Human businessman cooperation with robot concept

Les apports de l’Intelligence Artificielle (IA) pour votre veille

L’intelligence artificielle ou “IA” est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Pas un métier n’échappe à son influence directe ou indirecte à court, moyen ou long terme. Et les métiers de l’intelligence économique ne font pas exceptions à la règle. De toutes les questions stratégiques auxquelles la veille fait face, l’IA se démarque tant ses apports ont et auront une incidence sur la manière d’exercer cette expertise. Mais le veilleur doit-il en avoir peur pour autant ? Ces deux formes “d’intelligences” (artificielle et économique) font-elles bon ménage ? Comment la première a un effet sur la seconde à l’heure actuelle ?

 

L’IA impacte chacune des étapes du cycle de veille

Dans un futur plus ou moins proche, il est admis que l’intelligence artificielle, et ses technologies sous-jacentes, apportent une vraie valeur ajoutée à chaque niveau du cycle de la veille. Et plus particulièrement dans les missions journalières du veilleur et de l’analyste.

  1. Collecte
    • Identification de nouvelles sources
      Une exploration intelligente (‘smart crawling’) des sources d’information permet à l’outil d’identifier d’autres sources appropriées qui ne sont jusqu’alors pas suivies. En fonction de l’intérêt du sujet exploré, et du périmètre préalablement défini de sa veille, l’IA aide le veilleur à élargir son spectre de recherche.
    • Vérification de l’information et de sa qualité
      Une autre fonctionnalité consiste à filtrer la pertinence des informations recueillies en fonction de différents critères pondérés. Exemples : l’outil pourra juger de la qualité des données par rapport à la construction du site de la source, de son niveau de référencement, des avis qui y sont laissés, du nombre d’articles publiés, etc.
  2. Traitement
    • Reconnaissance vocale (‘speech-to-text’)
      Transformation, découpage et analyse automatique d’enregistrements audios en formats textes.
    • Reconnaissance visuelle
      Conversion (ou océrisation) de fichiers images en formats textes avec détection d’éléments visuels (logo de marque, produit, personne, etc.).
  3. Analyse
    • Révélation de nouveaux éléments clés
      Un autre apport de l’IA repose sur l’identification active de nouveaux concepts ou nouvelles notions. Un recueil et une contextualisation des informations permet par exemple de détecter facilement les nouvelles entreprises, personnes, technologies, etc. …, pouvant être citées.
    • Synthèse automatisée de contenus
      L’outil génère automatiquement un résumé de l’article en veillant à ne conserver que les idées les plus importantes.
  4. Diffusion
    • Validation de l’information par apprentissage (‘machine learning’)
      L’outil apprend au fur et à mesure de son expérience. Il analyse les données dans le temps et anticipe les comportements en s’adaptant à l’utilisateur.
    • Ciblage amélioré des contenus
      L’étude approfondie des statistiques de consultations permet à l’IA  de favoriser la diffusion des contenus les plus pertinents pour chaque lecteur.
  5. Action
    • Mise en évidence de signaux faibles
      L’outil intelligent croise divers éléments concordants pour déceler les futurs facteurs qui influenceront l’activité de l’entreprise.
    • Analyse prédictive
      L’IA, via une analyse prospective, permet aux décideurs d’identifier plus facilement les futures tendances de marché (ex : consommation, innovations, évolutions réglementaires, etc.).

 

Quel avenir pour l’Homme face aux contributions de l’IA ?

C’est certainement LA question qui revient le plus lorsque l’intelligence artificielle est évoquée. Et ce, quel que soit le domaine ou le métier abordé. Cette problématique n’est en soi pas nouvelle. Depuis l’amélioration des procédés techniques et l’apparition des premières machines, l’Homme a toujours craint pour son avenir. Une peur de ne plus se savoir utile sans doute ?

Alors qu’en est-il vraiment pour la veille ?
Tout d’abord, précisions que l’IA n’en est encore qu’à ses prémices en matière d’intelligence économique. Aujourd’hui, on parle davantage de Machine Learning ou de Deep Learning, qui ne sont finalement qu’une des formes de ce que pourrait être l’IA. La véritable intelligence artificielle, c’est-à-dire celle qui est parfaitement autonome et qui constitue une entité à part entière, n’existe pour le moment pas encore.
Enfin, il ne s’agit pas de remplacer le veilleur. Le fruit de son expertise, son esprit critique, et l’intelligence humaine au sens large continue d’apporter de la valeur à chaque stade du processus de veille. En revanche, l’IA vient en appui de son travail quotidien. Elle lui simplifie ses tâches journalières afin qu’il reste au cœur des actions de veille, et lui garantisse une meilleure visibilité dans ses prises de décisions. Face aux contributions de l’IA, “l’Homme augmenté” a donc encore un bel avenir devant lui.

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Direction - Businessman

L’importance de la veille pour définir sa stratégie d’entreprise

Souvent rétrogradée au rang de simple collecte de données, la veille peine encore à se déployer au sein des sociétés. Pourtant, c’est sous-estimer le rôle capital qu’elle joue pour la stratégie de toute organisation. Vous aventureriez-vous aujourd’hui à conduire une voiture dans une métropole étrangère sans carte routière, ni GPS ? Peut-être pourriez-vous trouver votre chemin à terme, mais non sans stress et sans difficultés. Alors, est-ce la même chose pour son entreprise ? Peut-on encore avancer à l’aveugle ? Au delà de servir de guide dans le flux quotidien et continu d’informations, en quoi mettre en place un processus de veille est-il indispensable à sa stratégie ?

