Veille stratégique et économique : Qu’en pensent les étudiants ?

Que pensez-vous des formations que vous suivez en veille stratégique et économique ? Cette question a été posée à cinq étudiants en Master au sein des universités de Lille et de Strasbourg. Une intéressante manière de voir comment la veille est perçue, intégrée et appliquée lors des stages et formations en alternance.

Certaines formations de troisième cycle font la part belle à la veille stratégique et informationnelle. Dans un monde à la fois marqué par l’essor sans précédent des données et celui, plus récent, de fortes incertitudes provoquées par les crises sanitaire et géopolitique que l’on sait, il semble de plus en plus acquis que l’action de veille relève d’un prérequis. C’est notamment le cas à l’université de Lille, où le Master Information Documentation propose un parcours spécifiquement dédié à la veille ainsi qu’à la communication de l’information stratégique. C’est également le cas à l’université de Strasbourg, où le M2 en Intelligence économique et Gestion du développement international consacre une partie de son enseignement à la veille.


Un travail souple, souvent artisanal

Que pensent les étudiants de ces formations ? Quelle est leur approche de la veille ? À l’université de Lille, Amara Cozzarolo et Eléna Dreux font part de leurs expériences respectives. En stage au sein d’un grand groupe de santé, Amara Cozzarolo a suivi un parcours linéaire dans la formation Information Documentation avant de se spécialiser en veille. La mission de chargée de veille qui est actuellement la sienne l’amène à rechercher au quotidien des informations sur les établissements de santé, sur les mouvements opérés par les professionnels, sur leurs coordonnées. « Dans le cadre de mon stage, une des solutions internes est la surveillance des sites web des établissements sanitaires au moyen d’un langage de requête. Aussi, nous faisons des recherches sur Google et utilisons un agrégateur de flux RSS qui, lui, n’est pas développé en interne », explique-t-elle. De son côté, Elena Dreux – titulaire d’une licence de lettres – poursuit son alternance au sein d’une start-up qui produit des chatbot conversationnels à destination des entreprises. « J’utilise principalement la veille afin de surveiller le marché des chatbots et de ses évolutions, notamment auprès des concurrents. Cela me permet de faire des propositions au sein de l’entreprise et de faire remonter les idées principales dans un canal de diffusion pour pouvoir en discuter par la suite avec l’équipe. » Là encore, la veille est opérée avec quelques ressources aisément disponibles, les missions ne nécessitant pas forcément une plate-forme dédiée.


Une formation solidement ancrée dans des outils techniques

Dans certains cas pourtant, les étudiants utilisent pendant leur stage ou leur alternance des outils techniquement poussés. C’est le cas de Theo Richard, diplômé de Sciences Po Strasbourg avant d’avoir intégré le M2 en Intelligence économique et Gestion du développement international de Strasbourg. « Je travaille en alternance au sein d’un cabinet de conseil en intelligence économique. En tant que consultant junior, j’accompagne des collectivités et des entreprises sur des sujets d’intelligence économique (mission de diversification, recherche de partenaires…) et des projets d’aménagement économique du territoire (étude de filière, benchmark…) ». Un poste qui l’amène à utiliser la plate-forme de veille professionnelle sur laquelle il a été formé lors de son master, grâce à un accord qui permet aux étudiants de bénéficier de leurs licences au-delà du temps strict de leur scolarité. « Je travaille à partir d’une plate-forme très complète, mais également très technique, qui nécessite une réelle formation. C’est un bel outil, et le fait d’être formé dessus est un vrai plus dans l’exercice de mes missions… Car avec ce type d’outil il faut vraiment s’accrocher ! » Même constat pour Claire Carreño et Geoffrey Krau, eux aussi étudiants au sein du M2 de Strasbourg. « J’ai découvert pendant ma formation ce qu’était réellement un travail de veille, avec des outils dédiés parfois complexes : cela m’a beaucoup intéressé », indique ce dernier. De son côté, Claire Carreño rappelle de quelle manière elle a mis en place avec Geoffrey Krau un travail de veille dont l’objectif était de permettre aux étudiants de LEA de Strasbourg d’identifier des employeurs susceptibles de les embaucher en stage. « Cela a été une expérience très formatrice, engagée à l’échelle internationale (Irlande, Allemagne, Espagne, Belgique…). Cet exercice nous a amené à mettre en pratique nos cours théoriques, et lorsque je postule pour un stage je signale cette expérience. Effectuée via une plate-forme dédiée à la veille, elle a vraiment permis de nous faciliter la tâche… et d’avoir des résultats ! »

La plupart des étudiants ont découvert la veille en se spécialisant, en M1 et surtout en M2. Les formations dont ils ont bénéficié leur ont fait toucher du doigt combien la veille peut s’avérer indispensable au sein d’un monde professionnel où l’information, la concurrence, le benchmark et les transitions jouent un rôle de plus en plus aigu. Les premières expériences qu’ils vivent en stage ou en alternance les amènent à s’adapter à des situations diverses : la veille n’y est en effet pas toujours menée en s’appuyant sur des outils à haute valeur-ajoutée technique. Il est néanmoins plus qu’encourageant que ces étudiants aient, au cours de leurs études, été formés à ces outils professionnels. C’est en effet le prix à payer pour que les temps de recherche soient à terme minorés, au profit d’une analyse effectuée par l’être humain et reposant sur des sources fiables.

