Les femmes dans la veille : une forte présence… à préserver

Traditionnellement féminin, le métier de veilleur évolue vers une culture de l’ingénierie de l’information. Ce qui n’est peut-être pas sans risque pour les femmes qui aujourd’hui occupent les avants postes.

« Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » : tel est le thème qui, cette année, est accolé à la journée internationale des droits des femmes. Créée à l’initiative de l’ONU en 1975, organisée en France depuis 1982, cette journée nous donne année après année l’occasion de réfléchir à la place des femmes dans notre société, mais également dans les secteurs professionnels dans lesquels nous évoluons. Ce regard critique n’échappe pas, bien sûr, aux métiers de la veille et de l’intelligence économique, où certaines dynamiques peuvent se révéler trompeuses… Car pour autant qu’elle soit plutôt favorable aux femmes, la situation est peut-être appelée à évoluer drastiquement dans les années à venir. 

Veille : beaucoup de femmes occupent des postes à responsabilité

Afin de bien comprendre ce phénomène, il s’agit en premier lieu de poser quelques éléments de contexte. Quelle est la part des femmes dans l’univers de la veille ? Il n’existe malheureusement pas de chiffres fiables sur le sujet, ce qui ne veut pas dire que nous sommes devant une inconnue. De manière empirique et sans grand risque de se tromper, nous pouvons affirmer qu’une grande partie des veilleurs qui opèrent actuellement au sein des grands groupes ainsi que des ETI et des PME sont des femmes. La raison est historique. Le métier de veilleur prend en effet ses racines dans celui de gestionnaire de l’information, voire dans certains cas de responsable de la documentation. Il y a une vingtaine, voire une trentaine d’années, la veille était assurée par des documentalistes à qui il était en grande partie demandé de collecter de l’information et de réaliser des tâches administratives. La culture du métier a évolué au fil des ans : désormais, le veilleur se doit de poser un regard critique, stratégique, sur une information devenue pléthorique. Ainsi, les femmes qui ont débuté leurs carrières à des postes de documentation ont-elles pu évoluer. La veille étant une industrie comme une autre, elles ont progressé dans la hiérarchie de leurs organisations et sont parvenues à occuper des postes à responsabilité.

Des formations universitaires désormais centrées sur la stratégie

En 2024, ce sont donc des femmes qui occupent majoritairement des postes clés dans le secteur de la veille. Mais cette situation est peut-être appelée à évoluer. Dans les masters qui, de plus en plus, forment les étudiants à la veille stratégique, nous observons en effet une nette tendance à l’essor présentiel des hommes. Les interventions effectuées au sein des promotions universitaires nous permettent de constater que de plus en plus de garçons entendent désormais se tourner vers la veille, ce que confirment du reste des offres d’emploi que nous pouvons lancer et auxquelles les hommes répondent de plus en plus massivement. Comment expliquer ce phénomène ? Certainement grâce à l’approche culturelle. En effet, les masters de veille passent désormais sous silence la documentation comme élément central du métier. Ils mettent davantage en avant des dimensions stratégique, géopolitique, internationale parfois. Tout en soulignant la nécessité d’organiser les connaissances, leurs intitulés parlent d’intelligence économique, d’innovation, d’information stratégique, quand ce n’est pas de consulting ou d’économie internationale. Peu à peu, la veille se présente comme un jeu d’échecs, voire comme un lieu symbolique de bataille…  

 

Ces changements sémantiques présentant le champ de la veille stratégique et de l’intelligence économique témoignent d’une évolution à l’œuvre qui ferait la part belle à une culture plus affirmée de l’ingénierie de l’information. Ceci n’est bien sûr aucunement critiquable en soi. Conservons simplement à l’esprit que le champ de l’ingénierie se révèle plus favorable aux hommes qu’aux femmes, avec seulement 24% d’ingénieures comptabilisées en 2023 (et une stagnation de la féminisation des métiers depuis 10 ans). N’oublions pas non plus que l’Éducation Nationale déploie actuellement une vaste stratégie destinée à redorer le blason de l’ingénierie et des sciences auprès des élèves, et particulièrement des jeunes filles. En d’autres termes, fort de ces connaissances, sachons conserver la singularité du métier de veilleur, où les femmes jouent actuellement les premiers rôles et où la parité est une dynamique précieuse en termes d’intelligence collective.

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Fake news, mauvaises données : quand le « bruit » s’en mêle…

Nos systèmes d’information se caractérisent par la production exponentielle d’actualités, lesquelles dépassent les capacités d’analyse des organisations. Confronté à un tel « bruit », le veilleur peut aider… même s’il n’aura jamais réponse à tout.

