Les techniques de veille comme boussoles face aux errances de l’information
La pluralité et la justesse de l’information délivrée aux opinions publiques par certaines chaînes de la TNT fait débat. Découvrez en plus avec JDN 👇
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La Journée mondiale de la sauvegarde des données souligne l’importance de protéger les données dans les organisations et met en avant l’importance de la sauvegarde et de l’archivage pour les professionnels de la veille. À l’aube d’une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d’hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD) dans l’Union européenne, témoigne de l’importance croissante de la sauvegarde dans la protection des libertés individuelles. Ces dispositions légales obligent les entreprises et les organisations à adopter de bonnes pratiques de sauvegarde rigoureuses pour éviter des sanctions potentiellement lourdes. Pour les professionnels de la veille, experts en gestion de l’information, la sauvegarde des données n’est pas seulement une obligation réglementaire, mais une composante essentielle du métier. Elle permet de sécuriser l’information collectée, de garantir sa disponibilité pour des analyses futures et d’enrichir la qualité de la décision stratégique. Dans un contexte où l’information évolue rapidement, la capacité à récupérer des données historiques peut s’avérer déterminante pour comprendre les tendances de marché, anticiper les évolutions du secteur ou analyser la concurrence. Les récentes catastrophes informatiques, qu’elles soient dues à des cyberattaques, des erreurs humaines ou des catastrophes naturelles, rappellent la vulnérabilité de nos infrastructures numériques. La sauvegarde des données apparaît comme une assurance vitale contre la perte d’informations cruciales, garantissant la résilience et la pérennité des activités économiques. Dans ce cadre, l’élaboration de plans de continuité d’activité (PCA) incluant des stratégies de sauvegarde et de récupération des données devient une priorité pour les entreprises de toutes tailles. La Journée mondiale de la sauvegarde des données souligne l’urgence et la nécessité d’adopter des pratiques rigoureuses de sauvegarde des données. Face aux défis numériques de notre époque, ces pratiques ne sont pas seulement une question de conformité ou de sécurité, mais un véritable enjeu stratégique pour l’avenir. Reconnaître la valeur de nos données et les protéger efficacement est essentiel pour naviguer avec confiance dans le paysage numérique en constante évolution. Il est impératif que chaque individu, entreprise et institution prenne des mesures proactives pour sauvegarder ses données, assurant ainsi leur intégrité et leur disponibilité pour les générations futures.De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles
La sauvegarde, un enjeu pour les professionnels de la veille
L’importance de la sauvegarde dans la continuité des activités
Avec les journalistes, les veilleurs stratégiques figurent parmi les professions les plus confrontées aux fausses informations. Union Européenne, Etats-Unis, Inde, Indonésie, Mexique… Dans les mois à venir, près de la moitié de la population mondiale est appelée à voter, soit 3,7 milliards de personnes dans 70 pays. Dans le même temps, nous assistons à une prolifération des fake news, dans un contexte d’essor de l’IA générative. Plusieurs exemples récents attestent du fait que ces « fausses informations » sont en train d’essaimer et de mettre à mal certains équilibres démocratiques, à l’image du faux enregistrement sonore du président américain Joe Biden appelant le 23 janvier dernier les électeurs à ne pas aller voter lors de la primaire du New-Hampshire… De quelle manière peut-on lutter face à de tels assauts ? Sur ce point, les méthodes de travail qui sont celles de la communauté des veilleurs peuvent nous aider. Deux éléments sont ici à prendre en considération et à articuler : l’action des machines d’un côté ; celle des êtres humains de l’autre. Evoquons tout d’abord le cas des machines. Les plateformes de veille qui se trouvent actuellement sur le marché ont pour objet de filtrer les informations en fonction des mots clés que le veilleur a défini en amont. En cela, on peut dire qu’elles produisent très exactement ce que l’être humain lui commande de faire. Bien que techniques, elles ne sont aucunement en capacité de vérifier si une information est – ou non – véritable. Elles