La veille territoriale : un champ éminemment stratégique pour les entreprises

Pour les entreprises, la veille territoriale relève d’un impératif stratégique. Projets d’aménagement, données sociales, économiques, politiques ou environnementales… Ces éléments sont incontournables tant pour les organisations qui souhaitent s’implanter sur un nouveau bassin d’emploi que pour celles qui continuent de s’y déployer.

Le propre de la France des territoires est qu’elle est toujours en mouvement. Évolutive dans ses politiques publiques, parfois changeante socialement, économiquement et politiquement, elle se révèle de ce fait difficile à cerner, notamment pour les entreprises. Qu’il s’agisse de celles qui y sont implantées ou de celles qui envisagent de l’être, le territoire demeure un champ que seule une veille rigoureuse permet de pénétrer.


Une veille prioritaire sur l’aménagement du territoire

Comment structurer cette action de veille ? Sur ce point, il convient d’abord et avant tout de demeurer très au fait des projets d’aménagement prévus par les opérateurs publics et para-publics. Des lignes de transport sont-elles en réflexion dans la région sur laquelle l’entreprise est localisée ou au sein de laquelle elle envisage de s’installer ? Des ZAC (Zones d’activités concertées) sont-elles en gestation ? De nouveaux quartiers sont-ils en construction ? Comment se structure la politique économique locale ? Quels sont les établissements d’enseignement supérieur qui (s’il y en a) s’y implantent, voire les nouveaux diplômes qui se trouvent proposés aux étudiants ? Large, cette veille sur l’aménagement du territoire est primordiale pour des entreprises qui recrutent, souhaitent attirer de nouveaux talents et surtout les conserver. Impossible en effet de séduire des familles avec enfants si les aménités urbaines – écoles, collèges, lycées, parc de logements, lieux de culture et de loisirs, commerces de proximité, etc. – ne sont pas au rendez-vous. Difficile également d’aller de l’avant si le bassin d’emploi se révèle sous-dimensionné. Illusoire encore de miser sur un territoire dont le maillage en transports publics serait insuffisant…


Débusquer des informations qualitatives complémentaires

Il est également intéressant de constater combien cette action de veille territoriale présente des éléments de singularité selon que l’on se place du point de vue d’une entreprise qui envisage de s’implanter sur un nouveau territoire, ou d’une organisation qui s’y trouve déjà.

Dans le premier cas, outre les projets d’infrastructures et de superstructures susmentionnés, il serait intéressant d’aller débusquer des éléments complémentaires. Quelle est, par exemple, la politique environnementale engagée, voire défendue par le préfet ? Cette dimension qualitative est particulièrement importante pour les installations dites ICPE (installations classées protection de l’environnement). Quelle est l’offre de santé publique ? Cette information intéressera notamment une industrie dont la présence d’un hôpital à proximité offrira des garanties en cas d’accidentologie. Est-ce que la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) est dynamique ? Existe-t-il des clubs d’entrepreneurs locaux ? Ces questions mobiliseront particulièrement les organisations en quête de sous-traitants ou de co-traitants, dans une logique de supply chain. Qui sont les élus locaux, et de quelle manière envisagent-ils le développement économique ? Là encore, ces aspects qualitatifs permettront d’ajuster au mieux un choix d’implantation.


Surveiller les évolutions en cours

Les entreprises qui se trouvent déjà implantées sur un territoire ne sont pas en reste. Pour ces dernières, il sera opportun d’identifier et de surveiller en permanence les nouveaux entrants, dans une perspective de développement de clientèle. Comment évolue la concurrence ? Voilà bien un point majeur. Il sera également important que ces organisations se tiennent informées des évolutions en cours, que celles-ci soient économiques, sociales ou politiques. Le fait que la population d’un territoire commence à décliner (vieillissement, solde migratoire négatif) devra par exemple alerter un CoDir : ce signal faible est souvent annonciateur d’une stagnation, voire d’une inflexion économique du bassin d’emploi. À l’inverse, la naissance sur un territoire d’un festival de musique, d’une compétition sportive nouvelle ou d’un salon professionnel permettra à une entreprise d’adapter sa stratégie de communication et ses actions marketing à ces événements nouveaux.