Saviez-vous qu’en France 75% des malades du COVID étaient vaccinés ? Que la France importe de l’uranium de Russie ? Que plus de la moitié des demandeurs d’emplois de l’hexagone ne sont pas indemnisés ? Voici quelques exemples, plus ou moins récents, de fake news, des informations au sujet desquelles la vérification (et le démenti !) s’impose clairement.


Séparer le grain de l’ivraie grâce au veilleur

Certes, face à des informations aussi grossières que celles-ci, nous pouvons estimer que les organisations ont globalement la capacité à séparer le grain de l’ivraie : les équipes de veille sont là pour ça. Confronté au phénomène de la fake news, un professionnel de la veille se posera par exemple des questions liées à l’émetteur de l’information. Qui est-il ? Quels liens entretient cet auteur avec le sujet traité ? Quels intérêts potentiels a-t-il à soutenir une théorie plutôt qu’une autre ? Il accordera également une attention spécifique aux petits indices : date de l’article, style et qualité de la nouvelle… Il croisera encore les informations, et effectuera en cas de doute des recherches sur des sources additionnelles. Il écartera ainsi les sites à caractère commercial, accordera du crédit aux plateformes institutionnelles, et mobilisera en cas de doute son raisonnement pratique. L’objectif ultime étant de définir et de parvenir à isoler ce que l’on appelle la « bonne information », celle qui ne peut être remise en cause dans ses fondements.


Informations : plusieurs vers sont dans le fruit

Mais les fake news ne sont pas les seules informations douteuses auxquelles les organisations sont exposées au quotidien. En réalité, plusieurs vers sont désormais dans le fruit de l’écosystème informationnel : fausses informations bien sûr, mais également rumeurs relayées puissamment – particulièrement par les réseaux sociaux – et nouvelles erronées. Un groupe aéronautique annonce la vente de plusieurs de ses avions à une puissance étrangère ? La « machine à produire du bruit » se met en route instantanément. Elle charriera des informations aussi diverses que la médiatisation de son dirigeant principal, l’histoire de l’entreprise pendant la Seconde Guerre mondiale, l’engagement politique d’un membre de la famille dirigeant le groupe, voire les errances de tel ou tel dirigeant de la société, intervenues il y a parfois plus de 10 ans…

Face à un tel patchwork, une organisation intéressée par l’information première (la vente d’avions à un pays tiers) doit poser un regard rigoureux. Pour ce faire, le veilleur ou l’« homme métier » agira en accordant par exemple une importance toute particulière aux sources à mobiliser, mais aussi à la consolidation des données collectées. Comme pour les fake news, il croisera plusieurs éléments et se fera peu ou prou une opinion, qu’il pourra par la suite partager au sein de sa propre organisation.

Lié à la dynamique puissante d’infobésité, le « bruit » est peu à peu devenu un écran qui -éloigne les organisations d’une vision claire sur leur environnement. Il agit en cela directement sur le pilotage de l’entreprise, et donc sur sa stratégie de développement. C’est ici que le veilleur comme l’« homme métier » sont d’une aide précieuse. Ils bénéficient dans leur quête de plateformes de veille efficaces, conçues pour remonter les informations les plus consolidées possibles (y-compris issues de podcasts ou de vidéos). Sans pour autant être infaillible, le veilleur permettra ainsi aux dirigeants de l’entreprise de mieux prendre la mesure des enjeux qui sont les leurs, et de mieux distinguer la route à suivre.

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Parvenir à la « bonne information » grâce aux « hommes métiers »

Infobésité, fausses nouvelles, approximations… L’information s’apparente à un dédale au sein duquel les organisations doivent nécessairement se repérer afin d’assurer leur pilotage opérationnel. Un véritable défi pour leurs veilleurs, qui s’appuient de plus en plus sur l’expertise interne d’« hommes métiers ».

Les fake news en roue libre : depuis deux ans, les « fausses informations » ont envahi encore un peu plus nos espaces économiques, sociaux, politiques et bien sûr médiatiques. Elles ont, nous l’avons constaté, joué à plein pendant la pandémie de COVID. Elles ont également perturbé certains pays, de l’Angleterre du Brexit à la charge contre le Capitole aux Etats-Unis. Elles ont également touché de nombreuses entreprises, que ce soit en termes de réputation ou de pilotage stratégique.


Séparer le grain de l’ivraie 

Selon une étude Viavoice parue en 2021, une majeure partie des collaborateurs d’entreprises reconnaissent véhiculer incidemment des fake news. 20% des personnes interrogées (et 32% des 18-24 ans) avouent faire confiance à des informations parues sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Pour près de 9 personnes interrogées sur 10, les rumeurs ainsi que les fausses informations ont un impact sur l’entreprise.

