Introduction de l’IA générative dans la veille : ce sont les veilleurs qui en parlent le mieux !

Comment utilisez-vous les outils de veille augmentés par l’IA générative ? Cette question a été récemment posée à une vingtaine de professionnels de la veille. Les enseignements, au-delà des mythes et représentations, se révèlent très instructifs.

Nous pénétrons petit à petit dans une nouvelle ère de notre rapport à l’intelligence artificielle générative. Un an après qu’une solution de veille augmentée par et présentée lors du salon Viva Technology (Vivatech) 2023, il est stimulant de recenser les premières impressions des professionnels qui l’utilisent au quotidien, qu’ils proviennent de grandes entreprises ou de PME. Quelles sont les actions qu’ils effectuent grâce à cette solution ? En quoi ce nouvel outil leur a-t-il permis d’évoluer dans leurs pratiques ? Quels sont les points positifs et négatifs qu’ils observent ? Au-delà des peurs et des mythes qui accompagnent actuellement l’essor de l’IA, il est paradoxalement opportun de se placer au niveau de ces pratiques afin de… prendre un peu de hauteur.

Quelques freins identifiés, mais surtout des points positifs

Commençons par les freins observés. La consultation empirique qui a été récemment menée auprès d’une vingtaine d’utilisateurs de l’IA générative laisse apparaître certaines limites. « Il est encore très difficile de paramétrer la longueur des résumés et d’indiquer sur quelle base l’outil l’interroge », est-il ainsi indiqué. Ou encore : « La limite de traitement est encore importante ». Au plan général, certaines fonctionnalités de l’intelligence artificielle générative associées à la solution de veille demeurent perfectibles. Le mélange des langues rend la compréhension difficile. Certains prompts (requêtes) n’aboutissent pas nécessairement au rendu attendu, particulièrement celui dédié à l’extraction des thématiques. Certains utilisateurs s’interrogent également sur la qualité des résumés et l’organisation de l’information générée par l’IA, notant des réponses parfois tronquées. Quant à la génération d’images, elle reste encore assez limitée.

Cette liste de points d’amélioration s’accompagne d’un certain nombre de points positifs. Agrémentée d’un bon prompt, la question personnalisée se révèle par exemple très efficace au sein de l’IA. La traduction réalisée est également satisfaisante, ainsi que la présentation des entités citées. L’intelligence artificielle générative réagit en un temps record, ce qui permet au veilleur de travailler de manière continue et dynamique. Cette même intelligence artificielle est enfin capable de dissocier un article intrus (qui est hors sujet et n’a rien à faire là) dans une action groupée.

Des points à améliorer, et de nombreuses attentes

Les utilisateurs interrogés ont également repéré un ensemble de points qui, à condition d’être améliorés, leur permettraient de gagner en efficacité. « Il serait intéressant d’utiliser l’IA afin d’améliorer le sourcing, mais aussi les déclencheurs d’alertes », a-t-on ainsi pu entendre. La dimension pédagogique a également été pointée : mettre des exemples de prompts pourrait ainsi aider les professionnels de la veille dans leurs requêtes. Dans le même ordre d’idée, il serait opportun de préciser la différence de consommation qui existe entre une réponse courte, une réponse normale et une réponse longue. Enfin, il a été demandé que l’IA puisse conseiller le veilleur lors de l’envoi de sa newsletter via des informations statistiques plus précises. Sur ce point, suite aux échanges avec les utilisateurs, des correctifs ont rapidement pu être apportés à la solution de veille. Ceux-ci permettent désormais d’ajuster la date d’envoi d’une lettre d’informations (est-elle plus lue le lundi ou le jeudi, le matin ou le soir ?), mais également de définir le nombre d’articles maximal soumis à lecture (lit-on vraiment 5 articles d’une même newsletter ?)

Ce premier bilan d’étape effectué sur l’usage concret de l’IA générative dans les métiers de la veille nous permet d’avancer utilement dans le rapport que nous entretenons vis-à-vis de cette rupture technologique. Loin de rester prisonniers de certains mythes classiques – notamment celui d’un remplacement de l’homme par la machine, déjà mis en avant dans les années 1970 au moment de l’apparition des ordinateurs – nous prenons conscience de la réalité du terrain : celle d’un usage désormais assumé de l’IA générative par les veilleurs. Une majeure partie de la profession a totalement intégré ce nouvel outil dans sa pratique.

Ce constat place les éditeurs de veille devant un nouveau défi : celui d’une intégration progressive, ajustée et efficiente de l’intelligence artificielle dans les solutions de veille disponibles sur le marché. Ce travail de R&D est d’ores et déjà engagé par les ingénieurs data : depuis peu, l’IA générative embarquée permet d’avoir une idée plus précise des profils de lecture des utilisateurs, du canal sur lequel la newsletter du service de veille est lue, mais aussi – nous l’avons vu – des jours les plus favorables à l’envoi d’une lettre d’information.

 

Un nouveau défi se présente ainsi à la profession : celui d’une IA générative toujours mieux ajustée aux besoins des veilleurs.

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Newsletter juillet 2024

EDITO

Bienvenue dans notre nouvelle édition, où nous plongeons au cœur d’un phénomène préoccupant et fascinant à la fois : l’impact de l’intelligence artificielle sur la propagation des fake news. L’actualité française est un terreau fertile avec notamment les Jeux Olympiques, les élections et leurs programmes. Chaque jour nous recevons des courriels, lisons des contenus ou des SMS qui nous abreuvent d’informations tellement proches de la vérité que la première lecture ne nous fait pas douter leur véracité.