On le perçoit bien : si la veille présente des enjeux différents pour les entreprises, si elle se déploie à des échelles plurielles, elle demeure l’alpha et l’oméga de toute action stratégique, dont la finalité ultime demeure la conquête de clients. Dans ce contexte, il est impératif que les entreprises disposent en temps réel de la connaissance la plus fine de leur environnement territorial. Centres commerciaux, industries, plateformes logistiques, associations professionnelles, PME : tout le monde est concerné, alors même que les informations sur chaque territoire sont assez disparates.

Un tel éclatement des données locales est à prendre en considération : compte tenu de cet éparpillement et de la nécessité à bien croiser les informations, il est aujourd’hui nécessaire de disposer d’une solution de veille adaptable, évolutive, démultipliée par l’Intelligence Artificielle (IA) et le Machine Learning. Maîtriser la complexité territoriale est à ce prix.

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Les exigences nouvelles de la veille stratégique : trois évolutions à surveiller

La pratique de la veille concurrentielle, informationnelle ou stratégique connaît actuellement des évolutions importantes. Trois d’entre elles sont à signaler : l’exigence d’interopérabilité, le fait que la veille concerne désormais divers acteurs de l’entreprise et les perspectives d’externalisation.

La phase d’accélération de la digitalisation que nous connaissons a d’importants effets sur la collecte et le traitement de l’information et donc sur la pratique de la veille. Plus massive, plus diversifiée, l’information réellement stratégique devient également plus difficile à débusquer. Si l’apport de l’intelligence artificielle permet, dans une certaine mesure, de segmenter et d’ordonner ces données, la diversité des sources a des conséquences sur la pratique de la veille et sur les exigences que les solutions de veille doivent être en mesure de satisfaire. Trois axes méritent d’être mis en perspective.


Vers une meilleure interopérabilité

La recherche d’interopérabilité dans les outils est la première évolution que nous observons actuellement. L’expérience montre que les fournisseurs de solutions de veille sont de plus en plus amenés à dialoguer avec des clients dont les outils déjà en place sont très diversifiés, avec des abonnements spécifiques à des bases de données qui le sont tout autant. Certaines organisations peuvent également être dotées d’outils de traitement de l’information. En bout de chaîne, nous retrouvons même différents canaux de partage de l’information, avec différentes plates-formes… Face à ce défi de la diversité, il s’agit de mettre en place, au sein même des organisations, des lieux où peuvent être partagées et échangées les informations dans toute leur diversité. Demain, il faudra donc que soient proposés des outils satisfaisant de façon native à cette exigence d’interopérabilité. Une solution de veille « pure », c’est-à-dire unique, n’est en effet plus suffisante : elle doit pouvoir communiquer avec d’autres outils d’analyse. Du côté des organisations, l’efficacité et le temps gagnés peuvent être conséquents.


Les solutions de veille doivent répondre aux exigences de différents acteurs dans l’entreprise

Autre évolution des pratiques de la veille au sein même des structures privées comme des organisations publiques : la veille n’est plus exclusivement réservée aux professionnels de l’information. Les documentalistes, s’ils demeurent les veilleurs historiques des organisations et assurent le rôle d’experts dont elles sont besoin, ne sont plus les seuls à faire de la veille. Chargés d’études, marketeurs, managers, directeurs financiers, DRH, juristes… de nombreux métiers intègrent la veille comme tâche inhérente à leur fonction, ce qui là encore implique un partage de l’information et un travail collectif. Pour toutes les personnes engagées dans un processus de veille, l’enjeu est de mettre à leur disposition des outils simples, intuitifs, faciles d’accès. Tendre vers une prise en main plus aisée des outils de veille est un enjeu majeur qui répond à une évolution du marché. Il s’agit d’un impératif stratégique. En effet, favoriser l’accès à l’information et développer la dimension collaborative accélère la création de valeur au sein des entreprises. Il est impératif que la fonction veille puisse s’enrichir, devenir plus pertinente et faciliter la prise de décision finale. Dans de nombreuses solutions techniques, cette dimension collaborative est prévue : sachons l’améliorer encore un peu plus.