 

La veille sert à anticiper les risques

  • Veille image / e-réputation :
    Ce type de veille consiste à surveiller l’image de marque de son entreprise sur le web. A ce titre, elle permet de suivre les avis exprimés par les clients sur son offre. En décryptant ces retours, l’entreprise est ainsi à même d’opérer des ajustements sur ses produits ou services, voire de déceler des tendances de fond permettant d’innover. Par ailleurs, la veille image ou e-réputation facilite le désamorçage de mauvais “bouche-à-oreille” ou “bad buzz”.  En répondant rapidement et de manière efficace à ce phénomène viral, l’entreprise limite les risques de mauvaise presse.
  • Veille réglementaire / législative :
    Cette veille vise à anticiper la modification d’une norme, d’un décret ou d’une loi (interdiction d’un composant par exemple). L’entreprise agit ainsi pour faire les modifications nécessaires sur ses produits ou ses procédures internes avant de s’y trouver contrainte légalement.

 

La veille permet d’identifier les opportunités business

  • Veille innovation / technologique :
    Ici, il s’agit pour l’entreprise de réagir au plus vite à l’émergence d’une nouvelle technologie ou d’une nouvelle innovation. Repérer ces changements offre de multiples opportunités stratégiques. Cela permet notamment l’acquisition de brevets, ou l’amélioration des solutions existantes et/ou la recherche de nouvelles.
  • Veille concurrentielle :
    La veille concurrentielle repose sur le fait de garder un œil sur les acteurs de son marché. Ainsi informée de l’actualité des parties prenantes, l’entreprise a la visibilité sur les occasions de rachat d’autres sociétés, ou d’établir des partenariats avec certaines d’entre elles.

 

La veille aide à comprendre les évolutions de son marché

  • Veille marché :
    Cette veille concerne l’observation approfondie de son environnement de marché. A travers elle, l’entreprise s’assure de suivre les évolutions de comportements de consommation, et/ou l’émergence de nouvelles modes ou tendances pouvant influencer son activité.

 

La veille est un outil à la prise de décisions stratégiques

  • Valider une décision déjà prise :
    Généralement, la veille est un moyen de collecter et traiter de l’information pour asseoir les initiatives prises par l’entreprise. Cette démarche sert à vérifier que toutes les conditions sont requises pour approuver la mise en œuvre de la décision. Un peu comme si vous cherchiez de l’information sur le produit que vous venez d’acheter pour conforter votre choix.
  • Amorcer le besoin de prendre une décision :
    La veille peut également servir à obtenir de toutes les données pour déclencher le besoin d’acter une décision. L’enjeu est alors de saisir l’opportunité identifiée, ou d’éviter le risque auquel l’entreprise est confronté.

En résumé, mettre en place un processus de veille pour son entreprise incite à ce que tous les services soient impliqués dans le projet. Du département Marketing pour l’analyse des acteurs de marché, l’image, et l’évolution de l’offre; à la R&D pour l’innovation et le développement des solutions; en passant par l’Administration et la Direction pour les changements réglementaires et légaux, et les lignes directrices de l’entreprise.

La veille ne se résume pas à la compilation de l’information. Elle fait partie intégrante de l’intelligence économique et collective d’une organisation. La veille doit donc déboucher naturellement sur de la prise de décisions stratégiques et engageantes pour l’entreprise.

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A flock of swallow birds go up

Les signaux faibles : un point fort pour votre veille

Une hirondelle suffit-elle toujours à faire le printemps ?
C’est peut-être la question principale qu’on se pose lorsqu’on parle de signaux faibles. De la difficulté à les détecter à l’importance de leur rôle en intelligence économique, les signaux faibles constituent aujourd’hui un véritable point fort pour l’entreprise qui sait bien les exploiter.

 

Qu’est-ce que les signaux faibles ?

La notion de signal faible remonte aux années 1970. Igor Ansoff le définit alors comme « une information d’alerte précoce, de faible intensité, pouvant être annonciatrice d’une tendance ou d’un événement important ». Un événement serait toujours annoncé par des données qui nous permettraient de l’anticiper : les signaux faibles. Fragmentés, isolés ou ambigus, leur utilité n’est pas toujours évidente au premier abord. Surtout si on les compare aux signaux « forts ».  Pour aider l’entreprise à les déceler, ils doivent donc faire l’objet d’une écoute anticipative via la veille stratégique.

 

L’importance des signaux faibles en intelligence économique

Les signaux faibles servent avant tout à aider l’entreprise à appréhender son environnement et à s’y adapter en enrichissant sa réflexion stratégique. Une fois traités, ils permettent d’anticiper les menaces et de saisir les opportunités du marché.

L’importance des signaux faibles se situe de fait dans ce qu’ils déclenchent comme réactions. Mis en perspective dans un contexte précis, ils peuvent s’avérer extrêmement pertinents. Pour les spécialistes par exemple, les signaux faibles peuvent servir pour des analyses prédictives.

 

Les difficultés inhérentes aux signaux faibles

La collecte de signaux faibles s’avère aujourd’hui une tâche complexe au vu de la quantité d’information gravitant autour d’une entreprise. Beaucoup d’entre elles sont encore incapables de traiter une information rapidement, par manque de temps, de moyens humains ou de savoir-faire. Elles se réfugient vers les informations plus fortes et faciles à analyser, en comparaison aux informations faibles, plus incertaines et incomplètes.
Les signaux faibles sont donc une source pertinente d’informations utiles à la veille stratégique, à condition de bien savoir les identifier et les utiliser.

 

Comment utiliser les signaux faibles dans un processus de veille stratégique ?

C’est l’analyse des signaux faibles qui leur donne un sens et une utilité. Cette analyse doit être qualitative, mais également quantitative, afin de détecter des évolutions dans les flux de données recueillis.

Pour faciliter ce travail, on peut distinguer différents éléments utiles :

  • Une plateforme pour automatiser le recueil et la catégorisation des informations
  • La datavisualisation permettant de croiser des données entre elles et de mettre en évidence des corrélations
  • Des experts métiers, pour assurer l’analyse des informations
  • L’identification des décisionnaires, à qui les informations identifiées seront transmises.

