superhero and villain clash in the night

Outils de veille gratuits vs. payants : l’affrontement

Lors de la mise en place d’un projet de veille, il est souvent utile de fixer les besoins nécessaires à l’entreprise et à ses collaborateurs en amont. Plusieurs questions récurrentes se posent alors : Quel type de veille vais-je exercer ? Quels seront mes objectifs associés ? Quelles sources vais-je devoir surveiller ? Qui sera en charge de la veille ?

Mais s’il est une question essentielle à se poser, c’est bien celle du choix de l’outil à utiliser. Face au nombre croissant de plateformes de veille gratuites disponibles sur Internet, quels sont les réels avantages des outils payants ? A t-on vraiment intérêt à attribuer un budget pour collecter, traiter, et diffuser l’Information au sein d’une même interface ? Dépenser son argent pour un outil payant, est-ce la garantie d’obtenir des résultats de veille optimum ?

Petite revue des avantages des solutions payantes par rapport aux solutions gratuites.

Les fonctionnalités avancées : la kryptonite des outils gratuits

Opérer un choix n’est jamais chose aisée. Surtout quand il s’agit de miser sur un outil pour le compte de sa société. En particulier, sans l’avoir pleinement expérimenté au préalable. La nature et le mode de fonctionnement de l’entreprise (taille, effectif, organisation, zone d’influence, etc.) sont à prendre en considération dans ce choix. Mais également les fonctionnalités et les caractéristiques techniques des interfaces qui restent les critères les plus importants à évaluer :

  • Sourcing : Les outils gratuits fournissent aujourd’hui des capacités correctes. Cependant, ils ont souvent des limites quant à la typologie et au nombre de sources à surveiller. De plus, au-delà du contenu accessible à tous, les outils payants ont davantage les capacités de remonter du contenu non-indexé ou bien nécessitant une identification (cf. MacroRecorder). La veille gagnera ainsi en réactivité et en exhaustivité de sources surveillées.
  • Traitement et analyse des résultats : Là aussi certains logiciels gratuits offrent des performances convenables. Notamment sur des sources dites “stables” (sites web, sites média ou agrégateurs de contenus). Néanmoins, les outils payants permettent de définir et de suivre de manière plus précise vos indicateurs clés de performance, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif : à la fois sur vos sujets de veille identifiés, mais également sur les utilisateurs et leurs intérêts pour les thématiques surveillées (portée, tendances, sentiment, performance, etc.).
  • Reporting et partage des résultats : Les résultats de veille sont faits pour être partagés. Une information isolée est une information perdue. Les outils gratuits posent parfois de vraies limites en termes de diffusion de l’information. Les outils payants proposent en revanche de multiples possibilités : envoi de newsletters, création automatique de reporting partageable, suivi d’un fil d’actualité par le biais d’une plateforme collaborative, ou encore via une application mobile pour les lecteurs en mobilité.
  • Mises à jour de l’outil : Les outils gratuits ou “freemium” (offre d’appel gratuite visant à devenir payante lors de l’ajout de fonctionnalités additionnelles) n’apportent que peu de mises à jour et de nouveautés dans leur offre. A l’inverse, les logiciels payants s’appuient généralement sur l’expertise d’équipes de travail R&D faisant bénéficier leur produit de mises à jour régulières.
  • Rétroactivité de la veille : Contrairement aux outils gratuits, les outils payants proposent généralement de récupérer et d’importer au sein du nouvel outil la veille existante ou précédemment configurée dans l’entreprise.