L’externalisation doit être rendue possible

Là également, le marché est en train d’évoluer et certaines organisations ont réalisé que leur dispositif de veille pouvait gagner en efficacité à la fois pour des raisons techniques, humaines et financières. Certains signaux montrent que l’on s’oriente vers une externalisation plus poussée et que cette pratique mérite a minima d’être considérée. Nous l’observons davantage qu’auparavant : certains acteurs de l’entreprise font actuellement le choix stratégique de ne pas allouer de façon permanente de moyens humains propres à la veille informationnelle et stratégique, ceci afin de recentrer leurs équipes sur leur cœur de métier. Pour les sociétés éditrices de solutions de veille, il y a là une évolution à prendre en compte afin d’être en mesure de proposer un service de veille personnalisé, flexible et efficace. Ce service pourra intégrer une pré-analyse des données collectées, dont le client pourra être destinataire afin d’alimenter l’analyse détaillée par les professionnels de l’entreprise.

Nous sommes très attachés à cette dimension de service externalisé à forte valeur ajoutée dans la mesure où elle place chaque acteur, chaque être humain, au-dessus des tâches purement techniques. En cela, parce qu’elle fait de la technique un moyen et non une fin.

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Banques & assurances : une veille de plus en plus externalisée

Le secteur de la banque et de l’assurance a récemment opéré de profonds changements de nature organisationnelle. La structuration de la fonction veille s’en trouve impactée : plus diversifiée, elle est également de plus en plus externalisée. Une tendance de fond qui pourrait peut-être toucher d’autres secteurs à l’avenir.

Les évolutions du contexte socio-économique ont récemment amené certains secteurs à repenser leurs organisations internes. C’est notamment le cas de la banque et de l’assurance, dont les services ont progressivement été reconfigurés en se démultipliant. De tels changements ont des impacts notoires en termes de veille, qu’il s’agisse de la structuration de celle-ci, du niveau d’information obtenu et, bien sûr, des coûts à consentir. 


Une multiplicité de services en évolution permanente

Évolution des besoins oblige, les groupes internationaux de services bancaires et financiers ont ces dernières années multiplié leurs offres de services à destination d’une clientèle variée. Qu’il s’agisse des particuliers ou des professionnels, tout le monde est concerné. Le secteur de la banque et de l’assurance est ainsi devenu pluridisciplinaire : s’y côtoient les banques de détail, d’investissement, de financement, de gestion d’actifs, d’immobilier, de leasing ou d’assurance. Cette organisation renouvelée aboutit actuellement à une segmentation interne des entreprises bancaires et d’assurance en plusieurs populations. Elle multiplie également les besoins en termes de veille, lesquels peuvent tout autant être partagés entre plusieurs services de l’organisation, que spécifiques.


Une veille de plus en plus diversifiée

Ces éléments ont d’importantes répercussions sur la manière d’appréhender la veille. Les axes de cette dernière sont désormais nombreux, en lien avec les évolutions de l’éco-système. Quatre d’entre eux sont ici à mentionner tout particulièrement. 

La veille règlementaire est le premier axe. Nouveaux textes, évolutions de la loi, jurisprudence à surveiller, et ce dans de multiples secteurs, dans des pays différents… Cette veille constitue un socle incontournable. 

La veille de marché est également centrale. Grâce à elle, les équipes dédiées peuvent suivre l’évolution des besoins et des attentes de leurs clients. C’est le cas par exemple des banques mobiles, et plus largement de toutes les transformations digitales inhérentes à la fluidification sécurisée des transactions et des opérations. 