En premier lieu, il s’agit de procéder à une veille anticipative englobant l’environnement, les concurrents, clients, influenceurs, tendances, etc.
En second lieu, il convient d’éviter de cloisonner les informations recueillies. Elles doivent être transverses à l’ensemble des domaines de l’entreprise (marketing, R&Djuridique, etc.), faisant intervenir plusieurs collaborateurs au dispositif. Leur collaboration assurera une analyse plus solide et argumentée des résultats obtenus.
Enfin, une fois récoltés, les signaux faibles sont triés et interprétés sur la base d’hypothèses. Sans celles-ci, impossible de faire le tri dans la masse d’information et de distinguer les signaux faibles du “bruit”. Leur exploitation repose ainsi principalement sur leur interprétation.

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Le knowledge management : une dynamique d’innovation

Le knowledge management, vous connaissez peut-être ? Cette démarche managériale, apparue il y a peu, entretient un lien étroit avec l’organisation des connaissances dans l’entreprise. Si cette notion semble parfois un peu abstraite, elle revêt pourtant des applications très concrètes. Elle est au cœur des processus de veille et d’innovation. Mais qu’est-ce que le concept de knowledge management recouvre exactement ? En quoi contribue t-il à impulser une dynamique collective de renouvellement ? Et que mettre en place pour favoriser son développement ? Tentons de cerner ensemble l’essentiel du knowledge management.

 

Knowledge management et veille, quel rapport ?

Le knowledge management est une démarche managériale vouée à gérer et à exploiter de manière optimale la connaissance au sein d’une organisation. Cette connaissance peut prendre diverses formes. Tel un iceberg, on y distingue la partie émergée et la partie immergée, souvent plus conséquente. Se remarquent alors les connaissances explicites, les savoirs, et les connaissances tacites, les savoir-faire et les savoir-être.

L’enjeu principal du knowledge management est donc de régenter au mieux l’ensemble de ces savoirs. Au delà de ça, son objectif est de transformer une donnée en information exploitable qui sera la base de la connaissance de l’entreprise. Le knowledge se concentre également sur les liens entre les savoirs individuels, les connaissances collectives et la coordination des actions qui en découlent.

De fait, quelle corrélation avec la veille ? La différence, ou plutôt la complémentarité, est simple. Le knowledge management s’attache davantage à explorer et faire combiner entre elles les informations produites en interne. La veille se focalise quant à elle sur les informations externes à l’organisation. Celles qui constituent son environnement technologiqueéconomique, socioculturel, ou encore légal.

Bien qu’employant des techniques sensiblement différentes, les deux démarches, knowledge management et veille, s’inscrivent néanmoins dans un seul et même processus. Celui de collecter, de traiter et d’analyser les informations existantes pour générer des actions profitables à l’entreprise.

 

Le rôle de la connaissance dans le développement des innovations

L’action d’innover, c’est se remettre perpétuellement en cause, chercher à constamment améliorer une situation, un procédé, ou une offre. L’innovation se compare donc à un contexte donné pour trouver tout son sens. Or ce contexte n’est plus ni moins qu’un ensemble d’informations accolées les unes aux autres. L’innovation se base ainsi sur l’information via sourcing externe (veille, acquisitions, etc.) et sur les réalisations internes (R&D, intrapreunariat, etc.). Innover est l’association de deux groupes d’actions simultanés, qui sont finalement l’essence même du knowledge management :

  • capitaliser, confronter et assembler les connaissances résultant des échanges entre personnes
  • favoriser la fluidification et l’articulation de ces mêmes connaissances entre individus

Le défi pour toute entreprise est alors d’aider, de provoquer et de soutenir toute initiative pouvant susciter une démarche d’innovation à long terme. L’idéal étant de tendre vers une organisation apprenante, durablement tournée vers l’intelligence collective.

 

Quelles méthodes pour un knowledge management efficace ?

On ne va pas se mentir, il ne s’agit pas ici de réinventer la poudre.

Les recettes gagnantes pour instaurer un knowledge management fructueux reprennent des techniques déjà connues pour la plupart. Si vous ne les avez pas encore éprouvées, en voici un échantillon :

  1. Développer la remonté d’informations en interne via des boîtes à idées, des challenges, des brainstorms, etc.
  2. Veiller pour récolter des informations, soigner son sourcing et ses filtres de pertinence
  3. Gérer le capital collaboratif de son organisation grâce aux outils tel que Platform permettant la gestion, le partage et l’apprentissage des informations entre diverses activités

Encourager le partage et l’appropriation des connaissances au sein de l’entreprise ne peut être que bénéfique pour l’ensemble de ses acteurs. Néanmoins, il faut également veiller à ce que ces informations collectives soient correctement protégées. Brevets, droits d’auteurs, cotations, …, bref, informations blanches dans leur ensemble sont autant d’éléments déterminants et sensibles pouvant avoir un impact sur le knowledge management. Son efficacité se mesure donc aussi dans la capacité de l’organisation à mettre en place des actions destinées à sécuriser la base de connaissance qui la constitue.

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Team of secret agents

L’amalgame entre veille et espionnage

Objet de diverses interprétations, la veille est encore un domaine assez méconnu du grand public. Parmi les quiproquos récurrents subsiste celui de l’amalgame entre la veille et l’espionnage. Alors, réalité ou fantasme ? Pourquoi ces deux notions se confondent-elles ? Comment clairement distinguer la veille et l’espionnage ? Quelles sont, dans les grandes masses, les tactiques utilisées pour soutirer de l’information ?

 

Dangereusement vôtre : pourquoi une telle confusion ?