Les super-pouvoirs des logiciels professionnels

Au delà des fonctionnalités intrinsèques, les outils de veille payants présentent d’autres avantages. Ces derniers ne sont pas négligeables pour la collaboration et l’harmonisation des procédés au sein de l’entreprise :

  • Mutualisation des connaissances : Les outils professionnels intègrent pour la plupart la possibilité d’échanger entre collaborateurs et de co-enrichir les contenus partagés. A contrario, les outils gratuits se limitent généralement à un usage purement individuel.
  • Mutualisation des outils : Certaines plateformes proposent tout un panel de solutions dépassant le “simple” processus de collecte d’informations. Elles permettent ainsi de centraliser différents outils sur une même interface (module collaboratif, Data visualisation, etc.).
  • Développement sur-mesure : La force des logiciels professionnels est de s’ajuster au plus près des attentes spécifiques de l’entreprise. Ils comprennent des outils personnalisés et adaptés à chaque activité et/ou utilisateur.
  • Apport de services associés : De l’origine du projet, à l’implémentation et au suivi de l’outil, les prestataires payants offrent un réel accompagnement tout au long du processus de veille.

A la fin, c’est toujours le héros qui gagne

Alors outils gratuits ou outils payants ?
La réponse dépendra assurément de votre organisation, de la portée de votre projet, et de vos besoins identifiés.

Les outils gratuits disponibles aujourd’hui offrent des fonctionnalités de base tout à fait correctes. Ils sont parfaits pour s’essayer à la veille sans investir (trop) de ressources, et pour gérer une veille individuelle. Mais les performances avancées de ces solutions montrent rapidement leurs limites dans le cadre d’un usage poussé.

Au fur et à mesure que la veille se professionnalise dans l’entreprise, prend une place stratégique et a besoin d’être structurée et partagée plus largement, l’utilité des logiciels professionnels s’imposent. En plus d’offrir un échantillon de fonctionnalités abouties, ces solutions ne se braquent pas exclusivement vers l’outil. Elles proposent par ailleurs un accompagnement personnalisé à chacune des étapes du processus de veille.

 

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Outils de veille, comment fidéliser les utilisateurs et les faire revenir sur votre plateforme de veille ?

Outils de veille et utilisateurs : quelles sont les bonnes pratiques pour les inciter à consulter les informations de la veille et fidéliser leur connexion à votre plateforme de veille.

Publier des informations issues de la veille sur une plateforme de veille dédiée est une première étape, qui ne se suffit pas toujours à elle-même. Les utilisateurs des outils de veille, via la plateforme doivent être incités à s’y connecter, afin qu’il en mesure l’exact potentiel et la qualité des informations qui y sont publiées régulièrement.

Plusieurs méthodes permettent d’attirer les utilisateurs de plateforme de veille et de les fidéliser, pour qu’ils bénéficient des articles de la veille et contribuent à leur tour à les enrichir via outils de veille adaptés.

La méthode traditionnelle est bien évidemment « le pull », grâce à la diffusion de newsletters facilitée par les outils de veille. Cette méthode ancienne fait toujours ses preuves, puisque l’envoi d’une newsletter résulte toujours en un pic d’activités. Ces envois réguliers risquent de cantonner la veille à un email que les utilisateurs attendent dans leur boite de réception. Pour ne pas réduire votre action source de réactions à la newsletter, il est essentiel d’élargir votre action avec d’autres méthodes de fidélisation des utilisateurs.  

Outils de veille et utilisateurs : adaptez-les aux besoins pour fidéliser davantage

Administrer une plateforme de veille sans prendre en compte les besoins et les souhaits de ses utilisateurs est un risque avéré de déception. Comme tout produit, la plateforme de veille doit répondre aux besoins de ses consommateurs. Plusieurs pratiques permettent d’analyser l’utilisation de la plateforme de veille afin de s’adapter aux usages des utilisateurs.

Un suivi statistique est une première étape dans l’étude des habitudes des lecteurs. Il permet de repérer les thèmes les plus suivis et de classer les centres d’intérêts. Les outils de veille aident à s’adapter à ce suivi. Par exemple, ils permettent l’ajout de widgets pour mettre en avant les articles, les tags les plus consultés ou les articles les plus likés.

Les administrateurs de la plateforme de veille peuvent également suivre des statistiques sur le backoffice. Elles indiquent le volume et niveau de consultation par tag ou les résultats après diffusion des newsletters. L’opportunité de mesurer concrètement le nombre d’ouvreurs et les articles ayant été lus.