L’intelligence artificielle, avec ses avancées fulgurantes, promet de révolutionner de nombreux aspects de notre vie quotidienne. De la médecine à l’automobile, en passant par la finance et le divertissement, ses applications sont innombrables et souvent bénéfiques. Cependant, comme toute technologie puissante, elle porte en elle le potentiel d’être utilisée à des fins moins nobles.

Les fake news ne sont pas un concept nouveau. Depuis des siècles, la désinformation a été utilisée comme un outil de manipulation politique, sociale et économique. Ce qui a changé, c’est l’ampleur et la rapidité avec lesquelles ces informations fausses peuvent maintenant se propager. Grâce aux algorithmes sophistiqués et aux capacités de génération de contenu de l’IA, créer et diffuser des fake news n’a jamais été aussi facile.

Les deepfakes, par exemple, sont devenus une arme redoutable dans l’arsenal de la désinformation. Ces vidéos hyperréalistes, générées par l’IA, peuvent faire dire et faire faire à n’importe qui ce que leurs créateurs désirent. Les conséquences peuvent être désastreuses, allant de la diffamation personnelle aux troubles sociaux en passant par l’influence sur les élections.

Mais l’IA n’est pas uniquement le vecteur de la désinformation. Elle est aussi une partie de la solution. Des systèmes de vérification automatique des faits et des algorithmes capables de détecter les anomalies dans les informations se développent rapidement. Les grandes plateformes en ligne investissent massivement dans des technologies capables de filtrer et de supprimer les contenus trompeurs avant qu’ils ne deviennent viraux.

Alors, comment naviguer dans cette ère de la désinformation 2.0 ? La vigilance est de mise. Il est crucial de développer un esprit critique face aux informations que nous consommons et partageons. Vérifiez vos sources, croisez les informations, et ne prenez jamais pour argent comptant ce qui semble trop beau (ou trop terrible) pour être vrai. Ce travail d’analyse et de veille devient le quotidien pour tout  à chacun.

En tant que société, il s’agit de trouver un équilibre délicat entre innovation technologique et responsabilité sociale. Nous devons analyser plus en détail comment l’IA est utilisée pour générer des mauvais contenus, les efforts déployés pour les combattre, et les moyens à notre disposition pour rester informés de manière fiable. Car, dans un monde où la désinformation est omniprésente, une information vérifiée et de qualité est notre meilleure défense.

Bonne lecture

 

ZOOM SUR…

  • Le mois de juillet :

⛱️ 6 juillet : Vacances d’été (toutes zones)

🎆 14 juillet : Fête nationale du 14 juillet (férié)

💻 15 juillet : Journée mondiale des compétences des jeunes

🤺 26 juillet : Jeux Olympiques de Paris (jusqu’au 11 août)

 

  • Regarder dès maintenant notre replay sur « L’apport des statistiques pour mesurer la pertinence de son projet de veille grâce à KB Suite » :

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Introduction de l’IA générative dans la veille : ce sont les veilleurs qui en parlent le mieux !

Veille environnementale : deux piliers pour une question stratégique

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Veille environnementale : deux piliers pour une question stratégique

À l’occasion de la Journée nationale de l’agriculture, la veille environnementale prend une importance particulière. Elle vise à évaluer à la fois le cadre réglementaire et les initiatives innovantes susceptibles de transformer les pratiques du secteur agricole.

Sommes-nous dans une période de rupture ou de continuité ? Dans quelle mesure les transitions actuelles – écologiques, énergétiques, technologiques… – annoncent-elles des changements majeurs ? Ces questions sont essentielles pour le secteur agricole, qui traverse régulièrement des mutations de fond. Il est crucial aujourd’hui d’être extrêmement vigilant face à l’évolution de l’environnement.


Premier pilier : la veille réglementaire

Dans ce champ, la veille implique une observation attentive et continue. Elle est généralement définie comme la collecte d’informations variées concernant l’environnement du secteur d’activité. Cette veille couvre de multiples dynamiques, qui concernent les grands exploitants agricoles ainsi que l’agro-industrie dans son ensemble : informations, innovations, statistiques, données de santé, éléments environnementaux, réglementation, ainsi que les tendances et perspectives émergentes dans nos écosystèmes, dont l’impact n’est pas toujours immédiatement mesurable.

Pour simplifier, on pourrait diviser cette veille en deux axes principaux pour le secteur agro-industriel : le premier est réglementaire, et le second axé sur les initiatives et l’innovation. Le volet réglementaire est une veille approfondie, spécialisée et technique. Il s’agit de surveiller des domaines spécifiques comme la pollution de l’air intérieur, des sols, les rejets atmosphériques, le traitement des déchets ou encore celui des eaux. Pour ces sujets, des experts sont mobilisés pour analyser minutieusement les textes législatifs en discussion, ainsi que les lois adoptées – à l’échelle nationale mais également européenne.

Ces experts examinent chaque phrase, chaque mot, en évaluant leurs conséquences pour les agro-industriels, tous secteurs confondus. Leur objectif est d’extraire des lois et règlements les informations les plus pertinentes pour permettre aux professionnels de rester conformes au cadre environnemental et écologique tout en étant opérationnels. Ils interviennent également lorsque les textes réglementaires modifient certains seuils, nécessitant des investissements.


Second pilier : la veille de l’innovation et des initiatives

Ce premier axe de la veille environnementale doit être complété par une action centrée sur l’observation de l’innovation et des initiatives dans le secteur de l’agriculture et du développement durable. Cette veille est l’apanage des veilleurs, et les solutions techniques à leur disposition sont précieuses. Leur action se concentre en grande partie sur les mouvements des laboratoires et des incubateurs. Grâce à l’intelligence artificielle (IA) et au Machine Learning, il s’agit de repérer les initiatives, inventions et trouvailles, y compris les plus inattendues.

