IA génératives : les veilleurs mis au défi de l’intelligence individuelle et collective

De plus en plus embarquées dans les outils de veille, les IA génératives sont appelées à faire évoluer le métier de veilleur. Le défi de l’intelligence collective et individuelle est lancé…

Les capacités portées par les intelligences artificielles dites génératives ne cessent actuellement de se développer, suscitant au passage des débats contradictoires au sein de nombreuses professions. À l’instar des ingénieurs informaticiens, des enseignants ou encore des équipes marketing, les veilleurs sont concernés. Avec quelles répercussions sur leur quotidien, voire sur la nature même de leur métier ? Au-delà de la dimension émotionnelle que revêt le débat, il semble opportun de poser un certain nombre d’arguments permettant d’anticiper ce que sera la veille dans quelques années.


De nombreux cas d’usage pour les veilleurs, à commencer par la synthèse

L’IA générative désigne l’ensemble des algorithmes d’intelligence artificielle et de Machine Learning qui utilisent des contenus existants au service de leur apprentissage afin d’en générer de nouveaux. Cette IA se traduit principalement par la génération de textes, d’images et de sons qui se basent sur des modèles stockés dans des bases de données. L’IA générative est ainsi capable, sur demande, de produire des modèles similaires qui lui sont propres.

Pour les veilleurs, les cas d’usage sont nombreux. Les outils d’IA générative récemment mis à la disposition des éditeurs de solutions de veille permettent par exemple de générer un texte, de réaliser un résumé ou de créer une image. Ils peuvent réaliser la synthèse d’un texte long, voire – et c’est notable – celle de plusieurs articles. L’IA générative embarquée dans une solution de veille peut encore proposer des traductions et effectuer une « analyse de sentiments », c’est-à-dire une analyse de la tonalité générale d’un article ou d’un ensemble de textes…

Ces derniers développements technologiques se révèlent particulièrement intéressants : alors que pendant longtemps la technologie permettait d’effectuer la synthèse de 4 ou 5 articles, c’est désormais un corpus documentaire de plusieurs dizaines d’éléments que l’on peut faire « digérer » à la machine. La synthèse des articles (ou l’analyse de sentiments) peut être effectuée en quelques instants, alors qu’un veilleur mettrait entre deux heures et deux heures trente pour le faire.


Vers de nouvelles dynamiques de groupe

La profession de veilleur est-elle menacée pour autant ? Certainement pas, sauf à considérer que le cœur du métier de la veille consiste à passer de longues heures à relire, annoter, compiler et synthétiser des articles. Grâce à l’IA générative, les équipes de veille – particulièrement nombreuses dans certains grands groupes – sont d’ores et déjà appelées à se redéployer. Moins de travail abrasif, plus d’analyse : voilà comment nous pourrions résumer la situation. Dans le cas précis de ces entreprises multinationales, il se pourrait que le management soit amené à se priver de quelques veilleurs… Il se pourrait également que les lignes managériales revoient les dynamiques de groupe en misant un peu plus encore qu’elles ne le font actuellement sur l’intelligence collective. Grâce à l’IA générative, une équipe de veilleurs collaborateurs bien coordonnée pourra se consacrer à l’échange et à l’analyse, produisant des résultats efficaces, créatifs et pertinents.

Une autre conséquence de l’évolution du métier de la veille est sans doute à situer du côté des entreprises qui aujourd’hui ne disposent pas des moyens de bénéficier d’un veilleur. Or, contexte oblige, les PME, les ETI voire certaines start-ups de niche auraient tout intérêt à pouvoir prendre la mesure en temps réel de leur écosystème. Sur ce point, un outil de veille qui s’appuie sur l’IA générative peut constituer une nette plus-value. Résumés, synthèses, analyses de la tonalité des articles… De telles actions sont quasiment immédiates, ce qui permet au veilleur d’effectuer d’autres tâches, plus stimulantes car reposant sur un véritable travail de réflexion analytique.

Grâce à l’IA générative embarquée au sein des nouveaux outils, les professionnels de la veille que nous sommes sont appelés à se situer de plus en plus en surplomb de leurs territoires de jeu. Par ses développements et ses dynamiques, l’Intelligence Artificielle nous renvoie non pas à la machine mais à l’être humain. À lui d’être créatif, malin, voire inspiré ; à lui de se réinventer. Grâce à la machine, ce sont in fine d’autres champs des possibles qui se dévoilent progressivement, au cœur desquels l’être humain occupe toute sa place.

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Phar : « une excellente prise en charge de nos besoins par KB Crawl »

Depuis le printemps 2023, la société canadienne de veille Phar a fait de KB Suite la pierre angulaire de sa stratégie. Un outil apprécié pour sa technicité pointue, mais également pour la qualité du service des équipes de KB Crawl.