se situent en cela au même niveau que les réseaux sociaux : en dépit de leurs efforts destinés à débusquer de faux comptes, voire des fake news, tous ces outils se révèlent dans l’incapacité de produire le moindre remède. Dans un certain nombre de cas, ces plate-formes peuvent générer de l’infobésité. À l’image des électeurs bientôt appelés à voter dans le monde et confrontés à une kyrielle de données, le veilleur doit cheminer parmi des informations multiples, dont nombre d’entre elles peuvent être erronées ou fausses. De quelle manière parvient-il à se frayer un chemin critique dans un tel contexte ? D’abord et avant tout en sélectionnant ses sources avec précision. Car il y a en réalité deux modèles de méthode de veille : le premier consiste à poser une simple équation sur le web, ce qui génère une masse d’informations colossale. Le second procède d’une approche plus sélective en amont, centrée sur les sources à explorer. Le choix de ces dernières se fera en fonction du degré de véracité de la source, mais aussi en lien avec ce que l’entreprise du veilleur recherche. Une source d’information généraliste n’intéressera pas nécessairement un grand couturier par exemple… Le second élément permettant de faire face au phénomène des fake news a trait à l’être humain lui-même. Ici, il convient d’emblée de placer la question de l’éducation au cœur de la réflexion. Car si les fausses informations progressent, ce n’est pas seulement parce qu’elles prolifèrent, mais bel et bien parce qu’elles trouvent de plus en plus de personnes pour les croire et les relayer. Les réseaux sociaux, et plus largement la démultiplication des canaux d’information, sont bien sûr au cœur de cette dynamique. Face à cela, il s’agit d’opposer une analyse textuelle, une approche critique, un raisonnement. Les veilleurs posent au quotidien ce type de regard : confrontés à une information, ils s’attachent à identifier qui parle. L’émetteur de l’information fait l’objet d’une analyse circonstanciée : est-il fiable ? Quels sont les intérêts qu’il défend ? Quel est le contexte dans lequel il s’exprime ? Face à la prolifération des fake news, d’autant plus en cette année 2024 fortement élective, l’être humain est la clé, et l’éducation un levier. C’est à l’être humain de savoir interroger une source ; à lui de réaliser des recoupements, de confronter les informations et de séparer ce qui relève d’un fait et ce qui procède d’une opinion ; à lui encore d’effectuer des synthèses adaptées à son contexte, et de relayer ce qui mérite de l’être. En cela, le travail quotidien du veilleur peut se révéler inspirant. Son action de « serial douteur », c’est-à-dire d’esprit critique en action, est sans doute un exemple à suivre.Qui me parle ? Sélectionner les sources avec rigueur
L’éducation : une méthode inspirée de l’action des veilleurs ?
La rédaction de prompts, c’est-à-dire d’instructions données aux Intelligences Artificielles génératives, ne s’improvise pas. Pour être efficace, il convient de s’inscrire dans un process parfaitement balisé. Et si le fait de savoir poser des questions relevait d’une compétence, voire dans certains cas d’une technique ? Le sujet s’est autrefois posé lorsque sont apparus les premiers moteurs de recherche sur Internet. Il se repose aujourd’hui avec tout autant d’acuité au contact de l’intelligence artificielle générative qui se trouve embarquée dans les outils de veille. Car savoir poser les bonnes questions à Chat GPT, Midjourney ou Google Bard ne s’improvise pas et relève d’un processus dans lequel chaque étape a son importance. La rédaction de prompts, c’est-à-dire d’instructions données aux IA génératives passe d’abord et avant tout par la définition d’un objectif. Que demande-t-on exactement à l’intelligence artificielle ? Il s’agit ici d’être le plus clair possible, ceci afin d’assigner à l’IA un rôle applicable avec la meilleure efficacité qui soit. Pour cela, il convient d’être assez directif sur la fonction attribuée, par exemple, à Chat GPT. Ainsi, des précisions telles que « tu es un veilleur basé en France et tu travailles dans le secteur des assurances » permettra à l’IA de s’exprimer avec un certain niveau de langage. À l’inverse, une précision du type « tu travailles pour une banque » sera trop flou… La seconde étape à bien respecter consiste à effectuer une mise en contexte de la commande qui, là encore, sera la plus claire possible. Cette action a ceci de particulier qu’elle