Team of secret agents

L’amalgame entre veille et espionnage

Objet de diverses interprétations, la veille est encore un domaine assez méconnu du grand public. Parmi les quiproquos récurrents subsiste celui de l’amalgame entre la veille et l’espionnage. Alors, réalité ou fantasme ? Pourquoi ces deux notions se confondent-elles ? Comment clairement distinguer la veille et l’espionnage ? Quelles sont, dans les grandes masses, les tactiques utilisées pour soutirer de l’information ?

 

Dangereusement vôtre : pourquoi une telle confusion ?

Une des causes les plus plausibles pourrait être la cinématographie hollywoodienne. Elle a largement contribué à la diffusion de films liées aux thématiques de surveillance ou d’espionnage industriel. Des affaires comme celle des Swissleaks et des longs-métrages comme Snowden continuent de défrayer régulièrement la chronique. De manière plus fictive, des films ou des séries comme James Bond ou La Casa de Papel sont rentrés dans la culture populaire. Et la recette est souvent toujours la même : surveiller ou hacker de manière illégale semble aussi facile que d’actionner un interrupteur pour allumer une lumière.

Que nous dit la loi sur ce genre de pratiques ?
Le terme espionnage, qu’il soit industriel, commercial ou économique, n’est pas spécifiquement mentionné dans les textes de droit français. Les actions en justice reposent principalement sur la violation :

  • Du code pénal (vol de documents, violation du secret professionnel, violation de clauses de confidentialité),
  • Des éléments du droit civil (dommages et intérêts pour un préjudice subi),
  • Du code de la propriété intellectuelle (violation de brevet).

Le cadre juridique n’étant pas clair, les entreprises sont régulièrement victimes d’espionnage et très peu intentent une action en justice. D’abord par risque pour leur réputation, mais surtout parce que les chances de remporter leur procès sont souvent minces.

 

Au shaker ou à la cuillère ? Quelles différences entre la veille et l’espionnage ?

La veille et l’espionnage sont deux techniques utilisées pour collecter des informations. Toutefois, la veille acquiert ses informations par des moyens légaux, alors que l’espionnage est revêtu d’un manteau d’illégalité. La veille est le processus mis en place pour surveiller son environnement juridiquetechnologique et/ou concurrentiel. Elle permet de récolter les informations utiles pour l’activité propre de l’entreprise. L’espionnage commercial, économique et industriel, quant à lui, consiste à recueillir clandestinement des renseignements sur des personnes physiques ou morales, afin d’en tirer un avantage quelconque.

Les informations récoltées par les deux activités divergent également. La veille s’attache à collecter de l’information blanche, et, idéalement, de l’information grise. En d’autres termes, elle cherche respectivement à obtenir des données publiques et/ou à accès relativement restreint. L’espionnage, de son côté, se concentre sur l’information dite fermée, ou non-accessible. Sa collecte renvoie à des pratiques complètement illégales.

 

L’espion qui m’épiait

La protection de l’Information reste de nos jours une des préoccupations principales des organisations. Ne reculant devant rien, les “espions des temps modernes” n’hésitent plus à employer des techniques douteuses afin d’acquérir des renseignements stratégiques ou confidentiels. Leurs procédés visent aussi bien à exploiter des renseignements techniques que d’origines humaines. De manière non exhaustive, voici un échantillon des techniques utilisées par les espions :

  • écoutes téléphoniques ou applicatifs (ex: skype),
  • logiciels de type spyware ou virus, 
  • vol de données ou piratages informatiques,
  • intrusions physiques dans des locaux,
  • photographies à l’insu des personnes, 
  • recrutement d’anciens employés de concurrents, 
  • intimidations, ou fouilles au corps,
  • jouer les clients-mystères,
  • etc.
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Pourquoi la veille stratégique peine t-elle (encore) à se généraliser au sein des entreprises ?