La veille concurrentielle joue par ailleurs un rôle important. Dans le champ bancaire, elle est devenue d’autant plus impérieuse que le secteur assiste à l’essor sans précédent des banques en ligne comme des néo-banques – lesquelles proposent des offres renouvelées sur les moyens de paiement comme de crédit. 

Enfin, il convient de mentionner ici la veille innovation. Son but est d’identifier les FinTechs qui proposent des nouveautés telles que des plateformes de financement participatif, des systèmes de virement de petites sommes entre particuliers ou encore l’essor de la technologie mobile comme moyen de paiement (du téléphone à la montre connectée !).


Des services de veille de plus en plus externalisés

Morcelées, ces approches s’accompagnent de besoins nouveaux et spécifiques. C’est ainsi qu’afin de mieux répondre aux finalités de l’organisation, de plus en plus de groupes choisissent d’externaliser leur système de veille. Les équipes de direction souhaitent ici décloisonner cette fonction tout en alimentant plus qualitativement et plus fortement leurs équipes internes. Pourquoi ce choix ? L’externalisation de la veille répond en réalité à deux catégories de problématiques.

D’une part, elle s’affranchit du cloisonnement en silos qui prévaut classiquement au sein des organisations bancaires et d’assurance. Une plateforme de veille suffisamment simple et puissante garantit le meilleur niveau d’exhaustivité et de réactivité, et ce pour chacun des secteurs d’activité concernés. Elle permet de placer les différents axes de veille entre les mains d’équipes de consultants professionnels, lesquels vont travailler de manière transverse pour l’entreprise cliente. L’information récupérée provient d’une multitude de sources et traite de très nombreux sujets et métiers. Elle est pré-classée de manière automatique, avant que les équipes de curateurs n’interviennent et ne l’améliorent. Des newsletters sont également générées, poussant des informations ciblées et thématisées à des populations internes triées sur le volet. Les outils peuvent même aller jusqu’à être segmentés en sous-plateformes, chacune étant propre à chaque équipe métier.


Donner le même niveau d’information à tous les collaborateurs

Seconde problématique à laquelle l’externalisation de la veille répond : donner le même niveau d’informations à l’ensemble des collaborateurs. Dans le secteur de la banque et de l’assurance, décideurs et analystes doivent en permanence s’alimenter en informations spécifiques et transverses. Il est ainsi essentiel qu’une plateforme de veille réponde à plusieurs objectifs : permettre à chaque lecteur de consulter des informations qui concernent son corps de métier, faciliter l’accès à des informations horizontalisées (et ainsi permettre aux collaborateurs de communiquer entre eux) et enfin proposer des outils d’analyse à chaque lecteur afin d’identifier les dernières tendances. Réalisés grâce une application mobile et des alertes mails, ces objectifs convergent vers la transformation de données en décisions stratégiques.

Gestion du portefeuille client, digitalisation de la relation avec celui-ci, repérage des tendances du marché – notamment des signaux faibles –, progression des cryptomonnaies… Les organisations bancaires et assurantielles ont récemment vu évoluer leur rapport à la veille. Automatisée grâce à l’Intelligence Artificielle et au Machine Learning, cette veille est également de plus en plus externalisée, le tout dans un cadre sécurisé et respectueux des règles de la confidentialité. Dans quelle mesure assiste-t-on ici à une tendance de fond appelée à essaimer au-delà des secteurs de la banque et de l’assurance ? 

Les paris sont ouverts. 

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Automatiser le processus de veille avec KB Crawl

Et si vous pouviez gagner en temps et en productivité grâce à l’automatisation de votre processus de veille ?

L’entreprise KB Crawl, l’un des leaders parmi les éditeurs de solutions de veille stratégique, présente la version de 7.5 de sa solution KB Suite composée de trois modules dissociant les différentes étapes du worflow de veille : Crawler, Pilot et Platform. Cette solution suit les trois étapes pour un processus de veille automatisé et une productivité optimisée. Avec KB Crawl, l’automatisation du processus de veille intervient à chaque moment du cycle de l’information, à savoir la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion de l’information.