permet à l’IA de mieux structurer sa réponse. Ici, il s’agit de détailler ce qui est attendu de l’intelligence artificielle générative : une synthèse d’articles, un résumé… Il convient d’apporter des précisions sur le niveau de langage, le ton du texte, la cible, les objectifs précis. Il est ainsi envisageable de demander à l’IA d’effectuer sa proposition rédactionnelle sous un format accessible, ou au contraire technique. Pour la rédaction d’un document texte, par exemple, il est également important de mentionner qui seront les lecteurs (l’équipe marketing, l’équipe de direction…). Des Intelligences Artificielles telles que Chat GPT appliquent strictement ce qu’on leur demande. Ainsi, il est important de leur préciser la nature et le périmètre du livrable souhaité : une synthèse, une structure en paragraphes, un raisonnement, une analyse… Il est également possible de lui demander de s’exprimer sous la forme d’une liste à puces, d’un tableau ou… d’un visuel pour certains cas particuliers. Exemple d’ordre à passer : « tu vas rédiger une synthèse en commençant par trois phrases d’accroche, poursuivre par la liste des thématiques abordées dans ces articles sous forme de tirets et rédiger une conclusion ». À signaler que le ton peut faire l’objet de précisions. Il peut être tour à tour formel, éducatif, technique… Il est important que les IA génératives soient informées des limites dans lesquelles elles inscrivent leur action. Une formulation du type « rédige un article de synthèse plutôt long » est beaucoup trop vague. On lui préférera une formulation telle que « rédige un article de moins de 2 500 caractères, espaces compris », ou encore « ne rédige pas des phrases de plus de 20 mots ». Il convient par ailleurs de remettre le métier sur son ouvrage. Les premières demandes formulées à l’IA générative doivent impérativement faire l’objet de nouvelles questions, lesquelles vont permettre d’ajuster, de préciser la demande initiale. Le fait de continuer ainsi la conversation avec l’intelligence artificielle permet soit d’ajouter de nouveau éléments, soit d’en retrancher d’autres. Il s’agit donc bien d’une démarche itérative. Nous en sommes aujourd’hui aux balbutiements d’une relation : d’ici quelques mois sans doute, les êtres humains que nous sommes auront acquis les réflexes méthodologiques nécessaires qui leur permettront d’utiliser l’intelligence artificielle générative avec un maximum d’efficacité. Nous aurons notamment appris à nous méfier de l’emploi des adjectifs, qui entraînent l’IA vers la pente de émotions et qui donnent des résultats peu satisfaisants. Nous saurons aussi adopter une approche neutre, directive et précise, à l’image d’un professeur de lycée faisant passer une épreuve orale du baccalauréat à son élève. Le maître et l’élève sauront-ils rester chacun à sa place, sans que l’élève Chat GPT ne prenne la place du maître ? Très certainement. L’exercice du prompt est là pour nous montrer combien la machine ne fait finalement que se plier aux exigences de l’intelligence humaine.Étape n°1 : formuler la question principale avec rigueur
Étape n°2 : le contexte
Étape n°3 : le format et le ton
Étape n°4 : délimiter des frontières et inviter l’IA à effectuer des révisions
Paris, le 6 mars 2024 – KB Crawl SAS, leader français dans l’édition de solutions de veille stratégique, est fier d’annoncer sa participation au salon Documation, qui se tiendra à Paris du 19 au 21 mars 2024. À cette occasion, KB Crawl présentera ses dernières innovations en matière de veille stratégique, notamment l’intégration réussie de l’Intelligence Artificielle dans sa solution KB Suite ainsi que ses solutions et outils conçus pour répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise en permettant une surveillance et une analyse efficaces des données. Au programme, KB Crawl mettra en lumière son module d’IA générative et ses avancées en matière d’intelligence artificielle, témoignant de sa capacité à révolutionner la veille stratégique. A savoir que depuis fin 2023, la solution KB Suite offre une passerelle vers OPEN AI – GPT4 pour une veille plus impactante et adaptée. Les participants découvriront durant ce salon comment ces technologies de pointe permettent une surveillance accrue, une détection pertinente d’informations et une classification automatique révolutionnaire. L’équipe de KB Crawl animera plusieurs démonstrations axées sur l’utilisation de l’IA dans la veille stratégique, mettant