Mais les fake news, au sens réputationnel du terme, ne sont pas les seules à venir perturber l’espace professionnel occupé par les organisations publiques et privées. Des informations grossières, datées, mal collectées sont également à la base de décisions stratégiques approximatives. Dans de nombreux cas, les sources sur lesquelles s’appuient les collaborateurs, mais aussi les veilleurs, sont à réinterroger régulièrement. Il convient ici de savoir jauger de la pertinence de l’émetteur d’une information. Qui est-il ? Quels liens entretient-il avec le sujet traité ? Quels intérêts potentiels a-t-il à soutenir une théorie plutôt qu’une autre ? Il convient également d’accorder une attention spécifique aux petits indices : date de l’article rédigé, style et qualité de la nouvelle… Il faut encore croiser les informations, effectuer en cas de doute des recherches sur des sources additionnelles, écarter les sites à caractère commercial, accorder du crédit aux sites institutionnels, mobiliser son raisonnement pratique… L’objectif ultime étant de définir et de parvenir à isoler ce que l’on appelle la « bonne information », celle qui ne peut être remise en cause dans ses fondements.


Des « hommes métiers » responsabilisés en interne

Précisément, comment parvenir à ce graal que représente la « bonne information » ? Certes, l’action du veilleur telle que décrite ci-dessus se révèle importante afin de demeurer sur le chemin le plus droit possible. Mais il faut aussi conserver à l’esprit que la structuration de la démarche de veille joue un rôle majeur. Pour cela, il convient de s’appuyer en permanence sur les « hommes métier ». Car c’est bel et bien le métier qui va permettre de conduire à la bonne information. C’est le métier qui conduira à se poser les bonnes questions, à traiter les bons enjeux. C’est encore le métier qui mènera aux éléments de langage, l’objectif ultime consistant à limiter au maximum tout « bruit », c’est-à-dire toute information inutile et superflue. En restant ainsi au cœur du métier, l’on demeure sur un chemin de crête et l’on évite l’écueil de la recherche dans le vide, énormément chronophage et synonyme de perte de temps. 

Actuellement, de plus en plus d’organisations structurent leur démarche de veille à partir de ces « hommes métier », ceux qui se trouvent au plus près du terrain. Dans certains cas, tout particulièrement au sein des grands groupes nationaux des secteurs de la banque et de l’énergie, les cellules de veille passent des contrats internes avec des professionnels. Objectif : que ces derniers assurent une mission de surveillance (d’un produit par exemple) ou encore de benchmark. Ces correspondants réalisent des remontées d’informations régulières d’autant plus pertinentes qu’elles émanent précisément de spécialistes internes.

Confrontées à l’infobésité ainsi qu’aux fausses nouvelles, les organisations privées et publiques vont de plus en plus au-delà d’une méthode d’analyse de la fake news. Certaines décentralisent leur approche en responsabilisant les différentes parties prenantes de l’entreprise. Dès lors, c’est toute l’organisation qui participe de la veille, et qui se porte garante de la « bonne information », seule à même d’assurer un pilotage stratégique efficace.

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Le développeur, maillon essentiel pour les éditeurs de veille

La journée mondiale des programmeurs et développeurs, ce 13 septembre, nous donne l’occasion de rappeler l’importance et la dimension occupées par ces spécialistes dans le secteur de la veille.

Il est a priori difficile de saisir toute l’importance qui caractérise, dans une entreprise de veille, le métier de développeur. À lire les fiches métier type rédigées afin de caractériser ce métier, un développeur informatique est un informaticien en charge de la réalisation des logiciels et des applications à partir d’un cahier des charges. Un développeur utilise des langages de programmation pour coder des solutions – en l’espèce un logiciel de veille qui sera ensuite proposé aux clients. En réalité, un développeur joue un rôle majeur, voire stratégique.


La réputation de l’éditeur repose sur la qualité de sa solution

Toute la réputation et le succès d’un éditeur de veille reposent sur la qualité du produit qu’il vend. Nous le savons, la réputation est un sommet qui se gravit pas à pas, et sur lequel on peut rapidement dévisser : une solution qui dysfonctionne et c’est la chute quasi-assurée. D’où la nécessité de travailler avec un développeur, ou plus exactement avec une équipe de développeurs capable de bâtir une solution qui sera tout à la fois fiable, robuste, agile et adaptée à l’ensemble des besoins exprimés par les clients.

