Newsletter juillet 2024

EDITO

Bienvenue dans notre nouvelle édition, où nous plongeons au cœur d’un phénomène préoccupant et fascinant à la fois : l’impact de l’intelligence artificielle sur la propagation des fake news. L’actualité française est un terreau fertile avec notamment les Jeux Olympiques, les élections et leurs programmes. Chaque jour nous recevons des courriels, lisons des contenus ou des SMS qui nous abreuvent d’informations tellement proches de la vérité que la première lecture ne nous fait pas douter leur véracité.

L’intelligence artificielle, avec ses avancées fulgurantes, promet de révolutionner de nombreux aspects de notre vie quotidienne. De la médecine à l’automobile, en passant par la finance et le divertissement, ses applications sont innombrables et souvent bénéfiques. Cependant, comme toute technologie puissante, elle porte en elle le potentiel d’être utilisée à des fins moins nobles.

Les fake news ne sont pas un concept nouveau. Depuis des siècles, la désinformation a été utilisée comme un outil de manipulation politique, sociale et économique. Ce qui a changé, c’est l’ampleur et la rapidité avec lesquelles ces informations fausses peuvent maintenant se propager. Grâce aux algorithmes sophistiqués et aux capacités de génération de contenu de l’IA, créer et diffuser des fake news n’a jamais été aussi facile.

Les deepfakes, par exemple, sont devenus une arme redoutable dans l’arsenal de la désinformation. Ces vidéos hyperréalistes, générées par l’IA, peuvent faire dire et faire faire à n’importe qui ce que leurs créateurs désirent. Les conséquences peuvent être désastreuses, allant de la diffamation personnelle aux troubles sociaux en passant par l’influence sur les élections.

Mais l’IA n’est pas uniquement le vecteur de la désinformation. Elle est aussi une partie de la solution. Des systèmes de vérification automatique des faits et des algorithmes capables de détecter les anomalies dans les informations se développent rapidement. Les grandes plateformes en ligne investissent massivement dans des technologies capables de filtrer et de supprimer les contenus trompeurs avant qu’ils ne deviennent viraux.

Alors, comment naviguer dans cette ère de la désinformation 2.0 ? La vigilance est de mise. Il est crucial de développer un esprit critique face aux informations que nous consommons et partageons. Vérifiez vos sources, croisez les informations, et ne prenez jamais pour argent comptant ce qui semble trop beau (ou trop terrible) pour être vrai. Ce travail d’analyse et de veille devient le quotidien pour tout  à chacun.

En tant que société, il s’agit de trouver un équilibre délicat entre innovation technologique et responsabilité sociale. Nous devons analyser plus en détail comment l’IA est utilisée pour générer des mauvais contenus, les efforts déployés pour les combattre, et les moyens à notre disposition pour rester informés de manière fiable. Car, dans un monde où la désinformation est omniprésente, une information vérifiée et de qualité est notre meilleure défense.

Bonne lecture

 

ZOOM SUR…

  • Le mois de juillet :

⛱️ 6 juillet : Vacances d’été (toutes zones)

🎆 14 juillet : Fête nationale du 14 juillet (férié)

💻 15 juillet : Journée mondiale des compétences des jeunes

🤺 26 juillet : Jeux Olympiques de Paris (jusqu’au 11 août)

 

  • Regarder dès maintenant notre replay sur « L’apport des statistiques pour mesurer la pertinence de son projet de veille grâce à KB Suite » :

  • Les 4 actualités à ne pas rater :

Comment la veille stratégique s’impose-t-elle dans les cursus universitaires ?

TPE, micro-entreprises : externaliser sa veille afin de prendre des décisions éclairées

Introduction de l’IA générative dans la veille : ce sont les veilleurs qui en parlent le mieux !

Veille environnementale : deux piliers pour une question stratégique

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Comment la veille stratégique s’impose-t-elle dans les cursus universitaires ?

Alors que la nouvelle rentrée universitaire se profile en septembre, les cursus intégrant la veille stratégique et concurrentielle gagnent en importance. Ce domaine, qui s’impose de plus en plus dans les programmes de formation, est reconnu comme essentiel pour assurer l’intégration des étudiants sur le marché du travail. Que ce soit dans des masters spécialisés ou des formations plus généralistes, cette compétence est désormais vue comme un atout majeur pour les futurs diplômés.

