KB Suite plébiscitée au ministère de l’Enseignement Supérieur

Depuis 2018, la suite de KB Crawl est l’outil sur lequel s’appuient les services du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Reconduite en 2023, la prestation s’inscrit dans un contexte de forte mutation pour la veille publique.

Dans un environnement profondément modifié par le passage des universités à l’autonomie et par les regroupements d’établissements, l’activité de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP) s’est recentrée sur des fonctions plus stratégiques et de pilotage, s’inscrivant ainsi progressivement dans une démarche plus appropriée à l’autonomie des établissements.

En conséquence, les postures et pratiques de l’ensemble des services de la DGESIP au MESR ont évolué vers des missions de conseil, d’appui méthodologique, de veille et de diffusion des bonnes pratiques.

Une veille plus proactive

Ce changement de posture s’est traduit par l’identification d’une mission de veille assurée depuis une dizaine d’années par Prunelle Charvet. « En 2013, j’ai rejoint le ministère dans le cadre d’une création de poste », se rappelle l’intéressée. « L’idée initiale consistait en grande partie à réaliser de la veille documentaire à l’attention des services de la DGESIP. La mission a largement évolué depuis ! »

Car les besoins de veille au sein de la DGESIP n’ont eu de cesse de se développer. Qualitativement tout d’abord : longtemps à caractère documentaire, la veille destinée aux agents du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche devient de plus en plus stratégique. « Outre les traditionnelles synthèses de documents sur des questions aussi variées que les formations post-bac, les boursiers, les systèmes d’information, l’Intelligence Artificielle, la vie étudiante ou encore l’écologie et l’égalité, il nous a été demandé progressivement d’avoir une approche proactive des sujets. La veille est devenue plus régulière, elle s’est démocratisée et étendue… »

Un instrument qui favorise la collaboration entre services

Une évolution de fond qui amène en 2018 la DGESIP à s’attacher les services d’un éditeur de solution de veille. Après avoir longtemps fonctionné en mobilisant des outils gratuits, Prunelle Charvet sent la nécessité d’entrer dans une approche plus technologique. À l’issue d’une procédure d’appel d’offres, la société KB Crawl est choisie. Sa plateforme est bientôt mise au service de la veille du ministère, partagée à l’échelle de ses nombreuses directions et sous-directions.

 

« Nous souhaitions avoir un outil qui permette la circulation de l’information à de larges échelles », indique la responsable. « Nous voulions également un instrument qui favorise la collaboration entre services… Sur ces points, KB Crawl a parfaitement répondu à nos attentes. KB Suite permet une large surveillance de sources, une diffusion de l’information et une éditorialisation des contenus. Il s’agit surtout d’un outil personnalisable à l’infini ! Les agents disposent d’une veille adaptée à leurs besoins, tout en pouvant grâce au moteur de recherche très puissant de KB Suite avoir accès à l’intégralité de la veille. »

 

En 2023, ce satisfecit a amené la DGESIP à renouveler le marché conclu en 2018 avec KB Crawl. Les évolutions successives de KB Suite ont à l’évidence su séduire les services de l’Etat, permettant une veille partagée et granularisée. « KB Suite a réalisé ces dernières années plusieurs bonds technologiques et ergonomiques : elle constitue un outil très puissant grâce à ses paramétrages fins. Bien sûr, il y a une forme d’exigence derrière tout cela. L’outil nécessite de notre part une certaine technicité, mais je dois dire que nous sommes pleinement satisfaits de l’accompagnement dont nous bénéficions. L’équipe de KB Crawl est à la fois très compétente et réactive, ce qui nous permet actuellement d’opérer un virage vers la veille stratégique qui à l’évidence est l’avenir de la veille publique », conclut Prunelle Charvet.

Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr

À propos de KB Crawl SAS :

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veilles pour les entreprises. Créée en 2007 et basée en France, la société compte plus de      100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde. KB Crawl SAS aide ses clients à améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes afin de mener les actions adéquates pour la mise en œuvre de leur stratégie.

www.kbcrawl.com

Learn More

Veille : une proximité nécessaire entre veilleurs et éditeurs

De plus en plus techniques, les outils de veille nécessitent que les veilleurs et les éditeurs des solutions de veille travaillent de concert. Pour ces derniers, la relation client va au-delà du prérequis : elle est fondamentale.

Accompagner, aider, assister, répondre… La mise en place d’une solution de veille procède d’une action technique qui nécessite, de la part de tout éditeur, une certaine forme de proximité avec ses clients. Cette proximité renvoie aux notions de voisinage, d’affinité et de ressemblance inhérentes aux racines mêmes d’une notion souvent galvaudée par le langage du marketing. Au-delà de tout story-telling, elle est surtout à replacer dans le contexte très concret d’une pédagogie nécessaire, pour ne pas dire d’un compagnonnage sans cesse remis sur le métier.


Mise en œuvre et « run » du projet : un cadre « processé »

En 2023, une solution de veille digne de ce nom s’inscrit forcément dans une forte valeur-ajoutée technique, pour ne pas dire technologique. Parce qu’elle est ajustée au mieux à la demande de l’organisation, la plate-forme appelée à être utilisée par les équipes de veille – voire par le veilleur solitaire – déploie certaines spécificités. Celles-ci ont trait à la fois à la phase de mise en œuvre du projet de veille, et à celle du « run », c’est-à-dire de la vie du projet.