Les technologies de l’automatisation telles que le Machine Learning ou l’Intelligence Artificielle se révèlent très utiles pour le veilleur en optimisant son temps de travail. L’objectif principal de l’automatisation du workflow de la veille est de libérer du temps au veilleur pour qu’il se détache progressivement de ses fonctions à faible valeur ajoutée et qu’il se concentre davantage sur ses missions principales : le traitement et l’analyse de l’information, l’apport d’une plus-value, la création de synthèses ou d’études, l’animation d’une communauté de contributeurs et de lecteurs.


Le module Crawler pour surveiller

Crawler vous permet de surveiller et de collecter tout ce que vous souhaitez, en continu. Le module est dédié aux veilleurs et aux administrateurs et prend en compte toutes les différentes sources jugées pertinentes et accessibles depuis un navigateur web : sites web, newsletter, blogs, forums et groupe de discussion, médias sociaux, bases documentaires… Le module Crawler automatise intégralement la collecte jusqu’à l’étape suivante du processus de veille grâce à la détection des zones de surveillance d’une page web via la fonction d’AutoScrap et la planification des Crawls. 


Le module Pilot pour transformer

Ensuite, Pilot transforme l’information en données à forte valeur ajoutée. L’automatisation sur le traitement de l’information qui provient du Crawler passe par le tri de l’information et la mise en place des tags grâce au Machine Learning. Pilot traite en priorité les informations à forts potentiels qui sont susceptibles d’être diffusées via les livrables. Il classe automatiquement les informations via les requêtes ou le smart tagging, un système de tags intelligent.


Le module Platform pour diffuser

Dans le prolongement de Crawler et de Pilot, le module Platform permet de diffuser la bonne information à chacun, au bon format et au bon moment. Grâce aux fonctionnalités du Pilot telles que la publication automatique des contenus ou la détection des signaux faibles et l’analyse des tendances, KB Crawl automatise intégralement le processus de veille jusqu’à la diffusion et l’analyse de l’information. Toutes les informations publiées par l’équipe de veille sont retranscrites sur la plateforme et mettent à jour les tableaux de bord conçus pour les différentes communautés de lecteurs. La diffusion est aussi normalisée via l’édition automatique de livrables personnalisés, des newsletters par exemple, et le push automatique d’informations sur l’application mobile KB Crawl.

L’intégration de ces 3 étapes du processus de veille est désormais un indispensable pour optimiser la productivité de votre entreprise.  Il faut appréhender cette automatisation comme une aide au veilleur et non comme une machine qui viendrait remplacer le poste de celui-ci, lequel reste bien entendu au cœur du processus de veille. L’humain occupera toujours une place fondamentale pour transformer l’information en réelle valeur ajoutée et promouvoir l’intelligence collective en interne. Grâce à la solution KB Crawl, le veilleur est en capacité de faire des choix qui vont l’aider à ajuster ses objectifs. Il peut notamment choisir un degré d’automatisation de son processus de veille : partielle ou complète.


  • Regardez l’intégralité de notre webinar sur « L’automatisation par l’IA du cycle de la veille grâce à KB Suite » dès maintenant en replay ▶️

Découvrez un aperçu de ce que KB CRAWL offre dans le secteur de la veille avec Eric BERTOLETTI, responsable business développement chez KB CRAWL et avec Martin RENGARD, consultant-formateur en Intelligence Économique chez KB CRAWL.
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L’intelligence artificielle dans la veille : bonne ou mauvaise innovation ?

Ces dernières années, l’Intelligence Artificielle a bouleversé le domaine de la veille. Réelle opportunité ou fausse bonne idée ?

L’innovation est souvent une source d’enthousiasme en entreprise : gain de temps, simplification des process ou qualité améliorée d’un service. Chaque nouveauté apporte son lot de satisfactions au sein des équipes. Malheureusement, elles peuvent aussi compliquer des missions jusqu’alors maîtrisées ou, pire, apporter des dangers ou des imprécisions qui n’existaient pas jusqu’à présent. Qu’en est-il alors de l’arrivée de l’intelligence artificielle dans le domaine de la veille ?