Une plate-forme performante au service de l’analyse effectuée par l’être humain : telle est la pente naturelle de la veille, dans un monde où chaque nuance se doit d’être mesurée stratégiquement.

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KB Crawl annonce le lancement d’une nouvelle version de sa solution KB Suite promettant une meilleure ergonomie et de nouvelles fonctionnalités

L’entreprise française a annoncé la mise à jour 7.5 du Crawler auprès de son club utilisateurs, déjà conquis.

KB Crawl, l’un des leaders français dans les solutions et services de veille pour les entreprises, a présenté la semaine dernière le lancement d’une mise à jour majeure de son outil auprès de 75 participants de son club utilisateurs, déjà conquis. La version 7.5 du Crawler promet de nombreuses fonctionnalités pour une ergonomie simplifiée, dès le 1er avril.

Quelles sont les principales nouvelles fonctionnalités dont les utilisateurs de KB Crawl pourront bénéficier avec la version 7.5 du Crawler ?  


Un workflow de création de sources et de dossiers

Première fonctionnalité de cette nouvelle version 7.5 du Crawler, tant attendue : le tout nouvel assistant de création de sources ! L’assistant guide les utilisateurs à travers les étapes de création d’une source ou d’un dossier. L’utilisateur choisira le type de source qu’il souhaite ajouter et chaque workflow sera automatiquement contextualisé en fonction du type de source choisi.


La multi-sélection de source et de dossiers

KB Crawl propose désormais une ergonomie simplifiée et une meilleure présentation des paramétrages. D’ailleurs, une nouvelle fonctionnalité pourra changer le quotidien des utilisateurs de l’outil KB Crawl. Ils pourront, grâce à cette mise à jour, sélectionner plusieurs sources ou dossiers et effectuer des actions groupées, telles que le changement de propriétés, la suppression d’archives, l’ajout de déclencheurs d’alertes ou de destinataires à plusieurs sources en même temps ou encore le déplacement vers un autre dossier ou partition…


La comparaison de documents

Pour simplifier l’usage de son outil Crawler à ses utilisateurs, KB Crawl leur proposera désormais de visualiser deux révisions d’un même document et ainsi bénéficier d’une vue scindée en deux pour comparer les deux versions, l’actuelle et une précédente, d’un simple clic. Ils pourront voir si le document a subi des ajouts, suppressions ou modifications depuis le dernier Crawl.

« Cette nouvelle mise à jour est très prometteuse. Au sein de mon entreprise, nous apprécions déjà énormément l’ancienne version mais cette innovante mise à jour va d’autant plus simplifier notre travail de veille au quotidien grâce à ces nouvelles fonctionnalités. » a déclaré un membre du club utilisateurs.

Les participants du dernier club utilisateurs ont également pu voir en exclusivité un premier aperçu de l’outil Platform intégrant un nouveau module collaboratif dont la sortie est prévue pour mi-avril. KB Crawl n’en finit pas de proposer des outils toujours plus innovants à ses utilisateurs pour être au plus proche de leurs besoins quotidiens.

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Systra : un département de veille grâce à la solution KB Crawl

Spécialiste depuis 1957 des solutions de transport public guidé, Systra est à l’origine de 50% des lignes de métro et à grande vitesse à l’échelle mondiale. Depuis 10 ans, l’entreprise fait confiance à KB Crawl SAS pour ses solutions de veille, de plus en plus utilisées en interne – et prisées par le Top Management.

Chez Systra, ce mois de mars n’est pas tout à fait un mois comme les autres. « En mars, nous lançons la nouvelle ergonomie de nos newsletters de veille », indique Brigitte Verchère, responsable du département Management des Connaissances de l’entreprise. « Pour cela, nous avons travaillé en collaboration avec nos collègues de la direction de la Communication. Nous nous sommes adaptés, avons mis en place des pages d’accueil différenciées qui permettront à chacun d’opter pour un design personnalisé… en espérant séduire un peu plus encore de personnes en interne. »

« KB Crawl correspondait le plus à nos besoins »

Société d’ingénierie spécialisée dans les solutions de transport public guidé et issue du rapprochement de la SNCF et de la RATP, Systra rassemble des ingénieurs, des architectes et des experts en planification territoriale. Créée en 1957, la société emploie actuellement 8 000 collaborateurs, dont une majeure partie à l’international. « Nous sommes à l’origine de 50% des lignes à grande vitesse et d’un réseau de métros sur deux à l’échelle mondiale », résume Brigitte Verchère, qui a participé à la création du service de veille de l’entreprise il y a une petite dizaine d’années. « L’objectif était alors de mettre en place une veille commerciale, en amont des appels d’offres auxquels nous participons. Il s’agissait également de jeter les bases d’une veille réputationnelle, mais aussi d’une veille concurrentielle, demandée alors par notre top management et qui demeure plus que jamais d’actualité. »

 

Après un premier tour de table réalisé auprès de sept prestataires de services potentiels, la sélection se resserre autour de quatre d’entre eux. Parmi ces derniers figure KB Crawl SAS, qui finit par l’emporter. « KB Crawl correspondait le plus à nos besoins : du multilinguisme, une forte capacité à ‘crawler’ l’information, un excellent niveau en termes de design et de communication, sans compter la possibilité d’envoyer de nombreuses newsletters », explique la responsable du département Management des Connaissances.