En phase de mise en œuvre, l’organisation cliente pourra s’appuyer sur l’expertise des consultants pour la partie technique. Les échanges porteront classiquement sur les serveurs, les thèmes de la veille, le paramétrage des sources, la finesse des filtres de surveillance mais aussi sur l’animation du réseau des veilleurs et les bonnes pratiques de communication pour attirer et fidéliser l’audience. L’objectif est de permettre à l’organisation de tendre vers l’autonomie. À l’issue de cette phase, il pourra être proposé à l’entreprise qu’elle dispose d’un accompagnement fonctionnel d’un mois, avec un référent clairement identifié chez l’éditeur. Là encore, tout est affaire de pédagogie et de proximité : ce n’est jamais à partir d’un discours général que l’on est en capacité d’exploiter un outil aussi précis qu’une plateforme de veille. Il convient aller au-delà de l’approche théorique, de joindre le geste à la parole…

Il en va de même une fois que le projet est lancé. En phase de « run », il convient toujours d’accompagner les clients dans la durée. Des process clairement établis forment le cadre de ce compagnonnage : ils sont à la fois trimestriels et annuels, avec des objectifs différents. Tous les trois mois, il s’agit de faire un bilan du projet avec le client, de présenter les nouveautés introduites dans l’outil, quand ce n’est pas de délivrer des conseils pour rendre le projet de veille plus performant.

Les rendez-vous annuels poursuivent un autre objet, lié à l’analyse structurelle des données du client. Qu’est-ce qui fonctionne bien ? Quels sont les points à améliorer ?


Maintenir le projet dans une dynamique

Nous comprenons bien ici que les actions requises consistent en grande partie à animer le projet de veille. Nous savons que cette animation vaut pour les veilleurs eux-mêmes, en interne ; elle est également valable dans la relation client-fournisseur. Dans les deux cas, l’enjeu est de maintenir le projet vivace. Faire savoir le savoir-faire : telle est la formule consacrée. Au-delà de leur dimension communicante, ces mots sont là pour nous rappeler que l’évolution d’un projet de veille nécessite très simplement de l’implication humaine et du relationnel.

Une telle implication doit être permanente. Au-delà des process décrits plus hauts, elle passe par certains événements tels que les clubs utilisateurs. Réunir régulièrement les clients, cela participe précisément de l’animation d’une communauté de spécialistes. Confronter son expérience à celle d’autres organisations, partager des bonnes pratiques, échanger sur des écueils… Les clubs utilisateurs permettent de déployer des rapports horizontaux entre des entreprises engagées sur des actions de veille. Ils font remonter aux éditeurs certaines difficultés, contribuant ainsi à améliorer l’outil.

Il est par ailleurs très important qu’une réponse rapide soit adressée aux clients qui sollicitent leur éditeur de veille. Méfions-nous de l’usage automatisé du numérique : là encore, c’est dans une réponse humaine et personnalisée que se trouve la clé de la proximité relationnelle avec le client. Est-ce facile à faire ? Pas toujours si l’on considère que certains sujets remontés par un client ne peuvent pas nécessairement se traiter en quelques minutes. Il est en revanche important que ce même client soit instantanément pris en charge par son chef de projet, son référent support ou encore par un responsable identifié de l’entreprise éditrice – lorsque la demande le nécessite. Attention ici à placer devant chaque demande le bon interlocuteur. Pour cela, l’organisation interne de l’éditeur doit être bien rôdée, chacun doit tenir sa place (technique, commerciale…) et l’information clients doit être partagée semaine après semaine.

Le métier de veilleur connaît ces temps-ci de profondes évolutions, liées à la révolution numérique et au développement rapide de l’intelligence artificielle (IA). Continuer de placer l’être humain au cœur même des processus professionnels de veille est un prérequis grâce auquel la dynamique féconde de la relation pourra être préservée, voire enrichie par l’intelligence collective, bien loin de l’artificielle !

Learn More

Statistiques de veille : vers une approche plus qualitative

Stratégiques pour les organisations, les statistiques sont de plus en plus plébiscitées par les professionnels de la veille. En cette Journée Mondiale de la Statistique, elles recèlent des contours plus qualitatifs que jamais…

De plus en plus présentes au cœur des entreprises, les statistiques constituent l’élément de pilotage premier sans lequel aucune stratégie globale ne serait possible, ni défendable auprès des investisseurs. Cette appétence bien connue pour le Big Data se marie particulièrement, en France, avec notre culture rationaliste. Dans un pays marqué notamment par le mariage fertile entre planification et politiques publiques, la data revêt un contour certainement particulier au sein des organisations. Sans statistique, point de salut serait-on tenté de dire.


Des éditeurs de veille de plus en plus challengés

Pendant longtemps, le secteur de l’intelligence économique a pourtant semblé peu féru de statistiques. Il y a une dizaine d’années, rares étaient les veilleurs demandeurs de chiffres détaillés sur la fréquentation de leurs sites Internet et de leurs newsletters. Pour l’exprimer autrement, les chiffres de fréquentation suffisaient à leur bonheur. Mais voilà : en 2023, cette page semble bel et bien tournée. Qu’elles soient publiques ou privées, les organisations sont très attachées à des éléments propres à la lecture de leurs outils de communication numériques. Est-ce que les lecteurs se connectent à mon site de veille ? À quel moment de la journée ? Combien sont-ils ? De quelle manière se sont-ils connectés ? Restent-ils durablement sur la lecture de la newsletter consacrée à la veille ? Lisent-ils depuis leur ordinateur ou leur smartphone ? 

Les éditeurs de veille sont de plus en plus challengés par l’existence des modules statistiques au sein de leur plateforme de veille. Chacun cherche ici à comprendre des phénomènes de lecture mais également à justifier ce qui fonctionne auprès de sa hiérarchie. Lorsqu’ils sont interrogés, les veilleurs multiplient ainsi les demandes. En échangeant avec eux, nous pouvons nous rendre compte du lien qu’ils font entre les dynamiques de lecture et le ROI de l’entreprise. Pour eux, toute progression quantitative du lectorat est synonyme de développement.