 

Mettre en place un projet de veille stratégique au sein de toute entreprise n’est pas un automatisme. Pourtant, cette activité est désormais reconnue pour son utilité et son rôle important dans la réussite de l’organisation. Elle nécessite de vraies compétences et s’inscrit pleinement dans les évolutions sociétales actuelles. Mais alors pourquoi la veille a t-elle autant de difficultés à se démocratiser ? Qu’est-ce qui fait qu’elle n’a pas tout à fait une place à part entière parmi les autres services de l’entreprise ? Comment peut-on arriver à démontrer la nécessité de la veille ? Et, si on y arrive, comment éviter de faire retomber l’émulation suscitée ?

 

Pourquoi de tels freins à la propagation de la veille ?

Tout d’abord parce que l’Intelligence économique, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est une notion novatrice. La veille stratégique s’est particulièrement développée avec l’arrivée d’Internet et des réseaux informatiques. Par conséquent, elle ne prend réellement toute son ampleur qu’au début des années 2000 (contrairement à d’autres départements qui ont parfois des décennies d’existence). La veille permet alors une gestion facilitée des multiples sources d’informations apparues. Elle contribue également au travail d’automatisation des processus et de diffusion des contenus pertinents au sein de l’organisation.

Deuxièmement, parce que la veille implique un investissement collectif. Elle demande un partage unanime de l’information stratégique dans l’entreprise. L’intelligence économique suppose une participation active de l’ensemble des acteurs. Aussi bien les personnes présentes sur le terrain, souvent source d’information grise ; que les décideurs, qui doivent pouvoir bénéficier des bonnes données pour piloter l’activité. La veille nourrit donc un besoin certain d’alignement et de transparence entre la direction et ses collaborateurs. En cela, cette exigence constitue généralement un frein important à son déploiement.

Enfin, l’une des dernière raison pourrait davantage être liée aux enjeux même de la veille. En théorie, tout le monde s’accorde à reconnaître les vertus d’un processus de veille bien établi : obtenir plus rapidement de l’information, rester compétitif, déceler les signaux faibles de son marché, etc. En pratique, la discipline jouit d’une méconnaissance relative à son fonctionnement et à sa finalité. Une certaine opacité règne sur son intégration au sein de l’organisation, et sur son imbrication dans les missions de chacun. L’équilibre de cette orchestration peut faire peur et repousser la mise en place d’un projet de veille. Cet équilibre peut également être difficile à trouver à terme, amenuisant ainsi les bénéfices d’une veille déjà instaurée.

 

Comment convaincre de la nécessité de la veille ?

Au regard des résistances à la propagation de la veille en entreprise, comment prouver son utilité ? Une seule action est en mesure de répondre à cette question : CO-MMU-NI-QUER !

En effet, il apparaît assez clairement que sensibiliser les collaborateurs et futurs utilisateurs à la démarche de veille, ainsi qu’à ses méthodes et ses outils, s’avère être nécessaire. Mettre la lumière sur ses avantages et les gains escomptés fait fréquemment la différence auprès des indécis.

En fonction des problématiques et de la taille de l’entreprise, différents moyens de promotion de l’approche ont déjà fait leur preuve :

  • Communication directe : note interne, courriel, newsletter, notification via l’Intranet, briefing, conférence, etc.
  • Accompagnement du processus de veille : réunion de lancement, formation des équipes, webinar, vidéo didactique, fiche pratique, événement dédié, etc.
  • Confirmation des bénéfices : démonstrations appliquées, mise en avant de chiffres clés, témoignages et cas clients, interview caution, etc.

Comment faire perdurer l’intérêt pour la veille ?

Convaincre de la nécessité d’instaurer un projet de veille en entreprise n’est pas chose aisée. Qui se sentirait confiant de devoir justifier des dépenses budgétaires dont les résultats ne sont pas directement appréciables ? Mais la grande difficulté ne réside pas exclusivement là. Au delà du fait de débloquer une enveloppe pour sa veille et de communiquer sur son avènement, il faut la penser à long terme. Et notamment sur comment faire pour éviter de faire retomber l’engouement autour d’elle.