Quelles sont les tendances et inventions permettant de réduire l’empreinte carbone ? Telle est souvent la problématique observée, dans un contexte réglementaire exigeant des efforts et des résultats environnementaux. Les veilleurs surveillent également tout ce qui concerne l’utilisation et la gestion de l’eau, un sujet appelé à être réglementé plus strictement à l’avenir.

On comprend ici que la veille environnementale repose véritablement sur deux piliers : l’un est technique, l’autre lié à l’innovation. Dans un contexte aussi changeant que le nôtre, cet aspect est particulièrement important à observer et analyser. D’autant plus dans un secteur – l’agro-industrie – qui se situe à la croisée des problématiques environnementales et de santé publique, avec des enjeux territoriaux et identitaires majeurs dans notre pays.

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KB Crawl SAS poursuit l’ajustement de l’IA générative au service de ses clients

KB Crawl SAS a récemment réuni ses clients afin de recueillir leurs retours d’expérience sur l’usage de l’IA générative dans leur processus de veille. Ces échanges ont d’ores et déjà abouti à une amélioration de KB Suite.

Rueil-Malmaison, le 31 mai 2024 – L’éditeur français de solutions de veille, KB Crawl SAS vient d’interroger ses clients dans le but de recueillir leurs retours d’expérience sur l’usage concret qu’ils font de l’intelligence artificielle générative embarquée dans la solution KB Suite. Issus de grands groupes, d’ETI et de PME, ces professionnels de la veille – une vingtaine au total – se sont exprimés à la fois sur les points positifs et négatifs de l’IA, et sur les améliorations à réaliser.

Parmi les points de difficulté mis en avant, signalons l’impossibilité de placer une pièce jointe dans OpenAI (Chat GPT), une exploitation des données qui échappe au contrôle des utilisateurs, des difficultés de paramétrage (longueur des résumés…), ou encore des prompts (requêtes) dont le rendu a été jugé peu compréhensible, en particulier sur l’extraction des thématiques. L’IA générative déployée au sein de KB Suite a par ailleurs été louée pour la qualité des réponses obtenues suite à une question personnalisée, le niveau de traduction, la qualité de présentation des entités citées, ou encore les temps de réponse (liste non exhaustive), qui font gagner un temps précieux aux veilleurs.

Les professionnels de la veille sollicités ont signalé aux équipes de KB Crawl SAS plusieurs points d’amélioration : exemples de prompts permettant au veilleur de s’appuyer sur un cadre de requêtes, utilisation de l’IA pour améliorer le sourcing ainsi que les déclencheurs, optimisation des statistiques afin que les newsletters soient mieux lues, précisions relatives à la consommation des réponses courtes, normales ou longues…

Les équipes R&D de KB Crawl SAS se sont d’ores et déjà appuyées sur ces retours d’expérience afin d’améliorer les performances de l’IA générative dans KB Suite. Un premier changement est intervenu, lié au perfectionnement de la partie statistique : celle-ci permet désormais de recueillir des données relatives aux profils ainsi qu’aux usages des lecteurs. En repérant les jours de la semaine les plus favorables à la lecture, mais aussi le nombre maximal d’articles à lire et les sujets les plus percutants, elle optimise la diffusion ainsi que la pénétration des newsletters.

Il y a tout juste un an, la participation de KB Crawl SAS au salon Vivatech permettait à l’éditeur de solutions de veille de faire valoir son positionnement de précurseur sur l’IA générative – pour la première fois embarquée dans un outil de veille. Avec ces nouveaux développements, KB Crawl SAS, qui a fait l’acquisition de la société Iscope en début d’année, apparaît comme l’acteur français incontournable en matière de veille stratégique.

« Nous entrons progressivement dans une nouvelle ère de notre rapport à l’intelligence artificielle générative », indique à ce sujet Arnaud Marquant, directeur des opérations de KB Crawl SAS. « Loin du mythe du remplacement de l’homme par la machine, nous observons que l’IA est désormais utilisée au quotidien par les professionnels de la veille, et qu’il s’agit maintenant d’ajuster au mieux les possibilités technologiques nouvelles qui nous sont offertes aux attentes des veilleurs. »

À propos de KB Crawl SAS

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie.

Contact Presse :

Christelle Klein
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

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Rédaction de prompts : quatre étapes à respecter

La rédaction de prompts, c’est-à-dire d’instructions données aux Intelligences Artificielles génératives, ne s’improvise pas. Pour être efficace, il convient de s’inscrire dans un process parfaitement balisé.

Et si le fait de savoir poser des questions relevait d’une compétence, voire dans certains cas d’une technique ? Le sujet s’est autrefois posé lorsque sont apparus les premiers moteurs de recherche sur Internet. Il se repose aujourd’hui avec tout autant d’acuité au contact de l’intelligence artificielle générative qui se trouve embarquée dans les outils de veille. Car savoir poser les bonnes questions à Chat GPT, Midjourney ou Google Bard ne s’improvise pas et relève d’un processus dans lequel chaque étape a son importance.