Une des causes les plus plausibles pourrait être la cinématographie hollywoodienne. Elle a largement contribué à la diffusion de films liées aux thématiques de surveillance ou d’espionnage industriel. Des affaires comme celle des Swissleaks et des longs-métrages comme Snowden continuent de défrayer régulièrement la chronique. De manière plus fictive, des films ou des séries comme James Bond ou La Casa de Papel sont rentrés dans la culture populaire. Et la recette est souvent toujours la même : surveiller ou hacker de manière illégale semble aussi facile que d’actionner un interrupteur pour allumer une lumière.

Que nous dit la loi sur ce genre de pratiques ?
Le terme espionnage, qu’il soit industriel, commercial ou économique, n’est pas spécifiquement mentionné dans les textes de droit français. Les actions en justice reposent principalement sur la violation :

  • Du code pénal (vol de documents, violation du secret professionnel, violation de clauses de confidentialité),
  • Des éléments du droit civil (dommages et intérêts pour un préjudice subi),
  • Du code de la propriété intellectuelle (violation de brevet).

Le cadre juridique n’étant pas clair, les entreprises sont régulièrement victimes d’espionnage et très peu intentent une action en justice. D’abord par risque pour leur réputation, mais surtout parce que les chances de remporter leur procès sont souvent minces.

 

Au shaker ou à la cuillère ? Quelles différences entre la veille et l’espionnage ?

La veille et l’espionnage sont deux techniques utilisées pour collecter des informations. Toutefois, la veille acquiert ses informations par des moyens légaux, alors que l’espionnage est revêtu d’un manteau d’illégalité. La veille est le processus mis en place pour surveiller son environnement juridiquetechnologique et/ou concurrentiel. Elle permet de récolter les informations utiles pour l’activité propre de l’entreprise. L’espionnage commercial, économique et industriel, quant à lui, consiste à recueillir clandestinement des renseignements sur des personnes physiques ou morales, afin d’en tirer un avantage quelconque.

Les informations récoltées par les deux activités divergent également. La veille s’attache à collecter de l’information blanche, et, idéalement, de l’information grise. En d’autres termes, elle cherche respectivement à obtenir des données publiques et/ou à accès relativement restreint. L’espionnage, de son côté, se concentre sur l’information dite fermée, ou non-accessible. Sa collecte renvoie à des pratiques complètement illégales.

 

L’espion qui m’épiait

La protection de l’Information reste de nos jours une des préoccupations principales des organisations. Ne reculant devant rien, les “espions des temps modernes” n’hésitent plus à employer des techniques douteuses afin d’acquérir des renseignements stratégiques ou confidentiels. Leurs procédés visent aussi bien à exploiter des renseignements techniques que d’origines humaines. De manière non exhaustive, voici un échantillon des techniques utilisées par les espions :

  • écoutes téléphoniques ou applicatifs (ex: skype),
  • logiciels de type spyware ou virus, 
  • vol de données ou piratages informatiques,
  • intrusions physiques dans des locaux,
  • photographies à l’insu des personnes, 
  • recrutement d’anciens employés de concurrents, 
  • intimidations, ou fouilles au corps,
  • jouer les clients-mystères,
  • etc.
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En quoi assurer un suivi quantitatif de sa veille permet de la valoriser de manière profitable ?

Mesurer et ajuster la performance de ses actions est aujourd’hui l’apanage de toute activité au sein de l’entreprise. Alors que la veille s’attache en principe à la qualité des éléments la composant (sources, contributeurs, analyse, etc.), assurer son suivi quantitatif n’est pas toujours effectué. Pourtant évaluer fréquemment son processus de veille permettrait d’en améliorer son efficacité. Pour quelles raisons ? Et comment s’y prendre ? Quelques éléments de réponses dans cet article.

 

Surveiller les chiffres de sa veille, qu’est-ce que ça signifie ?

Suivre les données quantitatives liées à son cycle de veille, cela signifie mettre en place des reporting pertinents. En d’autres termes ? Il s’agit de réaliser, d’analyser et de diffuser des rapports d’activité de sa veille. Basés sur des indicateurs clés de suivi, ces rapports servent à mesurer la performance des actions effectuées dans le cadre de son procédé de surveillance. Exemple, lors d’un relai d’informations, il est souvent utile de vérifier si les contenus ont bien été parcourus par l’audience cible. En particulier lorsqu’il s’agit de données sensibles devant conduire à une prise de décision rapide.

Au delà d’évaluer l’efficacité des actions de veille, éditer des reporting est nécessaire à deux niveaux :

  • A l’échelle de l’équipe projet : le suivi des indicateurs quantitatifs permet d’extraire des conclusions sur les actions entreprises. L’objectif caché derrière est de mieux ajuster son projet en conséquence.
  • A l’échelle de la hiérarchie : le reporting permet de tenir informé factuellement de l’avancée du projet.

 

Pourquoi évaluer périodiquement son processus de veille ?

Oui, effectuer un suivi chiffré régulier de ses actions de veille peut paraître redondant et lourd. Il est même assimilé à un excès de contrôle dans certains cas. La course aux résultats, au KPI (Key Performance Indicator), et aux données détaillées fait parfois perdre de vue d’autres aspects essentiels (vision à plus long terme, ressentis des équipes, etc.). En veillant à ne pas frôler l’infobésité, le reporting permet toutefois de repenser le projet de veille à bien des égards :

  • S’interroger et chercher des pistes d’amélioration : Quels moyens engagés pour le résultat constaté ? Que mettre en place pour corriger ?
  • Réajuster les sources d’informations, les formats ou les procédés de collecte, de traitement et de diffusion des données correspondantes
  • Reconsidérer le rôle et le niveau d’engagement des membres de l’équipe projet
  • Impacter le dimensionnement du projet : ajout de ressources, élargissement du périmètre, ouverture d’une enveloppe budgétaire supplémentaire, etc.
  • Plus largement, réorienter les axes stratégiques de la mission et les aspects opérationnels qui en découlent

Loin de servir à justifier le travail des équipes vis-à-vis de leur hiérarchie, le suivi des indicateurs de performance de sa veille met au contraire en lumière les éventuels manques ou besoins nécessaires à son bon fonctionnement. Évaluer périodiquement son processus de surveillance facilite la prise de décisions et débouche la plupart du temps sur des actions à mettre en place.