Vers des statistiques de plus en plus qualitatives

Ces échanges que nous pouvons avoir avec les professionnels de la veille nous permettent de voir se dessiner quelques tendances pour les années à venir. D’une part, nous pouvons observer combien les veilleurs se révèlent de plus en plus pointilleux sur les statistiques mises à leur disposition. Ils cherchent ici à identifier non seulement les signaux forts d’une tendance, mais aussi les signaux faibles qui lui sont rattachés.

Les veilleurs sont également de plus en plus intéressés par des approches qualitatives. Pour quelle raison telle newsletter a-t-elle été davantage lue que la précédente ? Pourquoi cet article est-il plus partagé que d’autres ? Quelles sont les raisons pouvant expliquer l’émergence d’un thème ? Qui lit tel type de sujet ?

En tant qu’éditeur de veille, répondre à ces expressions émergentes nécessite de consentir d’importants investissements en termes de développement. Les équipes de R&D sont ici en première ligne, mises en demeure de traiter de questions complexes. Car une même statistique peut renvoyer à des facteurs d’explication radicalement différents. Des éléments externes tels que le contexte peuvent faciliter la pénétration d’un article ou d’une newsletter dans une banque par exemple, alors que ces éléments n’auront pas le même écho au sein d’une compagnie d’assurance… La culture interne de l’organisation joue ici à plein, et l’éditeur de solution de veille doit l’intégrer lorsqu’il produit ses modules statistiques. Il y a également la question des mots clés : certains ont un écho particulier dans une organisation, d’autres moins. Reste, enfin, l’élément graphique, celui de la présentation. Être en mesure de produire une statistique de veille est une chose : savoir la présenter de manière communicante et parlante en est une autre ! Là encore, les équipes de développement sont de plus en plus sollicitées.

Et l’IA, me direz-vous ? Dans quelle mesure l’Intelligence Artificielle peut-elle constituer la ressource clé permettant d’assurer des statistiques de plus en plus qualitatives et fines ? Cette question est de plus en plus posée par certains veilleurs, et appelle à une précision. Pendant longtemps, les statistiques poussées ont renvoyé à ce que l’on appelait de l’analyse sémantique. Cette approche qui consiste à déterminer le sens d’un texte en analysant finement les combinaisons de mots tout en les articulant avec le contexte, demeure un sujet majeur. Pour autant, ce n’est pas toujours d’IA dont il est question lorsque l’on évoque la dimension qualitative des statistiques, mais tout simplement d’analyse sémantique… Ce qui traduit au passage toute la complexité de la chose.

Au sein de l’écosystème de la veille, le besoin de statistiques est devenu un prérequis. Les éditeurs qui se trouvent au plus près de leurs clients ne peuvent qu’avoir constaté cette tendance lourde, et intégré le sujet dans les prochaines solutions de veille disponibles sur le marché. 

Le lien privilégié que les veilleurs entretiennent désormais avec la donnée statistique n’a pas fini de se ramifier…

Learn More

Sans angélisme ni catastrophisme : penser l’IA générative dans le secteur de la veille

Actuellement confrontée au déploiement rapide de l’intelligence artificielle générative, la profession des veilleurs s’interroge et s’inquiète. Est-elle menacée dans ses fondements ? Une prise de recul s’impose peut-être afin de mieux saisir les enjeux du moment.

C’est suffisamment rare pour être signalé : la profession de veilleur s’est récemment retrouvée sous les feux de l’actualité. Une entreprise spécialisée dans la veille, l’analyse média et les relations presse a annoncé mi-septembre le licenciement de plus de 200 personnes, soit 50% de ses collaborateurs. La nouvelle a, à juste titre, provoqué une vive émotion. Elle a aussi attiré l’attention de l’opinion publique au sujet des effets néfastes de l’Intelligence Artificielle générative sur l’emploi. Plusieurs jours après, il convient peut-être de revenir sur cette séquence afin de poser un regard analytique distancié sur les évolutions qui touchent actuellement la profession de veilleur.


L’IA générative : une création de valeur

Posons tout d’abord ceci : depuis de nombreuses années, l’Intelligence Artificielle est intégrée aux outils de veille disponibles sur le marché. L’IA est ainsi mobilisée dans la collecte des informations grâce notamment au Smart Crawling, une exploration pertinente des sources d’information. Elle permet également de vérifier l’information et sa qualité, en filtrant la pertinence des (très nombreuses) informations auxquelles sont désormais soumises les organisations publiques et privées.

L’IA permet par ailleurs d’affiner le traitement de l’information, via le Speech-to-Text (analyse automatique de formats audio ou vidéo en format texte) ou la reconnaissance visuelle. Cette technologie aide encore les veilleurs à repérer les signaux faibles et à effectuer des synthèses ou des résumés.

C’est sur ce dernier point que l’IA a récemment défrayé la chronique. Avec une Intelligence Artificielle de plus en plus générative, l’outil franchit une étape nouvelle de son déploiement : il crée désormais de la valeur ajoutée. La plupart des IA génératives sont en capacité de synthétiser plusieurs dizaines de documents en quelques instants – alors que cette action est réalisée en plusieurs heures par un veilleur. L’IA peut par ailleurs produire du texte, résumer et développer des idées. Là encore, le gain de temps est substantiel. Force est également de constater que ces contenus créés n’existaient pas au préalable. Il en va d’ailleurs de même des images, que les IA génératives sont également en capacité de faire naître.