en lumière les capacités de ses solutions, notamment : KB Crawl invite les participants du salon à explorer comment ces outils de veille transforment les stratégies d’entreprise, offrant une réactivité et une efficacité sans précédent. Le message est clair : intégrer l’IA dans la gestion de l’information n’est plus une option mais une nécessité. Ainsi KB Crawl tiendra un atelier intitulé : « Les apports de l’IA générative pour optimiser Mardi 19 mars de 16h30 à 17h15 Le lendemain, l’équipe KB Crawl participera à la table ronde : « Utiliser la puissance de l’IA pour mieux extraire et analyser les informations » Mercredi 20 mars de 9h45 à 10h45 Une occasion unique d’explorer comment l’IA générative peut transformer la veille stratégique en une fonction encore plus impactante pour les entreprises ! Venez rencontrer l’équipe KB Crawl sur le stand D82. Si vous souhaitez une interview, veuillez contacter : KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie.L’IA au service de la veille stratégique : découvrez les innovations de KB Crawl
Un atelier et une table ronde à ne pas manquer
la performance de votre veille stratégique »
Christelle Klein / 06 63 97 01 67 /À propos de KB Crawl SAS :
Traditionnellement féminin, le métier de veilleur évolue vers une culture de l’ingénierie de l’information. Ce qui n’est peut-être pas sans risque pour les femmes qui aujourd’hui occupent les avants postes. « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » : tel est le thème qui, cette année, est accolé à la journée internationale des droits des femmes. Créée à l’initiative de l’ONU en 1975, organisée en France depuis 1982, cette journée nous donne année après année l’occasion de réfléchir à la place des femmes dans notre société, mais également dans les secteurs professionnels dans lesquels nous évoluons. Ce regard critique n’échappe pas, bien sûr, aux métiers de la veille et de l’intelligence économique, où certaines dynamiques peuvent se révéler trompeuses… Car pour autant qu’elle soit plutôt favorable aux femmes, la situation est peut-être appelée à évoluer drastiquement dans les années à venir. Afin de bien comprendre ce phénomène, il s’agit en premier lieu de poser quelques éléments de contexte. Quelle est la part des femmes dans l’univers de la veille ? Il n’existe malheureusement pas de chiffres fiables sur le sujet, ce qui ne veut pas dire que nous sommes devant une inconnue. De manière empirique et sans grand risque de se tromper, nous pouvons affirmer qu’une grande partie des veilleurs qui opèrent actuellement au sein des grands groupes ainsi que des ETI et des PME sont des femmes. La raison est historique. Le métier de veilleur prend en effet ses racines dans celui de gestionnaire de l’information, voire dans certains cas de responsable de la documentation. Il y a une vingtaine, voire une trentaine d’années, la veille était assurée par des documentalistes à qui il était en grande partie demandé de collecter de l’information et de réaliser des tâches administratives. La culture du métier a évolué au fil des ans : désormais, le veilleur se doit de poser un regard critique, stratégique, sur une information devenue pléthorique. Ainsi, les femmes qui ont débuté leurs carrières à des postes de documentation ont-elles pu évoluer. La veille étant une industrie comme une autre, elles ont progressé dans la hiérarchie de leurs organisations et sont parvenues à occuper des postes à responsabilité. En 2024, ce sont donc des femmes qui occupent majoritairement des postes clés dans le secteur de la veille. Mais cette situation est peut-être appelée à évoluer. Dans les masters qui, de plus en plus, forment les étudiants à la veille stratégique, nous observons en effet une nette tendance à l’essor présentiel des hommes. Les interventions effectuées au sein des promotions universitaires nous permettent de constater que de plus en plus de garçons entendent désormais se tourner vers la veille, ce que confirment du reste des offres d’emploi que nous pouvons lancer et auxquelles les hommes répondent de plus en plus massivement. Comment expliquer ce phénomène ? Certainement grâce à l’approche culturelle. En effet, les masters de veille passent désormais sous silence la documentation comme élément central du métier. Ils mettent davantage en avant des dimensions stratégique, géopolitique, internationale parfois. Tout en soulignant la nécessité d’organiser les connaissances, leurs intitulés parlent