Étape n°1 : formuler la question principale avec rigueur

La rédaction de prompts, c’est-à-dire d’instructions données aux IA génératives passe d’abord et avant tout par la définition d’un objectif. Que demande-t-on exactement à l’intelligence artificielle ? Il s’agit ici d’être le plus clair possible, ceci afin d’assigner à l’IA un rôle applicable avec la meilleure efficacité qui soit. Pour cela, il convient d’être assez directif sur la fonction attribuée, par exemple, à Chat GPT. Ainsi, des précisions telles que « tu es un veilleur basé en France et tu travailles dans le secteur des assurances » permettra à l’IA de s’exprimer avec un certain niveau de langage. À l’inverse, une précision du type « tu travailles pour une banque » sera trop flou…

Étape n°2 :  le contexte

La seconde étape à bien respecter consiste à effectuer une mise en contexte de la commande qui, là encore, sera la plus claire possible. Cette action a ceci de particulier qu’elle permet à l’IA de mieux structurer sa réponse. Ici, il s’agit de détailler ce qui est attendu de l’intelligence artificielle générative : une synthèse d’articles, un résumé… Il convient d’apporter des précisions sur le niveau de langage, le ton du texte, la cible, les objectifs précis. Il est ainsi envisageable de demander à l’IA d’effectuer sa proposition rédactionnelle sous un format accessible, ou au contraire technique. Pour la rédaction d’un document texte, par exemple, il est également important de mentionner qui seront les lecteurs (l’équipe marketing, l’équipe de direction…).

Étape n°3 :  le format et le ton

Des Intelligences Artificielles telles que Chat GPT appliquent strictement ce qu’on leur demande. Ainsi, il est important de leur préciser la nature et le périmètre du livrable souhaité : une synthèse, une structure en paragraphes, un raisonnement, une analyse… Il est également possible de lui demander de s’exprimer sous la forme d’une liste à puces, d’un tableau ou… d’un visuel pour certains cas particuliers. Exemple d’ordre à passer : « tu vas rédiger une synthèse en commençant par trois phrases d’accroche, poursuivre par la liste des thématiques abordées dans ces articles sous forme de tirets et rédiger une conclusion ». À signaler que le ton peut faire l’objet de précisions. Il peut être tour à tour formel, éducatif, technique…

Étape n°4 :  délimiter des frontières et inviter l’IA à effectuer des révisions

Il est important que les IA génératives soient informées des limites dans lesquelles elles inscrivent leur action. Une formulation du type « rédige un article de synthèse plutôt long » est beaucoup trop vague. On lui préférera une formulation telle que « rédige un article de moins de 2 500 caractères, espaces compris », ou encore « ne rédige pas des phrases de plus de 20 mots ». Il convient par ailleurs de remettre le métier sur son ouvrage. Les premières demandes formulées à l’IA générative doivent impérativement faire l’objet de nouvelles questions, lesquelles vont permettre d’ajuster, de préciser la demande initiale. Le fait de continuer ainsi la conversation avec l’intelligence artificielle permet soit d’ajouter de nouveau éléments, soit d’en retrancher d’autres. Il s’agit donc bien d’une démarche itérative.

 

Nous en sommes aujourd’hui aux balbutiements d’une relation : d’ici quelques mois sans doute, les êtres humains que nous sommes auront acquis les réflexes méthodologiques nécessaires qui leur permettront d’utiliser l’intelligence artificielle générative avec un maximum d’efficacité. Nous aurons notamment appris à nous méfier de l’emploi des adjectifs, qui entraînent l’IA vers la pente de émotions et qui donnent des résultats peu satisfaisants. Nous saurons aussi adopter une approche neutre, directive et précise, à l’image d’un professeur de lycée faisant passer une épreuve orale du baccalauréat à son élève. Le maître et l’élève sauront-ils rester chacun à sa place, sans que l’élève Chat GPT ne prenne la place du maître ? Très certainement. L’exercice du prompt est là pour nous montrer combien la machine ne fait finalement que se plier aux exigences de l’intelligence humaine.

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La veille stratégique confrontée à l’IA générative : au-delà des craintes

L’IA générative qui se déploie actuellement dans le secteur de la veille stratégique suscite certaines craintes. Celles-ci peuvent être dépassées en effectuant de la pédagogie auprès des professionnels.

 

Après avoir défrayé la chronique et connu une large couverture médiatique au début de l’année 2023, l’Intelligence Artificielle (IA) générative continue à bas bruit de nourrir certaines inquiétudes au sein de plusieurs professions. Le secteur de la veille n’échappe pas aux craintes qui s’expriment, aiguillonné qu’il est par l’actualité récente. Au mois de septembre dernier, une entreprise spécialisée dans la veille, les médias et les relations presse a en effet annoncé le licenciement de plus de 200 de ses collaborateurs, soit 50% de sa masse salariale. Il n’en a pas fallu plus pour que certains observateurs déploient l’image d’un remplacement de la machine par l’homme. Au-delà de l’émotion légitime qui peut s’exprimer ici, il convient peut-être de prendre du recul. Dans quelle mesure l’IA générative est-elle précisément en train de faire évoluer le travail des veilleurs ?

L’IA : une technologie déjà déployée… mais qui franchit un nouveau cap

Avant d’entrer dans les détails des dynamiques nouvelles qui sont à l’œuvre, il semble important de rappeler que l’IA fait d’ores et déjà partie des leviers mis à la disposition des professionnels de la veille. Exploration pertinente des sources d’information via le Smart Crawling, analyse automatique des formats audio et vidéo grâce au Speech-to-Text, reconnaissance visuelle, filtres permettant d’ajuster la pertinence des informations pléthoriques auxquelles les organisations privées et publiques sont soumises… L’Intelligence Artificielle est désormais parfaitement intégrée aux solutions de veille qui se trouvent sur le marché.