Pour un éditeur de solutions de veille, le produit est central et fait corps avec l’ADN de l’entreprise. Dans certains cas, l’outil de veille se confond à 100 % avec la marque, ce qui suppose une capacité à le faire évoluer en suivant au plus près les besoins exprimés par les clients. Une bonne solution de veille est ainsi une solution qui a su se transformer, s’enrichir d’options nouvelles et se pérenniser. C’est le cas des meilleurs produits du marché : ceux-ci sont non seulement en capacité de « crawler » des sources multiples (en explorant le web et en indexant les informations repérées), mais ils permettent en plus au client de diffuser largement l’information collectée en interne, notamment par le biais de newsletters personnalisées. Derrière chaque action engagée par le développeur, il y a ainsi des clients et il peut même arriver que ceux-ci aient des réunions poussées avec les équipes de développement des éditeurs de veille.


Deux défis à relever : personnalisation et rapidité

Personnalisation du produit et rapidité. Ces dernières années, ces deux objectifs ont été poursuivis par les développeurs qui travaillent chez les éditeurs de solutions de veille. La personnalisation n’est pas une mince affaire : il s’agit de faire en sorte que l’outil proposé au client s’intègre dans son environnement informatique ainsi que dans sa ligne graphique. Tout l’enjeu d’un développement réussi est là : il consiste à livrer au client un produit tellement familier qu’il aura l’impression de bénéficier d’un objet unique. Une telle évidence relève d’un tour de force technique dont seuls les développeurs ont le secret…

La rapidité est l’autre défi qui a été relevé par les meilleurs éditeurs de veille du marché ces dernières années. Faire moins de clics, accéder à une information fiable et ciblée de manière quasi-immédiate a constitué pour ces éditeurs une bataille permanente. Pour ce faire, leurs développeurs se sont appuyés sur l’intelligence artificielle (IA) et le Machine Learning. Cela suppose que ces développeurs ont dû se maintenir au niveau techniquement, se former en permanence et adapter les options émergentes au secteur de la veille stratégique et informationnelle. On remarquera que cette capacité à gagner du temps est loin d’être anodine : c’est grâce à elle que les équipes de veille, du côté des clients, disposent de plus de temps afin de traiter et d’analyser l’information. Leur redonner du temps afin que celui-ci puisse être dédié à des actions stratégiques est un enjeu majeur. Et ceci se doit d’être dorénavant permanent pour la performance des entreprises concernées. La grande majorité des challenges relevés par les éditeurs de veille ces dernières années repose sur la qualité de leur solution et donc sur les compétences et les qualités de leurs développeurs. Ces derniers doivent bien sûr se révéler performants techniquement, créatifs et tenaces. Ils doivent également, et c’est moins connu, avoir le sens de la mesure. Bien que la rapidité soit devenue un enjeu majeur, prendre le temps nécessaire afin de faire progresser techniquement une solution de veille est impératif : c’est parfois en se précipitant que l’on peut affaiblir son produit, voire réduire à néant tous les efforts commerciaux qui ont été consentis en amont. Sur ce point encore, le développeur est au cœur du dispositif. Et c’est sans doute pour cette raison qu’il est partie prenante de la stratégie de développement d’un éditeur de veille.

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Le blog professionnel : un outil à intégrer à sa veille ?

Éclairants, non anonymes et rédigés par des « sachants », les blogs professionnels constituent des outils qu’il convient absolument de prendre en compte dans le cadre d’une action de veille.

Longtemps, les blogs ont eu pour mission de donner la parole à ceux qui désiraient la prendre. Créés il y a 33 ans, c’est-à-dire bien avant l’apparition des réseaux sociaux, ils ont incarné – et incarnent encore en partie – la liberté d’expression sur la toile. Il en va de même des blogs professionnels. En 2022, ces derniers demeurent largement utilisés par des experts et des spécialistes de tous horizons : c’est en cela que les blogs se révèlent particulièrement intéressants à veiller.


Suivre les analyses des « sachants »

De manière empirique, nous avons pu observer que le secteur de la veille avait commencé à systématiser son observation des blogs professionnels il y a six ou sept ans. Le développement du monde des influenceurs n’est pas étranger à ces nouvelles pratiques… Après avoir pensé que l’essentiel de l’information se trouvait dans la presse et sur des sites Internet, les équipes de veille en entreprise se sont aperçu que des journalistes, des scientifiques, et plus largement des « sachants » exprimaient des points de vue complémentaires. Car ce sont bien des analyses un peu différentes de la voie institutionnelle que l’on trouve chez un bloggeur professionnel. Pour le dire rapidement, le blog est à la communication institutionnelle ce que l’éditorial est à l’article de presse : un point de vue d’autant plus intéressant qu’il est tranché et souvent étayé. Le signataire avance des idées, les appuie sur des faits, voire sur des documents, et se prête au jeu du débat contradictoire. Nous sommes ici très loin des réseaux sociaux, où peuvent s’exprimer certaines opinions de manière rapide, parfois à l’emporte-pièce. Avec le blog professionnel, nous avons régulièrement affaire à un regard nouveau, problématisé, argumenté et parfois décalé. Dans la plupart des cas, ce blog génère ainsi du contenu, c’est-à-dire de l’information de qualité. Les veilleurs viennent chercher à son contact certaines intuitions, les prémisses d’une situation appelée à se concrétiser, autant de signaux faibles qui viennent nourrir leur propre réflexion métier.