 

Quelles types d’actions envisager avec le reporting de sa veille ?

Mesurer l’efficacité de son projet de veille respecte généralement les mêmes étapes :

  1. Sélectionner les données appropriées à surveiller en fonction des objectifs fixés. Exemple : examiner le nombre de nouveaux utilisateurs si l’objectif est d’augmenter la portée de la veille.
  2. Éditer/Tester/Arbitrer les formats des rapports d’activité à diffuser.
  3. Analyser les informations contenus dans le reporting et effectuer des recommandations adaptés à l’équipe de veille et/ou au management.
  4. Mettre en place les actions ainsi statuées.

Quelques exemples de données que le Pilot délivre directement sous forme de graphiques, et qui permettent d’en tirer des actions concrètes :

  • Articles : surveiller l’évolution dans le temps du nombre d’articles consultés, afin d’identifier d’éventuels pics d’activité.
  • Tags : étudier la répartition des articles par thématiques, afin de repérer les sujets les plus actifs et les plus consultés. Un article pourra faire l’objet d’une mise en avant s’il a peu de consultations par exemple. De même, il pourra subir un « rafraîchissement » s’il ne répond pas aux besoins des lecteurs.
  • Newsletters : comprendre le taux d’ouverture et de consultation de chaque newsletter envoyée, dans le but d’améliorer les contenus ou de se conformer aux habitudes des lecteurs en choisissant une heure d’envoi adéquate.
  • Connexions : identifier les populations les plus actives ou en train d’émerger, afin de leur proposer une veille sur-mesure.
  • Tendances : analyser les recherches effectuées par les lecteurs sur le portail afin d’identifier les besoins des lecteurs et de nouveaux thèmes de veille.
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Security Concept

Protection de l’Information : est-on toujours assez prudent ?

La protection des informations est aujourd’hui devenue un sujet sensible pour toute entreprise. Avec le développement des moyens de communication modernes et la prolifération des échanges de toute nature, les données détenues par l’organisation doivent faire l’objet d’une attention renforcée. Alors, quelles types d’informations cela concerne t-il ? Comment les détracteurs de l’entreprise exploitent-ils les failles de sûreté ? Et comment sécuriser ce que la société produit ou émet ? On vous partage quelques trucs et astuces.

 

Se protéger : pourquoi ? pour quoi ? pour qui ?

Un pan méconnu de l’intelligence économique concerne tous les aspects liés à la protection de l’information. En effet, processus de veille engagé ou non, toute entreprise est à même de collecter, rédiger, traiter et communiquer des données. Et ce, en interne, comme à l’extérieur. Or, ces contenus sont parfois mal maîtrisés, et représentent ainsi une menace à court comme à long terme.

Par ailleurs, il serait illusoire de croire que la protection de l’information en entreprise ne regarde que les données sensibles. En d’autres termes, sécuriser ses données, ce n’est pas seulement mettre à l’abri ses renseignements financiers (investissements, marges, etc.), économiques (parts de marché, chiffre d’affaires, etc.) ou stratégiques (lancements, acquisitions, etc.).
La protection de l’information porte également sur toute indication utile et pertinente relative à l’activité de l’entreprise (fiches techniques, cotations, arguments de vente, etc.). Les informations surveillées dans le cadre de sa veille doivent aussi être protégées. Même s’il s’agit d’informations blanches, c’est-à-dire d’informations disponibles en libre accès sur Internet, savoir ce que l’entreprise suit peut déjà en dire long et révéler une partie de sa stratégie.

Enfin, se protéger ne se limite pas à contrôler les informations gérées par l’entreprise elle-même, et pour elle-même. D’autres informations peuvent être gérées par l’entreprise pour le compte de tiers (partenaires commerciaux, fournisseurs, distributeurs, etc.), et par des tiers pour le compte de l’entreprise. La protection des données intervient donc dans un périmètre plus large que celui réservé à l’organisation propre.

 

L’information : une mine d’or pour vos détracteurs

L’information, c’est le pouvoir ? En tout cas, obtenir une information, capitale ou non, apporte des possibilités d’actions à son détenteur.

Toute entreprise peut un jour rechercher des informations stratégiques au sujet de ses concurrents, mais l’inverse est également vrai, et chaque organisation peut alors devenir une cible. Il apparaît donc nécessaire d’identifier les différentes menaces probables. Celles-ci peuvent être liées :

  • A des actions illicites destinées à exploiter des failles de la politique de sûreté de la société. Exemples les plus fréquents : les vols, les piratages informatiques, ou, plus récemment, les ransomware (prise en otage de données stratégiques d’une entreprise en échange d’une rançon)
  • A des campagnes de désinformation. Elles sont généralement vouées à nuire à l’image ou à la réputation de l’entreprise. Elles peuvent naître de rumeurs ou de propos intentionnellement malveillants.
  • A un manque de prudence de l’entreprise et de ses collaborateurs. L’absence de surveillance de documents, les déplacements professionnels, la prise de parole publique, le bavardage dans un lieu fréquenté, etc., sont autant d’opportunités de surprendre ou d’obtenir des informations qui ne nous sont pas réservées à l’origine.

 

Que mettre en place pour sécuriser les informations de l’entreprise ?