 

Avec une IA de plus en plus générative, les outils de veille sont toutefois en train de franchir une nouvelle étape dans leur développement. La valeur ajoutée permise par la création de textes nouveaux, mais aussi d’images élaborées de toutes pièces, fait pénétrer le travail de veille dans une nouvelle dimension. Le cas de la synthèse de documents est ici emblématique : alors que ce digest mobilise souvent les professionnels de la veille pendant plusieurs heures, il peut être désormais absorbé par la machine en quelques instants à peine. Pour les veilleurs, le gain de temps est substantiel… Ce qui n’empêche nullement ceux-ci de manifester leur inquiétude.

Une pédagogie nécessaire auprès des veilleurs

Les craintes actuellement exprimées au sein des organisations semblent assez largement répandues. Interrogés sur ce que suscite l’IA générative pour eux, certains professionnels de la veille font état de certaines préoccupations. Pour y répondre, certains éditeurs de solutions de veille ont organisé des webinaires où les plateformes de veille augmentées par l’IA générative étaient présentées. Ce sont ces échanges qui ont permis de constater empiriquement combien les questionnements étaient présents chez les veilleurs. Ces rencontres ont également permis de voir que ces mêmes veilleurs étaient assez curieux de découvrir les possibilités permises par l’IA générative… Ce qui au final a permis de désamorcer la dimension émotionnelle suscitée par celle-ci.

 

C’est en effet à force d’explications et de démonstrations que nous avons pu voir combien la crainte des professionnels s’atténuait. Plus les veilleurs ont eu à connaître les capacités nouvelles qui s’offraient à eux, plus ils ont repris confiance dans les perspectives inhérentes à leur métier. Gains de temps majeurs sur des tâches répétitives (synthèses et résumés de documents principalement), possibilités plus larges laissées au travail d’animation et à l’intelligence collective : il existe bel et bien un avenir pour le travail de veille. Les veilleurs avec lesquels nous avons pu échanger l’ont clairement exprimé, évoquant au passage une transformation de leur métier et non pas une disparition de celui-ci.

 

Le processus qui se trouve actuellement à l’œuvre au sein des métiers de la veille confrontés à l’IA générative est donc bien celui d’une évolution à l’œuvre. À l’image de ce qui s’est passé au mois de septembre dernier, certaines équipes de direction pourraient en profiter pour déployer une stratégie de Cost Killing, dont nous savons par ailleurs qu’elle peut parfois s’exercer au détriment de la croissance d’une organisation. D’autres s’attacheront plus pragmatiquement à faire évoluer les missions des veilleurs, de la même manière qu’elles se sont adaptées à l’apparition du World Wide Web il y a près de 30 ans. Ce sont donc bien les modalités de la veille qui, dans un avenir proche, pourraient de nouveau évoluer.

 

Sans pour autant venir transfigurer l’ADN même du métier de veilleur, plus que jamais nécessaire dans un monde en situation de transition.

 

Arnaud Marquant

Directeur des opérations

KB Crawl SAS

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KB Crawl introduit l’Intelligence artificielle générative dans le cycle de la veille

KB Crawl redéfinit la veille stratégique avec son nouveau module utilisant l’IA au sein de KB Suite, l’avant-garde de la gestion de l’information.

KB Crawl, l’un des leaders français dans les solutions et services de veille pour les entreprises, est fier d’annoncer le lancement imminent de son nouveau module d’intelligence artificielle. Celui-ci a été conçu pour offrir aux organisations une réponse complète, performante et durable à leurs enjeux en matière d’information stratégique.

Mettre l’information cruciale au cœur de votre veille stratégique

La mission de KB Crawl est claire : apporter aux clients des solutions intelligentes qui améliorent la collecte, le traitement, l’analyse, la diffusion et la prise de décision en rapport avec les informations cruciales. Les nouvelles fonctionnalités amélioreront les comptes rendus, garantissant que toutes les informations importantes sont bien enregistrées. Le module d’IA, intégré à la huitième version de KB Suite, est conçu pour être adaptable. Il permet une personnalisation permettant de répondre aux besoins spécifiques des clients, pour mettre en évidence les informations cruciales dans leur veille stratégique.

Optimisation du cycle de veille : des étapes clés renforcées

KB Crawl est ravi de présenter cette nouvelle option qui permettra d’optimiser chaque étape du cycle de veille :

  • Collecte de l’information : obtenez rapidement les informations pertinentes.
  • Traitement de l’information : transformez les données brutes en insights exploitables.
  • Analyse de l’information : comprenez en profondeur les tendances et les implications.
  • Diffusion de l’information : partagez de manière efficace les informations stratégiques.
  • Action grâce à l’information prenez des décisions éclairées pour atteindre vos objectifs.

Connexion à OpenAI : fonctionnalités avancées pour une veille stratégique inégalée

La huitième version de KB Suite sera désormais connectée à OpenAI, une organisation de recherche en intelligence artificielle générative offrant un ensemble de fonctionnalités puissantes :

  • Questions et résumés : posez des questions et obtenez des résumés ainsi que des synthèses d’articles (jusqu’à 50 unités) dans la langue de votre choix.
  • Extraction de thématiques : identifiez les entités nommées dans les articles et ajoutez-les aux métadonnées existantes.
  • Présentation des entités : accédez à des mini-définitions et à des informations sur les personnes ou les entités mentionnées, dans plusieurs langues.
  • Traduction d’articles : traduisez les articles dans 5 langues et passez d’une langue à une autre en un instant.
  • Génération d’images : créez des visuels pour accompagner vos articles.