L’intégration croissante de la veille stratégique dans les cursus universitaires

Avec l’arrivée des nouvelles promotions, enseigner les enjeux de la veille stratégique et concurrentielle de manière concise et précise reste un défi. Généralement, la veille désigne la collecte continue d’informations sur les développements et stratégies des concurrents, incluant les produits, les méthodes de production, les techniques de commercialisation, ainsi que les approches juridiques, de marketing et de communication. Ce processus, varié et complexe, a considérablement évolué ces dernières années. L’enseignement renouvelé de cette veille dans les programmes de troisième cycle universitaire reflète bien cette évolution.

L’émergence de la e-réputation comme facteur clé

À l’Université de Lille, le Master 2 en Sciences de l’Information et du Document (SID) intègre fortement l’information stratégique dans ses enseignements. Stéphane Chaudiron, professeur des universités en sciences de l’Information et de la Communication, met en avant l’importance croissante de la e-réputation. « Les réseaux sociaux ont rendu indispensable la surveillance continue de l’information diffusée », explique-t-il. Depuis l’apparition de Twitter en 2009 (devenu X en 2023), les journalistes utilisent ce vecteur comme une source d’information. Le Web 2.0 a transformé chaque individu en producteur de contenu, complexifiant la gestion de ces informations.

Des outils de veille adaptés aux besoins variés

À l’approche de cette rentrée, les outils de veille s’avèrent plus que jamais essentiels face à l’abondance d’informations. Dans le Master 2 SID de l’Université de Lille, une plateforme de veille professionnelle est utilisée dans les cours, demandant des compétences techniques et un investissement financier. « Il est crucial que les étudiants maîtrisent un processus de veille complet et approfondi. Nous abordons également les outils open source et les solutions prédéfinies pour répondre aux besoins spécifiques de diverses organisations », ajoute Stéphane Chaudiron. La capacité à rédiger des synthèses claires et concises est aussi mise en avant, car elle permet de transformer les informations collectées en analyses exploitables.

Une utilisation stratégique de l’information dans les entreprises

Cette approche se retrouve dans de nombreux programmes spécialisés, où la veille est perçue comme un outil stratégique au service des objectifs de l’entreprise. Elle permet d’évaluer les influences et repose sur des outils professionnels sophistiqués. Par exemple, l’utilisation de plateformes de veille performantes, dotées de fonctionnalités de diffusion et d’annotation, facilite une exploitation optimale de l’information. Ces outils aident à préparer les étudiants à utiliser l’information de manière stratégique, que ce soit pour conquérir de nouveaux marchés ou pour affiner les stratégies internes des organisations.

Une rentrée sous le signe de l’innovation et de la préparation

Avec la nouvelle rentrée qui se prépare en ce printemps, de nombreux cursus intègrent la veille stratégique dans leurs enseignements, particulièrement au niveau des masters. Les enseignants-chercheurs affinent continuellement leurs programmes pour préparer au mieux les étudiants à la vie professionnelle. Que ces derniers se destinent à des postes spécifiques de veille ou à des rôles plus généraux, il est clair que la maîtrise de l’information est une compétence de plus en plus recherchée sur le marché du travail. Cette maîtrise nécessite une bonne connaissance des outils de veille, permettant une action précise et ajustée.

Ainsi, en vue de la prochaine rentrée universitaire, les étudiants qui postulent aux masters de veille peuvent s’attendre à des programmes enrichis et à des opportunités accrues pour développer des compétences stratégiques essentielles, assurant leur succès dans un marché du travail en constante évolution.

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TPE, micro-entreprises : externaliser sa veille afin de prendre des décisions éclairées

Produisant de la richesse, les TPE ainsi que certaines micro-entreprises ont recours à une veille externalisée. Cette action stratégique se construit en plusieurs étapes indispensables et peut rendre de fiers services aux équipes de direction.

La France compte actuellement 2,1 millions de TPE et 4,3 millions de micro-entreprises (source : Insee). Les Très Petites Entreprises – qui emploient moins de 10 salariés – présentent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros et contribuent pour 9 % au PIB national. Quant aux micro-entreprises, elles réalisent 19 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises et emploient 2,6 millions de salariés en ETP (source : Insee). Au total, les TPE et les micro-entreprises emploient près de 5 millions de salariés, soit près d’un salarié sur cinq.

