Produisant de la richesse, les TPE ainsi que certaines micro-entreprises ont recours à une veille externalisée. Cette action stratégique se construit en plusieurs étapes indispensables et peut rendre de fiers services aux équipes de direction.
La France compte actuellement 2,1 millions de TPE et 4,3 millions de micro-entreprises (source : Insee). Les Très Petites Entreprises – qui emploient moins de 10 salariés – présentent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros et contribuent pour 9 % au PIB national. Quant aux micro-entreprises, elles réalisent 19 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises et emploient 2,6 millions de salariés en ETP (source : Insee). Au total, les TPE et les micro-entreprises emploient près de 5 millions de salariés, soit près d’un salarié sur cinq.
Un état des lieux préliminaire à engager
Ces organisations, plus agiles que les grands groupes, contribuent largement à la richesse nationale. Elles créent des emplois, génèrent de la croissance et font très souvent preuve d’innovation, le tout dans des contextes éminemment changeants. Inflation, conflits géopolitiques, problèmes d’approvisionnement… Ces éléments nécessitent que les TPE et micro-entreprises puissent déployer une veille spécifique et rigoureuse, alors même qu’elles manquent de ressources internes et de temps pour le faire. C’est ici que la veille externalisée apparaît comme une solution. Action essentielle, cette veille n’est jamais neutre : elle nécessite le déploiement d’une méthode de travail bien définie, en deux étapes.
La première étape consiste à cadrer la mission de veille avec le prestataire externe. Au cours de cette phase, un dialogue fructueux doit être engagé entre l’entreprise et la société de veille. La compréhension des objectifs est primordiale : il convient tout à la fois d’entendre l’organisation exprimer ses besoins, de l’accompagner dans l’affinage de ceux-ci et également de fixer d’emblée certaines limites. Ces échanges permettent de définir les thématiques appelées à faire l’objet d’une veille et au prestataire d’ajuster ces éléments. Pourquoi telles cibles sont-elles prioritaires ? À quels lecteurs (managers, équipes de direction…) sont-elles destinées ? Il s’agit ici d’établir un état des lieux complet et précis, lequel diffère en fonction du secteur dans lequel l’organisation évolue.
Mettre en place un cycle de veille
La seconde grande étape que les TPE comme les micro-entreprises doivent effectuer en termes de veille externe concerne la mise en cadence des actions à déployer. Intervenant dès lors que le cadrage des missions a été arrêté, celle-ci consiste à engager les premiers actes concrets de la veille et d’en jauger l’efficacité au regard de la problématique exprimée. Cette étape impose d’avancer progressivement, en respectant notamment des temps d’adaptation. Le métier et les conseils de l’éditeur de solutions de veille sont ici décisifs, car c’est à lui de tester concrètement une thématique et d’analyser les résultats obtenus avec l’entreprise. Une fois ce palier atteint, il sera possible de monter en puissance et d’engager véritablement la dynamique du cycle de veille. Ce dernier virage permettra de vérifier le sourcing, d’affiner la manière dont les résultats issus de la veille seront présentés, de visualiser les premiers rapports de synthèse… Ici encore, les échanges entre l’éditeur de veille et la TPE doivent être étroits, avec des phases en présentiel pour permettre une compréhension mutuelle la plus fine possible.
Pour les TPE comme pour certaines micro-entreprises, externaliser la veille impose que du temps de travail soit consacré à plusieurs actions indispensables. Afin que cette mission soit menée de la manière la plus efficace possible, il est important que la veille soit facilement partagée et que le budget soit maîtrisé. Cette veille pourra porter sur le cadre légal et réglementaire, l’innovation, la concurrence et le marketing. Elle pourra aussi comprendre l’analyse de l’écosystème des sous-traitants dans lequel une entreprise est engagée. Dans le contexte plus ou moins fragile que nous connaissons actuellement, il peut être salvateur d’avoir une connaissance ajustée de l’état de santé des organisations avec lesquelles une TPE ou une micro-entreprise travaille au quotidien.