Toutes ces fonctionnalités peuvent être utilisées individuellement ou pour traiter plusieurs articles simultanément, ce qui fait de KB Suite une solution intégrée puissante. L’ensemble de ces fonctionnalités sera disponible en option dès ce mois de novembre 2023.

Tarification adaptable : choisissez la formule qui correspond à vos besoins

KB Crawl prend pleinement en compte les besoins uniques de chaque client. C’est pourquoi ils l’éditeur propose une tarification flexible en fonction du nombre d’articles que chaque organisation souhaite soumettre chaque jour.

 

L’objectif de KB Crawl est de garantir à ses clients qu’ils disposent de toutes les ressources nécessaires pour réussir dans leur veille stratégique. KB Suite est conçue pour vous aider à atteindre cet objectif en vous donnant un contrôle total sur votre processus de collecte, d’analyse et d’action sur les informations cruciales pour votre entreprise.

 

KB Crawl attend avec impatience le lancement de cette nouvelle option révolutionnaire et est convaincu qu’elle contribuera à renforcer la position de ses clients sur le marché en leur fournissant une solution complète, performante et adaptable.

À propos de KB Crawl SAS :

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veilles pour les entreprises. Créée en 2007 et basée en France, la société compte plus de      100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde. KB Crawl SAS aide ses clients à améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes afin de mener les actions adéquates pour la mise en œuvre de leur stratégie.

Contact Presse : 

Christelle Klein
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

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Enseignement supérieur et insertion professionnelle : une veille à vocation de plus en plus stratégique

Comment s’effectue la veille au sein des services de l’Etat ? Gros plan sur les actions menées au sein de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle.

Par Prunelle Charvet, Responsable de la veille, Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle et Arnaud Marquant, Directeur des opérations, KB Crawl SAS.

En cette période de rentrée universitaire, près de 3 millions d’étudiants rejoignent les établissements d’enseignement supérieur. Ces chiffres s’accompagnent de problématiques spécifiques. Parmi celles-ci, on peut citer la démographie, l’égalité des chances, la précarité, le logement, et bien d’autres. La société française est confrontée à une multitude de phénomènes, et il est crucial de rester attentif aux signaux faibles qui pourraient avoir un impact sur l’enseignement supérieur.

Une veille d’abord éditoriale

Cette action passe nécessairement par un travail quotidien d’observation. Au sein de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, une activité de veille a été instaurée en 2013, il y a tout juste dix ans. L’objectif initial consiste à fournir une information globale destinée aux différentes sous-directions, sur des sujets à la fois transverses et spécifiques à chacune.
– Quelles sont les politiques publiques impactant l’enseignement supérieur ?
– Où se situe la France dans les différentes comparaisons internationales ? 
– Quelles sont les attentes des étudiants vis-à-vis de l’enseignement supérieur ? 
À cette époque, le travail à effectuer par les services de l’Etat relève surtout d’une veille éditoriale. Signalement de ressources, repérage de rapports et de travaux de recherche… La veille de la DGESIP s’appuie sur des outils gratuits et une approche pragmatique. Ce fonctionnement fera ses preuves jusqu’à ce que de nouvelles nécessités se fassent sentir…

Faire face à l’infobésité grâce à une veille collaborative et un outil de veille performant

Car en cette fin des années 2010 la veille fait de plus en plus face à une profusion exponentielle des informations à synthétiser ainsi qu’à une extension des périmètres à couvrir. Au sein des services spécialisés dans l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle, de nouvelles thématiques émergent, liées aux défis sociétaux et environnementaux auxquels l’enseignement supérieur est confronté : égalité des chances, numérisation de l’enseignement, emplois de demain ou encore crise du logement. Quant aux services de l’Etat, ils se trouvent de plus en plus confrontés au phénomène de l’infobésité, amplifiée par la montée en puissance des réseaux sociaux.

Nous sommes en 2018 : c’est alors que la DGESIP décide de s’attacher les services d’une plateforme de veille à haute valeur ajoutée technique. Outre sa capacité à aller surveiller des ressources multiples et variées, la plateforme doit pouvoir favoriser la collaboration de la communauté des veilleurs eux-mêmes. C’est autour de ce nouvel outil que va se formaliser la mise en place d’une veille collaborative avec d’autres services du ministère tels que l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche et la Direction du numérique pour l’éducation. Editorialisation de contenus, outil personnalisable et surveillance des sources : plus de 1500 personnes ont accès à un moteur de recherches puissant et professionnel.

2023 : un recours à l’IA qui permet une veille véritablement stratégique

Cinq années plus tard, une nouvelle étape se dessine. L’automatisation des tâches rend désormais de précieux services aux veilleurs. Les nouvelles plateformes, spécifiquement développées par des éditeurs spécialisés, s’accompagnent de paramétrages de plus en plus fins. Elles permettent de réaliser une veille plus proactive et stratégique, loin des standards qui étaient demandés il y a de cela dix ans. Les temps ont changé : en 2023, il ne s’agit plus tant de produire un état des lieux des ressources disponibles que de déployer une vision à 360° des problématiques et de « pousser » l’information auprès des utilisateurs. Avec le développement sans précédent des réseaux sociaux, des blogs, des vlogs ou encore des podcasts, les professionnels de l’action publique ont plus que jamais besoin d’une veille organisée, structurée et synthétique. Pour cela, l’intelligence artificielle (IA) constitue une précieuse ressource dont les promesses sont pour le moins séduisantes.