Un état des lieux préliminaire à engager

Ces organisations, plus agiles que les grands groupes, contribuent largement à la richesse nationale. Elles créent des emplois, génèrent de la croissance et font très souvent preuve d’innovation, le tout dans des contextes éminemment changeants. Inflation, conflits géopolitiques, problèmes d’approvisionnement… Ces éléments nécessitent que les TPE et micro-entreprises puissent déployer une veille spécifique et rigoureuse, alors même qu’elles manquent de ressources internes et de temps pour le faire. C’est ici que la veille externalisée apparaît comme une solution. Action essentielle, cette veille n’est jamais neutre : elle nécessite le déploiement d’une méthode de travail bien définie, en deux étapes.

La première étape consiste à cadrer la mission de veille avec le prestataire externe. Au cours de cette phase, un dialogue fructueux doit être engagé entre l’entreprise et la société de veille. La compréhension des objectifs est primordiale : il convient tout à la fois d’entendre l’organisation exprimer ses besoins, de l’accompagner dans l’affinage de ceux-ci et également de fixer d’emblée certaines limites. Ces échanges permettent de définir les thématiques appelées à faire l’objet d’une veille et au prestataire d’ajuster ces éléments. Pourquoi telles cibles sont-elles prioritaires ? À quels lecteurs (managers, équipes de direction…) sont-elles destinées ? Il s’agit ici d’établir un état des lieux complet et précis, lequel diffère en fonction du secteur dans lequel l’organisation évolue.

Mettre en place un cycle de veille

La seconde grande étape que les TPE comme les micro-entreprises doivent effectuer en termes de veille externe concerne la mise en cadence des actions à déployer. Intervenant dès lors que le cadrage des missions a été arrêté, celle-ci consiste à engager les premiers actes concrets de la veille et d’en jauger l’efficacité au regard de la problématique exprimée. Cette étape impose d’avancer progressivement, en respectant notamment des temps d’adaptation. Le métier et les conseils de l’éditeur de solutions de veille sont ici décisifs, car c’est à lui de tester concrètement une thématique et d’analyser les résultats obtenus avec l’entreprise. Une fois ce palier atteint, il sera possible de monter en puissance et d’engager véritablement la dynamique du cycle de veille. Ce dernier virage permettra de vérifier le sourcing, d’affiner la manière dont les résultats issus de la veille seront présentés, de visualiser les premiers rapports de synthèse… Ici encore, les échanges entre l’éditeur de veille et la TPE doivent être étroits, avec des phases en présentiel pour permettre une compréhension mutuelle la plus fine possible.

Pour les TPE comme pour certaines micro-entreprises, externaliser la veille impose que du temps de travail soit consacré à plusieurs actions indispensables. Afin que cette mission soit menée de la manière la plus efficace possible, il est important que la veille soit facilement partagée et que le budget soit maîtrisé. Cette veille pourra porter sur le cadre légal et réglementaire, l’innovation, la concurrence et le marketing. Elle pourra aussi comprendre l’analyse de l’écosystème des sous-traitants dans lequel une entreprise est engagée. Dans le contexte plus ou moins fragile que nous connaissons actuellement, il peut être salvateur d’avoir une connaissance ajustée de l’état de santé des organisations avec lesquelles une TPE ou une micro-entreprise travaille au quotidien.

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Veille environnementale : deux piliers pour une question stratégique

À l’occasion de la Journée nationale de l’agriculture, la veille environnementale prend une importance particulière. Elle vise à évaluer à la fois le cadre réglementaire et les initiatives innovantes susceptibles de transformer les pratiques du secteur agricole.

Sommes-nous dans une période de rupture ou de continuité ? Dans quelle mesure les transitions actuelles – écologiques, énergétiques, technologiques… – annoncent-elles des changements majeurs ? Ces questions sont essentielles pour le secteur agricole, qui traverse régulièrement des mutations de fond. Il est crucial aujourd’hui d’être extrêmement vigilant face à l’évolution de l’environnement.


Premier pilier : la veille réglementaire

Dans ce champ, la veille implique une observation attentive et continue. Elle est généralement définie comme la collecte d’informations variées concernant l’environnement du secteur d’activité. Cette veille couvre de multiples dynamiques, qui concernent les grands exploitants agricoles ainsi que l’agro-industrie dans son ensemble : informations, innovations, statistiques, données de santé, éléments environnementaux, réglementation, ainsi que les tendances et perspectives émergentes dans nos écosystèmes, dont l’impact n’est pas toujours immédiatement mesurable.