Une veille de plus en plus stratégique

De quelle manière les organisations réagissent-elles à ce mouvement de fond ? L’expérience que nous en avons tend à prouver qu’elles sont actuellement en train de se réorganiser en prenant acte de ces possibilités nouvelles.

Certaines réponses peuvent être radicales et s’inscrire dans une philosophie de type Cost Killing. C’est ce que semble avoir démontré l’actualité récente et le recours au licenciement massif. L’avenir nous dira si une telle réponse se révèle profitable dans le secteur de la veille, car nous savons désormais qu’une stratégie de Cost Killing peut parfois s’exercer au détriment de la croissance d’une entreprise.

D’autres stratégies tablent sur une articulation fine entre l’action du veilleur et les outils dont il dispose pour l’aider dans son travail. Mettons ici de côté l’image selon laquelle nous serions en train de passer de la peinture au pistolet compresseur manié par l’homme au robot qui le remplacerait : la réalité du terrain semble plus nuancée que cela. Dans plusieurs organisations, nous pouvons observer que les équipes de direction sont en train de faire évoluer l’exigence qu’elles ont vis-à-vis de leurs veilleurs. Puisque ces derniers se trouvent allégés des tâches de résumés et de synthèses de documents, il leur est demandé de réaliser une analyse stratégique de l’information, dans un contexte où l’infobésité nécessite une forte plus-value humaine. Ces entreprises, qu’elles soient privées ou publiques, attendent de leurs veilleurs un meilleur partage de l’information en interne, l’animation d’une communauté, c’est-à-dire le déploiement de l’intelligence collective au service de la stratégie d’entreprise. Il est clair ici que l’automatisation des tâches repositionne le veilleur au cœur de son organisation, loin – bien loin ! – de l’image du documentaliste à qui l’on demandait auparavant une simple veille éditoriale.

Confrontée à un changement technologique majeur, la profession des veilleurs est en proie à certaines inquiétudes, et on la comprend. La révolution industrielle avait profondément rebattu les cartes des cols bleus : la révolution numérique a un impact tout aussi important sur les cols blancs.

Désormais très concrète, cette nouvelle vient saisir les acteurs de la veille un peu par surprise, comme elle saisit d’autres professions – le monde de l’enseignement par exemple. Assez larges et charriant des thématiques multiples, les échanges qui se déploient ces temps-ci contribuent à faire évoluer notre approche. Ils aideront peut-être les professionnels que nous sommes à dépasser l’image d’un remplacement du veilleur par une IA surpuissante, mythe ancien qui se trouve ces temps-ci réactivé. Sans angélisme, mais aussi sans catastrophisme, nous devrions bientôt gagner en recul et mieux comprendre comment travailler grâce à l’IA, tout en préservant l’essence même de nos métiers.

Learn More

IA génératives : les veilleurs mis au défi de l’intelligence individuelle et collective

De plus en plus embarquées dans les outils de veille, les IA génératives sont appelées à faire évoluer le métier de veilleur. Le défi de l’intelligence collective et individuelle est lancé…

Les capacités portées par les intelligences artificielles dites génératives ne cessent actuellement de se développer, suscitant au passage des débats contradictoires au sein de nombreuses professions. À l’instar des ingénieurs informaticiens, des enseignants ou encore des équipes marketing, les veilleurs sont concernés. Avec quelles répercussions sur leur quotidien, voire sur la nature même de leur métier ? Au-delà de la dimension émotionnelle que revêt le débat, il semble opportun de poser un certain nombre d’arguments permettant d’anticiper ce que sera la veille dans quelques années.


De nombreux cas d’usage pour les veilleurs, à commencer par la synthèse

L’IA générative désigne l’ensemble des algorithmes d’intelligence artificielle et de Machine Learning qui utilisent des contenus existants au service de leur apprentissage afin d’en générer de nouveaux. Cette IA se traduit principalement par la génération de textes, d’images et de sons qui se basent sur des modèles stockés dans des bases de données. L’IA générative est ainsi capable, sur demande, de produire des modèles similaires qui lui sont propres.

Pour les veilleurs, les cas d’usage sont nombreux. Les outils d’IA générative récemment mis à la disposition des éditeurs de solutions de veille permettent par exemple de générer un texte, de réaliser un résumé ou de créer une image. Ils peuvent réaliser la synthèse d’un texte long, voire – et c’est notable – celle de plusieurs articles. L’IA générative embarquée dans une solution de veille peut encore proposer des traductions et effectuer une « analyse de sentiments », c’est-à-dire une analyse de la tonalité générale d’un article ou d’un ensemble de textes…

Ces derniers développements technologiques se révèlent particulièrement intéressants : alors que pendant longtemps la technologie permettait d’effectuer la synthèse de 4 ou 5 articles, c’est désormais un corpus documentaire de plusieurs dizaines d’éléments que l’on peut faire « digérer » à la machine. La synthèse des articles (ou l’analyse de sentiments) peut être effectuée en quelques instants, alors qu’un veilleur mettrait entre deux heures et deux heures trente pour le faire.


Vers de nouvelles dynamiques de groupe

La profession de veilleur est-elle menacée pour autant ? Certainement pas, sauf à considérer que le cœur du métier de la veille consiste à passer de longues heures à relire, annoter, compiler et synthétiser des articles. Grâce à l’IA générative, les équipes de veille – particulièrement nombreuses dans certains grands groupes – sont d’ores et déjà appelées à se redéployer. Moins de travail abrasif, plus d’analyse : voilà comment nous pourrions résumer la situation. Dans le cas précis de ces entreprises multinationales, il se pourrait que le management soit amené à se priver de quelques veilleurs… Il se pourrait également que les lignes managériales revoient les dynamiques de groupe en misant un peu plus encore qu’elles ne le font actuellement sur l’intelligence collective. Grâce à l’IA générative, une équipe de veilleurs collaborateurs bien coordonnée pourra se consacrer à l’échange et à l’analyse, produisant des résultats efficaces, créatifs et pertinents.