Deux types d’actions peuvent alors être envisagées :

  • Sensibiliser en continue :
    Poursuivre la promotion de la démarche de veille de manière pérenne s’avère souvent utile. Particulièrement pour limiter les risques de lassitude ou de routine liés à l’utilisation de l’outil. Les agissement possibles : mettre en avant les nouvelles fonctionnalités de la plateforme, mettre en évidence les nouveaux contributeurs ou utilisateurs, planifier des modules de perfectionnement à l’outil, organiser des réunions thématiques, etc.

 

  • Effectuer un suivi actif :
    Il est parfois difficile de savoir si le fruit du processus de veille a bien été utilisé par les décideurs de l’entreprise. De fait, partager les réussites en rapport avec la veille permet de prouver de son importance. Cela met aussi en confiance les managers ou collaborateurs qui y ont contribué. Par exemple, on peut imaginer d’illustrer ces réalisations au travers des reporting qui ont aidé à prendre les décisions appropriées. Il peut également être pertinent de mesurer les indicateurs de performance liés à la veille et de les mettre en lumière lors de réunions périodiques.
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L’automatisation de la veille, un gain de temps qui ne doit pas remplacer l’humain

Intelligence artificielle, machine learning, deep learning ou simple automatisation… inviter l’ordinateur dans sa veille est une volonté de plus en plus répandue. L’automatisation de la veille peut permettre de gagner du temps, mais cela ne doit pas restreindre le rôle de l’humain qui reste essentiel dans l’action de veille. 

Filtres de pertinence : l’alliance d’automatisation et de qualification

Sur chacune des sources identifiées, tous les documents sont mis sous surveillance, car potentiellement intéressants. C’est le rôle des filtres de pertinence de distinguer documents appropriés ou bruit sans intérêt.
Le premier de ces filtres de pertinence est automatique. Il en existe un certain nombre (détecter les modifications dans un document, alerter de l’apparition d’une nouvelle page, etc.), le plus utilisé étant les mots-clés. Seuls les documents dans lesquels les termes identifiés apparaissent sont transmis aux veilleurs. Les mots-clés doivent donc être suffisamment fins pour ne pas laisser passer de bruit. Affiner les mots-clés est ainsi un enjeu à part entière.

Le second filtre de pertinence est humain. Tous les documents ayant passés le premier filtre doivent être triés par les veilleurs. Ils qualifieront l’information, la publieront et la diffuseront éventuellement à l’aide d’une newsletter.

Parvenir à identifier la requête de mots-clés « parfaite », celle qui élimine le bruit sans ignorer de documents pertinents, est un objectif difficilement atteignable, voire une utopie. Le rôle de l’humain est incontournable pour trier les informations de veille. Mais le rôle du veilleur va au de-là du simple tri de l’information. Il est donc nécessaire de replacer l’humain comme l’axe central du cycle de veille.

Replacer l’humain dans la boucle de l’automatisation de l’analyse

La plus-value des humains est dans l’analyse et le collaboratif

Beaucoup d’outils permettent d’automatiser l’analyse des informations de veille. L’analyse est effectivement la plus-value de la veille. Certains de ces outils sont automatiques et aident le veilleur à analyser les informations. C’est notamment le cas des ontologies : il est possible de repérer automatiquement les personnes, organisations et lieux d’intérêt dans un texte. Ou encore de la DataVisualisation, qui place les informations dans des graphiques de répartition, temporels, relationnels…

Ces outils d’analyse ont vocation à être examinés par les lecteurs ou les veilleurs des informations de veille afin d’en tirer des conclusions qu’un ordinateur ne peut pas déterminer.
En plus de ces outils automatiques, l’humain peut contribuer en ajoutant ses propres analyses, en proposant les résumés ou conclusions d’experts-métier par exemple, ou en ajoutant les commentaires de lecteurs. Le collaboratif est un excellent moyen de créer débats et analyses. 