L’IA : une automatisation à toute épreuve

L’Intelligence artificielle, capable de reconnaitre automatiquement un logo ou de trier les sources sur un sujet précis, apporte sans conteste une fluidité dans le traitement des données. Tout est ainsi automatisé et il semble difficile que des informations lui échappent. Nous évitons ainsi les oublis et les erreurs qui peuvent émaner d’une veille réalisée par une équipe de veilleurs purement humains. En outre, l’Intelligence Artificielle ne souffre pas des problèmes d’agenda ou du manque de temps d’une équipe débordée. La veille est la priorité de l’IA et produira des rapports précis quel que soit le contexte de l’entreprise. Mais il faut prendre conscience que les atouts de l’IA en matière de surveillance, de détection et d’analyse ne résident que dans la qualité des algorithmes qui la composent et procèdent surtout d’un usage régulier. L’intelligence artificielle demande donc de la patience avant de voir son efficacité optimisée.


Le veilleur : une souplesse inégalée

À première vue, l’Intelligence artificielle offre donc une solution rapide, efficace et pertinente. Mais son automatisation apporte tout autant d’atouts qu’un réel manque de souplesse. Nulle Intelligence Artificielle n’est encore capable de remplacer l’esprit critique d’un veilleur expérimenté. Ce dernier est capable de faire des choix qui sortent des limites fixées par l’algorithme. Le travail de veille amène régulièrement des situations que nous n’avions pas envisagées jusqu’à présent et demande une souplesse dans la prise de ces décisions. Le cerveau humain reste encore l’ordinateur le plus puissant jamais créé et est capable d’une réflexion complexe. L’erreur est humaine tout comme la capacité d’adaptation.


Tout est question d’usages

L’intelligence artificielle ne représente pas à elle seule une bonne ou une mauvaise innovation pour l’entreprise engagée dans le domaine de la veille. Tout réside donc dans la manière de l’utiliser dans sa stratégie de veille. Comme le dit l’adage, « il ne faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier ». Utiliser l’Intelligence Artificielle pour simplifier les tâches répétitives et être informé le plus tôt possible sans risque d’oubli ou d’erreurs est un choix judicieux. Cependant, avoir un garde-fou grâce à des veilleurs expérimentés complète au mieux le processus de veille.

En conclusion, l’IA permet d’accompagner l’évolution du métier de veilleur. Savoir jongler entre le savoir-faire humain (avec ses prises de décisions complexes) et l’analyse automatisée et pertinente de l’Intelligence Artificielle est aujourd’hui fondamental.  Et cette complémentarité se doit d’être adaptée à la structure et à l’environnement de l’entreprise.

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Human businessman cooperation with robot concept

Les apports de l’Intelligence Artificielle (IA) pour votre veille

L’intelligence artificielle ou “IA” est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Pas un métier n’échappe à son influence directe ou indirecte à court, moyen ou long terme. Et les métiers de l’intelligence économique ne font pas exceptions à la règle. De toutes les questions stratégiques auxquelles la veille fait face, l’IA se démarque tant ses apports ont et auront une incidence sur la manière d’exercer cette expertise. Mais le veilleur doit-il en avoir peur pour autant ? Ces deux formes “d’intelligences” (artificielle et économique) font-elles bon ménage ? Comment la première a un effet sur la seconde à l’heure actuelle ?

 

L’IA impacte chacune des étapes du cycle de veille

Dans un futur plus ou moins proche, il est admis que l’intelligence artificielle, et ses technologies sous-jacentes, apportent une vraie valeur ajoutée à chaque niveau du cycle de la veille. Et plus particulièrement dans les missions journalières du veilleur et de l’analyste.