Une veille en évolution permanente

Alertes, ergonomie séduisante, mise en place de veilles ponctuelles : depuis que Systra utilise KB Suite – qui comprend à ce jour les solutions Crawler Pilot et Platform – la veille n’a eu de cesse de se développer au sein même de l’entreprise, tant à l’échelle nationale qu’à l’international. « Depuis deux années, nous enregistrons même une forte poussée des demandes, en lien avec un monde qui change de plus en plus », indique Brigitte Verchère. « En 2020, nous avions 900 utilisateurs, dont un tiers d’abonnements ; nous en sommes désormais à 1400, et pensons progresser encore notamment grâce à notre nouvelle formule. »

 

Les améliorations ont été constantes chez Systra, en lien avec les équipes techniques de KB Crawl SAS. « Nous nous sommes beaucoup adaptés à la demande, avec notamment la mise en place d’une newsletter dédiée à l’éthique ou celle de pages d’accueil différenciées selon l’appartenance des personnes, leur pays d’origine, leur langue… Notre objectif est de rendre nos collaborateurs en capacité de nous proposer des articles à partager. Ce partage d’articles est d’ailleurs un élément important pour nous, y-compris lorsqu’il s’agit d’une information payante. C’est possible dans la mesure où nous nous acquittons, ainsi que KB Crawl, d’une redevance qui le permet. »

Un outil qui donne de la visibilité au département de Veille

L’équipe de veilleurs de Systra, composée de trois personnes, met régulièrement en ligne ces articles sur le réseau social interne de l’entreprise, lequel fait l’objet d’une approche éditoriale spécifique. « Grâce à notre ingénierie de veille, nous publions sur ce réseau social, appelé Yammer, de plus en plus de sujets de société. Nous nous sommes rendus compte du fait que certains thèmes, à l’image du droit des femmes, passionnaient nos collaborateurs. » C’est ainsi qu’en 2021, Systra a publié 3 500 articles, totalisant en moyenne 1 300 lectures chaque mois. Quant à la nouvelle ergonomie de la newsletter, elle a permis à l’entreprise de battre, au cours du mois de mars, tous les records de lectures d’articles depuis 2013. Quant aux lectures sur mobile, elles ont doublé par rapport au mois précédent : un succès !

 

Mais l’équipe ne compte pas s’arrêter là. Elle a encore de nombreux projets, à l’image du développement de son application mobile ou encore d’une meilleure mise en valeur de la data visualisation. « Même si tout n’est pas possible pour des raisons techniques, l’équipe de KB Crawl est toujours réactive et prend en compte toutes nos demandes », conclut Brigitte Verchère. « Au final, je dirais que l’outil de veille proposé par KB Crawl est très important pour notre département : il nous donne une forte visibilité et permet à la veille d’être très appréciée par l’équipe de direction. Cette solution nous a permis de mieux nous positionner, de transformer notre service de Documentation classique en un département qui communique très largement. Nous souhaitons poursuivre encore cette dynamique, en nous ouvrant à des équipes internationales de Systra, bien loin de l’Europe. »

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Ce que la potentielle disparition de Google Analytics pourrait changer dans le monde de la veille 

Le risque que Google Analytics disparaisse en Europe reste probable après que la CNIL ait déclaré l’outil « illégal ». En effet, le non-respect du règlement général sur la protection des données (RGPD) est ici concerné.


Le 10 février dernier, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) mettait en demeure un gestionnaire d’un site Web français suite à son utilisation de Google Analytics. L’entreprise a désormais un mois pour régulariser ses pratiques sous risque de sanctions et d’une amende à hauteur de 4% de son chiffre d’affaires.

Depuis, d’autres procédures de mises en demeure ont été engagées par la CNIL à l’encontre de certains gestionnaires de sites utilisant aussi Google Analytics. La CNIL appuie sa décision sur l’arrêt dit « Schrems II » du 16 juillet 2020, qui rend potentiellement problématique au regard du droit européen tout transfert de données personnelles de l’Europe vers les grands fournisseurs de « cloud » aux Etats-Unis. La protection des données personnelles telle qu’encadrée par le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) est ici au cœur du contentieux.

Il convient ici de rappeler que la CNIL et ses homologues européens avaient déjà été saisis par le passé par l’association My Privacy Is None of Your Business (NOYB). En France, les données personnelles d’internautes des sites Internet de Sephora, Auchan ou Décathlon auraient été transmises aux services américains via Google Analytics. Ainsi, NOYB a déposé au total 101 plaintes, dont trois concernent les entreprises françaises. Le consentement des internautes avait pourtant été obtenu via l’acceptation des cookies mais il resterait tout de même illégal au vu du RGPD.

Ces attaques ont de quoi mettre en danger la pérennité de Google Analytics en Europe. L’utilisation de cet outil est pourtant extrêmement répandue au sein des entreprises, particulièrement dans le domaine du marketing. Il est le principal dispositif adopté pour les veilles concurrentielles et la web analyse qui sont aujourd’hui indispensables pour les équipes managériales et de direction. TPE de niche, PME, ETI, grands groupes… Toutes les entreprises sont concernées, quels que soient leur taille ou leur domaine.