Pour simplifier, on pourrait diviser cette veille en deux axes principaux pour le secteur agro-industriel : le premier est réglementaire, et le second axé sur les initiatives et l’innovation. Le volet réglementaire est une veille approfondie, spécialisée et technique. Il s’agit de surveiller des domaines spécifiques comme la pollution de l’air intérieur, des sols, les rejets atmosphériques, le traitement des déchets ou encore celui des eaux. Pour ces sujets, des experts sont mobilisés pour analyser minutieusement les textes législatifs en discussion, ainsi que les lois adoptées – à l’échelle nationale mais également européenne.

Ces experts examinent chaque phrase, chaque mot, en évaluant leurs conséquences pour les agro-industriels, tous secteurs confondus. Leur objectif est d’extraire des lois et règlements les informations les plus pertinentes pour permettre aux professionnels de rester conformes au cadre environnemental et écologique tout en étant opérationnels. Ils interviennent également lorsque les textes réglementaires modifient certains seuils, nécessitant des investissements.


Second pilier : la veille de l’innovation et des initiatives

Ce premier axe de la veille environnementale doit être complété par une action centrée sur l’observation de l’innovation et des initiatives dans le secteur de l’agriculture et du développement durable. Cette veille est l’apanage des veilleurs, et les solutions techniques à leur disposition sont précieuses. Leur action se concentre en grande partie sur les mouvements des laboratoires et des incubateurs. Grâce à l’intelligence artificielle (IA) et au Machine Learning, il s’agit de repérer les initiatives, inventions et trouvailles, y compris les plus inattendues.

Quelles sont les tendances et inventions permettant de réduire l’empreinte carbone ? Telle est souvent la problématique observée, dans un contexte réglementaire exigeant des efforts et des résultats environnementaux. Les veilleurs surveillent également tout ce qui concerne l’utilisation et la gestion de l’eau, un sujet appelé à être réglementé plus strictement à l’avenir.

On comprend ici que la veille environnementale repose véritablement sur deux piliers : l’un est technique, l’autre lié à l’innovation. Dans un contexte aussi changeant que le nôtre, cet aspect est particulièrement important à observer et analyser. D’autant plus dans un secteur – l’agro-industrie – qui se situe à la croisée des problématiques environnementales et de santé publique, avec des enjeux territoriaux et identitaires majeurs dans notre pays.

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Introduction de l’IA générative dans la veille : ce sont les veilleurs qui en parlent le mieux !

Comment utilisez-vous les outils de veille augmentés par l’IA générative ? Cette question a été récemment posée à une vingtaine de professionnels de la veille. Les enseignements, au-delà des mythes et représentations, se révèlent très instructifs.

Nous pénétrons petit à petit dans une nouvelle ère de notre rapport à l’intelligence artificielle générative. Un an après qu’une solution de veille augmentée par l’IA ait été mise sur le marché et présentée lors du salon Viva Technology (Vivatech) 2023, il est stimulant de recenser les premières impressions des professionnels qui l’utilisent au quotidien, qu’ils proviennent de grandes entreprises ou de PME. Quelles sont les actions qu’ils effectuent grâce à cette solution ? En quoi ce nouvel outil leur a-t-il permis d’évoluer dans leurs pratiques ? Quels sont les points positifs et négatifs qu’ils observent ? Au-delà des peurs et des mythes qui accompagnent actuellement l’essor de l’IA, il est paradoxalement opportun de se placer au niveau de ces pratiques afin de… prendre un peu de hauteur.

Quelques freins identifiés, mais surtout des points positifs

Commençons par les freins observés. La consultation empirique qui a été récemment menée auprès d’une vingtaine d’utilisateurs de l’IA générative laisse apparaître certaines limites. « Il est encore très difficile de paramétrer la longueur des résumés et d’indiquer sur quelle base l’outil l’interroge », est-il ainsi indiqué. Ou encore : « La limite de traitement est encore importante ». Au plan général, certaines fonctionnalités de l’intelligence artificielle générative associées à la solution de veille demeurent perfectibles. Le mélange des langues rend la compréhension difficile. Certains prompts (requêtes) n’aboutissent pas nécessairement au rendu attendu, particulièrement celui dédié à l’extraction des thématiques. Certains utilisateurs s’interrogent également sur la qualité des résumés et l’organisation de l’information générée par l’IA, notant des réponses parfois tronquées. Quant à la génération d’images, elle reste encore assez limitée.