De fait, identifier la source des menaces permet de combler les brèches existantes et d’instaurer les correctifs appropriés en conséquence.

  • Au sein de l’entreprise d’abord :
    • Les informations “communes”
      • Sensibiliser et responsabiliser les collaborateurs à la sécurité des données (enjeux, conséquences, menaces, etc.).
      • Repenser le cycle de vie et la traçabilité de l’information en rédigeant des procédures pour chaque étape (acquisition, diffusion, conservation, destruction).
      • Encadrer les stagiaires, notamment par rapport à leurs rapports de stage pouvant contenir des informations confidentielles.
    • Les informations dites « sensibles »
      • Inventorier et trier les informations sensibles. Ensuite, lister les personnes pouvant accéder aux différents classements de l’information.
      • Être vigilant et attentif par rapport aux origines et aux conditions de stockage de l’information sensible : chiffrement des données, clauses de confidentialité, etc.
    • Les innovations
      • Protéger ses innovations auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (dépôt de brevets, dessins et modèles industriels, éléments de recherche et développement, enveloppe Soleau, etc.).
    • Les locaux
      • Sécuriser les accès à l’entreprise (code, badges, biométrie, registre des visites, consignes pour les téléphones portables des visiteurs, etc.)
      • Restreindre l’accès à certaines zones (salle des serveurs, bureaux du PDG, Directeur juridique, R&D, etc.)
      • Encadrer la navigation sur internet en interne en utilisant un compte administrateur
      • Si l’installation d’un quelconque matériel doit être effectuée au domicile personnel, le faire protéger par des moyens techniques efficaces, sélectionner et faire valider l’installateur par l’entreprise.

 

  • Au niveau individuel enfin :
    • L’attitude :
      • Être discret, faire attention à ses propos, surtout dans les lieux publics.
      • Maîtriser sa communication quotidienne (même par réseaux sociaux et dans les e-mails personnels).
      • Rester prudent lorsqu’une personne vient vous aborder. C’est une technique toujours très utilisée pour manipuler et obtenir quelque chose de manière volontaire ou involontaire.
    • Le matériel :
      • Désactiver le Wi-Fi et le Bluetooth sur son téléphone portable professionnel lors de la visite d’un salon professionnel.
      • Mettre en place des codes de sécurité complexes et modifiés régulièrement (ne jamais laisser la session de son ordinateur professionnel/personnel ouverte).
      • Stocker le minimum de données nécessaires sur un ordinateur portable neuf.
      • Ne pas ouvrir d’e-mail d’origine inconnue.
      • Utiliser un support informatique d’origine externe connu et contrôlé.
      • Faire transiter les données très sensibles par la valise diplomatique de l’ambassade française au besoin.
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Running fat man

Veille et infobésité : comment retrouver la forme ?

Internet, télévision, journaux, notifications, e-mails, …, l’infobésité n’est plus l’apanage des grands dirigeants, elle est désormais l’affaire de tous. L’homme hyperconnecté fait face à un flux continu de sollicitations. Tel le sucre, carburant de notre corps, l’information booste l’organisation, mais en abuser alourdi sa dynamique. Au cœur du processus de captation et de décryptage de cette même information, la veille n’échappe évidemment pas à la règle. Tout l’enjeu sera alors de trouver l’équilibre optimal entre soif de données pertinentes et submersion d’actualités.

 

La surcharge informationnelle, ce mal qui nous guette

Mais au fait, qu’est-ce que “l’infobésité” ?

Devenu populaire avec la montée en puissance d’Internet et des nouveaux moyens de communication, ce néologisme combine les notions d’information et d’obésité. En d’autres termes, il s’agit d’un trop plein d’informations, une abondance de données ou de renseignements que nous subirions.

Ce concept a vu le jour avec un phénomène associant la multiplication des sources d’informations (sites internet, presse spécialisée, réseaux sociaux, nouveaux formats, etc.) et l’amélioration de l’accessibilité à ces mêmes sources (connexion facilitée, flux instantanés, multiplication du nombre de terminaux du type smartphones ou tablettes, etc.).
En parallèle, le numérique a ouvert la voie du tout média. Autrefois réservé aux grandes entreprises ou aux spécialistes, le fait de produire, d’éditer et de diffuser du contenu est dorénavant possible pour tout un chacun. Que l’on soit une petite structure ou un particulier, l’acquisition d’un matériel adapté, ainsi que d’un logiciel fonctionnel au mode de communication facilité, s’envisage aujourd’hui sans trop d’encombres.

De fait, ces nouvelles opportunités médiatiques ont multiplié le volume d’information disponible. Malheureusement, cette augmentation de la quantité de contenus s’est en moyenne accompagnée d’une baisse de sa qualité. Même si tout le monde peut communiquer aisément, n’est pas expert qui veut. La surexposition informationnelle oblige donc à rester vigilant, en particulier lorsqu’il s’agit d’opérer une veille stratégique pour son entreprise.

 

Les risques pour la “santé” de sa veille

Garant de la gestion de l’information entrante au sein de l’organisation, le veilleur a un rôle prépondérant à jouer vis-à-vis de l’infobésité. Mais ce n’est pas le seul. L’utilisateur qui cherche ses informations par lui-même est aussi exposé à ses dangers, voire davantage exposé. Pourquoi ? Car bien souvent il n’a pas l’expérience et le savoir-faire du veilleur pour déceler l’information pertinente.

La surcharge informationnelle menace donc le projet de veille à différents niveaux :

  • En termes de collecte d’abord :
    Le temps de recherche et de tri de l’information pourra être allongé par exemple. Ce qui peut avoir une incidence sur le travail de prise de décisions du veilleur.