Désormais embarquées dans les plateformes de veille, les IA conversationnelles sont sur le point de permettre au veilleur de réaliser la synthèse de dizaines de documents en quelques secondes à peine. Grâce à elles, la mutation du métier de veilleur se poursuit. En permettant la reformulation, le résumé et la synthèse, l’intelligence artificielle conversationnelle libère le spécialiste de la veille de tâches chronophages pour se concentrer sur l’aspect fondamental de son travail : la veille stratégique.

Cette technologie rétablit l’importance de la valeur ajoutée apportée par les professionnels, marquant ainsi une avancée qualitative significative dans le domaine de la veille. Elle répond parfaitement aux attentes de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, où la veille requiert de plus en plus une analyse stratégique des données, plutôt qu’une simple compilation synthétique.

Face à la complexité croissante du monde, il est indéniable que le métier de veilleur continuera à jouer un rôle essentiel dans les années à venir.

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Veille : une proximité nécessaire entre veilleurs et éditeurs

De plus en plus techniques, les outils de veille nécessitent que les veilleurs et les éditeurs des solutions de veille travaillent de concert. Pour ces derniers, la relation client va au-delà du prérequis : elle est fondamentale.

Accompagner, aider, assister, répondre… La mise en place d’une solution de veille procède d’une action technique qui nécessite, de la part de tout éditeur, une certaine forme de proximité avec ses clients. Cette proximité renvoie aux notions de voisinage, d’affinité et de ressemblance inhérentes aux racines mêmes d’une notion souvent galvaudée par le langage du marketing. Au-delà de tout story-telling, elle est surtout à replacer dans le contexte très concret d’une pédagogie nécessaire, pour ne pas dire d’un compagnonnage sans cesse remis sur le métier.


Mise en œuvre et « run » du projet : un cadre « processé »

En 2023, une solution de veille digne de ce nom s’inscrit forcément dans une forte valeur-ajoutée technique, pour ne pas dire technologique. Parce qu’elle est ajustée au mieux à la demande de l’organisation, la plate-forme appelée à être utilisée par les équipes de veille – voire par le veilleur solitaire – déploie certaines spécificités. Celles-ci ont trait à la fois à la phase de mise en œuvre du projet de veille, et à celle du « run », c’est-à-dire de la vie du projet.

En phase de mise en œuvre, l’organisation cliente pourra s’appuyer sur l’expertise des consultants pour la partie technique. Les échanges porteront classiquement sur les serveurs, les thèmes de la veille, le paramétrage des sources, la finesse des filtres de surveillance mais aussi sur l’animation du réseau des veilleurs et les bonnes pratiques de communication pour attirer et fidéliser l’audience. L’objectif est de permettre à l’organisation de tendre vers l’autonomie. À l’issue de cette phase, il pourra être proposé à l’entreprise qu’elle dispose d’un accompagnement fonctionnel d’un mois, avec un référent clairement identifié chez l’éditeur. Là encore, tout est affaire de pédagogie et de proximité : ce n’est jamais à partir d’un discours général que l’on est en capacité d’exploiter un outil aussi précis qu’une plateforme de veille. Il convient aller au-delà de l’approche théorique, de joindre le geste à la parole…

Il en va de même une fois que le projet est lancé. En phase de « run », il convient toujours d’accompagner les clients dans la durée. Des process clairement établis forment le cadre de ce compagnonnage : ils sont à la fois trimestriels et annuels, avec des objectifs différents. Tous les trois mois, il s’agit de faire un bilan du projet avec le client, de présenter les nouveautés introduites dans l’outil, quand ce n’est pas de délivrer des conseils pour rendre le projet de veille plus performant.

Les rendez-vous annuels poursuivent un autre objet, lié à l’analyse structurelle des données du client. Qu’est-ce qui fonctionne bien ? Quels sont les points à améliorer ?


Maintenir le projet dans une dynamique

Nous comprenons bien ici que les actions requises consistent en grande partie à animer le projet de veille. Nous savons que cette animation vaut pour les veilleurs eux-mêmes, en interne ; elle est également valable dans la relation client-fournisseur. Dans les deux cas, l’enjeu est de maintenir le projet vivace. Faire savoir le savoir-faire : telle est la formule consacrée. Au-delà de leur dimension communicante, ces mots sont là pour nous rappeler que l’évolution d’un projet de veille nécessite très simplement de l’implication humaine et du relationnel.

Une telle implication doit être permanente. Au-delà des process décrits plus hauts, elle passe par certains événements tels que les clubs utilisateurs. Réunir régulièrement les clients, cela participe précisément de l’animation d’une communauté de spécialistes. Confronter son expérience à celle d’autres organisations, partager des bonnes pratiques, échanger sur des écueils… Les clubs utilisateurs permettent de déployer des rapports horizontaux entre des entreprises engagées sur des actions de veille. Ils font remonter aux éditeurs certaines difficultés, contribuant ainsi à améliorer l’outil.

Il est par ailleurs très important qu’une réponse rapide soit adressée aux clients qui sollicitent leur éditeur de veille. Méfions-nous de l’usage automatisé du numérique : là encore, c’est dans une réponse humaine et personnalisée que se trouve la clé de la proximité relationnelle avec le client. Est-ce facile à faire ? Pas toujours si l’on considère que certains sujets remontés par un client ne peuvent pas nécessairement se traiter en quelques minutes. Il est en revanche important que ce même client soit instantanément pris en charge par son chef de projet, son référent support ou encore par un responsable identifié de l’entreprise éditrice – lorsque la demande le nécessite. Attention ici à placer devant chaque demande le bon interlocuteur. Pour cela, l’organisation interne de l’éditeur doit être bien rôdée, chacun doit tenir sa place (technique, commerciale…) et l’information clients doit être partagée semaine après semaine.