La probable disparition de Google Analytics aurait d’importantes conséquences sur les données et les entreprises elles-mêmes. D’une part, un impact économique : un grand nombre d’entreprises utilisent cet outil gratuitement et n’ont pas anticipé l’utilisation d’outils payants même si des outils gratuits sont également à leur disposition. D’autre part, un impact sur l’organisation interne : de nombreuses entreprises avaient l’habitude de travailler avec ce service et ont développé des process et une confiance envers celui-ci grâce à son utilisation régulière. Les usages et la structuration de leur veille pourraient s’en trouver modifiés, posant notamment des interrogations en termes d’analyse comparative de données. Comment comparer efficacement et rapidement des rapports émis par deux outils différents, construits différemment et ne disposant pas toujours des mêmes indicateurs? De nombreuses entreprises avaient déjà été bousculées ces derniers mois par la disparition de Facebook Analytics ou simplement de l’indicateur du taux de rebond dans Google Analytics 4. Nous pouvons donc présager de grands bouleversements pour le métier de veilleur si Google Analytics tout entier venait à disparaître de nos entreprises.

La montée en puissance du marketing et de la communication digitale impose désormais aux entreprises des veilles hebdomadaires, voire quotidiennes. La réunion de données clients sur les produits, les concurrents, le marché général et le contexte macro-économique en un seul outil permet un gain de temps considérable pour les veilles concurrentielles. La mesure de ces données ne peut plus être négligée : elle fait pleinement partie du quotidien des équipes stratégiques.

Est-ce pour autant la « fin du monde » ? Certes non. Rassurez-vous, pour maintenir des veilles complètes, il existe de nombreuses alternatives en capacité de répondre aux besoins de votre entreprise, qu’elles soient gratuites ou payantes. Si le géant américain venait à être interdit d’utilisation au sein des entreprises européennes, sa disparition ferait place à des entreprises spécialisées dans la veille, assurant un suivi tout aussi complet pour vos veilleurs.

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Transformation digitale : les impacts sur le métier de veilleur

La transformation digitale impacte les veilleurs. Désormais, ceux-ci doivent développer de nouvelles compétences pour pallier la numérisation de leurs outils de travail.


Pourquoi traiter la surinformation ?

Lorsque l’on parle de transformation digitale on pense à l’avènement du Big Data et aux conséquences de la surinformation pour les veilleurs. Elle les rend de moins en moins aptes à distinguer l’essentiel de l’accessoire, ce qui suppose de nouveaux outils techniques de veille pour les comprendre et en tirer du sens. Et si à ses débuts l’immense profusion d’informations faisait penser que seuls des professionnels expérimentés pouvaient procéder à des recherches efficaces et rentables, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. En cause, la banalisation et la simplification des technologies de l’information, ainsi que la multiplication des outils destinés au grand public, qui font que tout collaborateur acquiert peu à peu ses propres compétences en matière de veille. Grâce à la transformation digitale chacun devient de plus en plus autonome, mettant en péril la fonction première du métier de veilleur. Cependant, l’information reste surabondante et les utilisateurs sont souvent dépassés. Les cadres consacrent ainsi aujourd’hui plus de 25 % de leur temps à chercher de l’information. Les algorithmes, qui fondent l’intelligence artificielle, permettent également aux veilleurs dans la crise moderne de l’infobésité de traiter des masses d’informations, leur permettant aussi de pouvoir faire des agrégats et retrouver des tendances et les signaux faibles.


Révolution numérique : de nouveaux outils techniques de veille professionnelle à maitriser

L’impact de la transformation digitale porte également sur les outils techniques de veille pour les professionnels et notamment sur les équipements avec lesquels travaillent les veilleurs et les autres professionnels de l’information. On pourrait penser que leurs compétences traditionnelles s’en voient de plus en plus menacées : ces derniers doivent régulièrement justifier de leur « utilité » face aux plateformes, et apporter une véritable valeur ajoutée par leur travail, qui s’apparente aujourd’hui le plus souvent à la simple maîtrise de ces outils. Car à minima, écran oblige, il faut savoir user d’interfaces, de systèmes de commandes, d’outils de visualisation. Dans l’accompagnement des entreprises dans leurs démarches de transition digitale, on précise que sans chercher à devenir un expert, il est bon de comprendre les mécanismes de base qui tournent autour du Web et des données. Ces nouveaux outils techniques de veille plus performants leur permettent de faciliter fortement leur collecte d’information et de gagner du temps sur la diffusion grâce à l’industrialisation du processus de veille au sein de leur département ou entreprise.


Veilleurs et transformation digitale : quelles nouvelles compétences appréhender ? 

La transformation digitale des entreprises n’implique pas uniquement le développement de compétences techniques relatives à la maîtrise des nouveaux outils chez les veilleurs : elle engage également des compétences fonctionnelles dues à l’évolution de leur métier. La digitalisation a juste facilité les étapes, le travail, la mise en œuvre du métier. On se concentre maintenant sur la vraie valeur ajoutée du veilleur : l’analyse. Celui-ci doit donc disposer d’une bonne culture informationnelle pour apporter un input aux résultats obtenus par le biais des outils digitaux. Le veilleur doit également développer des compétences en gestion de projet. On assiste en effet de plus en plus à une veille collaborative, plus efficace, qui s’intègre directement dans les réflexions et les projets. Aujourd’hui, le veilleur n’est plus uniquement dans la communication, comme il pouvait l’être avant où il se contentait d’écrire des articles. Aujourd’hui, il possède un rôle d’accompagnement dans les projets, qui revêt un aspect beaucoup plus opérationnel que le rôle traditionnel qu’il possédait jusqu’à maintenant. Les veilleurs doivent également développer des aptitudes au changement, notamment la capacité à s’approprier les innovations et à prendre leur place dans des organisations en mouvement.