Une autre conséquence de l’évolution du métier de la veille est sans doute à situer du côté des entreprises qui aujourd’hui ne disposent pas des moyens de bénéficier d’un veilleur. Or, contexte oblige, les PME, les ETI voire certaines start-ups de niche auraient tout intérêt à pouvoir prendre la mesure en temps réel de leur écosystème. Sur ce point, un outil de veille qui s’appuie sur l’IA générative peut constituer une nette plus-value. Résumés, synthèses, analyses de la tonalité des articles… De telles actions sont quasiment immédiates, ce qui permet au veilleur d’effectuer d’autres tâches, plus stimulantes car reposant sur un véritable travail de réflexion analytique.

Grâce à l’IA générative embarquée au sein des nouveaux outils, les professionnels de la veille que nous sommes sont appelés à se situer de plus en plus en surplomb de leurs territoires de jeu. Par ses développements et ses dynamiques, l’Intelligence Artificielle nous renvoie non pas à la machine mais à l’être humain. À lui d’être créatif, malin, voire inspiré ; à lui de se réinventer. Grâce à la machine, ce sont in fine d’autres champs des possibles qui se dévoilent progressivement, au cœur desquels l’être humain occupe toute sa place.

Learn More

Veille sur les transports publics : un champ en forte mutation

La veille relative aux transports publics se caractérise par la diversité de ses dimensions, que celles-ci soient sociétales, politiques, écologiques… Elle oblige ainsi à une veille structurée autour de cinq dimensions.

Va-ton bientôt disposer, en France, d’un « pass rail » à 49€ mensuels permettant aux Français d’utiliser tous les transports en commun (trains, bus, métros…) sur l’intégralité du territoire ? Esquissée lors de l’entretien que le chef de l’Etat a récemment accordé à Hugo Travers (« Hugo Décrypte »), cette solution inspirée de l’Allemagne pourrait très prochainement rebattre une fois encore les cartes de l’écosystème des transports publics.


Transports publics : des mutations permanentes

Aussi hypothétique qu’elle soit, une telle annonce nous démontre combien le champ des transports publics se trouve traversé par des évolutions fortes, voire parfois par des ruptures. Le secteur connaît en permanence des mutations, et pour cause : la mobilité touche à de très nombreux aspects de la vie quotidienne des Français. Trajets domicile-travail, isolement territorial, habitudes de consommation, alternatives à la hausse des coûts des carburants, logistique, scolarité… Les transports publics constituent l’un des sujets de prédilection – et parfois d’inquiétude – des ménages, ce qui explique notamment la régularité avec laquelle les enquêtes d’opinion sont effectuées sur le sujet. Nous y découvrons des attentes multiples (sur le cadencement, les coûts, la sécurité…), une sensibilité de plus en plus forte à la question environnementale, une appétence pour de prix plus modiques et globalement une forte corrélation entre qualité des transports en commun et qualité de vie (voir notamment ici). En réalité, le thème des transports publics comporte de multiples faces : sociale avec la nécessaire égalité des territoires entre eux, c’est-à-dire des Français ; industrielle et technologique avec l’usage de l’Intelligence Artificielle au sein des véhicules autonomes ; politique avec la hausse des coûts des carburants ; liée aux usages avec la multimodalité (trottinettes, vélo…) ou encore avec les modes alternatifs de déplacements (autopartage, covoiturage…).


Cinq thématiques à veiller particulièrement

Cette pluralité rend le thème des transports publics essentiel pour nombre d’entreprises et d’organismes publics et parapublics. Par nature transverse, la thématique intéresse la quasi-totalité des organisations (financières, industrielles, technologiques, assurantielles…) et celles-ci doivent impérativement structurer leur veille dans ce domaine.

En l’espèce, cinq thématiques sont particulièrement à surveiller.

  • Le marché et les tendances de consommation : quels sont les besoins nouveaux ? Quelles sont les nouvelles habitudes, liées notamment aux aspirations environnementalistes ou au fort essor du télétravail par exemple ? Quelle est la gestion du dernier kilomètre, particulièrement pour le transport des marchandises ?
  • La veille règlementaire : quels sont les derniers textes de loi, les nouvelles règlementations parues ? Ici, il est impératif d’articuler les échelles européennes, française et territoriale.
  • La veille technologique : quelles sont les propositions émergentes ? Comment se développent les « bus propres » ? Quels déploiements pour le bioéthanol par exemple, pour le gaz, pour l’électrique ?
  • La veille réputationnelle : comment les réseaux sociaux réagissent-ils à telle annonce, à telle tendance, à tel texte de loi ?
  • La veille RSE : de quelle manière ce périmètre évolue-t-il ? Quelles sont les « bonnes pratiques » ?

Ces différents aspects militent pour une surveillance particulière des signaux faibles ainsi que pour ce que l’on pourrait appeler la « granularité de la veille ». En l’espèce, il convient d’aller au fond de certains sujets, de compléter l’approche règlementaire avec l’approche de terrain. Cette dernière peut parfois être porteuse de certaines surprises, à l’image de la règlementation sur les « dos d’ânes » : bien qu’interdits sur les routes empruntées par les transports en commun, ils sont toutefois bien présents sur ces voies de circulation…

Usagers, salariés, équipes dirigeantes d’entreprises, élus locaux, techniciens des organisations publiques ou des agences spécialisées de l’État : de multiples acteurs sont concernés par la veille relative aux transports publics. Si celle-ci concerne les agglomérations, elle n’est pas à écarter sur les territoires périurbains et ruraux, où de fortes mutations sont également perceptibles. Elle est également à inclure dans le registre de la veille stratégique, en lien par exemple avec le renouvellement et l’achat des véhicules.