Multiplier les sources d’informations

Mettre des sources sous surveillance est le principe de la veille. Cela permet d’automatiser la veille afin de capturer facilement les documents pertinents. Il ne faut cependant pas s’enfermer dans les sources connues.
La veille, comme internet, est évolutive. Une veille exploratoire permet d’identifier de nouvelles sources d’informations. Un clic suffit au veilleur pour ajouter l’un des nouveaux sites ainsi identifiés à ses sources en surveillance automatique.
L’apport de l’humain est également dans la collaboration. Inciter les lecteurs de la veille à envoyer leurs trouvailles aux veilleurs est un excellent moyen de recueillir de l’information grise. Cela permet également d’identifier des veilleurs potentiels, avec tous les bénéfices que cela apporte.

Automatisation de la veille, oui mais…

L’automatisation de la veille facilite le travail du veilleur

L’automatisation permet un gain de temps. Elle facilite le travail du veilleur, en filtrant les articles, en proposant des outils d’analyse, en classant les informations… Mais elle ne peut pas remplacer l’expertise humaine, que l’intelligence artificielle est loin d’approcher.
Replacer l’humain dans le cycle de la veille est un gage de qualité, grâce à :

  • Un meilleur enrichissement d’informations de qualité,
  • Une analyse plus précise,
  • Un travail plus collaboratif.

Le cycle de la veille, de la définition des objectifs et des enjeux, jusqu’à la prise de décisions stratégiques, ne peut être envisagé sans l’humain au centre du cycle.

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Veille stratégique : comment traiter les informations issues des sources humaines ?

Les sources humaines, une source d’information pour sa veille stratégique

La veille stratégique est le processus mis en place pour surveiller l’environnement marché d’une entreprise. Elle permet de récolter les informations utiles pour sa propre activité. Ces informations peuvent être issues de diverses sources : sites web, réseaux sociauxbases de données, mais également des sources humaines, c’est-à-dire provenant de personnes physiques. Ce terme est issu du « renseignement », dont les méthodes d’acquisition d’information sont différentes : la subtilité peut résider dans la notion de la légalité de la collecte.

Identification des informations issues de sources humaines

L’information est une « donnée acquise d’une source ». On peut en distinguer plusieurs types, telles que :

  • Information blanche : elle provient de sources ouvertes, elle est publique ou réservée (internet, presse, publications, plaquettes d’entreprises, et dans le cas de sources humaines, entretiens avec des experts/clients/fournisseurs/partenaires). On peut l’acquérir et la détenir légalement.
  • Information grise : elle provient de sources ayant un accès restreint (intranets, bases de données…). Il s’agit d’une “information licitement accessible, mais caractérisée par des difficultés dans la connaissance de son existence ou de son accès”. Pour l’obtenir, il faut être habilité.
  • Information noire : elle est dite fermée. C’est une “information à diffusion restreinte dont l’accès est strictement protégé”. Posséder ou diffuser celle-ci sans y être autorisé est illégal.
    On distingue également l’information formelle et l’information informelle :
    • Information formelle : c’est l’information qui est collectée et enregistrée sous forme de texte, de son ou d’image et sur différents supports (ex. textes de lois, brevets, publications, documents d’une entreprise, etc.)
    • Information informelle : on recueille ce type d’informations lors de salons, en collectant des échantillons, des prospectus, des emballages ou encore pour le cas de veille stratégique avec les sources humaines à la suite d’une rencontre avec des commerciaux, clients, fournisseurs, experts, etc
  • Les sources humaines, par définition informelles, doivent donc permettre d’obtenir des informations blanches ou grises à haute valeur ajoutée. Elles peuvent être internes ou provenir de l’extérieur, mais sont acquises et utilisées ouvertement et en toute légalité afin d’être exploitées dans le cadre d’une activité d’intelligence économique.