Observer les signaux faibles

Si tous les secteurs sont concernés, le blog professionnel a surtout pignon sur rue dans le secteur tertiaire, et particulièrement dans le domaine high-tech. Cet outil permet par exemple de réaliser des comparaisons entre produits. Cosmétique, mode, automobile… Les bloggeurs réalisent des analyses qui apportent souvent des pistes de réflexion. Ils peuvent également être porteurs de tendances appelées à devenir lourdes. Par exemple, le débat sur la surconsommation a d’abord été visible sur les blogs. Les veilleurs ont pu se rendre compte de son impact en observant que ce thème attirait de nombreux lecteurs, et suscitait de plus en plus de commentaires. Nous avons également pu noter, à une certaine époque, l’explosion du blog de voyage. Les particuliers s’y sont d’abord mis, avant que les spécialistes ne les rejoignent. Inutile de préciser que les professionnels du secteur ont rapidement saisi tout l’intérêt qu’il y avait à veiller ce type de propos, à la fois pour surveiller leur réputation et pour anticiper des demandes des voyageurs à venir. Il est d’ailleurs tout à fait intéressant de constater combien les professionnels se sont progressivement tournés vers le blog pour partager leurs contenus, tous secteurs confondus. Celui-ci leur offre un type de communication différente, à l’image des blogs tenus par des journalistes. Loin du format classique de l’article, ces derniers exposent des points de vue non officiels, qui annoncent certaines tendances tout en s’engageant à titre personnel et non au nom de la rédaction de leur journal. Dans la plupart des cas, ces professionnels sont très bien renseignés… d’où l’intérêt de les suivre de près.

Les blogs professionnels se révèlent dignes d’intérêt pour les équipes de veille. S’ils ne représentent pas l’essentiel de la veille (moins de 10%), ils n’en apportent pas moins des éléments différents et complémentaires de la veille institutionnelle ou règlementaire, souvent en lien avec la notion de réputation. Leur lecture permet ainsi d’affiner des analyses, et de contribuer à une meilleure compréhension des phénomènes complexes.

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Un jour un métier

Alireza TADBIR, 34 ans travaille chez KB Crawl depuis 2016 en tant qu’Ingénieur Développeur.


Quel est votre parcours scolaire ? 

« Après avoir obtenu ma Licence d’informatique, j’ai continué mes études à l’école supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV) en ingénieure informatique Big Data à La Défense. »


Quelle est a été votre expérience avant KB Crawl et comment avez-vous connu la veille chez KB Crawl ? 

« Durant mes études, j’ai effectué plusieurs stages en informatique dans différents domaines en utilisant diverses technologies. Par exemple, j’ai créé une application Windows interne (.net WPF) pour pouvoir gérer le stockage des matériaux d’un société d’accompagnement pour des conférenciers et plusieurs d’autres projets.  
Après mon stage de fin d’études, j’ai posé ma candidature chez KB Crawl. Le sujet de ce stage était très intéressant, c’est pour cela que j’ai souhaité continuer dans cet univers. »


Pourquoi KB Crawl ?

« Comme je vous le disais auparavant, j’ai fait mon stage de 6 mois chez KB Crawl et à la suite de cette expérience, j’ai décidé de rester dans cette société. Il y a plusieurs éléments qui m’ont motivé à commencer ma vie professionnelle au sein de cette entreprise, l’équipe de développement est performante, le cadre de travail, la connaissance sur les technologies utilisées et plusieurs autres facteurs. »  


Quelles sont vos fonctions en tant qu’Ingénieur Développeur ? 

« En tant qu’Ingénieur Développeur, je dois recueillir, analyser et modéliser les besoins ou les demandes sur les produits, puis synthétiser ces informations afin de proposer une architecture idéale pour la création du module attendu par les différentes parties, tout en sachant que l’équipe de développement à sa propre méthode de programmation et il faut être coordonné avec le groupe. »


Quelles sont les missions qui vous plaisent le plus dans le poste d’Ingénieur Développeur ?  