Une veille permanente donc, qui doit impérativement s’inscrire dans un suivi quotidien : c’est ainsi que nous saurons ce qu’il adviendra prochainement du « pass rail » à 49€ mensuels évoqué récemment

Learn More

Phar : « une excellente prise en charge de nos besoins par KB Crawl »

Depuis le printemps 2023, la société canadienne de veille Phar a fait de KB Suite la pierre angulaire de sa stratégie. Un outil apprécié pour sa technicité pointue, mais également pour la qualité du service des équipes de KB Crawl.

Voir clair afin de prendre de sages décisions : tel est le leitmotive de la société canadienne Phar. Créé il y a deux ans, ce cabinet basé à Montréal est spécialisé en veille stratégique, en intelligence collective et en intelligence compétitive. Composé d’une équipe d’une dizaine d’experts, Phar s’impose en tant que leader spécialisé en veille stratégique au Canada pour les entreprises et les organismes en développement de marché, de produit et en innovation sociale.

Un service innovant qui combine intelligence d’affaires et intelligence collective

« La structure a été fondée en 2021, c’est-à-dire en pleine pandémie », explique Mathieu Lapointe, l’un des trois associés fondateurs. « Le contexte a joué un rôle important : c’était une période au cours de laquelle il était devenu difficile pour les décideurs de prendre le pouls du marché puisque les salons ainsi que les congrès étaient annulés. Or, il fallait absolument y voir clair sur les environnements afin que les acteurs puissent se positionner fortement dans une période difficile. En créant Phar, nous avons tout simplement souhaité répondre aux besoins des entreprises manufacturières et de services, mais aussi à ceux des organismes publics et parapublics. »

 

Une stratégie qui, d’emblée, porte ses fruits. Dès sa création, Phar déploie un service innovant qui combine intelligence d’affaires et intelligence collective. La société développe des capacités lui permettant de récolter l’information de manière précise, et de la rendre directe et disponible pour les équipes. Elle s’appuie pour cela sur une veille active des plateformes traditionnelles mais également – et c’est là sa force – des réseaux sociaux (Twitter en tête). La dimension collective est au cœur du processus : l’information est présentée aux équipes d’experts, lesquels l’analysent et lui donnent un relief nouveau. « Notre modèle repose sur une combinaison de technologies et d’expertise », indique Mathieu Lapointe. « Les outils de veille qui reposent sur l’intelligence artificielle seule ne sont pas suffisants pour traiter stratégiquement l’information. L’article que l’on est en train de lire est-il réellement neutre, c’est-à-dire exempt de biais ? L’information est-elle partisane ? Les réponses à ces questions demeurent plus que jamais centrales, et seules des équipes d’experts peuvent vraiment y répondre ».

Un événement inattendu…

L’affaire semble entendue et la société Phar connaît en 2021 et 2022 un fort développement. Son équipe pluridisciplinaire d’experts est de plus en plus présente dans le secteur industriel, le développement économique (accélération du développement des entreprises), le champ maritime, les données de pointe (industrie 4.0, IA…) ou encore la cybersécurité. C’est sans compter sur un événement inattendu qui va soudainement amener l’équipe de direction à revoir entièrement sa stratégie.

 

« Au printemps 2023, nous avons appris que Twitter augmentait très fortement ses tarifs pour avoir accès aux informations qui y circulaient », se rappelle Mathieu Lapointe. « Or, une majeure partie de notre structure de recherche reposait sur ce média social… Nous suivions tout de même 8 millions de tweets par mois ! Du jour au lendemain, il a fallu réinterroger ce modèle et s’orienter vers d’autres manières de faire de la recherche. » Une consultation d’entreprises spécialisées dans l’édition de solutions de veille est alors organisée. Au total, 20 structures vont être challengées. « Nous cherchions un outil évolué sur la gestion du projet de veille. Il y en a beaucoup sur le marché et il faut vraiment pouvoir y voir clair. »

KB Crawl, une connaissance poussée des étapes du projet de veille

À l’issue de cette consultation, c’est la société KB Crawl qui est choisie :KB Suite est appelée à être déployée très rapidement auprès des équipes de Phar. « KB Crawl est une structure qui a pignon sur rue depuis de nombreuse années et qui dispose d’une solide expérience dans le secteur de la veille », analyse Mathieu Lapointe. « Surtout, KB Crawl a une connaissance très poussée de l’ensemble des étapes du projet de veille. Tous les paramètres sont contrôlés, et KB Suite est une solution taillée sur mesure. Elle permet une gestion de projet plus facile, depuis la cueillette et la curation des informations jusqu’à la diffusion et l’analyse. »

 

Le résultat est là : désormais, Phar fait reposer son modèle de veille sur KB Suite. Au sein de la structure, chaque expert utilise quotidiennement l’outil et travaille en réseau afin d’étirer au mieux l’analyse qui est produite pour les clients. « Notre force repose vraiment sur notre réseau d’experts, c’est-à-dire sur la réflexion humaine et une connaissance optimisée du marchéGrâce à KB Crawl, nous pouvons avoir accès à de nombreux angles morts. »

 