Voir clair afin de prendre de sages décisions : tel est le leitmotive de la société canadienne Phar. Créé il y a deux ans, ce cabinet basé à Montréal est spécialisé en veille stratégique, en intelligence collective et en intelligence compétitive. Composé d’une équipe d’une dizaine d’experts, Phar s’impose en tant que leader spécialisé en veille stratégique au Canada pour les entreprises et les organismes en développement de marché, de produit et en innovation sociale.

Un service innovant qui combine intelligence d’affaires et intelligence collective

« La structure a été fondée en 2021, c’est-à-dire en pleine pandémie », explique Mathieu Lapointe, l’un des trois associés fondateurs. « Le contexte a joué un rôle important : c’était une période au cours de laquelle il était devenu difficile pour les décideurs de prendre le pouls du marché puisque les salons ainsi que les congrès étaient annulés. Or, il fallait absolument y voir clair sur les environnements afin que les acteurs puissent se positionner fortement dans une période difficile. En créant Phar, nous avons tout simplement souhaité répondre aux besoins des entreprises manufacturières et de services, mais aussi à ceux des organismes publics et parapublics. »

 

Une stratégie qui, d’emblée, porte ses fruits. Dès sa création, Phar déploie un service innovant qui combine intelligence d’affaires et intelligence collective. La société développe des capacités lui permettant de récolter l’information de manière précise, et de la rendre directe et disponible pour les équipes. Elle s’appuie pour cela sur une veille active des plateformes traditionnelles mais également – et c’est là sa force – des réseaux sociaux (Twitter en tête). La dimension collective est au cœur du processus : l’information est présentée aux équipes d’experts, lesquels l’analysent et lui donnent un relief nouveau. « Notre modèle repose sur une combinaison de technologies et d’expertise », indique Mathieu Lapointe. « Les outils de veille qui reposent sur l’intelligence artificielle seule ne sont pas suffisants pour traiter stratégiquement l’information. L’article que l’on est en train de lire est-il réellement neutre, c’est-à-dire exempt de biais ? L’information est-elle partisane ? Les réponses à ces questions demeurent plus que jamais centrales, et seules des équipes d’experts peuvent vraiment y répondre ».

Un événement inattendu…

L’affaire semble entendue et la société Phar connaît en 2021 et 2022 un fort développement. Son équipe pluridisciplinaire d’experts est de plus en plus présente dans le secteur industriel, le développement économique (accélération du développement des entreprises), le champ maritime, les données de pointe (industrie 4.0, IA…) ou encore la cybersécurité. C’est sans compter sur un événement inattendu qui va soudainement amener l’équipe de direction à revoir entièrement sa stratégie.

 

« Au printemps 2023, nous avons appris que Twitter augmentait très fortement ses tarifs pour avoir accès aux informations qui y circulaient », se rappelle Mathieu Lapointe. « Or, une majeure partie de notre structure de recherche reposait sur ce média social… Nous suivions tout de même 8 millions de tweets par mois ! Du jour au lendemain, il a fallu réinterroger ce modèle et s’orienter vers d’autres manières de faire de la recherche. » Une consultation d’entreprises spécialisées dans l’édition de solutions de veille est alors organisée. Au total, 20 structures vont être challengées. « Nous cherchions un outil évolué sur la gestion du projet de veille. Il y en a beaucoup sur le marché et il faut vraiment pouvoir y voir clair. »

KB Crawl, une connaissance poussée des étapes du projet de veille

À l’issue de cette consultation, c’est la société KB Crawl qui est choisie :KB Suite est appelée à être déployée très rapidement auprès des équipes de Phar. « KB Crawl est une structure qui a pignon sur rue depuis de nombreuse années et qui dispose d’une solide expérience dans le secteur de la veille », analyse Mathieu Lapointe. « Surtout, KB Crawl a une connaissance très poussée de l’ensemble des étapes du projet de veille. Tous les paramètres sont contrôlés, et KB Suite est une solution taillée sur mesure. Elle permet une gestion de projet plus facile, depuis la cueillette et la curation des informations jusqu’à la diffusion et l’analyse. »

 

Le résultat est là : désormais, Phar fait reposer son modèle de veille sur KB Suite. Au sein de la structure, chaque expert utilise quotidiennement l’outil et travaille en réseau afin d’étirer au mieux l’analyse qui est produite pour les clients. « Notre force repose vraiment sur notre réseau d’experts, c’est-à-dire sur la réflexion humaine et une connaissance optimisée du marchéGrâce à KB Crawl, nous pouvons avoir accès à de nombreux angles morts. »

 

La solution est-elle parfaite pour autant ? « Certes non, car la perfection n’est pas de ce monde », conclut Mathieu Lapointe. « Parce qu’elle est technique et permet une analyse poussée, KB Suite n’est pas toujours très intuitive à manier. Il faut donc des ressources internes en capacité de l’utiliser au mieux, ce qui est compréhensible dans la mesure où nous cherchons à obtenir une information de qualité pour nos décideurs. Comme pour d’autres solutions, il y a également des améliorations possibles au niveau de la diffusion de l’information et de l’agrégation des contenus. Mais au final l’outil se révèle puissant et le suivi effectué par l’équipe de KB Crawl est particulièrement qualitatif. L’équipe de KB Crawl est très réactive et nous aide beaucoup dès que nous la sollicitons. C’est clairement une force pour l’entreprise… et pour nous ! »