  1. Collecte
    • Identification de nouvelles sources
      Une exploration intelligente (‘smart crawling’) des sources d’information permet à l’outil d’identifier d’autres sources appropriées qui ne sont jusqu’alors pas suivies. En fonction de l’intérêt du sujet exploré, et du périmètre préalablement défini de sa veille, l’IA aide le veilleur à élargir son spectre de recherche.
    • Vérification de l’information et de sa qualité
      Une autre fonctionnalité consiste à filtrer la pertinence des informations recueillies en fonction de différents critères pondérés. Exemples : l’outil pourra juger de la qualité des données par rapport à la construction du site de la source, de son niveau de référencement, des avis qui y sont laissés, du nombre d’articles publiés, etc.
  2. Traitement
    • Reconnaissance vocale (‘speech-to-text’)
      Transformation, découpage et analyse automatique d’enregistrements audios en formats textes.
    • Reconnaissance visuelle
      Conversion (ou océrisation) de fichiers images en formats textes avec détection d’éléments visuels (logo de marque, produit, personne, etc.).
  3. Analyse
    • Révélation de nouveaux éléments clés
      Un autre apport de l’IA repose sur l’identification active de nouveaux concepts ou nouvelles notions. Un recueil et une contextualisation des informations permet par exemple de détecter facilement les nouvelles entreprises, personnes, technologies, etc. …, pouvant être citées.
    • Synthèse automatisée de contenus
      L’outil génère automatiquement un résumé de l’article en veillant à ne conserver que les idées les plus importantes.
  4. Diffusion
    • Validation de l’information par apprentissage (‘machine learning’)
      L’outil apprend au fur et à mesure de son expérience. Il analyse les données dans le temps et anticipe les comportements en s’adaptant à l’utilisateur.
    • Ciblage amélioré des contenus
      L’étude approfondie des statistiques de consultations permet à l’IA  de favoriser la diffusion des contenus les plus pertinents pour chaque lecteur.
  5. Action
    • Mise en évidence de signaux faibles
      L’outil intelligent croise divers éléments concordants pour déceler les futurs facteurs qui influenceront l’activité de l’entreprise.
    • Analyse prédictive
      L’IA, via une analyse prospective, permet aux décideurs d’identifier plus facilement les futures tendances de marché (ex : consommation, innovations, évolutions réglementaires, etc.).

 

Quel avenir pour l’Homme face aux contributions de l’IA ?

C’est certainement LA question qui revient le plus lorsque l’intelligence artificielle est évoquée. Et ce, quel que soit le domaine ou le métier abordé. Cette problématique n’est en soi pas nouvelle. Depuis l’amélioration des procédés techniques et l’apparition des premières machines, l’Homme a toujours craint pour son avenir. Une peur de ne plus se savoir utile sans doute ?

Alors qu’en est-il vraiment pour la veille ?
Tout d’abord, précisions que l’IA n’en est encore qu’à ses prémices en matière d’intelligence économique. Aujourd’hui, on parle davantage de Machine Learning ou de Deep Learning, qui ne sont finalement qu’une des formes de ce que pourrait être l’IA. La véritable intelligence artificielle, c’est-à-dire celle qui est parfaitement autonome et qui constitue une entité à part entière, n’existe pour le moment pas encore.
Enfin, il ne s’agit pas de remplacer le veilleur. Le fruit de son expertise, son esprit critique, et l’intelligence humaine au sens large continue d’apporter de la valeur à chaque stade du processus de veille. En revanche, l’IA vient en appui de son travail quotidien. Elle lui simplifie ses tâches journalières afin qu’il reste au cœur des actions de veille, et lui garantisse une meilleure visibilité dans ses prises de décisions. Face aux contributions de l’IA, “l’Homme augmenté” a donc encore un bel avenir devant lui.

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L’automatisation de la veille, un gain de temps qui ne doit pas remplacer l’humain

Intelligence artificielle, machine learning, deep learning ou simple automatisation… inviter l’ordinateur dans sa veille est une volonté de plus en plus répandue. L’automatisation de la veille peut permettre de gagner du temps, mais cela ne doit pas restreindre le rôle de l’humain qui reste essentiel dans l’action de veille. 