La solution est-elle parfaite pour autant ? « Certes non, car la perfection n’est pas de ce monde », conclut Mathieu Lapointe. « Parce qu’elle est technique et permet une analyse poussée, KB Suite n’est pas toujours très intuitive à manier. Il faut donc des ressources internes en capacité de l’utiliser au mieux, ce qui est compréhensible dans la mesure où nous cherchons à obtenir une information de qualité pour nos décideurs. Comme pour d’autres solutions, il y a également des améliorations possibles au niveau de la diffusion de l’information et de l’agrégation des contenus. Mais au final l’outil se révèle puissant et le suivi effectué par l’équipe de KB Crawl est particulièrement qualitatif. L’équipe de KB Crawl est très réactive et nous aide beaucoup dès que nous la sollicitons. C’est clairement une force pour l’entreprise… et pour nous ! »

Phar : phar.ca/

À propos de KB Crawl SAS :

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veilles pour les entreprises. Créée en 2007 et basée en France, la société compte plus de      100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde. KB Crawl SAS aide ses clients à améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes afin de mener les actions adéquates pour la mise en œuvre de leur stratégie.

www.kbcrawl.com

Contact Presse :

Christelle Klein :
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

Learn More

Newsletter septembre 2023


ZOOM SUR…

  • Le mois de septembre :

🧣 2 septembre : Grande Braderie de Lille

💻 13 septembre : Journée mondiale des programmeurs et développeurs 

🏛 16 & 17 septembre : Journées européennes du Patrimoine

🚌 20 Journée des transports publics

🍂 23 septembre : Automne 


  • SAVE THE DATE  – WEBINAR :

📅 Mardi 26 septembre 2023

⏰ 10h00 à 11h00 AM

👉 « L’IA générative dans la veille grâce à KB Suite. »

👥 Intervenants : ARNAUD MARQUANT, directeur des opérations chez KB Crawl et avec Laura CostamagnaConsultante – Formatrice en Intelligence Economique chez KB Crawl 🌐




  • Livre Blanc : “La veille : un impératif pour les entreprises”

Notre livre blanc est disponible !

Au programme ⬇️
✅ État des lieux ;
✅ Les secteurs de la veille ;
✅ Témoignages : et demain ?




  • Les 3 actualités du mois à ne pas rater :

🏅Article le plus lu durant l’été !


Veille politique et institutionnelle : trois niveaux d’échelle à combiner





Veille : gare à votre canal de diffusion !





Pour la rentrée, optimisez votre productivité et votre organisation avec les outils KB Crawl


Learn More

Veille : gare à votre canal de diffusion !

Il en va de la veille comme de toute production de contenus : si l’information diffusée nécessite d’être solide et appropriée, le choix des canaux par lesquels elle passe est primordial.

En matière de veille, le savoir-faire du veilleur est essentiel. C’est à lui que revient la responsabilité de débusquer l’information qui sera la plus utile à son organisation – l’information la plus appropriée à la stratégie globale de l’entreprise, et notamment à ses différentes fonctions. Mais l’information la plus pertinente qui soit n’est rien si elle ne bénéficie pas d’une diffusion adéquate : c’est ici qu’intervient la notion de canal de diffusion. 


La newsletter : le canal le plus important à soigner

Les entreprises qui engagent une réflexion autour de leurs outils de veille sont la plupart du temps concentrées sur les caractéristiques techniques de ceux-ci. La plateforme de veille est-elle en capacité de « crawler » un ensemble de sources le plus large possible ? Propose-t-elle un classement rigoureux de l’information ? Comment l’automatisation et l’intelligence artificielle viennent-elles faciliter la recherche ? Si ces questions sont tout à fait légitimes, elles doivent nécessairement être complétées par d’autres, liées celles-ci aux canaux de diffusion. De quelle manière et sous quelle forme l’information collectée est-elle transmise ? Peut-elle être personnalisée en fonction des différentes cibles de lectorat du veilleur ? 

En l’espèce, la réflexion se doit de porter sur trois éléments. : la newsletter, la plateforme de veille et les usages des professionnels concernés.

La newsletter est sans conteste le plus important d’entre eux dans la mesure où c’est grâce à elle que le lecteur est redirigé vers la plateforme de veille. Pour être efficace, celle-ci doit se fondre dans la masse des informations de l’entreprise. Elle doit notamment reprendre la charte graphique de l’organisation : police de caractères, couleurs, logo… Sa présentation peut être fouillée ou pas, avec un texte de synthèse si nécessaire. Agile, elle doit être en capacité de s’adapter à ses différentes cibles. On ne s’adressera pas de la même manière à l’équipe de direction, à l’équipe juridique ou à celle du marketing par exemple… Dans certains cas, l’approche éditoriale sera plus axée sur le contexte et la stratégie globale que dans d’autres, où l’on déploiera une dimension plus opérationnelle. Ainsi, s’adapter à ses lecteurs est primordial. 


Considérer la plateforme de veille et les usages

La plateforme de diffusion constitue le second axe de réflexion à engager. Tout comme la newsletter, celle-ci se doit d’être spécifique, ajustée au mieux à la nature et à la personnalité de l’organisation. Cela passe une fois de plus par la forme, les polices de caractères, la présence du logo ainsi que les éléments graphiques de l’entreprise. Cela passe également par le déploiement de fonctionnalités personnalisées en fonction des utilisateurs. Ici, il peut être très utile de développer des espaces personnalisées selon les directions (R&D, juridique, commercial…). Chaque espace de diffusion correspondra à des utilisateurs particuliers, ne serait-ce que pour éviter l’impression d’une surabondance d’informations…

Le troisième axe de réflexion à mener concerne les usages. Ceux-ci n’ont eu de cesse d’évoluer dans la période récente, notamment sous l’influence de la pandémie de Covid-19. Certaines équipes sont souvent absentes du bureau, avec des temps de parcours dans les transports qui peuvent être longs. Les collaborateurs peuvent être en déplacements professionnels dans des salons ou des conventions… Comment rendre l’information accessible à tous, sur smartphone aussi bien que sur ordinateur ? Cet enjeu est devenu central, d’autant plus que cette veille se partage souvent plus facilement via son téléphone mobile que via son PC. Ainsi, un bon dispositif de diffusion de l’information comprend nécessairement une capacité à accéder et à partager une image ou un texte, avec des applications collaboratives qui, de plus en plus, s’imposent comme des prérequis.