d’intelligence économique, d’innovation, d’information stratégique, quand ce n’est pas de consulting ou d’économie internationale. Peu à peu, la veille se présente comme un jeu d’échecs, voire comme un lieu symbolique de bataille… Ces changements sémantiques présentant le champ de la veille stratégique et de l’intelligence économique témoignent d’une évolution à l’œuvre qui ferait la part belle à une culture plus affirmée de l’ingénierie de l’information. Ceci n’est bien sûr aucunement critiquable en soi. Conservons simplement à l’esprit que le champ de l’ingénierie se révèle plus favorable aux hommes qu’aux femmes, avec seulement 24% d’ingénieures comptabilisées en 2023 (et une stagnation de la féminisation des métiers depuis 10 ans). N’oublions pas non plus que l’Éducation Nationale déploie actuellement une vaste stratégie destinée à redorer le blason de l’ingénierie et des sciences auprès des élèves, et particulièrement des jeunes filles. En d’autres termes, fort de ces connaissances, sachons conserver la singularité du métier de veilleur, où les femmes jouent actuellement les premiers rôles et où la parité est une dynamique précieuse en termes d’intelligence collective.Veille : beaucoup de femmes occupent des postes à responsabilité
Des formations universitaires désormais centrées sur la stratégie
La veille territoriale réalisée par les acteurs publics est en majeure partie dédiée à l’animation économique locale et correspond à un fort besoin d’attractivité. L’urbanisme et les mobilités figurent parmi les champs les plus surveillés. Voici quarante ans que le rôle des collectivités locales et territoriales s’est affirmé. Initiées en 1982 et prolongées jusqu’en 1986, les grandes lois de décentralisation qui ont permis ce mouvement ont donné davantage de latitude à ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui les « territoires ». Développement économique, logement, transports, tourisme… Les politiques publiques locales se sont progressivement déployées au sein des régions, des départements, des intercommunalités (communautés de communes et communautés d’agglomération principalement), voire des métropoles. Et la veille n’est pas étrangère aux actions menées. La veille territoriale qui est actuellement réalisée au sein des collectivités publiques ou parapubliques répond à un besoin d’information essentiel pour les acteurs locaux. Les données qui sont collectées au quotidien sont principalement centrées sur deux sujets, pour ne pas dire sur deux objectifs complémentaires. Le premier est relatif à l’animation des pôles économiques locaux. Depuis la décentralisation, les collectivités et organismes se trouvent au cœur de la collecte d’informations liées au développement des bassins d’emploi sur lesquels elles officient. De nombreuses informations sont ainsi captées avant d’être transmises aux entreprises, et particulièrement au tissu des PME locales. Les informations dont il est ici question sont rassemblées par les Régions, mais également par les CCI ou les Pôles de compétitivité. Elles témoignent de points de vigilance posés sur le marché local, sur les dynamiques à l’œuvre, sur tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, témoigne de tendances en cours ou à venir. Le second grand sujet de la veille est lié à un objectif d’attractivité territoriale. L’information qui est captée vise à valoriser le bassin d’emploi comme le bassin de vie, ceci afin d’attirer davantage d’entreprises. Certaines collectivités cherchent ici à être particulièrement proactives, en surveillant les velléités d’implantation géographique de certains grands comptes. Le principal défi à relever consiste à séduire ces grandes entreprises en leur proposant un accueil sur-mesure, en prise directe avec leurs souhaits. Comment effectuer cette veille techniquement ? Souvent perçue comme l’équivalent de la veille stratégique pour les entreprises, la veille territoriale comporte plusieurs volets : La mobilité et l’aménagement du territoire figurent ici parmi les sujets les plus veillés au niveau local, et pour cause : ils se révèlent intimement liés à la vie économique locale. Le désenclavement d’un territoire (par une autoroute, par une nouvelle desserte de train, par des pistes cyclables) peut ainsi séduire les entreprises en quête de nouveaux locaux. De la même manière, la construction d’un écoquartier urbain, la création de logements collectifs et individuels, l’ouverture d’un pôle commercial