Cette liste de points d’amélioration s’accompagne d’un certain nombre de points positifs. Agrémentée d’un bon prompt, la question personnalisée se révèle par exemple très efficace au sein de l’IA. La traduction réalisée est également satisfaisante, ainsi que la présentation des entités citées. L’intelligence artificielle générative réagit en un temps record, ce qui permet au veilleur de travailler de manière continue et dynamique. Cette même intelligence artificielle est enfin capable de dissocier un article intrus (qui est hors sujet et n’a rien à faire là) dans une action groupée.

Des points à améliorer, et de nombreuses attentes

Les utilisateurs interrogés ont également repéré un ensemble de points qui, à condition d’être améliorés, leur permettraient de gagner en efficacité. « Il serait intéressant d’utiliser l’IA afin d’améliorer le sourcing, mais aussi les déclencheurs d’alertes », a-t-on ainsi pu entendre. La dimension pédagogique a également été pointée : mettre des exemples de prompts pourrait ainsi aider les professionnels de la veille dans leurs requêtes. Dans le même ordre d’idée, il serait opportun de préciser la différence de consommation qui existe entre une réponse courte, une réponse normale et une réponse longue. Enfin, il a été demandé que l’IA puisse conseiller le veilleur lors de l’envoi de sa newsletter via des informations statistiques plus précises. Sur ce point, suite aux échanges avec les utilisateurs, des correctifs ont rapidement pu être apportés à la solution de veille. Ceux-ci permettent désormais d’ajuster la date d’envoi d’une lettre d’informations (est-elle plus lue le lundi ou le jeudi, le matin ou le soir ?), mais également de définir le nombre d’articles maximal soumis à lecture (lit-on vraiment 5 articles d’une même newsletter ?).

Ce premier bilan d’étape effectué sur l’usage concret de l’IA générative dans les métiers de la veille nous permet d’avancer utilement dans le rapport que nous entretenons vis-à-vis de cette rupture technologique. Loin de rester prisonniers de certains mythes classiques – notamment celui d’un remplacement de l’homme par la machine, déjà mis en avant dans les années 1970 au moment de l’apparition des ordinateurs – nous prenons conscience de la réalité du terrain : celle d’un usage désormais assumé de l’IA générative par les veilleurs. Une majeure partie de la profession a totalement intégré ce nouvel outil dans sa pratique.

Ce constat place les éditeurs de veille devant un nouveau défi : celui d’une intégration progressive, ajustée et efficiente de l’intelligence artificielle dans les solutions de veille disponibles sur le marché. Ce travail de R&D est d’ores et déjà engagé par les ingénieurs data : depuis peu, l’IA générative embarquée permet d’avoir une idée plus précise des profils de lecture des utilisateurs, du canal sur lequel la newsletter du service de veille est lue, mais aussi – nous l’avons vu – des jours les plus favorables à l’envoi d’une lettre d’information. Un nouveau défi se présente ainsi à la profession : celui d’une IA générative toujours mieux ajustée aux besoins des veilleurs.

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KB Crawl SAS poursuit l’ajustement de l’IA générative au service de ses clients

KB Crawl SAS a récemment réuni ses clients afin de recueillir leurs retours d’expérience sur l’usage de l’IA générative dans leur processus de veille. Ces échanges ont d’ores et déjà abouti à une amélioration de KB Suite.

Rueil-Malmaison, le 31 mai 2024 – L’éditeur français de solutions de veille, KB Crawl SAS vient d’interroger ses clients dans le but de recueillir leurs retours d’expérience sur l’usage concret qu’ils font de l’intelligence artificielle générative embarquée dans la solution KB Suite. Issus de grands groupes, d’ETI et de PME, ces professionnels de la veille – une vingtaine au total – se sont exprimés à la fois sur les points positifs et négatifs de l’IA, et sur les améliorations à réaliser.

Parmi les points de difficulté mis en avant, signalons l’impossibilité de placer une pièce jointe dans OpenAI (Chat GPT), une exploitation des données qui échappe au contrôle des utilisateurs, des difficultés de paramétrage (longueur des résumés…), ou encore des prompts (requêtes) dont le rendu a été jugé peu compréhensible, en particulier sur l’extraction des thématiques. L’IA générative déployée au sein de KB Suite a par ailleurs été louée pour la qualité des réponses obtenues suite à une question personnalisée, le niveau de traduction, la qualité de présentation des entités citées, ou encore les temps de réponse (liste non exhaustive), qui font gagner un temps précieux aux veilleurs.