« L’application mobile était l’un des projets très intéressant pour moi. D’ailleurs, je suis très passionné par les nouveaux modules (modèle de mail ou module collaboratif) qui demandent une vision différente sur les produits. »  


Pouvez-vous décrire une journée « type » d’un Ingénieur Développeur ?   

« Il n’y a pas de journée type pour un développeur. Chaque jour est conditionné par l’avancement des projets, les demandes des utilisateurs, les urgences, les priorités de marché et bien évidemment, les nouveautés de technologies. »  


Quels sont les qualités d’un Ingénieur Développeur chez KB Crawl ? 

« Chez KB Crawl, il est très important d’être à l’écoute des besoins des utilisateurs et de pouvoir proposer des solutions simples et en même temps efficaces. De plus, nous sommes obligés de nous tenir régulièrement à jour des nouveautés technologiques. » 

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Un jour un métier

Emmanuel BROIS, 42 ans travaille chez KB Crawl depuis 2006 où il a commencé en tant que développeur puis a accédé au poste de responsables du support.


Quel est votre parcours scolaire ?

Après mon Bac, j’ai été diplômé d’un DUT en Génie Électrique et Informatique Industrielle puis j’ai poursuivi mes études à Toulouse pour devenir Technicien Supérieur en Radiofréquence, ma première passion.


Quelle est a été votre expérience avant KB Crawl et comment avez-vous connu la veille chez KB Crawl ?

Ma première expérience était dans la radiocommunication professionnelle, notamment pour les réseaux pompiers.

Puis j’ai souhaité m’orienter vers les métiers du développement informatique, plus diversifiants et prometteurs. Dans la vallée du Rhône et la Côte d’Azur, je travaillais comme développeur sur automates industriels et applications windows.

Arrivé en région parisienne, KB Crawl m’a recruté en tant que développeur pour prendre le relais de l’équipe sur la version 3 du Crawler. 

J’ai découvert à ce moment-là le monde de la veille, et commencé à être en relation directe avec les utilisateurs de nos outils.


Pourquoi KB Crawl ?

Le fait de participer à une nouvelle aventure prometteuse en utilisant l’outil Internet était pour moi une évidence en 2006, lorsqu’on m’a proposé ce poste.

La recherche automatisée sur Internet n’était qu’à ses débuts, et comme dans toutes mes précédentes expériences professionnelles, c’était la passion de la nouveauté et du service qui était moteur pour moi.


Quelles sont vos fonctions en tant que Responsable du Support ?

Avec mes collègues au support technique, je suis en contact avec les utilisateurs de nos différents outils et notamment pour les sujets les plus techniques. Le sens du service est très valorisant à ce poste.

Je participe également à la maintenance de nos deux datacenters, avec des déplacements réguliers sur site, afin d’assurer à nos clients un accès continue et sécurisé aux outils qu’ils utilisent au quotidien.


Quelles sont les missions qui vous plaisent le plus dans le poste de Responsable du Support ?

Le fait d’apporter des solutions techniques à nos clients, et de participer à l’évolution de nos solutions est passionnant à ce poste.


Pouvez-vous décrire une journée « type » d’un Responsable du Support ?

Chaque jour étant différent, il n’y a pas de journée type. Il peut y avoir des journées plutôt calmes, donnant le temps de rédiger de la documentation technique interne et d’autres journées où les urgences s’enchainent au support technique avec le traitement du problème et la communication avec les clients.


Quels sont les qualités d’un Responsable du Support chez KB Crawl ?

Le sens de l’écoute et l’initiative sont très importants à ce poste. Il faut également être polyvalent et ne pas avoir peur de passer d’un sujet à un autre rapidement. 

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Un jour un métier

Matthieu PARMENTIER, 42 ans travaille chez KB Crawl depuis fin 2007 où il a commencé en tant que développeur puis a accédé au poste de responsables des développements.


Quel est votre parcours scolaire ?

Après deux années de classes préparatoires après baccalauréat, j’ai suivi une formation d’Ingénieur Génie Mathématique à l’INSA de Rouen jusqu’à mon diplôme en 2002.


Quelle a été votre expérience avant KB Crawl et comment avez-vous connu la veille chez KB Crawl ?

J’ai débuté ma carrière en tant que développeur puis chef de projet chez Invoke, éditeur de logiciels financiers (stage de fin d’étude puis embauche). Après 5 ans dans cette société, j’ai passé une année au Canada anglophone où j’ai pu y acquérir une bonne maitrise de la langue anglaise. Fin 2007 à mon retour en France j’ai été embauché par KB Intelligence, société mère de KB Crawl, afin de participer à des développements de logiciels spécifiques pour des grands comptes dans le domaine de la banque et de l’assurance.


