

En termes de thématiques à surveiller, la veille territoriale se focalise plus particulièrement sur quatre axes : l’écoute des usagers et des entreprises, les évolutions réglementaires et normatives, les retours d’expériences et la cartographie des acteurs et des projets.


Les enjeux de la veille territoriale

Pour les structures publiques, s’investir dans une veille territoriale complète permet de maîtriser l’environnement proche et d’appréhender les enjeux locaux (départementaux, régionaux, liés aux bassins d’emploi et de vie), en saisissant les tenants et aboutissants des décisions des acteurs locaux pouvant avoir un impact sur la stratégie des collectivités d’aménagement et de développement. Elle articule plusieurs niveaux d’échelle : locale, régionale, nationale… voire européenne.

Avoir une bonne maîtrise de ces éléments passe par l’identification des projets en amont. Déterminer en avance les initiatives d’aménagements, de création ou d’implantations d’entreprises permet de cerner les grandes tendances. Mesurer les impacts du contexte sur les principaux secteurs économiques qui fondent l’identité du territoire se révèle également stratégique. Les collectivités peuvent ainsi déceler les évolutions économiques, sociales, techniques et écologiques de la région, pour ajuster les aménagements environnementaux nécessaires, la plupart du temps en synergie avec les décideurs économiques.


Un cercle vertueux grâce à la veille

Cette préparation en amont permet aux structures publiques de veiller au bon équilibre de la vie locale en harmonisant les pratiques et les offres disponibles tout en confrontant les ambitions de chaque acteur du territoire. Il s’agit également de veiller à la bonne tenue d’un « cercle vertueux », lequel se signale par l’interdépendance entre la bonne santé économique d’un territoire, l’offre de logements et d’aménités urbaines que l’on y trouve et les dynamiques démographiques qui s’y déploient. Une émulation qui permettra à un bassin d’emploi d’être particulièrement attractif, concurrentiel vis-à-vis de ses voisins, et ambitieux au plan de son développement.

Toutes ces actions simultanées permettent aux collectivités de valoriser leur territoire et de susciter de l’intérêt des milieux économiques comme des investisseurs. Sur le long terme, la veille territoriale publique met en lumière les attraits de la région, dans une logique de marketing territorial qui, au moment où une nouvelle loi sur la décentralisation est en gestation, revêt toute son importance.

La veille dans le secteur public répond donc à un besoin de fond. Le partage de la connaissance et des savoirs permet d’obtenir plus d’efficacité pour les agents et leurs partenaires quotidiens, mais surtout de contribuer efficacement au développement territorial. Un objectif essentiel pour l’ensemble des collectivités locales.

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Banques & assurances : une veille de plus en plus externalisée

Le secteur de la banque et de l’assurance a récemment opéré de profonds changements de nature organisationnelle. La structuration de la fonction veille s’en trouve impactée : plus diversifiée, elle est également de plus en plus externalisée. Une tendance de fond qui pourrait peut-être toucher d’autres secteurs à l’avenir.

Les évolutions du contexte socio-économique ont récemment amené certains secteurs à repenser leurs organisations internes. C’est notamment le cas de la banque et de l’assurance, dont les services ont progressivement été reconfigurés en se démultipliant. De tels changements ont des impacts notoires en termes de veille, qu’il s’agisse de la structuration de celle-ci, du niveau d’information obtenu et, bien sûr, des coûts à consentir. 


Une multiplicité de services en évolution permanente

Évolution des besoins oblige, les groupes internationaux de services bancaires et financiers ont ces dernières années multiplié leurs offres de services à destination d’une clientèle variée. Qu’il s’agisse des particuliers ou des professionnels, tout le monde est concerné. Le secteur de la banque et de l’assurance est ainsi devenu pluridisciplinaire : s’y côtoient les banques de détail, d’investissement, de financement, de gestion d’actifs, d’immobilier, de leasing ou d’assurance. Cette organisation renouvelée aboutit actuellement à une segmentation interne des entreprises bancaires et d’assurance en plusieurs populations. Elle multiplie également les besoins en termes de veille, lesquels peuvent tout autant être partagés entre plusieurs services de l’organisation, que spécifiques.