Utilisation des sources humaines dans votre veille stratégique

Les sources humaines sont porteuses d’un nombre important d’informations potentiellement utiles, mais également d’incertitudes. Il convient de bien les utiliser pour obtenir une complémentarité aux sources dites « techniques » (en opposition aux sources humaines bases de données, articles de presse…). Le recoupement des informations issues de ces sources permettra de les qualifier et de les analyser.
La première étape est celle de la création de son réseau de contacts (tel que des cercles économiques, les réseaux commerciaux…), passant par l’identification de la source : reste à savoir qui peut apporter une connaissance utile à la veille stratégique ?
La source doit être à la fois pertinente, fiable, mais également objective. Si elle ne l’est pas, il faudra prendre en compte la subjectivité de la personne pour le traitement de son renseignement. Cela vaudra qu’elle travaille dans l’entreprise ou soit une personne externe.
Il faut ensuite pouvoir qualifier la source et ses renseignements : ce contrôle qualité est essentiel afin d’établir un rapport de confiance vis-à-vis du contenu des informations. L’évaluation peut notamment se faire grâce à un recoupement. Si on retrouve la même information via une autre source (humaine ou non), on peut estimer plus facilement que cette source est fiable.
Comme pour une source technique, il faudra passer par les étapes classiques :

  • Collecte de l’information (points réguliers ou spontanés avec la personne afin d’échanger, ou fiche à remplir) ;
  • Analyse du renseignement et de la diffusion (tout en gardant l’anonymat de ses sources).

Il est également important de pouvoir échanger régulièrement avec la personne, pour lui assurer de son utilité : c’est ainsi qu’on la fidélise, grâce à ces échanges. Il est possible de les faciliter avec l’installation d’une boite email via la solution de veille KB Platform.

Les sources humaines en quelques mots

Les sources humaines apportent une forte valeur ajoutée dans la veille stratégique. Il convient de toujours varier ses sources pour ne pas dépendre uniquement d’un seul témoignage, de pouvoir les comparer et de mieux les qualifier. L’utilisation des sources humaines répond à un processus identique au schéma traditionnel d’une source technique.

 

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Outils de veille, comment fidéliser les utilisateurs et les faire revenir sur votre plateforme de veille ?

Outils de veille et utilisateurs : quelles sont les bonnes pratiques pour les inciter à consulter les informations de la veille et fidéliser leur connexion à votre plateforme de veille.

Publier des informations issues de la veille sur une plateforme de veille dédiée est une première étape, qui ne se suffit pas toujours à elle-même. Les utilisateurs des outils de veille, via la plateforme doivent être incités à s’y connecter, afin qu’il en mesure l’exact potentiel et la qualité des informations qui y sont publiées régulièrement.

Plusieurs méthodes permettent d’attirer les utilisateurs de plateforme de veille et de les fidéliser, pour qu’ils bénéficient des articles de la veille et contribuent à leur tour à les enrichir via outils de veille adaptés.

La méthode traditionnelle est bien évidemment « le pull », grâce à la diffusion de newsletters facilitée par les outils de veille. Cette méthode ancienne fait toujours ses preuves, puisque l’envoi d’une newsletter résulte toujours en un pic d’activités. Ces envois réguliers risquent de cantonner la veille à un email que les utilisateurs attendent dans leur boite de réception. Pour ne pas réduire votre action source de réactions à la newsletter, il est essentiel d’élargir votre action avec d’autres méthodes de fidélisation des utilisateurs.  

Outils de veille et utilisateurs : adaptez-les aux besoins pour fidéliser davantage

Administrer une plateforme de veille sans prendre en compte les besoins et les souhaits de ses utilisateurs est un risque avéré de déception. Comme tout produit, la plateforme de veille doit répondre aux besoins de ses consommateurs. Plusieurs pratiques permettent d’analyser l’utilisation de la plateforme de veille afin de s’adapter aux usages des utilisateurs.

Un suivi statistique est une première étape dans l’étude des habitudes des lecteurs. Il permet de repérer les thèmes les plus suivis et de classer les centres d’intérêts. Les outils de veille aident à s’adapter à ce suivi. Par exemple, ils permettent l’ajout de widgets pour mettre en avant les articles, les tags les plus consultés ou les articles les plus likés.