Filtres de pertinence : l’alliance d’automatisation et de qualification

Sur chacune des sources identifiées, tous les documents sont mis sous surveillance, car potentiellement intéressants. C’est le rôle des filtres de pertinence de distinguer documents appropriés ou bruit sans intérêt.
Le premier de ces filtres de pertinence est automatique. Il en existe un certain nombre (détecter les modifications dans un document, alerter de l’apparition d’une nouvelle page, etc.), le plus utilisé étant les mots-clés. Seuls les documents dans lesquels les termes identifiés apparaissent sont transmis aux veilleurs. Les mots-clés doivent donc être suffisamment fins pour ne pas laisser passer de bruit. Affiner les mots-clés est ainsi un enjeu à part entière.

Le second filtre de pertinence est humain. Tous les documents ayant passés le premier filtre doivent être triés par les veilleurs. Ils qualifieront l’information, la publieront et la diffuseront éventuellement à l’aide d’une newsletter.

Parvenir à identifier la requête de mots-clés « parfaite », celle qui élimine le bruit sans ignorer de documents pertinents, est un objectif difficilement atteignable, voire une utopie. Le rôle de l’humain est incontournable pour trier les informations de veille. Mais le rôle du veilleur va au de-là du simple tri de l’information. Il est donc nécessaire de replacer l’humain comme l’axe central du cycle de veille.

Replacer l’humain dans la boucle de l’automatisation de l’analyse

La plus-value des humains est dans l’analyse et le collaboratif

Beaucoup d’outils permettent d’automatiser l’analyse des informations de veille. L’analyse est effectivement la plus-value de la veille. Certains de ces outils sont automatiques et aident le veilleur à analyser les informations. C’est notamment le cas des ontologies : il est possible de repérer automatiquement les personnes, organisations et lieux d’intérêt dans un texte. Ou encore de la DataVisualisation, qui place les informations dans des graphiques de répartition, temporels, relationnels…

Ces outils d’analyse ont vocation à être examinés par les lecteurs ou les veilleurs des informations de veille afin d’en tirer des conclusions qu’un ordinateur ne peut pas déterminer.
En plus de ces outils automatiques, l’humain peut contribuer en ajoutant ses propres analyses, en proposant les résumés ou conclusions d’experts-métier par exemple, ou en ajoutant les commentaires de lecteurs. Le collaboratif est un excellent moyen de créer débats et analyses. 

Multiplier les sources d’informations

Mettre des sources sous surveillance est le principe de la veille. Cela permet d’automatiser la veille afin de capturer facilement les documents pertinents. Il ne faut cependant pas s’enfermer dans les sources connues.
La veille, comme internet, est évolutive. Une veille exploratoire permet d’identifier de nouvelles sources d’informations. Un clic suffit au veilleur pour ajouter l’un des nouveaux sites ainsi identifiés à ses sources en surveillance automatique.
L’apport de l’humain est également dans la collaboration. Inciter les lecteurs de la veille à envoyer leurs trouvailles aux veilleurs est un excellent moyen de recueillir de l’information grise. Cela permet également d’identifier des veilleurs potentiels, avec tous les bénéfices que cela apporte.

Automatisation de la veille, oui mais…

L’automatisation de la veille facilite le travail du veilleur

L’automatisation permet un gain de temps. Elle facilite le travail du veilleur, en filtrant les articles, en proposant des outils d’analyse, en classant les informations… Mais elle ne peut pas remplacer l’expertise humaine, que l’intelligence artificielle est loin d’approcher.
Replacer l’humain dans le cycle de la veille est un gage de qualité, grâce à :

  • Un meilleur enrichissement d’informations de qualité,
  • Une analyse plus précise,
  • Un travail plus collaboratif.

Le cycle de la veille, de la définition des objectifs et des enjeux, jusqu’à la prise de décisions stratégiques, ne peut être envisagé sans l’humain au centre du cycle.

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