Alors que se déroule le 4 décembre la journée internationale des banques, il est intéressant de rappeler combien le secteur bancaire s’appuie sur des actions de veille plurielles afin d’assurer son développement.
Il n’est un secret pour personne que le secteur bancaire est soumis à une règlementation à la fois contraignante et changeante. Jour après jour, chaque banque doit impérativement être en capacité d’identifier tout changement intervenant parmi les règles en vigueur afin de s’adapter au plus vite, quand ce n’est pas d’anticiper des mouvements afin de répondre aux attentes de ses clients. C’est en cela que la veille se révèle, pour l’ensemble des acteurs bancaires, d’une nécessité capitale. Mais elle est loin de ne servir que ce seul cadre règlementaire…
Un ensemble pluriel de métiers, nécessitant une veille spécifique
Le secteur de la banque se subdivise en trois champs : la banque de détail (également appelée personal finance), la banque d’affaires et le secteur des marchés. Outre ce cœur historique, les banques ont au fil des années opéré de nombreux investissements et se sont déployées sur d’autres métiers. Les banques sont ainsi positionnées dans le secteur de la construction. Elles ont pour la plupart également investi dans des filiales de location de voitures de flotte, à l’image d’ALD Automotive pour la Société Générale ou Arval pour BNP-Paribas. Elles ont encore intégré le marché de l’assurance, au sein duquel la partie règlementaire est également primordiale, ainsi que le champ de la gestion de patrimoine. Positionnées de la sorte, les banques agrègent un ensemble diversifié de métiers et de fonctions, qui chacun présente ses propres spécificités. La veille qui s’y rattache doit se conjuguer au pluriel : elle est tout à la fois règlementaire, concurrentielle et en prise directe avec l’évolution permanente des marchés.
Un secteur en proie à de fortes dynamiques
La veille règlementaire, nous l’avons dit, fait partie des actions classiques. Elle est primordiale et nécessite l’utilisation d’outils de veille particulièrement fins, en capacité de tirer le meilleur parti d’une information exponentielle et technique. Cette veille joue à plein sur les dynamiques organisationnelles des banques. Une évolution règlementaire (un changement de taux par exemple, ou encore des mesures nouvelles permettant de lutter contre la fraude et le blanchiment) entraîne en effet d’importants investissements algorithmiques, informatiques et promotionnels parmi les équipes afin de se mettre en adéquation avec le nouveau cadre. Ces changements sont permanents, et les établissements bancaires se révèlent particulièrement attentifs aux signaux faibles qu’ils peuvent identifier à travers leur veille. Objectif : repérer au plus tôt toute évolution dans le but de se structurer en interne, et ainsi d’être prêt le jour J vis-à-vis des clients – qu’ils soient personnels ou professionnels. Même chose pour ce qui relève des marchés : le secteur est en proie à de fortes dynamiques, dont les effets sont directs sur de nombreux produits bancaires. Là encore, il faut être en capacité de s’organiser collectivement de manière agile.
Veiller l’innovation
Cette précision et cette granularité de l’information sont également de mise lorsqu’il s’agit de surveiller certains secteurs clés pour l’avenir. Les banques veillent par exemple la fintech, les start-up, l’innovation. Elles manifestent un intérêt pour la dématérialisation de la monnaie. Elles sont également très attentives au positionnement des néo-banques, ce qui les a amenées à proposer à leur tour des services comparables. Elles gardent depuis toujours un œil aiguisé sur le déploiement des cryptomonnaies, au sein d’un univers qui demeure mondialisé.
Dans un tel contexte, les grands établissements bancaires se révèlent en capacité de s’adapter à la concurrence, voire d’innover en un temps record. Il faut se rendre compte du niveau de performance qui est le leur : les virages pris par les banques sont parfois très vifs, alors même que l’on parle d’organisations présentes dans parfois plus de 60 pays, comptabilisant près de 200 000 collaborateurs… C’est en grande partie en investissant dans des actions de veille plurielles que ces établissements gigantesques parviennent à se réorganiser – voire à se réinventer – au jour le jour.
Depuis de nombreuses années, les banques n’ont de cesse d’aller chercher de nouvelles clientèles, de se diversifier, de rationaliser leurs actions, de s’appuyer sur des filiales à l’agilité reconnue. Pour ce faire, le rayonnement de leur veille est mondial, et l’observation dont ils font preuve sert directement leurs décisions. Du côté des éditeurs de solution de veille, ce secteur est particulièrement important, et comporte une exigence tout à la fois technique et organisationnelle. Car s’il convient bien sûr de proposer aux banques des solutions performantes, il est également primordial de bien comprendre le sens de leurs actions, de leur offrir une écoute ainsi que des solutions qui les aideront à être encore plus agiles.