Les professionnels de la veille sollicités ont signalé aux équipes de KB Crawl SAS plusieurs points d’amélioration : exemples de prompts permettant au veilleur de s’appuyer sur un cadre de requêtes, utilisation de l’IA pour améliorer le sourcing ainsi que les déclencheurs, optimisation des statistiques afin que les newsletters soient mieux lues, précisions relatives à la consommation des réponses courtes, normales ou longues…

Les équipes R&D de KB Crawl SAS se sont d’ores et déjà appuyées sur ces retours d’expérience afin d’améliorer les performances de l’IA générative dans KB Suite. Un premier changement est intervenu, lié au perfectionnement de la partie statistique : celle-ci permet désormais de recueillir des données relatives aux profils ainsi qu’aux usages des lecteurs. En repérant les jours de la semaine les plus favorables à la lecture, mais aussi le nombre maximal d’articles à lire et les sujets les plus percutants, elle optimise la diffusion ainsi que la pénétration des newsletters.

Il y a tout juste un an, la participation de KB Crawl SAS au salon Vivatech permettait à l’éditeur de solutions de veille de faire valoir son positionnement de précurseur sur l’IA générative – pour la première fois embarquée dans un outil de veille. Avec ces nouveaux développements, KB Crawl SAS, qui a fait l’acquisition de la société Iscope en début d’année, apparaît comme l’acteur français incontournable en matière de veille stratégique.

« Nous entrons progressivement dans une nouvelle ère de notre rapport à l’intelligence artificielle générative », indique à ce sujet Arnaud Marquant, directeur des opérations de KB Crawl SAS. « Loin du mythe du remplacement de l’homme par la machine, nous observons que l’IA est désormais utilisée au quotidien par les professionnels de la veille, et qu’il s’agit maintenant d’ajuster au mieux les possibilités technologiques nouvelles qui nous sont offertes aux attentes des veilleurs. »

À propos de KB Crawl SAS

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie.

Contact Presse :

Christelle Klein
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

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KB Crawl révolutionne la veille stratégique avec son nouveau module de statistique

Paris, le 14 mai 2024 – KB Crawl, leader français des solutions de veille stratégique, annonce le lancement de son nouveau module de statistiques, conçu pour optimiser le pilotage des projets de veille. Cette innovation répond aux besoins croissants des entreprises en matière de contrôle et de valorisation de la performance du dispositif de veille stratégique qu’elles déploient.

Des fonctionnalités avancées pour un pilotage précis

Le nouveau module de statistiques de KB Suite offre quatre grandes familles de statistiques :

    1. Performance des sources d’information : Cette fonctionnalité mesure l’efficacité des sources surveillées et des déclencheurs d’alerte, permettant aux utilisateurs d’ajuster et d’optimiser leur plan de sources. Elle fournit une vue d’ensemble du nombre de documents visités, des alertes générées et des incidents rencontrés.
    2. Traitement des contenus : Ce volet analyse les articles collectés et tagués pour comprendre les tendances et améliorer la pertinence des contenus publiés. Les utilisateurs peuvent ainsi identifier quels tags sont les plus utilisés et quels articles suscitent le plus d’intérêt.
    3. Efficacité des newsletters : Le module évalue l’impact des newsletters en analysant les taux d’ouverture, de clics et de cliqueurs. Il permet également de déterminer le nombre optimal d’articles par newsletter et le meilleur moment pour l’envoyer, maximisant ainsi son efficacité.
    4. Comportement des utilisateurs : En suivant l’engagement des utilisateurs, cette fonctionnalité permet de comprendre leurs interactions avec les contenus et leurs préférences. Elle aide à ajuster les stratégies de diffusion pour mieux répondre aux attentes des destinataires dans le respect du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Une solution universelle et adaptable

KB Crawl adresse tous les secteurs d’activité, de la PME aux grands groupes internationaux, avec des solutions adaptables aux besoins spécifiques de chaque entreprise. Grâce à plus de 500 projets de veille menés en France et à l’international, KB Crawl a acquis une expertise solide et reconnue dans le domaine de la veille stratégique.

Perspectives et innovations futures

Dans le cadre de son engagement continu à l’innovation, KB Crawl prévoit d’introduire des tableaux de bord personnalisables. Ces tableaux de bord permettront aux utilisateurs de créer des rapports sur mesure, facilitant ainsi la communication des résultats et des succès des projets de veille à leurs équipes et à leur hiérarchie.