de grande envergure assureront aux entreprises une qualité de services pour ses salariés. Au fil des années, la veille territoriale locale s’est déportée. D’abord l’apanage des collectivités locales et territoriales que sont les Régions et les Départements, elle a progressivement infusé parmi les Centres de Commerce et d’industrie (CCI), les agences développement locales ainsi que les pôles de compétitivité. À chaque territoire ses problématiques de prédilection : le nautisme et le tourisme en Aquitaine, l’inclusion par l’emploi ou le digital learning en Ile-de-France… Chaque cellule de veille publique ou parapublique présente ses spécificités propres. Toutes ces cellules se rejoignent sur un point : le partage de connaissance et de savoirs sur un écosystème – le territoire – particulièrement complexe, d’autant plus en des temps de transition (économique, environnementale…) tels que ceux que nous traversons actuellement. Animer les entreprises et agir sur l’attractivité
Mobilité et urbanisme
En cette année 2024, le marché de la veille devrait surfer sur la confiance revenue au sein du secteur de la Tech. Parmi les enjeux à venir figurent l’accompagnement plus étroit des organisations et la poursuite de l’analyse des impacts nés de l’IA générative. L’année 2023 qui vient de s’achever a été marquée par plusieurs phénomènes majeurs qui peuvent nous servir de point d’appui au moment de basculer dans une nouvelle année. Ces phénomènes nous permettent en effet d’entrevoir dans leurs grandes lignes les dynamiques qui nous attendent en 2024. Des évolutions tout à la fois liées à des questions de nature économique, technologique et organisationnelle. Economiquement, le secteur de la veille vit conjoncturellement une période de croissance et de contraction du marché. En 2024, les dynamiques d’acquisitions dans lesquelles se sont lancé certains éditeurs de veille devraient naturellement se poursuivre, le tout dans un contexte de confiance renouvelée. Car nous l’avons vu ces derniers temps : après des mois d’attentisme, des investissements d’importance sont de nouveau consentis au niveau de la Tech française, à l’image de la levée de fonds de Mistral AI, qui incarne pour beaucoup les espoirs français dans l’Intelligence Artificielle. Cette confiance devrait jouer le rôle d’un accélérateur pour l’écosystème de la veille. En 2024, la croissance de celui-ci devrait se poursuivre, aiguillonnée également par le contexte de crises et de transitions que nous connaissons depuis quelques années déjà. Guerres, conflits internationaux, évolutions juridiques, avancées techniques… Ces éléments multiples ne cesseront pas de s’articuler et d’avoir des répercussions concrètes sur les biens et les services, les flux de marchandises ou encore les demandes du marché. Pour les éditeurs de solutions de veille, il s’agira ainsi de se diversifier en apportant des prestations additionnelles aux organisations, mais également de renforcer leur accompagnement. La nature même de cet accompagnement devrait elle aussi évoluer. Le besoin de services et de qualité dans le relationnel avec les entreprises sera sans nul doute l’une des grandes évolutions qualitatives et culturelles du marché de la veille stratégique en 2024. Conseil, externalisation du processus de veille, accompagnement étroit sur les projets… Au-delà de l’outil de veille (qui demeurera bien entendu un critère de choix important), il s’agira de guider les organisations vers les solutions qui leur sont le plus utiles en s’inscrivant à leurs côtés dans un processus de suivi. Technologiquement, l’année qui s’esquisse sera bien sûr largement marquée par l’Intelligence Artificielle et ses conséquences sur le métier. Nous n’avons pas fini, en 2024, d’entendre parler de cette IA générative à propos de laquelle nous lisons depuis quelques mois toutes sortes d’analyses et d’appréciations – y-compris les plus orthogonales. Qu’on le veuille ou non, l’IA demeurera en 2024 une perspective forte pour le métier de la veille, d’autant plus que nous n’avons pas encore fini d’identifier la totalité de ses domaines d’application. En réalité, c’est un processus de compréhension dans lequel nous sommes collectivement engagés au sujet de l’IA et qui est appelé à se poursuivre dans les mois à venir. Comment utiliser l’IA ? Quelles sont ses limites ? De quelle manière cet outil repositionne-t-il l’action du veilleur ? Quel peut être l’impact de la récente règlementation