Au moment d’opter pour un outil de veille, il est opportun de vérifier que la plateforme de veille est adaptée aux besoins de son entreprise. Il est également stratégique d’intégrer les canaux de diffusion à la réflexion. Ceux-ci doivent aborder les dynamiques de lecture, les usages différenciés, les parcours des cibles que le veilleur ambitionne de toucher durablement. Dans ce contexte, le trio gagnant est composé de la newsletter (qui « aspire » le lecteur), de la plateforme (qui le fidélise) et du smartphone (qui lui permet une action quotidienne). C’est ainsi une véritable dynamique écosystémique qu’il convient de bâtir, en conservant toujours à l’esprit que l’adaptation à son lectorat est l’une des clés permettant à une veille d’être efficace.

Learn More

Veille politique et institutionnelle : trois niveaux d’échelle à combiner

L’actualité gouvernementale récente est là pour nous rappeler combien la veille politique demeure centrale pour l’ensemble des acteurs économiques. En l’espèce, il est important de combiner une analyse sur trois plans.

Changera ? Changera pas ? La France a de nouveau vécu au début de l’été une période d’incertitude gouvernementale. Plusieurs semaines durant, les observateurs se sont interrogés quant à la pérennité de notre Première ministre ainsi qu’à la possibilité d’un remaniement gouvernemental. Celui-ci a finalement eu lieu le jeudi 20 juillet, entérinant quelques évolutions notables – notamment aux ministères de l’Education Nationale, de la Santé et du Logement.


Un regard appuyé sur trois niveaux d’échelle

Ce type de séquence est là pour nous rappeler combien la veille politique et institutionnelle relève d’une action permanente pour les organisations. En l’espèce, l’approche à avoir se révèle finalement assez proche de celle de la veille règlementaire. Il y a ainsi trois niveaux d’échelles à surveiller : le cadre européen, le cadre national et les contextes locaux.Au niveau européen, il est important de conserver un œil appuyé sur les directives votées ou en discussion, étant entendu que celles-ci sont appelées à être transposées dans le droit national, non sans être au préalable passées par les fourches caudines du Parlement. C’est par exemple le cas actuellement de la directive dite CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Voté au mois de décembre dernier par l’Union Européenne, ce texte vise à faire de l’information environnementale, sociale et de gouvernance le tout nouveau pilier de la performance économique des entreprises. S’inscrivant dans la dynamique du Pacte Vert de l’UE, il se signale avant tout par une forte ambition : réduire d’au moins 55% les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030, par rapport à 1990. Ambitieuse, cette directive concernera progressivement l’ensemble des entreprises françaises, des grands groupes aux TPE, obligeant celles-ci à rassembler et à traiter l’intégralité de leurs données non financières. C’est ainsi un changement profond qui se dessine et qu’il convient d’anticiper. Car la CSRD sera traduite dans le droit français avant la fin de cette année, pour une application effective dès le 1er janvier 2025…


Du niveau national à l’échelon local

L’échelon national est également celui qu’il convient de surveiller étroitement. En France comme ailleurs, l’actualité politique parlementaire est foisonnante, et parfois émaillée de surprises. Sur l’ensemble des champs, il est important de bien sentir l’état des forces en présence, les dynamiques à l’œuvre, les signaux faibles appelés à devenir des signaux forts. Il est opportun de savoir décrypter l’arrière-plan de certains échanges, les options ou les scénarii à l’étude : cela se fait en veillant des sites experts, dont les éclairages peuvent être précieux pour une entreprise. Il faut également bien maîtriser un texte de loi lorsque celui-ci est voté : là encore, certaines sources d’analystes éclairés sont d’un précieux secours.

Le niveau local n’est pas non plus à négliger. La nomination d’un ministre peut signifier un changement d’importance à l’échelle régionale ou départementale, pour peu que celui-ci soit appelé à des fonctions supérieures. C’est actuellement le cas de Patrice Vergriete, promu récemment ministre du Logement. Jusqu’alors maire de Dunkerque, ce polytechnicien âgé de 55 ans avait engagé sur le bassin dunkerquois une politique volontariste de renouveau industriel et de décarbonation. Quelle continuité pour cette politique ? Qui pour remplacer l’ancien maire de Dunkerque ? Avec quelles conséquences sur la dynamique engagée ? Les questions à se poser sont plurielles.

La veille politique et institutionnelle s’effectue en mobilisant des sources classiques, qu’il s’agit de compléter avec d’autres regards, plus analytiques ceux-ci. Ces décryptages doivent être permanents, tant la vie politique et gouvernementale peut receler quelques surprises. Sur ce champ peut-être plus qu’ailleurs, la notion d’anticipation est essentielle. Une directive telle que la CSRD se prépare dès à présent, notamment dans un grand groupe. Un territoire dont la gouvernance évolue, comme à Dunkerque, ne peut laisser aucun acteur économique sans réaction. 

Ici, maîtriser l’actualité est un premier pas. L’analyser, se projeter, tenter de voir ce qui se dessine en est un second. Tous deux sont nécessaires.


Eric Bertoletti

Business Development Manager

KB Crawl SAS

Learn More