À propos de KB Crawl SAS

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie.

Contact Presse :
Christelle Klein
06 63 97 01 67
cklein@hl-com.com

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Face aux fake news, les techniques de veille peuvent vous aider !

Les fake news n’ont de cesse de se développer : selon un récent sondage, 2/3 des Français y seraient sensibles. Face à ce phénomène, les techniques propres à la veille stratégique peuvent servir de grille d’analyse.

Il y a quatre ans, l’immersion de la pandémie de Covid-19 s’est caractérisée par un vaste mouvement de désinformation sur les réseaux sociaux. Loin d’avoir disparu, celui-ci perdure en 2024, comme l’indique notamment l’étude récemment réalisée par Ipsos sur la désinformation qui touche actuellement la campagne électorale européenne. Selon cette dernière, 74 % des personnes interrogées estiment être capables de réaliser un tri entre vraies et fausses informations. Dans le même temps, 2/3 des personnes interrogées (66%) adhèrent à au moins l’une des fake news qui leur ont été présentées…

 

Comment les Françaises et les Français peuvent-ils s’armer face aux phénomènes de désinformation qui frappent notre société, surtout au moment où l’IA générative est en capacité de générer des sons et des images semblant réels ? Sans doute en adoptant certaines des techniques que la communauté des veilleurs stratégiques applique au quotidien.
Trois éléments sont ici à avoir en tête.

1. Posez un regard critique sur toute information

Un veilleur qui prend connaissance d’une information la considère avec distance. À l’image d’un fruit dans lequel il s’apprête à croquer, il pose préalablement un regard critique dessus, considère son enveloppe, sa forme, ses aspérités… Cette approche distanciée lui permet de considérer par exemple qu’une « information » émise sur un réseau social tel que X (anciennement Twitter), Instagram ou Tik Tok est très largement susceptible de s’apparenter à de la propagande. Il sait également que certains sujets sont sur-investis par la désinformation. C’est le cas des guerres et des conflits (Ukraine, Israël-Hamas…) ou du climat, thèmes éminemment sensibles. Le veilleur a également conscience du fait qu’un titre racoleur, sans nuance, peut être un signe de fausse information. Bref, il se méfie de la forme de l’information avant même de l’avoir « consommée ».

2. Qui me parle ? La question de la source

L’action majeure que réalise un veilleur consiste à vérifier la source de l’information qui lui est donnée et dont il vient de prendre connaissance. Il effectue souvent une recherche sur trois points essentiels : qui est l’auteur (du texte, du post, du podcast, de la vidéo…) ? Sur quel site l’information est-elle donnée ? À quel moment est-elle promue ? Prenons le cas d’un article rédigé par un éminent spécialiste, c’est-à-dire par une personne qui se présente comme un expert. Il convient d’en savoir plus sur lui, de taper son nom sur un moteur de recherches, d’identifier le laboratoire ou l’entreprise auquel il est rattaché, de vérifier si les publications de cet auteur sont reconnues par des agences d’Etat. Vous pouvez également effectuer des recherches rapides sur l’établissement auquel se réfère cet auteur. Celui-ci est-il véritablement sérieux, c’est-à-dire reconnu par des institutions ? Tout élément faisant figure d’autorité doit être ainsi soupesé. Il est également important de remonter à la source originelle de l’information relayée. Si aucune source n’est donnée, là encore votre moteur de recherche pourra vous être utile. En copiant-collant le contenu de l’information, vous trouverez cette source… voire aurez la confirmation du fait qu’il s’agit d’une rumeur.

3. Observez et maîtrisez vos émotions ainsi que vos propres biais

Dans la plupart des cas, la croyance ou la propagation d’une fake news sont encouragées par des personnes qui se trouvent saisies par leurs propres émotions. Peur, colère, sentiment d’injustice, espoir… Ces éléments constituent des leviers puissants, surtout lorsqu’ils croisent nos propres convictions. Ici, gare à ce que l’on appelle le « biais de confirmation », cette tendance naturelle que nous avons tous à croire des informations qui confortent nos propres préjugés, nos hypothèses ou nos idées. Il convient toujours d’avoir à l’esprit que ces mécanismes cognitifs existent, et que nous en sommes nous-mêmes porteurs…

 