 

  • Au niveau du traitement et de l’analyse ensuite :
    Avec une dégradation de la profondeur et de l’exhaustivité de l’information, lorsqu’une dépêche est reprise en boucle dans plusieurs médias par exemple. Avec également une tendance à la désinformation : le veilleur se doit d’identifier et de filtrer rapidement les fake news.

 

  • Pour les lecteurs ou les utilisateurs de la veille enfin :
    Le syndrome “FOMO”, vous connaissez ? De l’anglais “Fear Of Missing Out”, il s’agit de la peur permanente de manquer une nouvelle importante. L’abondance d’information associée à des formats d’accessibilité courts (type notifications) créeraient une sorte de dépendance psychologique aux contenus.

 

Programme d’entraînement pour lutter contre l’infobésité

Alors comment faire pour s’en préserver dans son processus de veille ?

  • Qualifier ses sources d’information :
    On ne le dira jamais assez, l’enjeu de la veille se joue généralement sur une bonne gestion en amont du point de départ de l’information. Évaluer la pertinence de ses sources en cohérence avec ses besoins informationnels et ses objectifs constitue donc un rempart certain aux contenus incongrus.

 

  • Établir les filtres adéquats :
    Dans le Crawler premièrement, le chargé de veille pourra s’assurer de mettre en place des déclencheurs d’alertes appropriés, en fonction de certains mots clés par exemple. Dans la Platform ensuite, les utilisateurs pourront trier eux-mêmes les informations à l’aide de métadonnées ou de tags.
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Retro detective (spying man) behind wall listening with big ear

Fake news et processus de veille : saurez-vous identifier la source qui vous ment ?

Véritable bête noire des journalistes, la “fake news” (ou “infox” pour les puristes) a envahit notre quotidien. Cette “fausse nouvelle” s’immisce et se propage tel un virus au sein du flux permanent d’informations. Dans le processus de veille, elle peut s’avérer dangereuse lors d’analyses de résultats et de prises de décisions hâtives. Pour autant, doit-on systématiquement la bannir ? La vérité est souvent bien plus complexe qu’une logique binaire 1-0 ou vrai-faux. D’une rumeur peut parfois émerger une innovation. Le travail du veilleur s’apparente alors parfois à une (vraie) enquête. Tel un détective privé, il remonte l’information, cherche des indices et s’assure de disposer de tous les éléments pour pouvoir clore le dossier.

 

1/ Vérifier ses sources

Lors de la collecte d’informations, l’enquêteur-veilleur se doit de vérifier ses sources. En d’autres mots, il doit s’assurer que les sites, personnes, entreprises, références, etc. d’où il puise ses données sont dignes de confiance. Cela pourrait paraître une évidence, mais il arrive régulièrement que cette étape soit négligée.

Comment s’y prendre concrètement ?

  • Avoir du flair concernant l’émetteur de l’information
    • Vérifier les informations de base de l’auteur ou de l’entreprise : activité, longévité/date de création, statut, structure et organisation, etc.
    • Déterminer le lien entre l’auteur et l’information publié : la nouvelle fait-elle du sens au regard de son activité ? L’émetteur a t-il légitimité à publier cette information ? Est-ce une référence dans le domaine ? Etc.
    • Définir s’il s’agit d’une publication originelle ou bien s’il s’agit d’un simple relai d’information. Auquel cas, il faudra remonter à la source de départ.

 

  • S’attacher aux petits indices qui font la différence
    Sur la publication en tant que telle :
    • Se méfier de l’information, quelle qu’elle soit. L’un des principe de base étant de ne pas prendre pour argent comptant ce qui est écrit. Faire appel à son jugement, ou à son bon sens peut parfois éviter certains écueils. 
    • Vérifier la date de l’article. S’agit-il d’une information ancienne ? S’agit-il d’une information trop récente ?
    • Analyser le style et la qualité de la nouvelle. Contient-elle des fautes ? Est-elle facilement lisible ? Doit-on payer ou donner ses coordonnées pour y accéder ?
    • La source contient-elle elle même des sources ? Quel est le degré de fiabilité de ces sources ? Les propos sont-ils étayés par des études ?

2/ Croiser ses informations

Après avoir pris le temps d’évaluer ses sources d’information, le veilleur est à même d’identifier différentes pistes d’analyse. Il recoupe les données qu’il possède, en les mettant devant leurs incohérences. Au fur et à mesure, il arrive alors à affiner ses hypothèses et à en éliminer certaines.

Pour ce faire, le veilleur peut s’appuyer sur :

  • La confrontation des sources
    En utilisant la fonction d’alerte de dédoublonnage, le veilleur évite d’ajouter plusieurs fois la même source d’information à l’outil de collecte de données.
  • La corrélation des faits
    Le chargé de veille peut être alerté lorsque le contenu des articles sont similaires via le moteur d’analyse lexicale. Cet outil permet de placer les publications en face à face et de mettre en évidence les parties qui sont semblables. De cette façon, le veilleur peut choisir de conserver tel ou tel article selon son origine ou si celui-ci fait état d’une analyse complémentaire.

 

3/ Évaluer le mobile de l’indique

Dernier atout caché dans la longue veste de l’inspecteur-veilleur : son instinct. Son expérience et ses compétences lui permettent d’avoir un œil avisé sur l’Information. Il traite et exploite les données récoltées pour les projeter et les appliquer à l’entreprise. Son jugement rend possible l’interprétation des signaux faibles et la prise de décision au niveau stratégique.