européenne et de sa mise en œuvre ? Autant de questions sur lesquelles nous devons encore acquérir du recul. Dans un tel contexte, une chose est sûre : l’IA générative est là et constitue une perspective incontournable pour la communauté des veilleurs. Les premières démonstrations d’un outil de veille reposant sur Open AI le démontrent : qu’ils soient privés ou publics, les professionnels souhaitent basculer au plus vite dans une phase de test. Ce type d’approche devrait permettre en 2024 à de nombreuses organisations de mesurer concrètement la valeur-ajoutée des outils de veille « augmentés » par l’IA, venant ainsi nourrir notre réflexion collective. Dans quelle mesure l’IA générative constitue-t-elle un danger pour les veilleurs ? La question de fond est là, et traduit dans bien des cas une crainte. Celle-ci est compréhensible : face à un bouleversement technologique aussi puissant que l’est l’IA, la peur est présente chez de nombreux professionnels et doit faire l’objet de réponses. Il s’agit ici de comprendre, de mesurer les enjeux pour au final mieux agir. Un ensemble d’éléments qui suppose une fois de plus que les éditeurs de solutions de veille accompagnent au plus près leurs clients, dans une logique de suivi renforcé et de conjuration – pour ne pas dire d’effacement – de la peur. Celle-ci n’est que très rarement bonne conseillère… Actuellement, force est de constater que le monde de la veille aborde la révolution de l’Intelligence Artificielle en termes de tâches additionnelles à donner aux veilleurs. Pour le dire autrement et sans doute un peu plus frontalement, le remplacement intégral de l’être humain par la machine n’est pas d’actualité. En 2024, le facteur humain devrait ainsi demeurer l’élément central des réflexions stratégiques menées par les organisations, étant entendu qu’il reste encore de nombreuses tâches que seul un être humain est en capacité de faire. Contextualiser une synthèse de veille, l’ajuster à la culture de l’entreprise, à la dynamique d’un groupe, à des objectifs stratégiques : voilà bien ce que les veilleurs seront encore appelés à réaliser en 2024.Resserrement du marché et confiance
L’IA générative : jusqu’où ?
Découvrez avec KB Suite les apports de l’intelligence artificielle générative dans votre processus de veille quotidien : résumé d’articles, traduction, questions-réponses.
Le rapprochement entre Iscope et KB Crawl SAS conforte la stratégie de développement de KB Crawl SAS dans le domaine des solutions de veille. Rueil-Malmaison, le 29 janvier 2024 – Éditeur français de solutions de veille, KB Crawl SAS officialise le rachat de la société Iscope. Depuis le 1er janvier 2024, l’équipe d’Iscope a rejoint celle de KB Crawl sur le site de Rueil-Malmaison. Ce rapprochement permet à KB Crawl SAS de conforter sa stratégie de développement, dans un contexte national et international marqué par une forte concentration des acteurs de la veille et de l’intelligence économique. « C’est une nouvelle étape de notre développement », avance Jean-Pierre Hauet, directeur général de KB Crawl SAS. « Iscope est un acteur historique dans le secteur de l’intelligence économique avec lequel nous partageons une vision commune de notre métier. En accueillant son équipe, nous renforçons notre stratégie de développement sur le marché de la veille. Nous affirmons ainsi notre dynamique de croissance autour notamment des services d’intelligence artificielle. » « Nous sommes très heureux de pouvoir réaliser cette convergence avec KB Crawl SAS : elle ouvre les portes d’une ère nouvelle », indique quant à lui Thierry Régnier, co-fondateur d’Iscope. « KB Crawl SAS est un acteur français dont la R&D est solide. Désormais, tous engagés sous la bannière KB Crawl, nous allons nous investir dans une stratégie commune. » Avec cette acquisition, KB Crawl SAS entend poursuivre sa stratégie d’intégration des outils d’IA générative engagée il y a plusieurs mois avec KB Suite. L’objectif de KB Crawl SAS est de permettre à ses clients de manier des volumes d’information de plus en plus conséquents, notamment via le traitement préliminaire de l’information. Traductions, questions d’actualité essentielles, thématiques ciblées, synthèses reposant sur un nombre de plus en plus important d’articles associés… _______________________________ À propos de KB Crawl SAS KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie. Contact Presse : Christelle Klein 06 63 97 01 67 cklein@hl-com.com