Transformation digitale : vers un travail collaboratif ?

La digitalisation des entreprises aura donc permis d’un côté de faciliter le travail des veilleurs grâce notamment aux nouveaux outils techniques de veille et l’accès à un nombre de sources devenu exponentiel. Elle permet aux professionnels de la veille de dégager du temps pour analyser les données collectées et de travailler de manière plus transverse. L’évolution naturelle de cette situation se trouve alors dans un travail collaboratif autour de la recherche et du partage d’information.

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KB Crawl annonce de nouvelles nominations pour soutenir sa croissance

Fort d’une année 2021 prometteuse, KB Crawl annonce des promotions internes et l’embauche de nouvelles forces vives.

Paris, le 3 février 2022 – KB Crawl, l’un des leaders français dans les solutions et services de veille pour les entreprises, enregistre actuellement une croissance remarquable. L’entreprise a connu en 2021 une hausse de 15% de sa facturation et une croissance de 12% de son chiffre d’affaires. Le recrutement de nouveaux talents s’est donc avéré incontournable à la fin de l’année 2021 pour faire face à cette accélération de son activité.

La nomination de Lou Vallejo au poste de Community Manager a ainsi initié une nouvelle dynamique au sein de l’entreprise. Ayant rejoint KB Crawl en novembre 2021, Lou Vallejo s’est récemment concentrée sur la mise en place et le développement de la communication digitale et du plan de communication de l’entreprise.« Connaitre une forte croissance sur le marché Français nous incite à aller plus loin dans notre stratégie de communication en étoffant notre équipe marketing, de manière à soutenir nos objectifs en termes de croissance locale », déclare Arnaud Marquant, Directeur des Opérations chez KB Crawl depuis 2018.

Lou Vallejo travaillera notamment en étroite collaboration avec Steevens Jean, récemment diplômé d’un Master Ingénieur d’Affaires chez Euridis Business School, nommé au poste d’Ingénieur d’Affaires au sein de KB Crawl.

Steevens Jean, Ingénieur d’Affaires chez KB Crawl

Steevens Jean aura pour mission de soutenir le développement de l’activité commerciale de KB Crawl en France afin d’accompagner la croissance et le rayonnement prometteur de la société.

« Nous sommes ravis d’accueillir Steevens Jean qui apporte une riche expérience au sein de KB Crawl ; il sera essentiel dans le cadre de la mise en place d’initiatives que nous comptons mener visant à asseoir notre positionnement sur de nouveaux segments de marché et à renforcer les liens que nous entretenons avec nos partenaires existants et à venir. La nomination de Steevens s’inscrit parfaitement dans le soutien de notre forte croissance », indique Eric Bertoletti, Business Development Manager chez KB Crawl depuis plus de 6 ans.

Consultante – Formatrice en Intelligence Economique chez KB Crawl

Pour soutenir cette équipe, Louise Taton quitte son poste d’analyste en Intelligence Economique chez Thalès France et rejoint également les rangs de KB Crawl. Forte de précédentes expériences à l’Institut FMES et au ministère des Armées et titulaire d’un Master 2 en Intelligence Stratégique Internationale à l’Institut Libre en Relations Internationales, elle est nommée chez KB Crawl au poste de consultante et de formatrice en Intelligence Economique. Elle rejoint à ce poste Tennessee Viggiano, lui aussi diplômé d’un Master 2 Intelligence Stratégique Internationale et Affaires Publiques de l’IAE Poitiers.

Ces nouvelles recrues auront pour objectif d’accroitre le leadership de KB Crawl sur le marché français des solutions et services de veilles pour les entreprises.

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Newsletter janvier 2022

EDITO

En cette année qui commence, toute l’équipe de KB Crawl se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2022. Que cette nouvelle année vous apporte la santé, le bonheur et la réussite dans vos projets.

Malgré un contexte sanitaire toujours difficile qui empêche les rassemblements, nous avons tout fait pour maintenir le lien qui nous lie à nos clients. Les équipes de KB Crawl ont su faire face et s’adapter à ce contexte pour maintenir un très haut niveau de confiance dans nos solutions et nos services. Il en résulte sur 2021 un taux de renouvellement de nos contrats de 98%. Merci pour cette confiance !

Cela signifie aussi que la veille est pleinement en train de s’ancrer comme un élément incontournable de la prise de décision stratégique au sein des organisations afin de lever les incertitudes.

L’incertitude a bien sûr frappé de plein fouet l’ensemble des organisations. Qu’il s’agisse des entreprises privées ou des structures publiques, l’avenir s’est retrouvé bouché. Quelle direction doit-on prendre ? Quel cap suivre ? Le large flou qui nous a soudain accompagné a eu pour effet d’accélérer le besoin de mieux connaître son écosystème, les dynamiques à l’œuvre, les signaux forts, les signaux faibles… et avec eux l’avenir qui nous attend.

Arnaud Marquant

 

ZOOM SUR…

Nous avons le plaisir de vous présenter nos 4 nouveaux arrivants qui font désormais partie de l’équipe KB Crawl !