Savoir quels sont les sujets qui intéressent le plus les utilisateurs vont aider le veilleur à focaliser la veille sur ces sujets ou au contraire à mieux communiquer sur les sujets moins consultés pour les mettre en avant.

L’outil de veille, un allié de choix pour faire participer les utilisateurs

S’adapter aux besoins des utilisateurs est un pas en avant, mais leur permettre de participer à la veille les implique véritablement. Chaque lecteur s’inscrit dans une dynamique collaborative. Autre option pour les administrateurs : donner aux utilisateurs la possibilité de commenter les articles, dans des thématiques choisies selon une stratégie ciblée.

Ajouter une dynamique collaborative

Pour aller plus loin, les administrateurs peuvent mettre à disposition des utilisateurs une adresse réceptrice d’email dans la plateforme. Les utilisateurs peuvent alors partager leurs informations de veille. C’est un excellent moyen d’obtenir de l’information grise.

Il est possible de donner aux lecteurs la possibilité d’écrire des articles. Ils deviennent alors des contributeurs à part entière. La gestion des profils laisse les administrateurs attribuer les droits de manière très fine. Chacun des lecteurs (ou uniquement quelques utilisateurs identifiés) peuvent ainsi proposer des articles aux veilleurs, publiables après validation.

Effacer les barrières pour s’adapter toujours plus et fidéliser en continu

L’adaptation aux utilisateurs passe également par la prise en compte de leurs contraintes. Pour ceux qui travaillant dans un bureau, il est facile de se connecter à une plateforme pour y lire les informations de la veille. Les personnes itinérantes peuvent être facilement confrontées à des problèmes d’accès liés à une connexion défaillante. L’utilisation de l’application mobile KBP Mobile pallie cette contrainte. L’application permettra à tous de consulter les articles directement sur leur mobile pour s’abonner à des thématiques et recevoir des notifications. L’application permet de lire leurs articles favoris ou dernières notifications, hors connexion.

Eliminer le blocage du mot de passe

Autre blocage à anticiper : se souvenir de son mot de passe !

La plateforme de veille étant un site protégé, elle nécessite un login et un mot de passe pour s’y connecter. Cette barrière de la connexion peut aisément être supprimée, en utilisant la technologie du SSO ou « sigle sign on ». Cette technologie permet de lier les comptes de la plateforme à ceux de l’entreprise (comme par exemple les comptes windows ou ceux d’un intranet).  Cela signifie que lorsqu’un utilisateur ouvre sa session windows sur son ordinateur, il est automatiquement connecté à la plateforme de veille.
En éliminant cette barrière, la consultation de la plateforme est facilitée.

Plateforme de veille : préparer le terrain pour monter en puissance

Effectuer un bon lancement de sa plateforme est essentiel pour capter l’attention des lecteurs dès l’ouverture. Une méthode peut être mise en place : le principe de montée en puissance.

Préparer le lancement de sa plateforme

Le principe : les administrateurs proposent aux utilisateurs une plateforme simple, avec peu de fonctionnalités. Au fil des semaines, ils dévoilent des nouveautés ; possibilité de commenter les articles, se créer des alertes sur des thématiques, utiliser des modules comme la datavisualisation…
Cette méthode a deux bénéfices : elle permet aux utilisateurs de s’habituer petit à petit aux différentes fonctionnalités.  La prise en main est ainsi facilitée. Le second avantage est de maintenir l’attention des utilisateurs durant plusieurs semaines, grâce à du teasing et des nouveautés régulières.

Une fois la plateforme de veille paramétrée avec toutes ses fonctionnalités, les administrateurs auront encore des nouveautés à présenter à leur utilisateurs, grâce aux mises à jour régulières des outils par KB Crawl.

Enfin, l’adage a beau être de ne pas juger sur l’apparence, c’est cependant un élément important. Le dynamisme de l’apparence de la plateforme, et notamment l’utilisation de couleurs et d’images, permettent de proposer aux lecteurs une expérience agréable. Le look & feel et l’ergonomie de la plateforme sont essentiels afin que ces derniers trouvent l’environnement plaisant et facile d’utilisation, autant de bonnes raisons de s’y connecter souvent.