Le métier de veilleur connaît ces temps-ci de profondes évolutions, liées à la révolution numérique et au développement rapide de l’intelligence artificielle (IA). Continuer de placer l’être humain au cœur même des processus professionnels de veille est un prérequis grâce auquel la dynamique féconde de la relation pourra être préservée, voire enrichie par l’intelligence collective, bien loin de l’artificielle !

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Statistiques de veille : vers une approche plus qualitative

Stratégiques pour les organisations, les statistiques sont de plus en plus plébiscitées par les professionnels de la veille. En cette Journée Mondiale de la Statistique, elles recèlent des contours plus qualitatifs que jamais…

De plus en plus présentes au cœur des entreprises, les statistiques constituent l’élément de pilotage premier sans lequel aucune stratégie globale ne serait possible, ni défendable auprès des investisseurs. Cette appétence bien connue pour le Big Data se marie particulièrement, en France, avec notre culture rationaliste. Dans un pays marqué notamment par le mariage fertile entre planification et politiques publiques, la data revêt un contour certainement particulier au sein des organisations. Sans statistique, point de salut serait-on tenté de dire.


Des éditeurs de veille de plus en plus challengés

Pendant longtemps, le secteur de l’intelligence économique a pourtant semblé peu féru de statistiques. Il y a une dizaine d’années, rares étaient les veilleurs demandeurs de chiffres détaillés sur la fréquentation de leurs sites Internet et de leurs newsletters. Pour l’exprimer autrement, les chiffres de fréquentation suffisaient à leur bonheur. Mais voilà : en 2023, cette page semble bel et bien tournée. Qu’elles soient publiques ou privées, les organisations sont très attachées à des éléments propres à la lecture de leurs outils de communication numériques. Est-ce que les lecteurs se connectent à mon site de veille ? À quel moment de la journée ? Combien sont-ils ? De quelle manière se sont-ils connectés ? Restent-ils durablement sur la lecture de la newsletter consacrée à la veille ? Lisent-ils depuis leur ordinateur ou leur smartphone ? 

Les éditeurs de veille sont de plus en plus challengés par l’existence des modules statistiques au sein de leur plateforme de veille. Chacun cherche ici à comprendre des phénomènes de lecture mais également à justifier ce qui fonctionne auprès de sa hiérarchie. Lorsqu’ils sont interrogés, les veilleurs multiplient ainsi les demandes. En échangeant avec eux, nous pouvons nous rendre compte du lien qu’ils font entre les dynamiques de lecture et le ROI de l’entreprise. Pour eux, toute progression quantitative du lectorat est synonyme de développement.


Vers des statistiques de plus en plus qualitatives

Ces échanges que nous pouvons avoir avec les professionnels de la veille nous permettent de voir se dessiner quelques tendances pour les années à venir. D’une part, nous pouvons observer combien les veilleurs se révèlent de plus en plus pointilleux sur les statistiques mises à leur disposition. Ils cherchent ici à identifier non seulement les signaux forts d’une tendance, mais aussi les signaux faibles qui lui sont rattachés.

Les veilleurs sont également de plus en plus intéressés par des approches qualitatives. Pour quelle raison telle newsletter a-t-elle été davantage lue que la précédente ? Pourquoi cet article est-il plus partagé que d’autres ? Quelles sont les raisons pouvant expliquer l’émergence d’un thème ? Qui lit tel type de sujet ?

En tant qu’éditeur de veille, répondre à ces expressions émergentes nécessite de consentir d’importants investissements en termes de développement. Les équipes de R&D sont ici en première ligne, mises en demeure de traiter de questions complexes. Car une même statistique peut renvoyer à des facteurs d’explication radicalement différents. Des éléments externes tels que le contexte peuvent faciliter la pénétration d’un article ou d’une newsletter dans une banque par exemple, alors que ces éléments n’auront pas le même écho au sein d’une compagnie d’assurance… La culture interne de l’organisation joue ici à plein, et l’éditeur de solution de veille doit l’intégrer lorsqu’il produit ses modules statistiques. Il y a également la question des mots clés : certains ont un écho particulier dans une organisation, d’autres moins. Reste, enfin, l’élément graphique, celui de la présentation. Être en mesure de produire une statistique de veille est une chose : savoir la présenter de manière communicante et parlante en est une autre ! Là encore, les équipes de développement sont de plus en plus sollicitées.

Et l’IA, me direz-vous ? Dans quelle mesure l’Intelligence Artificielle peut-elle constituer la ressource clé permettant d’assurer des statistiques de plus en plus qualitatives et fines ? Cette question est de plus en plus posée par certains veilleurs, et appelle à une précision. Pendant longtemps, les statistiques poussées ont renvoyé à ce que l’on appelait de l’analyse sémantique. Cette approche qui consiste à déterminer le sens d’un texte en analysant finement les combinaisons de mots tout en les articulant avec le contexte, demeure un sujet majeur. Pour autant, ce n’est pas toujours d’IA dont il est question lorsque l’on évoque la dimension qualitative des statistiques, mais tout simplement d’analyse sémantique… Ce qui traduit au passage toute la complexité de la chose.

Au sein de l’écosystème de la veille, le besoin de statistiques est devenu un prérequis. Les éditeurs qui se trouvent au plus près de leurs clients ne peuvent qu’avoir constaté cette tendance lourde, et intégré le sujet dans les prochaines solutions de veille disponibles sur le marché. 

Le lien privilégié que les veilleurs entretiennent désormais avec la donnée statistique n’a pas fini de se ramifier…

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