Tennessee VIGGIANO

Consultant – Formateur

Lou VALLEJO

Community Manager

Louise TATON

Consultante – Formatrice

Steevens JEAN

Ingénieur d’Affaires

 

L’ASTUCE DU VEILLEUR

Mesurer la performance de votre Crawler

Grâce à l’onglet Cockpit (dans le menu Moniteur ou dans le sous-onglet de votre source), retrouvez toutes les informations sur la production de votre Crawler : nombre de documents collectés, nombres d’alertes levées, destinataires ou encore incidents. Découvrez vos sources et vos déclencheurs d’alertes les plus performants. Pour les détenteurs de la Suite KB Crawl, vous pouvez maintenant retrouver dans votre Cockpit le ratio entre vos alertes reçues et les alertes que vous avez publiées sur votre Platform (données Pilot). Exportez vos données avec les propriétés souhaitées en utilisant les filtres de recherche. Ou encore, vous pouvez créer un rapport de Crawl vous permettant de recevoir toutes ces données à intervalle de temps choisi et capter les baisses ou les hausses d’activité.

CHM – Consultante/formatrice

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Data Privacy Day : les entreprises sont responsables de la gestion des données personnelles

La journée mondiale de la protection des données nous offre l’occasion de rappeler les règles élémentaires auxquelles sont soumises les organisations, qu’elles soient publiques ou privées. Toutes sont liées au RGPD.

Le secteur de la veille est un territoire au sein duquel les données ont toutes leur importance. La data est le carburant de la relation client, de la stratégie marketing, de l’approche financière… Elle constitue une ressource, y-compris en interne, au sein des organisations. Une ressource dont il convient également de mesurer combien elle est à manier avec précautions, notamment pour ce qui relève des données personnelles. Quel est le cadre dans lequel les organisations peuvent évoluer, et qui est responsable de ces données ?

 

RGPD : les entreprises sont responsables des données

Adopté par le Parlement européen et le Conseil le 27 avril 2016, entré en application le 25 mai 2018, le Règlement général sur la protection des données publiques (RGPD) constitue un cadre de référence sur lequel de nombreuses entreprises et organisations avec lesquelles nous travaillons se questionnent. De quoi parle-t-on exactement ?

Constitué de 11 chapitres et de 99 articles, le RGPD a pour objectif de protéger les personnes physiques quant au stockage, à l’utilisation et à la circulation des données à caractère personnel. Celles-ci concernent tout à la fois les salariés, les clients et les fournisseurs, et peuvent être stockées dans des fichiers qui n’ont pas nécessairement un format digital. Chaque organisation et chacun de ses sous-traitants est soumis à la règle de tenue à jour d’un registre des données, et ce quelle que soit leur taille. La responsabilité des datas privées est ainsi placée sous la responsabilité des employeurs et non plus sous celle de la CNIL, comme cela a longtemps été le cas en France. Charge à chaque organisation publique ou privée de mettre en place en son sein les bonnes pratiques permettant de respecter le RGPD, tant au moment de l’acquisition des données que pendant toute leur durée de vie. Première idée forte donc : les organisations sont placées en première ligne, et doivent par là même s’assurer de la sécurité des données collectées.

 

Périmètres d’action du DPO

Seconde idée : ces organisations sont encouragées à nommer, en leur sein, un responsable de la protection des données, c’est-à-dire un DPO (Data Protection Officer). Autrefois appelé Correspondant Informatique et Libertés (CIL), celui-ci voit son périmètre d’actions clairement défini dans le RGPD. Le DPO doit notamment posséder deux types de compétences directement traduites dans ses fonctions. Une compétence juridique tout d’abord : le DPO doit connaître et maîtriser les textes en vigueur ainsi que les procédures internes des organisations pour lesquelles il agit. Une compétence technique ensuite : le DPO audite les systèmes, rédige des procédures, prend part aux choix des systèmes d’information et participe à la cybersécurité. Outre une bonne connaissance de l’organisation interne (et particulièrement des processus de traitement des informations à caractère personnel), le DPO doit compter sur des moyens précis afin d’exercer ses fonctions. Son premier rôle est en effet d’informer et de conseiller son organisation sur les bonnes pratiques à respecter afin de demeurer strictement en conformité avec le RGPD. Nommé officiellement, déclaré auprès de la CNIL en France, il est l’interlocuteur privilégié de celle-ci. À noter que cette nomination n’est pas une obligation légale : le RGPD permet une mutualisation et/ou une externalisation de cette fonction (par exemple dans le cadre des nouvelles structures). Pour autant, chaque organisation se doit de justifier du respect des données dans sa gestion des données.

 

Le DPO n’est pas responsable : l’entreprise en première ligne

Que se passe-t-il en cas de manquements ? Quelles sont les sanctions encourues ? Là encore, de nombreuses organisations se tournent vers nous pour aborder ces questions.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser intuitivement, le DPO n’est nullement le responsable en cas d’écart vis-à-vis du RGPD. C’est en effet le responsable du traitement de cette information (un sous-traitant par exemple, ou la DRH en interne) qui portent cette responsabilité. Le Règlement général sur la protection des données publiques prévoit également des droits aux personnes dont les données sont collectées, c’est-à-dire les salariés par exemple. Droit d’accès, droit de rectification, droit à la « portabilité » (toute personne doit pouvoir récupérer les données qu’elle a fournies à une organisation)… Ces éléments sont souvent peu connus des collaborateurs ou des sous-traitants.