Pourquoi KB Crawl ?

Fort de mon expérience de quelques années avec KB Intelligence d’abord comme développeur puis chef de projet/architecte .NET, j’ai naturellement basculé chez KB Crawl qui avait besoin de créer un nouveau produit complémentaire au Crawler, à savoir la Platform.


Quelles sont vos fonctions en tant que Responsable des Développements ?

Avant tout, créer des produits durables et technologiquement up-to-date, réalisés dans les règles de l’art et sur lesquels les développeurs pourront s’épanouir en étant toujours challengé à la fois techniquement mais aussi en terme de rigueur et de qualité du rendu.


Pouvez-vous décrire une journée « type » Responsable des Développements ?

Il n’y a pas vraiment de journées types. Les missions étant très variées, certaines journées peuvent être essentiellement dédiées à la gestion de projet et d’autres au développement fonctionnel des applications ou encore à la gestion d’équipe. Cette diversité rend mon poste riche, intéressant et en constante évolution.


Quels sont les qualités de Responsable des Développements chez KB Crawl ?

Les principales qualités qu’exige ce poste chez KB Crawl sont :

  • d’être à l’écoute des vrais besoins sur les produits (clients, consultants, commerciaux) ;
  • de toujours suivre les évolutions techniques (technologie .NET pour nous)
  • de savoir faire monter en compétence le plus possible les ressources techniques afin de les amener à une plus grande autonomie dans la réalisation de développements ambitieux et complexes.
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Systra : un département de veille grâce à la solution KB Crawl

Spécialiste depuis 1957 des solutions de transport public guidé, Systra est à l’origine de 50% des lignes de métro et à grande vitesse à l’échelle mondiale. Depuis 10 ans, l’entreprise fait confiance à KB Crawl SAS pour ses solutions de veille, de plus en plus utilisées en interne – et prisées par le Top Management.

Chez Systra, ce mois de mars n’est pas tout à fait un mois comme les autres. « En mars, nous lançons la nouvelle ergonomie de nos newsletters de veille », indique Brigitte Verchère, responsable du département Management des Connaissances de l’entreprise. « Pour cela, nous avons travaillé en collaboration avec nos collègues de la direction de la Communication. Nous nous sommes adaptés, avons mis en place des pages d’accueil différenciées qui permettront à chacun d’opter pour un design personnalisé… en espérant séduire un peu plus encore de personnes en interne. »

« KB Crawl correspondait le plus à nos besoins »

Société d’ingénierie spécialisée dans les solutions de transport public guidé et issue du rapprochement de la SNCF et de la RATP, Systra rassemble des ingénieurs, des architectes et des experts en planification territoriale. Créée en 1957, la société emploie actuellement 8 000 collaborateurs, dont une majeure partie à l’international. « Nous sommes à l’origine de 50% des lignes à grande vitesse et d’un réseau de métros sur deux à l’échelle mondiale », résume Brigitte Verchère, qui a participé à la création du service de veille de l’entreprise il y a une petite dizaine d’années. « L’objectif était alors de mettre en place une veille commerciale, en amont des appels d’offres auxquels nous participons. Il s’agissait également de jeter les bases d’une veille réputationnelle, mais aussi d’une veille concurrentielle, demandée alors par notre top management et qui demeure plus que jamais d’actualité. »

 

Après un premier tour de table réalisé auprès de sept prestataires de services potentiels, la sélection se resserre autour de quatre d’entre eux. Parmi ces derniers figure KB Crawl SAS, qui finit par l’emporter. « KB Crawl correspondait le plus à nos besoins : du multilinguisme, une forte capacité à ‘crawler’ l’information, un excellent niveau en termes de design et de communication, sans compter la possibilité d’envoyer de nombreuses newsletters », explique la responsable du département Management des Connaissances.