Une veille de plus en plus diversifiée

Ces éléments ont d’importantes répercussions sur la manière d’appréhender la veille. Les axes de cette dernière sont désormais nombreux, en lien avec les évolutions de l’éco-système. Quatre d’entre eux sont ici à mentionner tout particulièrement. 

La veille règlementaire est le premier axe. Nouveaux textes, évolutions de la loi, jurisprudence à surveiller, et ce dans de multiples secteurs, dans des pays différents… Cette veille constitue un socle incontournable. 

La veille de marché est également centrale. Grâce à elle, les équipes dédiées peuvent suivre l’évolution des besoins et des attentes de leurs clients. C’est le cas par exemple des banques mobiles, et plus largement de toutes les transformations digitales inhérentes à la fluidification sécurisée des transactions et des opérations. 

La veille concurrentielle joue par ailleurs un rôle important. Dans le champ bancaire, elle est devenue d’autant plus impérieuse que le secteur assiste à l’essor sans précédent des banques en ligne comme des néo-banques – lesquelles proposent des offres renouvelées sur les moyens de paiement comme de crédit. 

Enfin, il convient de mentionner ici la veille innovation. Son but est d’identifier les FinTechs qui proposent des nouveautés telles que des plateformes de financement participatif, des systèmes de virement de petites sommes entre particuliers ou encore l’essor de la technologie mobile comme moyen de paiement (du téléphone à la montre connectée !).


Des services de veille de plus en plus externalisés

Morcelées, ces approches s’accompagnent de besoins nouveaux et spécifiques. C’est ainsi qu’afin de mieux répondre aux finalités de l’organisation, de plus en plus de groupes choisissent d’externaliser leur système de veille. Les équipes de direction souhaitent ici décloisonner cette fonction tout en alimentant plus qualitativement et plus fortement leurs équipes internes. Pourquoi ce choix ? L’externalisation de la veille répond en réalité à deux catégories de problématiques.

D’une part, elle s’affranchit du cloisonnement en silos qui prévaut classiquement au sein des organisations bancaires et d’assurance. Une plateforme de veille suffisamment simple et puissante garantit le meilleur niveau d’exhaustivité et de réactivité, et ce pour chacun des secteurs d’activité concernés. Elle permet de placer les différents axes de veille entre les mains d’équipes de consultants professionnels, lesquels vont travailler de manière transverse pour l’entreprise cliente. L’information récupérée provient d’une multitude de sources et traite de très nombreux sujets et métiers. Elle est pré-classée de manière automatique, avant que les équipes de curateurs n’interviennent et ne l’améliorent. Des newsletters sont également générées, poussant des informations ciblées et thématisées à des populations internes triées sur le volet. Les outils peuvent même aller jusqu’à être segmentés en sous-plateformes, chacune étant propre à chaque équipe métier.


Donner le même niveau d’information à tous les collaborateurs

Seconde problématique à laquelle l’externalisation de la veille répond : donner le même niveau d’informations à l’ensemble des collaborateurs. Dans le secteur de la banque et de l’assurance, décideurs et analystes doivent en permanence s’alimenter en informations spécifiques et transverses. Il est ainsi essentiel qu’une plateforme de veille réponde à plusieurs objectifs : permettre à chaque lecteur de consulter des informations qui concernent son corps de métier, faciliter l’accès à des informations horizontalisées (et ainsi permettre aux collaborateurs de communiquer entre eux) et enfin proposer des outils d’analyse à chaque lecteur afin d’identifier les dernières tendances. Réalisés grâce une application mobile et des alertes mails, ces objectifs convergent vers la transformation de données en décisions stratégiques.

Gestion du portefeuille client, digitalisation de la relation avec celui-ci, repérage des tendances du marché – notamment des signaux faibles –, progression des cryptomonnaies… Les organisations bancaires et assurantielles ont récemment vu évoluer leur rapport à la veille. Automatisée grâce à l’Intelligence Artificielle et au Machine Learning, cette veille est également de plus en plus externalisée, le tout dans un cadre sécurisé et respectueux des règles de la confidentialité. Dans quelle mesure assiste-t-on ici à une tendance de fond appelée à essaimer au-delà des secteurs de la banque et de l’assurance ? 

Les paris sont ouverts. 

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