Pour y parvenir, le détective-veilleur ne doit pas se laisser influencer par ceux qui ont un intérêt à faire capoter l’enquête :

  • Il écarte de ses sources les sites à caractère commercial ou les auteurs qui vendent directement leurs services.
  • Le veilleur reste vigilant quant aux annonces ou aux résultats de recherche pour lesquels l’émetteur de l’information a payé pour être référencé dans les premières positions.
  • Via son outil de veille, il indique à ses lecteurs la valeur d’une information collectée. A cette fin, il assigne un marqueur (tag) à la publication permettant de la qualifier. A titre d’exemples : “information vérifiée”, “information officielle”, “rumeurs”, etc. Ces dernières ne sont pas nécessairement intéressantes. Toutefois, elles peuvent souligner l’émergence de nouvelles tendances ou mettre en avant le ressenti du public vis-à-vis d’une nouvelle.
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Pourquoi la veille stratégique peine t-elle (encore) à se généraliser au sein des entreprises ?

 

Mettre en place un projet de veille stratégique au sein de toute entreprise n’est pas un automatisme. Pourtant, cette activité est désormais reconnue pour son utilité et son rôle important dans la réussite de l’organisation. Elle nécessite de vraies compétences et s’inscrit pleinement dans les évolutions sociétales actuelles. Mais alors pourquoi la veille a t-elle autant de difficultés à se démocratiser ? Qu’est-ce qui fait qu’elle n’a pas tout à fait une place à part entière parmi les autres services de l’entreprise ? Comment peut-on arriver à démontrer la nécessité de la veille ? Et, si on y arrive, comment éviter de faire retomber l’émulation suscitée ?

 

Pourquoi de tels freins à la propagation de la veille ?

Tout d’abord parce que l’Intelligence économique, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est une notion novatrice. La veille stratégique s’est particulièrement développée avec l’arrivée d’Internet et des réseaux informatiques. Par conséquent, elle ne prend réellement toute son ampleur qu’au début des années 2000 (contrairement à d’autres départements qui ont parfois des décennies d’existence). La veille permet alors une gestion facilitée des multiples sources d’informations apparues. Elle contribue également au travail d’automatisation des processus et de diffusion des contenus pertinents au sein de l’organisation.

Deuxièmement, parce que la veille implique un investissement collectif. Elle demande un partage unanime de l’information stratégique dans l’entreprise. L’intelligence économique suppose une participation active de l’ensemble des acteurs. Aussi bien les personnes présentes sur le terrain, souvent source d’information grise ; que les décideurs, qui doivent pouvoir bénéficier des bonnes données pour piloter l’activité. La veille nourrit donc un besoin certain d’alignement et de transparence entre la direction et ses collaborateurs. En cela, cette exigence constitue généralement un frein important à son déploiement.

Enfin, l’une des dernière raison pourrait davantage être liée aux enjeux même de la veille. En théorie, tout le monde s’accorde à reconnaître les vertus d’un processus de veille bien établi : obtenir plus rapidement de l’information, rester compétitif, déceler les signaux faibles de son marché, etc. En pratique, la discipline jouit d’une méconnaissance relative à son fonctionnement et à sa finalité. Une certaine opacité règne sur son intégration au sein de l’organisation, et sur son imbrication dans les missions de chacun. L’équilibre de cette orchestration peut faire peur et repousser la mise en place d’un projet de veille. Cet équilibre peut également être difficile à trouver à terme, amenuisant ainsi les bénéfices d’une veille déjà instaurée.

 

Comment convaincre de la nécessité de la veille ?

Au regard des résistances à la propagation de la veille en entreprise, comment prouver son utilité ? Une seule action est en mesure de répondre à cette question : CO-MMU-NI-QUER !

En effet, il apparaît assez clairement que sensibiliser les collaborateurs et futurs utilisateurs à la démarche de veille, ainsi qu’à ses méthodes et ses outils, s’avère être nécessaire. Mettre la lumière sur ses avantages et les gains escomptés fait fréquemment la différence auprès des indécis.

En fonction des problématiques et de la taille de l’entreprise, différents moyens de promotion de l’approche ont déjà fait leur preuve :

  • Communication directe : note interne, courriel, newsletter, notification via l’Intranet, briefing, conférence, etc.
  • Accompagnement du processus de veille : réunion de lancement, formation des équipes, webinar, vidéo didactique, fiche pratique, événement dédié, etc.
  • Confirmation des bénéfices : démonstrations appliquées, mise en avant de chiffres clés, témoignages et cas clients, interview caution, etc.

Comment faire perdurer l’intérêt pour la veille ?

Convaincre de la nécessité d’instaurer un projet de veille en entreprise n’est pas chose aisée. Qui se sentirait confiant de devoir justifier des dépenses budgétaires dont les résultats ne sont pas directement appréciables ? Mais la grande difficulté ne réside pas exclusivement là. Au delà du fait de débloquer une enveloppe pour sa veille et de communiquer sur son avènement, il faut la penser à long terme. Et notamment sur comment faire pour éviter de faire retomber l’engouement autour d’elle.

Deux types d’actions peuvent alors être envisagées :

  • Sensibiliser en continue :
    Poursuivre la promotion de la démarche de veille de manière pérenne s’avère souvent utile. Particulièrement pour limiter les risques de lassitude ou de routine liés à l’utilisation de l’outil. Les agissement possibles : mettre en avant les nouvelles fonctionnalités de la plateforme, mettre en évidence les nouveaux contributeurs ou utilisateurs, planifier des modules de perfectionnement à l’outil, organiser des réunions thématiques, etc.

 

  • Effectuer un suivi actif :
    Il est parfois difficile de savoir si le fruit du processus de veille a bien été utilisé par les décideurs de l’entreprise. De fait, partager les réussites en rapport avec la veille permet de prouver de son importance. Cela met aussi en confiance les managers ou collaborateurs qui y ont contribué. Par exemple, on peut imaginer d’illustrer ces réalisations au travers des reporting qui ont aidé à prendre les décisions appropriées. Il peut également être pertinent de mesurer les indicateurs de performance liés à la veille et de les mettre en lumière lors de réunions périodiques.
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