Phar : phar.ca/

À propos de KB Crawl SAS :

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veilles pour les entreprises. Créée en 2007 et basée en France, la société compte plus de      100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde. KB Crawl SAS aide ses clients à améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes afin de mener les actions adéquates pour la mise en œuvre de leur stratégie.

www.kbcrawl.com

Contact Presse :

Christelle Klein :
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

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Transversalité de la veille stratégique : un pilier majeur pour les entreprises

La veille stratégique se déploie de plus en plus horizontalement au sein des organisations. Les outils mis à leur disposition accompagnent ce mouvement de transversalité, qui est aussi un mouvement de fond.

Qu’elles soient publiques ou privées, les organisations réalisent chaque jour des veilles plurielles. Marketing, juridique, innovation, communication… De nombreuses entités internes sont concernées. Pour les entreprises, la veille se conjugue ainsi au pluriel, témoignant d’une forme d’atomisation de cette fonction. Dans l’immense majorité des cas, les projets se mettent en place de manière fragmentée, par service, parfois par direction.


L’information transverse : une nécessité

Pour autant, c’est bel et bien l’acculturation générale qui donne une valeur supplémentaire à la veille. Une information destinée au marketing est en effet susceptible d’intéresser également la R&D, le service juridique ou encore la communication. Car lorsque l’on pense au déploiement d’un produit ou d’un service sur le marché, il est nécessaire d’analyser aussi les questions juridiques qui y sont attachées, d’étudier les débouchés, d’identifier les concurrents et leurs éléments différenciants. Dans de telles conditions, le décloisonnement et la transversalité de la veille constituent des enjeux qui permettent de mieux faire circuler l’information, et qui obligent parfois les veilleurs à créer des communautés dédiées, à la fois verticales et horizontales. Cette information est devenue une matière éminemment vive : rapide, changeante, mouvante, elle doit être captée en temps réel et rediffusée aux bonnes personnes.


Des solutions de veille désormais collaboratives

Les solutions de veille qui sont désormais à notre disposition rendent possible cette transversalité. Les plus abouties d’entre elles comportent de nouvelles fonctionnalités. Les modules collaboratifs permettent, par exemple, aux utilisateurs de travailler au sein de différents groupes, autour d’un projet commun. La présence d’un module de chat, dans la mesure où celui-ci favorise l’analyse partagée, permet également l’échange d’idées, en un mot l’intelligence collective. Ajoutons à ces éléments la présence de l’annuaire, qui permet notamment de voir qui est connecté, qui ne l’est pas, et surtout d’identifier des personnes que l’on croise parfois dans les couloirs sans avoir l’opportunité de leur parler. Il faut encore ajouter à cela une notion importante, inhérente à tout projet de veille : celle de la contribution. Cette dernière offre aux utilisateurs la possibilité de remonter une information, ce qui va là encore dans le sens de l’intelligence collective.


L’information : un pouvoir collectif

De telles évolutions techniques, voire technologiques, sont là pour témoigner des changements culturels de fond qui touchent la veille. Longtemps, l’information a pu être considérée comme le moyen de conserver par devers soi une forme de pouvoir au sein de l’organisation. Or, avec le temps ces mêmes organisations ont pris conscience du fait que les notions d’audience et de partage étaient primordiales. C’est notamment le cas dans certains grands groupes des secteurs bancaire, automobile ou de l’énergie, particulièrement dans une perspective internationale. Pour ces multinationales, partager l’information avec leurs divisions étrangères est devenu une nécessité de développement. Lorsqu’un fabricant automobile sort un nouveau modèle par exemple, il doit au préalable avoir veillé et partagé un ensemble de sujets liés au juridique, aux pratiques multimodales, aux évolutions culturelles, etc.

Désormais, les solutions de veille permettent le partage et la transversalité, et les organisations sont aujourd’hui mûres pour cela. L’information s’est ouverte, étendue, et peut être adressée à des publics très divers. L’expérience montre toutefois que des enjeux nouveaux apparaissent. L’un des signaux faibles observé vient de ce que l’information largement partagée ne concerne pas toujours des cibles précises. Gare à « l’effet vide-poches ». Par exemple, chez un constructeur automobile, la division qui s’occupe des moteurs électriques n’a que faire d’une veille relative aux moteurs thermiques, et inversement. En revanche, toutes deux seront intéressées par une information sur les moteurs hybrides… Ce qui pose la question du resserrement de l’information, de son ciblage, voire de son cloisonnement.

Mais ceci est une autre histoire…

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