Une veille en évolution permanente

Alertes, ergonomie séduisante, mise en place de veilles ponctuelles : depuis que Systra utilise KB Suite – qui comprend à ce jour les solutions Crawler Pilot et Platform – la veille n’a eu de cesse de se développer au sein même de l’entreprise, tant à l’échelle nationale qu’à l’international. « Depuis deux années, nous enregistrons même une forte poussée des demandes, en lien avec un monde qui change de plus en plus », indique Brigitte Verchère. « En 2020, nous avions 900 utilisateurs, dont un tiers d’abonnements ; nous en sommes désormais à 1400, et pensons progresser encore notamment grâce à notre nouvelle formule. »

 

Les améliorations ont été constantes chez Systra, en lien avec les équipes techniques de KB Crawl SAS. « Nous nous sommes beaucoup adaptés à la demande, avec notamment la mise en place d’une newsletter dédiée à l’éthique ou celle de pages d’accueil différenciées selon l’appartenance des personnes, leur pays d’origine, leur langue… Notre objectif est de rendre nos collaborateurs en capacité de nous proposer des articles à partager. Ce partage d’articles est d’ailleurs un élément important pour nous, y-compris lorsqu’il s’agit d’une information payante. C’est possible dans la mesure où nous nous acquittons, ainsi que KB Crawl, d’une redevance qui le permet. »

Un outil qui donne de la visibilité au département de Veille

L’équipe de veilleurs de Systra, composée de trois personnes, met régulièrement en ligne ces articles sur le réseau social interne de l’entreprise, lequel fait l’objet d’une approche éditoriale spécifique. « Grâce à notre ingénierie de veille, nous publions sur ce réseau social, appelé Yammer, de plus en plus de sujets de société. Nous nous sommes rendus compte du fait que certains thèmes, à l’image du droit des femmes, passionnaient nos collaborateurs. » C’est ainsi qu’en 2021, Systra a publié 3 500 articles, totalisant en moyenne 1 300 lectures chaque mois. Quant à la nouvelle ergonomie de la newsletter, elle a permis à l’entreprise de battre, au cours du mois de mars, tous les records de lectures d’articles depuis 2013. Quant aux lectures sur mobile, elles ont doublé par rapport au mois précédent : un succès !

 

Mais l’équipe ne compte pas s’arrêter là. Elle a encore de nombreux projets, à l’image du développement de son application mobile ou encore d’une meilleure mise en valeur de la data visualisation. « Même si tout n’est pas possible pour des raisons techniques, l’équipe de KB Crawl est toujours réactive et prend en compte toutes nos demandes », conclut Brigitte Verchère. « Au final, je dirais que l’outil de veille proposé par KB Crawl est très important pour notre département : il nous donne une forte visibilité et permet à la veille d’être très appréciée par l’équipe de direction. Cette solution nous a permis de mieux nous positionner, de transformer notre service de Documentation classique en un département qui communique très largement. Nous souhaitons poursuivre encore cette dynamique, en nous ouvrant à des équipes internationales de Systra, bien loin de l’Europe. »

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Newsletter mars 2022

EDITO

En ce mois de mars qui voit revenir le printemps, l’incertitude revient également pour tout un chacun. Qu’il s’agisse d’une élection ou d’un conflit armé, l’information revêt une importance stratégique et les cellules de « fact checking » fleurissent comme les jonquilles dans les jardins.
Mais pour les organisations grandes, petites, publiques, privées qui ont su se doter d’une cellule de veille, il est temps de mettre en avant le travail de ces personnes qui dans l’ombre sourcent, détectent, analysent, interprètent, diffusent les informations capitales pour une meilleure prise de décision car il faut intégrer rapidement l’Information et réagir en optimisant ses pratiques.
Dans un environnement en constante mutation, la mondialisation des échanges crée des flux permanents de marchandises et de données. La multiplication des sources fragmente l’audience mais surtout apporte chaque jour de plus en plus d’informations jusqu’à saturation.
Le rôle des veilleurs est alors primordial. Aujourd’hui aucune machine, aucun robot ne sait faire ce que l’être humain peut faire. D’énormes progrès ont bien sûr été réalisés et nous avons mis à la disposition des équipes de veille, tout un tas d’outils leur permettant de gagner du temps dans leurs tâches quotidiennes.
Le choix d’un article plutôt qu’un autre, la qualité d’une rédaction ou la clarté des données exposées vont notamment être des critères de diffusion. L’information n’est pas seulement une suite de mots ou d’images. La véracité d’un article, d’un témoignage, d’un reportage se juge également par comparaison de nos mémoires mais également avec un élément que les robots n’ont pas : la subjectivité humaine. Notre monde est ainsi fait et l’actualité nous le rappelle : le jugement d’un seul peut parfois tout changer.

Arnaud MARQUANT

ZOOM SUR…

  • SAVE THE DATE  – WEBINAR :

📅 Jeudi 24 mars 2022 

 

⏰ 10h00 à 11h00 AM

 

👉 “L’automatisation par l’IA du cycle de la veille grâce à KB Suite”

 

👥 Intervenants : Eric BERTOLETTI, responsable business développement chez KB Crawl SAS et avec Martin RENGARD, consultant-formateur en Intelligence Economique chez KB Crawl SAS 🌐

 

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