Le monde dans lequel nous vivons actuellement est en proie à des transitions multiples qui, synonymes d’incertitudes, permettent à de nombreuses théories d’être avancées. Celles-ci peuvent s’avérer fausses, soit par méconnaissance du sujet abordé, soit par volonté de propagande marketing, soit parce que certains acteurs ont un intérêt plus politique à déstabiliser les opinions publiques. Face à de tels phénomènes, nous devons tous comprendre que l’information est un bien commun à préserver. L’éducation aux médias se révèle ici d’une nécessité absolue et mérite d’être consolidée à l’école, au collège, dans les lycées, et même au sein des établissements d’enseignement supérieur. Elle constitue un prérequis si nous souhaitons continuer de vivre dans une société stable.

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Du Nice to have au Must have : comment l’IA générative évolue au sein de la communauté des veilleurs

Si l’intelligence artificielle apparaît encore limitée sur certains aspects, elle offre des avancées que les veilleurs ont identifiées pour leur création de valeur. Ainsi sommes-nous en train de passer à une nouvelle étape : celle du Must have.

De l’ordinateur au smartphone, les innovations technologiques majeures suivent en général un chemin en trois étapes. Au commencement, la technologie est Nice to have : il est agréable de l’adopter, pour des raisons de représentation comme d’usage. Vient ensuite le temps du Must have, c’est-à-dire celui où la technologie crée de la valeur. Enfin, il y a le Only to have, le temps où l’objet est un prérequis.  

L’IA Générative : encore quelques limites

L’Intelligence artificielle générative (IA Gen) s’inscrit à l’évidence dans cette dynamique. L’observation du marché de la veille stratégique montre que de nombreuses entreprises oscillent actuellement entre le Nice to have et le Must have. Cet entre-deux procède d’une vision fluctuant entre limites et avancées de l’IA générative. Commençons par les premières. Les quantités d’informations ingérées et traitées par l’IA embarquée dans les outils de veille demeurent circonscrites. La technologie déployée interroge également dans la mesure où elle n’est ni française, ni européenne. Quid des données collectées ? Voilà un sujet que les Codir prennent au sérieux lorsque l’IA est utilisée avec une API et est non intégrée aux architectures internes. Un dernier bémol est enfin visible, lié aux étapes de vérification déployées actuellement par les organisations : confrontées à l’IA Gen, les entreprises mettent en place des process afin de valider les résultats obtenus. Ici, l’être humain manifeste encore le besoin d’être rassuré, ce qui au passage peut parfois se révéler très chronophage.  

Des atouts majeurs, à commencer par le gain de temps

Pour autant, l’IA générative séduit la communauté des veilleurs, qui a vite compris combien celle-ci générait de la valeur et constituait ainsi un Must have : une technologie à utiliser. Les gains observés sont pluriels. L’IA Gen répond tout d’abord à des questions précises, sur des sujets pointus. Elle permet d’effectuer des résumés et des rapports de synthèse de manière automatisée, et aussi de réaliser des traductions fiables et de haut niveau.

 

Mais c’est surtout sur le gain de temps que les professionnels de la veille insistent. La technologie permet par exemple d’effectuer la synthèse d’un texte A4 en quelques secondes, alors qu’il faut au veilleur entre 15 et 20 minutes pour effectuer cette tâche… Des heures précieuses se trouvent ainsi libérées, que les professionnels de la veille peuvent capitaliser en se consacrant à des actions de réflexion stratégiques.

 

Nous avons tous été surpris –parfois désarçonnés – par l’émergence de l’IA Gen. Des veilleurs aux éditeurs de logiciels, il a fallu prendre la mesure de la rupture technologique qui se présente. Dans la phase où nous sommes actuellement (du Nice to have au Must have), la prise de connaissance et la pédagogie sont des actions nécessaires. Il convient de s’éduquer et de s’acculturer collectivement, que ce soit par rapport aux risques que l’IA Gen nous fait courir ou aux gains qu’elle propose.

 

Dans cette réflexion, une dimension est acquise, qui ne l’était pas, il y a de cela encore quelques mois : nous ne sommes pas face à une problématique de remplacement de l’homme par la machine, mais face à une avancée qui est en passe d’être adoptée par une grande partie de la communauté professionnelle des veilleurs. Pour les organisations, le temps de l’adaptation est bel et bien engagé. Il sera passionnant, dans les mois à venir, de continuer d’observer de quelle manière l’ère du « must have » se déploie.

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