En cas de manquement à cette règlementation, le RGPD prévoit tout à la fois des amendes administratives et des sanctions pénales. Certaines amendes administratives peuvent s’élever jusqu’à 10 millions d’euros ou, dans le cas d’une entreprise, jusqu’à 2% de son chiffre d’affaires annuel mondial total de l’exercice précédent.

S’inscrivant dans la continuité de la loi française Informatique et Libertés de 1978, le RGPD renforce le contrôle des citoyens sur l’utilisation des données qui leur sont propres. L’activité de veille en entreprise est concernée au premier chef dans la mesure où les organisations collectent au quotidien des informations permettant d’anticiper les évolutions et les innovations. Dans cette perspective, la veille est un élément essentiel, d’où la vigilance la plus extrême qu’il convient d’observer en la matière. En cas de manquement, le RGPD rend en effet possible le fait de rendre public toute infraction, au risque de mettre à mal l’image et donc la réputation d’un employeur. Le Data Privacy Day, ce 28 janvier, constitue une excellente occasion de le rappeler.

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Human businessman cooperation with robot concept

Les apports de l’Intelligence Artificielle (IA) pour votre veille

L’intelligence artificielle ou “IA” est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Pas un métier n’échappe à son influence directe ou indirecte à court, moyen ou long terme. Et les métiers de l’intelligence économique ne font pas exceptions à la règle. De toutes les questions stratégiques auxquelles la veille fait face, l’IA se démarque tant ses apports ont et auront une incidence sur la manière d’exercer cette expertise. Mais le veilleur doit-il en avoir peur pour autant ? Ces deux formes “d’intelligences” (artificielle et économique) font-elles bon ménage ? Comment la première a un effet sur la seconde à l’heure actuelle ?

 

L’IA impacte chacune des étapes du cycle de veille

Dans un futur plus ou moins proche, il est admis que l’intelligence artificielle, et ses technologies sous-jacentes, apportent une vraie valeur ajoutée à chaque niveau du cycle de la veille. Et plus particulièrement dans les missions journalières du veilleur et de l’analyste.

  1. Collecte
    • Identification de nouvelles sources
      Une exploration intelligente (‘smart crawling’) des sources d’information permet à l’outil d’identifier d’autres sources appropriées qui ne sont jusqu’alors pas suivies. En fonction de l’intérêt du sujet exploré, et du périmètre préalablement défini de sa veille, l’IA aide le veilleur à élargir son spectre de recherche.
    • Vérification de l’information et de sa qualité
      Une autre fonctionnalité consiste à filtrer la pertinence des informations recueillies en fonction de différents critères pondérés. Exemples : l’outil pourra juger de la qualité des données par rapport à la construction du site de la source, de son niveau de référencement, des avis qui y sont laissés, du nombre d’articles publiés, etc.
  2. Traitement
    • Reconnaissance vocale (‘speech-to-text’)
      Transformation, découpage et analyse automatique d’enregistrements audios en formats textes.
    • Reconnaissance visuelle
      Conversion (ou océrisation) de fichiers images en formats textes avec détection d’éléments visuels (logo de marque, produit, personne, etc.).
  3. Analyse
    • Révélation de nouveaux éléments clés
      Un autre apport de l’IA repose sur l’identification active de nouveaux concepts ou nouvelles notions. Un recueil et une contextualisation des informations permet par exemple de détecter facilement les nouvelles entreprises, personnes, technologies, etc. …, pouvant être citées.
    • Synthèse automatisée de contenus
      L’outil génère automatiquement un résumé de l’article en veillant à ne conserver que les idées les plus importantes.
  4. Diffusion
    • Validation de l’information par apprentissage (‘machine learning’)
      L’outil apprend au fur et à mesure de son expérience. Il analyse les données dans le temps et anticipe les comportements en s’adaptant à l’utilisateur.
    • Ciblage amélioré des contenus
      L’étude approfondie des statistiques de consultations permet à l’IA  de favoriser la diffusion des contenus les plus pertinents pour chaque lecteur.
  5. Action
    • Mise en évidence de signaux faibles
      L’outil intelligent croise divers éléments concordants pour déceler les futurs facteurs qui influenceront l’activité de l’entreprise.
    • Analyse prédictive
      L’IA, via une analyse prospective, permet aux décideurs d’identifier plus facilement les futures tendances de marché (ex : consommation, innovations, évolutions réglementaires, etc.).

 

Quel avenir pour l’Homme face aux contributions de l’IA ?

C’est certainement LA question qui revient le plus lorsque l’intelligence artificielle est évoquée. Et ce, quel que soit le domaine ou le métier abordé. Cette problématique n’est en soi pas nouvelle. Depuis l’amélioration des procédés techniques et l’apparition des premières machines, l’Homme a toujours craint pour son avenir. Une peur de ne plus se savoir utile sans doute ?

Alors qu’en est-il vraiment pour la veille ?
Tout d’abord, précisions que l’IA n’en est encore qu’à ses prémices en matière d’intelligence économique. Aujourd’hui, on parle davantage de Machine Learning ou de Deep Learning, qui ne sont finalement qu’une des formes de ce que pourrait être l’IA. La véritable intelligence artificielle, c’est-à-dire celle qui est parfaitement autonome et qui constitue une entité à part entière, n’existe pour le moment pas encore.
Enfin, il ne s’agit pas de remplacer le veilleur. Le fruit de son expertise, son esprit critique, et l’intelligence humaine au sens large continue d’apporter de la valeur à chaque stade du processus de veille. En revanche, l’IA vient en appui de son travail quotidien. Elle lui simplifie ses tâches journalières afin qu’il reste au cœur des actions de veille, et lui garantisse une meilleure visibilité dans ses prises de décisions. Face aux contributions de l’IA, “l’Homme augmenté” a donc encore un bel avenir devant lui.