Les administrateurs de la plateforme de veille peuvent également suivre des statistiques sur le backoffice. Elles indiquent le volume et niveau de consultation par tag ou les résultats après diffusion des newsletters. L’opportunité de mesurer concrètement le nombre d’ouvreurs et les articles ayant été lus.

Savoir quels sont les sujets qui intéressent le plus les utilisateurs vont aider le veilleur à focaliser la veille sur ces sujets ou au contraire à mieux communiquer sur les sujets moins consultés pour les mettre en avant.

L’outil de veille, un allié de choix pour faire participer les utilisateurs

S’adapter aux besoins des utilisateurs est un pas en avant, mais leur permettre de participer à la veille les implique véritablement. Chaque lecteur s’inscrit dans une dynamique collaborative. Autre option pour les administrateurs : donner aux utilisateurs la possibilité de commenter les articles, dans des thématiques choisies selon une stratégie ciblée.

Ajouter une dynamique collaborative

Pour aller plus loin, les administrateurs peuvent mettre à disposition des utilisateurs une adresse réceptrice d’email dans la plateforme. Les utilisateurs peuvent alors partager leurs informations de veille. C’est un excellent moyen d’obtenir de l’information grise.

Il est possible de donner aux lecteurs la possibilité d’écrire des articles. Ils deviennent alors des contributeurs à part entière. La gestion des profils laisse les administrateurs attribuer les droits de manière très fine. Chacun des lecteurs (ou uniquement quelques utilisateurs identifiés) peuvent ainsi proposer des articles aux veilleurs, publiables après validation.

Effacer les barrières pour s’adapter toujours plus et fidéliser en continu

L’adaptation aux utilisateurs passe également par la prise en compte de leurs contraintes. Pour ceux qui travaillant dans un bureau, il est facile de se connecter à une plateforme pour y lire les informations de la veille. Les personnes itinérantes peuvent être facilement confrontées à des problèmes d’accès liés à une connexion défaillante. L’utilisation de l’application mobile KBP Mobile pallie cette contrainte. L’application permettra à tous de consulter les articles directement sur leur mobile pour s’abonner à des thématiques et recevoir des notifications. L’application permet de lire leurs articles favoris ou dernières notifications, hors connexion.

Eliminer le blocage du mot de passe

Autre blocage à anticiper : se souvenir de son mot de passe !

La plateforme de veille étant un site protégé, elle nécessite un login et un mot de passe pour s’y connecter. Cette barrière de la connexion peut aisément être supprimée, en utilisant la technologie du SSO ou « sigle sign on ». Cette technologie permet de lier les comptes de la plateforme à ceux de l’entreprise (comme par exemple les comptes windows ou ceux d’un intranet).  Cela signifie que lorsqu’un utilisateur ouvre sa session windows sur son ordinateur, il est automatiquement connecté à la plateforme de veille.
En éliminant cette barrière, la consultation de la plateforme est facilitée.

Plateforme de veille : préparer le terrain pour monter en puissance

Effectuer un bon lancement de sa plateforme est essentiel pour capter l’attention des lecteurs dès l’ouverture. Une méthode peut être mise en place : le principe de montée en puissance.

Préparer le lancement de sa plateforme

Le principe : les administrateurs proposent aux utilisateurs une plateforme simple, avec peu de fonctionnalités. Au fil des semaines, ils dévoilent des nouveautés ; possibilité de commenter les articles, se créer des alertes sur des thématiques, utiliser des modules comme la datavisualisation…
Cette méthode a deux bénéfices : elle permet aux utilisateurs de s’habituer petit à petit aux différentes fonctionnalités.  La prise en main est ainsi facilitée. Le second avantage est de maintenir l’attention des utilisateurs durant plusieurs semaines, grâce à du teasing et des nouveautés régulières.

Une fois la plateforme de veille paramétrée avec toutes ses fonctionnalités, les administrateurs auront encore des nouveautés à présenter à leur utilisateurs, grâce aux mises à jour régulières des outils par KB Crawl.