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Le nudge peut-il révolutionner la veille ?

Mieux veiller, c’est d’abord rechercher les informations les plus pertinentes, ayant la plus forte valeur stratégique. (FirBee / Pixabay)

[AVIS D’EXPERT] Issu des sciences du comportement, le concept de nudge (coup de pouce) a été théorisé dans les années 70 avant d’être popularisé en 2008 par les Américains Thaler et Sunstein. Actions visant à orienter les décisions des gens vers un comportement plus vertueux par des suggestions indirectes, le nudge est une forme d’influence douce, peu coûteuse et non contraignante.

Les choix des êtres humains étant moins mus par leur rationalité que par divers biais cognitifs tels que la peur de la perte, la résistance au changement, la tendance à la paresse ou le besoin de se fondre dans la norme, le nudge trouve naturellement sa place dans les politiques publiques et la responsabilité sociale des entreprises (incitations à diminuer sa consommation d’énergie, trier ses déchets, utiliser moins de papier au bureau ou de sacs plastiques au supermarché, mieux se nourrir, moins polluer, etc…).Mais qu’en est-il en interne, dans le domaine de la veille en particulier ? Une veille peut-elle être plus efficace et mieux capitalisée au sein d’une stratégie globale, grâce au nudge ?

 

L’effort de chacun reconnu comme nécessaire pour le succès collectif

Le retour sur investissement du travail du veilleur est généralement difficilement perceptible ou chiffrable. Or pour qu’un nudge soit efficace, il faut que la personne « nudgée » en retire un bénéfice. Comment inciter à mieux veiller ?

Mieux veiller, c’est d’abord rechercher les informations les plus pertinentes, ayant la plus forte valeur stratégique. Le veilleur doit se sentir impliqué dans un processus global, où l’effort de chacun est reconnu comme nécessaire pour le succès collectif. Mieux veiller c’est aussi améliorer la circulation de l’information et réduire les silos de données.

Le veilleur doit être maître des outils qu’il utilise et des données qu’il manipule, il doit pouvoir contrôler le processus, depuis la génération des données jusqu’à leur traitement puis leur stockage. Mieux veiller consiste également à mieux partager et faire remonter l’information, ce que le veilleur fera plus volontiers et de façon plus dynamique s’il constate concrètement du bénéfice pour tous – y compris pour lui – de ce partage, s’il a le sentiment que l’information remonte au bon moment au bon niveau, et que cette remontée d’information génère de la valeur ajoutée. Mieux veiller, enfin, c’est valoriser les résultats de la veille, en rendant sa lecture plus aisée et intuitive pour donner envie aux collaborateurs de s’y plonger.

 

La seule limite au nudge est son possible effet pervers

Le nudge en matière de veille peut s’appliquer à divers niveaux – humain, environnemental, technologique…. Mettre en place des techniques de ludification – gamification pour les anglophiles – peut inciter, par de petits challenges, à s’impliquer plus, s’ouvrir aux autres, acquérir des réflexes et des bonnes pratiques, le tout sans effort et avec enthousiasme.

Des messages d’encouragement, de satisfaction, formés sur la base de la comparaison avec autrui, peuvent indiquer au veilleur le degré d’intérêt/de qualité de son travail. Pour raccourcir les boucles d’échanges, la disposition des espaces de travail peut offrir plus d’ouverture entre le veilleur et les collaborateurs ou une plus grande proximité avec l’échelon stratégique.

L’ergonomie des plateformes et outils de travail, enfin, peuvent être optimisées, notamment par la data visualisation, pour attirer et focaliser l’attention des collaborateurs. Finalement, la seule limite au nudge est son possible effet pervers, menant à l’apparition d’un climat malsain ou d’un sentiment de manipulation. Pour bien « nudger », il ne faut jamais forcer, rester ludique, s’appuyer sur la norme sociale et la valorisation de la réussite, et surtout, rechercher toujours une vision stratégique cohérente, globale et morale !

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