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Retro detective (spying man) behind wall listening with big ear

Fake news et processus de veille : saurez-vous identifier la source qui vous ment ?

Véritable bête noire des journalistes, la “fake news” (ou “infox” pour les puristes) a envahit notre quotidien. Cette “fausse nouvelle” s’immisce et se propage tel un virus au sein du flux permanent d’informations. Dans le processus de veille, elle peut s’avérer dangereuse lors d’analyses de résultats et de prises de décisions hâtives. Pour autant, doit-on systématiquement la bannir ? La vérité est souvent bien plus complexe qu’une logique binaire 1-0 ou vrai-faux. D’une rumeur peut parfois émerger une innovation. Le travail du veilleur s’apparente alors parfois à une (vraie) enquête. Tel un détective privé, il remonte l’information, cherche des indices et s’assure de disposer de tous les éléments pour pouvoir clore le dossier.

 

1/ Vérifier ses sources

Lors de la collecte d’informations, l’enquêteur-veilleur se doit de vérifier ses sources. En d’autres mots, il doit s’assurer que les sites, personnes, entreprises, références, etc. d’où il puise ses données sont dignes de confiance. Cela pourrait paraître une évidence, mais il arrive régulièrement que cette étape soit négligée.

Comment s’y prendre concrètement ?

  • Avoir du flair concernant l’émetteur de l’information
    • Vérifier les informations de base de l’auteur ou de l’entreprise : activité, longévité/date de création, statut, structure et organisation, etc.
    • Déterminer le lien entre l’auteur et l’information publié : la nouvelle fait-elle du sens au regard de son activité ? L’émetteur a t-il légitimité à publier cette information ? Est-ce une référence dans le domaine ? Etc.
    • Définir s’il s’agit d’une publication originelle ou bien s’il s’agit d’un simple relai d’information. Auquel cas, il faudra remonter à la source de départ.

 

  • S’attacher aux petits indices qui font la différence
    Sur la publication en tant que telle :
    • Se méfier de l’information, quelle qu’elle soit. L’un des principe de base étant de ne pas prendre pour argent comptant ce qui est écrit. Faire appel à son jugement, ou à son bon sens peut parfois éviter certains écueils. 
    • Vérifier la date de l’article. S’agit-il d’une information ancienne ? S’agit-il d’une information trop récente ?
    • Analyser le style et la qualité de la nouvelle. Contient-elle des fautes ? Est-elle facilement lisible ? Doit-on payer ou donner ses coordonnées pour y accéder ?
    • La source contient-elle elle même des sources ? Quel est le degré de fiabilité de ces sources ? Les propos sont-ils étayés par des études ?

2/ Croiser ses informations

Après avoir pris le temps d’évaluer ses sources d’information, le veilleur est à même d’identifier différentes pistes d’analyse. Il recoupe les données qu’il possède, en les mettant devant leurs incohérences. Au fur et à mesure, il arrive alors à affiner ses hypothèses et à en éliminer certaines.

Pour ce faire, le veilleur peut s’appuyer sur :

  • La confrontation des sources
    En utilisant la fonction d’alerte de dédoublonnage, le veilleur évite d’ajouter plusieurs fois la même source d’information à l’outil de collecte de données.
  • La corrélation des faits
    Le chargé de veille peut être alerté lorsque le contenu des articles sont similaires via le moteur d’analyse lexicale. Cet outil permet de placer les publications en face à face et de mettre en évidence les parties qui sont semblables. De cette façon, le veilleur peut choisir de conserver tel ou tel article selon son origine ou si celui-ci fait état d’une analyse complémentaire.

 

3/ Évaluer le mobile de l’indique

Dernier atout caché dans la longue veste de l’inspecteur-veilleur : son instinct. Son expérience et ses compétences lui permettent d’avoir un œil avisé sur l’Information. Il traite et exploite les données récoltées pour les projeter et les appliquer à l’entreprise. Son jugement rend possible l’interprétation des signaux faibles et la prise de décision au niveau stratégique.

Pour y parvenir, le détective-veilleur ne doit pas se laisser influencer par ceux qui ont un intérêt à faire capoter l’enquête :

  • Il écarte de ses sources les sites à caractère commercial ou les auteurs qui vendent directement leurs services.
  • Le veilleur reste vigilant quant aux annonces ou aux résultats de recherche pour lesquels l’émetteur de l’information a payé pour être référencé dans les premières positions.
  • Via son outil de veille, il indique à ses lecteurs la valeur d’une information collectée. A cette fin, il assigne un marqueur (tag) à la publication permettant de la qualifier. A titre d’exemples : “information vérifiée”, “information officielle”, “rumeurs”, etc. Ces dernières ne sont pas nécessairement intéressantes. Toutefois, elles peuvent souligner l’émergence de nouvelles tendances ou mettre en avant le ressenti du public vis-à-vis d’une nouvelle.
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