Enfin, l’adage a beau être de ne pas juger sur l’apparence, c’est cependant un élément important. Le dynamisme de l’apparence de la plateforme, et notamment l’utilisation de couleurs et d’images, permettent de proposer aux lecteurs une expérience agréable. Le look & feel et l’ergonomie de la plateforme sont essentiels afin que ces derniers trouvent l’environnement plaisant et facile d’utilisation, autant de bonnes raisons de s’y connecter souvent.

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Veiller le deepweb, nouvel objectif stratégique des organisations ?

Veiller le deepweb : explosion du big data oblige, institutions et entreprises prennent peu à peu conscience de la mine d’informations précieuses que recèle le deepweb, ou web profond.

Veiller le deepweb élargit le potentiel d’accès à l’information. Un résultat situé entre 80 et 96% sur l’ensemble des données en circulation sur Internet.

Aussi appelé web invisible, le deepweb se compose de toutes les données non indexées en circulation sur Internet. C’est-à-dire toutes celles qui ne remontent pas ‘’à la surface’’, par une requête simple sur les moteurs de recherche généralistes type Google. Cela comprend tous les contenus des réseaux sociaux, des webmails, des sites payants. De façon générale, veiller le deepweb vise à accéder à des contenus nécessitant une authentification de l’utilisateur, c’est-à-dire une identification par login et mot de passe.

KB Crawl se positionne sur ce secteur depuis plus de dix ans, intégrant à sa solution une fonction capable de veiller le deepweb, explique Bruno Etienne. Nous pouvons crawler des moteurs de recherche spécifiques, y compris internes à des sites, y compris complexes et multicritères. C’est un service très spécifique, qui va au-delà des solutions de veille basiques. Il permet une surveillance sur mesure, que l’utilisateur configure selon ses besoins particuliers.

 

Les clients demandeurs de veiller le deepweb sont ceux qui ont besoin d’identifier des signaux faibles. Pour anticiper d’éventuelles fraudes ou menaces, ou plus simplement pour surveiller des tendances. Pour des organisations qui font de la veille innovation, crawler le deepweb permet ; de surveiller les sites de concurrents, les bases documentaires brevets, les bases de données universitaires, les sites de crowdfunding liés à la recherche. La veille tarifaire aussi utilise les informations dites « grises » du deepweb (cf article « Comment accéder à l’information grise pour obtenir une veille stratégique complète »), pour observer l’évolution des prix des produits, par exemple, sur chacun des moteurs de recherche de sites concurrents. Dans un autre registre – celui des services étatiques liés à la sécurité, la criminalité, les fraudes, etc. Il peut s’agir de scruter des forums et des groupes de discussion, des réseaux sociaux, pour y surveiller des activités illicites, potentiellement dangereuses ou menaçantes. La veille des médias sociaux s’avère aussi de plus en plus stratégique pour des organisations qui doivent gérer leur e-réputation.

Ainsi veiller le deepweb constitue-t-il un nouveau continent d’exploration pour les veilleurs. A ne pas confondre – comme c’est pourtant souvent le cas, y compris dans la presse spécialisée, avec le darkweb (ou darknet). Ce dernier est un Internet parallèle. Il fonctionne sur le principe d’anonymisation de la zone d’origine des échanges, et constitue le lieu privilégié de la cybercriminalité et des trafics en tous genres. On y accède par le biais de réseaux informatiques mondiaux décentralisés. Le plus célèbre étant Tor (acronyme de « The Onion Router »). « Pour l’heure il est techniquement impossible de veiller le darkweb de façon automatisée, affirme Bruno Etienne. Car pour infiltrer les réseaux du darkweb, hyper-contrôlés, il faut forcément appliquer une démarche humaine. Les hackers qui y sévissent veillent à la sûreté des échanges. Et ils ont toujours un coup d’avance ! ».

Si veiller le darkweb reste utopique en 2018, l’accès aux milliards de pages du deepweb est devenu une possibilité sur laquelle les organisations à fort enjeu économique ou stratégique ne peuvent plus faire l’impasse.

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Comment accéder à l’information grise pour obtenir une veille stratégique complète ?

Faire une veille superficielle et se contenter de l’information blanche n’est aujourd’hui plus démarquant. Accéder à l’information grise devient un enjeu critique. Comment atteindre ces données difficiles d’accès ?

Information blanche : un accès facilité

Pour que la veille soit efficace et soit un outil pertinent, il faut qu’elle soit constituée d’informations de qualité. L’accès y est souvent restreint on la nomme alors information blanche, c’est-à-dire celle facile à consulter car libre d’accès. 

Information blanche : un impact moindre sur la prise de décision
l’information blanche est facile à consulter car libre d’accès

Néanmoins, si ces informations sont facilement consultables, cela signifie tout le monde peut les consulter, que ces informations sont connues de beaucoup de monde. L’information blanche est de l’information accessible donc l’accès n’est pas restreint. Elle peut être recueillie dans la presse, sur internet, dans les banques de données, etc.
Ces informations peuvent avoir un impact moindre sur la prise de décision. Le décideur sait que sa décision n’aura pas l’avantage d’être anticipative ou exclusive par rapport aux mouvements du marché.

Information grise, plus difficile à consulter mais légale

Il est essentiel de parvenir à obtenir des informations de qualité et d’avoir accès à un autre type d’information, dites information grise, légalement accessible mais difficile d’accès. C’est une information inconnue du public, mais qui n’a pas été recueillie de manière illégale. Laissons de côté l’information noire, protégée par des contrats ou des textes juridiques.
Plus difficile d’accès, l’information grise est plus rare, mais essentielle pour se démarquer.  

Information grise : il faut la chercher pour la trouver
Typologie de l’information : l’information grise est démarquante

Comment accéder à l’information grise ?

1 – Accès par le Web invisible

Surveiller le web invisible devient une nécessité pour qui veut obtenir de l’information démarquante. Pour cela, il est essentiel d’avoir accès au contenu non indexé par les moteurs de recherche. Les enregistreurs de macro sont un moyen efficace de mettre sous surveillance des pages protégées et accessibles uniquement par identification, ou encore de visiter des pages générées par des formulaires dynamiques. Ces pages, non référencés par les moteurs de type Google, contiennent de l’information grise.

2 – Formalisation de la remontée d’information grise

L’entreprise peut ne pas se contenter de chercher ses informations de veille sur internet, où la plupart des informations sont blanches. L’un des moyens d’obtenir de l’information grise est grâce à la collaboration. Les lecteurs de la veille doivent devenir veilleurs à leur tour, en partageant les informations auxquels ils sont accès. Les informations peuvent provenir de personnes qui ne sont pas veilleurs. La force de vente est notamment une source d’information grise, grâce au contact avec les fournisseurs et clients externes, qui apportent des informations orales qui ne sont pas accessibles par internet.
Formaliser la remontée d’informations et systématiser le partage de ces informations est essentiel et peut être facilement mis en place, en créant des canaux de communication directe entre les collaborateurs de la société et le département de veille :

  • L’activation d’une adresse email récipiendaire d’informations dans la plateforme de veille permet de regrouper toutes les informations et de les transformer aisément en articles, en un clic.
  • Il est également possible de donner le droit à tous ou certains de ses utilisateurs de créer des articles, qui seront automatiquement publiés ou devront être validés par un veilleur.
l’aspect coopératif de la veille peut être entériné grâce à un espace collaboratif
Information grise et coopération des collaborateurs commerciaux

Si la veille est gérée par le département de veille, nombreux sont ceux qui pensent qu’il ne doit pas être l’unique acteur de la veille. Pour aller plus loin que de simples canaux de communication, l’aspect coopératif de la veille peut être entériné grâce à un espace collaboratif. L’utilisateur de la plateforme de veille passe alors du statut de lecteur à celui d’acteur. Il peut suggérer du contenu, publier des articles et participer à des groupes de discussion. De cet effort collaboratif et de cette rencontre des esprits peuvent émerger de l’information grise plus conséquente que l’équipe de veille n’aurait pu regrouper d’elle-même.

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